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Desmond Gold
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Monsieur Eirik dégageait une aura particulière. Il se montrait avenant, poli et distingué. Pourtant, Desmond avait la nette impression que, sous la surface, quelque chose de menaçant se cachait. Le prêteur sur gage ne pouvait toutefois pas exprimer son sentiment de manière concrète. Il se sentait comme un amateur d’art qui regarde un tableau abstrait. En apparence, que des formes indistinctes, mais qui pourtant, laissait le spectateur dans une certaine perplexité bien tangible, sans posséder les connaissances nécessaires pour la décrire. Alors, Desmond se contentait de regarder, intrigué.

Après tout, avoir le propriétaire du Rosewood parmi ses contacts était un honneur et un privilège. Son patron, Stephen, ne manquait jamais de le lui rappeler, chaque fois que Desmond devait le rencontrer. Il était d’ailleurs particulièrement insistant sur le sujet, ce qui n’aidait pas à chasser le malaise de son employé.

Desmond se rendait à l’hôtel Rosewood. Il était toujours plus poli de se déplacer vers l’expert que l’inverse, après tout. Ils devaient également se rencontrer dans un endroit relativement privé, car l’ancienneté du livre à expertiser le rendait fragile.

C’était une femme d’une trentaine d’année qui avait présenté ce livre à Desmond, dans sa boutique. En nettoyant les affaires de son père, récemment décédé d’un cancer, elle avait trouvé le livre dans un coffre en bois, fermé à clé. Les pages étaient jaunies, mais étaient encore relativement en bon état. Quant à la couverture, elle était d’un jaune criard, sous un titre en grosses lettres noires, de police classique. Mais le contenu du livre était davantage intéressant que sa façade... À condition qu’il soit authentique.

Dans le lobby de l’hôtel, Desmond patientait en regardant la décoration et l’espace. En comparaison de la sobriété de l’endroit, la boutique était un véritable fouilli, que Desmond aimait malgré tout. Il y avait un certain ordre dans la quantité de choses qu’il vendait. Avant tout, il y avait de la qualité. C’était bien pour cela qu’il faisait affaire avec des gens tels que monsieur Eirik. Il devait s’assurer que ses clients ne tentent pas de l’arnaquer en lui vendant de vulgaires copies, ou des objets inintéressants, qui ne se vendraient jamais.


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Desmond Gold
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25.09.21 18:49
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Eliott Eirik
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L’horloge à pendule s’était soudainement exprimée, brisant l’ambiance feutrée de la salle de réunion. L’ordre du jour venait tout juste d’être épuisé. La discussion avait été intense. Si tout n’était pas résolu, le travail était bien avancé. Eliott appréciait quand une réunion se déroulait ainsi. Il remercia poliment les participants avant de leur donner congé. La salle se vidait lentement à l’image des salles de cinéma dont l’atmosphère pouvait pousser les plus songeurs à s’attarder, à la fin du générique.

Le Directeur quant à lui restait à la table. Il attrapait le porte-document tendu par son bras-droit. Celui-ci contenait les différents documents qui attendaient sa signature. Bien qu’une grande partie de l’administration était devenue numérique, ils ne pouvaient outrepasser les exigences légales. Car oui, le Réseau opérait également au grand jour et ils devaient se plier au cadre. Les feuilles défilent une à une dans un ballet routinier. Le paraphe se faisait avec la légèreté de l’habitude. Tout ceci était terriblement ennuyeux. Notre homme agissait avec distraction, rêvassant aux jours d’automne plus qu’à la paperasse.

Ensuite, M. Walsh se rendit dans le grand Hall afin d’aller chercher M. Gold. Ils avaient convenu d’un rendez-vous ce jour-là afin de faire l’évaluation d’un volumen. Eliott appréciait ces rendez-vous faisaient un peu de variété. Entre autre de sa formation culinaire, M. Eirik avait deux diplômes qui concernait le patrimoine et en particulier la restauration livresque. Il ne pouvait en faire son métier étant donné le travail que demandait le Réseau. Mais, il aimait énormément s’y adonner lorsque l’occasion se présentait.

Il appréciait donc que ce jeune prêteur sur gage le sollicite de temps à autre. Pendant qu’une employé installe un espace avec de quoi prendre le thé, Eliott s'occupe de préparer le matériel pour expertiser le document. Il étalait soigneusement les outils, formant une ligne parfaite. Il épousseta plusieurs fois la zone et vérifia trois fois la force de la lampe. Alors qu’il lavait ses mains dans le fond de la pièce, la porte s’ouvrit. Le vieil homme attrapa au vol la serviette pour éponger l’eau.

Un charmant sourire, chaleureux, accueillait le receleur:
« Bonjour M. Gold. Entrez. Entrez. » Il prenait le temps de plier la serviette et de la ranger, avant d’aller à lui. Il avait une poigne de main ferme et sûre, tout comme un regard tranquille. De l’entendement commun “Odin” était un homme sage. Un homme qui suscitait une sorte d’admiration et d’inquiétude. « Il me semble que vous n’étiez pas encore venu dans cette salle. Les travaux ont été achevés pendant l’été. Magnifique n’est-ce pas ? » Avec une belle hauteur de plafond, des murs lambrissés au style Art Nouveau, elle avait du style. Il y avait également un gros effort de fait sur l’isolation sonore et le matériel électronique. Si bien que l’on pouvait y faire une visio-conférence des cinq continents à présent. C’était dire combien le Réseau avait une trésorerie solide. « Merci Hector. A tout à l’heure. » L’Irlandais les laissait entre eux.

Eliott ôta sa veste de costume. Il portait une chemise bleue nuit très classique. Il était soigné et faisait toujours attention à sa mise. Cela participait à son rôle. Mais, ici, il pouvait se permettre d’un un peu moins à cheval. Il ouvrait le premier bouton de chemise pour être plus à son aise. Celle-ci flottait un peu car il avait eu une récente perte de poids, en témoignait ses joues creusées. Pour autant, il dégageait une énergie paisible:
« Alors, vous parliez d’une édition rare ? » Le Directeur plaçait sa paire de lunettes sur son nez. Il attrapa un dossier pour prendre connaissance des recherches qu’il avait compilées, en vue de cette analyse. Il avait alors un petit air professoral. On lui aurait volontiers confié un amphithéâtre bondé d’étudiants. « Selon mes premières recherches nous pourrions être en présence d’une édition des années 1815. Voyons. » Ils devaient maintenant se confronter à la matière.

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Eliott Eirik
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28.09.21 11:18
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Desmond Gold
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L’Irlandais surplombait Desmond d’au moins trois têtes, et le prêteur sur gage se demandait si ce n’était pas plutôt celui-là qu’il devait craindre. En même temps, peut-être valait-il mieux craindre un peu tout le monde, dans cet hôtel. Les employés surtout, qui obéissaient au Directeur au doigt et à l’oeil. Ceux-ci devaient être parfaitement bien payés pour conserver l’omertà qui régnait sur ce qui pouvait se dérouler dans l’établissement de monsieur Eirik. Enfin, c’est ce que Desmond espérait pour eux. Il doutait avoir lui-même la trempe pour ce genre de chose, même si les affaires du Pawnshop pouvaient sentir tout aussi mauvais. Desmond ne serait pas étonné d’avoir reçu quelque unes des armes louches « retrouvées » par certains clients du Rosewood.

Pour ne rien arranger à sa nervosité, Desmond s’aperçut que l’homme de main ne l'emmenait pas vers le bureau du Directeur, là où il avait l'habitude de le rencontrer. Jamais Desmond n’aurait cru être soulagé de voir monsieur Eirik, mais ce fut pourtant le cas, lorsqu’il entra dans une grande salle, semblable à une salle de réunion, baignée d’une atmosphère étonnement calme. Le Directeur répéta à Desmond d’entrer, et le jeune homme se ressaisit en réalisant qu’il restait figé au pied de la porte. « Bonjour monsieur Eirik, merci de me rencontrer » répondit-il en s’avança vers lui et lui serrer la main. Souriant finalement, Desmond regarda autour de lui pour admirer la pièce toute récemment rénovée. « Je n’étais pas venu ici, non. C’est du beau travail! » Il regardait surtout la structure avant le style, car effectivement, la personne qui avait chapeauté les travaux savait bien ce qu’elle faisait. La table était en elle-même une œuvre d’art.

Desmond avait fait un effort vestimentaire, bien modeste en comparaison du chic qu’avait le Directeur. D’ailleurs, si ce dernier avait bonne mémoire — et Desmond espérait que non — il remarquerait que les vêtements du prêteur sur gage étaient systématiquement les mêmes lorsqu’il le rencontrait. En vérité, Desmond avait si peu d’occasion de porter une tenue plus recherchée qu’il n’en possédait qu’une seule : des pantalons propres, des baskets noirs et une chemise bleue.

Le jeune homme posa une valise sur la table de réunion. En l’ouvrant, il enfila un gant, le même qu’il portait pour manipuler les diamants, et tendit la main vers le livre soigneusement encastré dans une épaisse mousse protectrice. Il donna ensuite l’exemplaire au Directeur. « C’est précisément ce que la cliente à prétendu » dit-il, lorsque le directeur devina l’année d’édition.

« D’après ma cliente, il s’agit de l’almanach britannique de l’année 1815. Je ne suis pas historien, mais j’ai fait quelques recherches ». Desmond eut l’impression de retourner sur les bancs de son lycée lorsqu’il déplia des feuilles lignées, qu’il tenta vainement de lisser sur la table pour en faire partir les plis qu’elles avaient pris dans ses poches. « Hum. Je n’ai pas osé feuilleter le livre, mais il s’est passé beaucoup de choses durant cette année-là, selon ma cliente. La défaite de Napoléon, par exemple? » dit-il, plutôt sur le ton de quelqu’un qui pose une question. Wikipédia ne pouvait pas se tromper, si? Desmond cita également la signature du traité de Vienne condamnant la traite des Noirs, l’avènement de la Quadruple-Alliance, et finalement, le premier prototype de locomotive de Stephenson, dont un croquis serait dessiné dans l’almanach.



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12.10.21 3:10
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Eliott Eirik
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Eirik était au fait de la situation financière de M. Gold et de son partenaire de travail. Il savait très bien que ces messieurs ne roulaient pas sur l’or et ce malgré un chiffre d'affaires relativement stable. Avec l’installation des mafias sur ces six dernières années, beaucoup de commerces de recelles ont vu le jour. La concurrence était rude sur le marché noir. Il fallait être bien accroché pour résister. Leur survie montrait d’ailleurs qu’ils avaient un bon sens du commerce. Ce qui méritait d’être encouragé. Eliott enverrait une petite note à ses camarades de recherches pour qu’ils se tourne vers cette boutique.

Une fois les documents étalés, Eliott enfila également une paire de gants immaculée. Il avait de la technique. C’était autant pour manipuler des chefs-d'œuvre, que pour éviter de réceptionner des fluides corporelles, qu’il portait cet accessoire. Non pas qu’il eu peur de se salir les mains d’ailleurs. Cependant, la science avait considérablement avancé au cours des trente dernières années. Ils ne pouvaient plus faire l’économie de ces précautions là. L’ADN n’était plus un mystère scientifique mais une preuve à charge!

Ils examinaient le bouquin à deux:
« Mh.» Odin prenait note sans plus. « Une double corrélation n’est pas suffisante avec ce genre de document. Même si c’est encourageant. » Il ne voulait pas doucher les espoirs de fortune de ce jeune homme trop vite. Ses yeux découvrirent alors la première partie du document. « 1815 fut une grande année pour l’Europe. » C’était un commentaire tacite, alors qu’il partait d’or et déjà à la recherche d’un cachet, d’une signature qui leur confirme l’authenticité.

Le petit catalogue historique avait pour intérêt de donner des items précis à retrouver sur le papier. Charles Maurice de Talleyrand-Périgord est visible à trois reprises. Le frère de Louis XVI en exile dans une belle caricature. « Voyez ces petites marques au coin des pages ? » Il y avait un petit symbole à l’angle inférieur droit. Odin alla tiré un livre de la pile qu’il avait amené avec lui. Un index des imprimeries européennes du XIX. Bien entendu c’était un duplicata. L'original se trouvait en Norvège dans sa bibliothèque personnelle. « Voyons. » Son doigts suivaient les lignes à la recherche d’une similarité. « Ici. Un imprimeur de Dijon. » Dijon était une ville française de taille moyenne. « Je devrais vérifier les dates de fermeture. » Le pouvoir avait mis en place des lois restrictives concernant l’impression au cours de cette période historique. Il fallait être sûr.

Eliott reculait d’un pas, puis d’un bon mètre pour regarder l’objet de plus loin:
« Y avait-il une lettre ? Ou un carton de change ? » Il arrivait que les almanachs soient échangés entre connaisseurs. Certains avaient ainsi fait le tour du continent. C’était en tous les cas un document d’une qualité rare. La préservation des couleurs en était le témoignage. Cela n’était pas à la portée de n’importe quelle bourse! Ils se trouvaient devant une belle énigme.

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14.10.21 22:09
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Desmond Gold
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Double corrélation… Le menton appuyé dans le creux de sa main, Desmond hocha la tête d’un air sérieux. « Bien sûr » renchérit-il. Pourtant, il n’avait rien compris. Monsieur Eirik était l’expert et savait de ce dont il parlait. Lui, n’avait pas besoin de tout comprendre. Tout de même, Desmond voulait en avoir l’air. Quel vendeur n’a jamais menti, après tout? Quand les clients posaient une question, il devait au moins feindre de connaître sa marchandise par coeur. Jusqu’à présent, il avait été assez bon menteur pour que les gens arrivent à le prendre au sérieux. En vérité, son expertise restait d’abord et avant tout les pierres précieuses et les gemmes.

Le Directeur désigna ensuite de petites marques au coin des pages. Desmond étira son cou pour mieux voir, et hocha la tête « Mh-mh. Et… ça veut dire quoi? » demanda-t-il en levant les yeux vers l’expert. Ce dernier ramena un second livre, sembla y chercher quelque chose. « Dijon? » Bien qu’étonné, Desmond trouva intéressant de savoir que cette ville faisait autre chose que de la moutarde. Un almanach britannique imprimé en France donc, puisque l’expert paraissait formel.

« Ma cliente ne m’a rien donné d’autre que le livre » confirma Desmond, un peu contrit. « Elle m’a dit qu’il appartenait à son père, et qu’elle l’a trouvé dans une boîte fermée à clé, avec d’autres objets sentimentaux. J’ai vérifié le reste, une vieille montre à gousset qui ne fonctionne plus, une pipe en ivoire et une broche. La cliente demandait beaucoup trop d’argent pour les trois, mais avec les objets de famille, c’est toujours comme ça. Les gens ne sont pas objectifs. Il n’y avait que le livre qui m'intriguait en particulier. Je n’ai pas donné trop d’espoir à ma cliente, mais je me disais que je devais au moins essayer ». Une autre façon pour dire qu’il avait pris la dame en pitié. Des gens en désespoir d’argent rapide, Desmond en voyait tous les jours, et cela ne l’émouvait plus autant qu’avant. Toutefois, il y avait quelque chose de profondément triste, quand on en est à un point où toutes les autres options étaient épuisées, et qu’il ne restait que le maigre héritage familial.

Les choses qui nous appartiennent, où qui ont appartenu à nos parents ou à nos ancêtres, sont toujours plus chers à nos yeux. Malheureusement, Desmond ne faisait pas commerce de valeur sentimentale, mais de valeur marchande. « Est-ce que ce genre de livre pourrait vraiment intéresser quelqu’un? S’il n’a aucune valeur, vaut mieux pas qu’il prenne la poussière à la boutique », conclut-il, « et vous êtes mieux placé que moi pour le savoir ».

Desmond n’avait aucune attente particulière. Sa cliente serait déçue, mais elle ne pourrait pas lui reprocher d’avoir tout rejeté de but en blanc. Desmond aimait croire que c’est ce qui le distinguait des autres prêteurs sur gages. Ça, et le fait qu’il ne ratait jamais une occasion… « D’ailleurs, je voulais vous demander, M. Eirik… Vous êtes expert, mais vous êtes aussi acheteur, n’est-ce pas? Quel type de livre vous intéresse? »

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Desmond Gold
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17.10.21 19:19
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Eliott Eirik
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Le Norvégien échangeait un sourire de connivence avec le receleur. Car bien qu’ils ne se connaissent pas plus que cela, ils partageaient une expérience forte en cet instant: la levée du voile. Le voile du mystère qui enrobait tout objet du passé.

La joie fit vibrer la voix du directeur:
« Cela veut dire que nous avons une piste M. Gold! » Voilà qui était plus enthousiasmant que de s’adapter aux évolutions juridiques de Russie. Ou bien de chercher un sous-traitant pour s’occuper des maccabées indésirables. Ce dernier point étant vraiment une épine dans l’organisation interne. Eirik avait de plus en plus de partenaires qui partaient en retraite. On avait beau lui dire que sa génération allait sur sa fin. Il en ressentait maintenant les effets sur sa propre affaire.

« Mh.» Le vieil homme actait les paroles du jeune homme sans le regarder. Il n’avait d’yeux que pour ce livre. « La valeur sentimentale est inestimable. » Cela faisait toute la beauté des collections d’ailleurs. Bien souvent, on y trouvait des anomalies. Parce que l’être humain était avant tout un animal d’émotions et de passion. Il ne pouvait agir de façon entièrement raisonnable. Eliott l’observait chaque jour dans le cadre du Réseau. Il pouvait être admiratif comme désespéré par ses semblables. « Il vaut mieux créer une joie qu’un regret. Vous avez eu raison, jeune homme.» C’était aussi de cette façon que le Norvégien opérait dans son travail. Il ne faisait pas de promesse caduc. Il ne répondait pas à la demande avant d’être certain de pouvoir le faire. C’était cette fiabilité qui faisait aussi la réputation du Réseau.

Le vieux mafieux se racla la gorge pour la libérer:
« Il existe des collectionneurs d’almanachs. J’en connais un. Un vieil ami qui vit au Brésil. » Eliott observait le dos du livre avec attention pour chercher un signe de l’éditeur. Il passait ensuite au crible l’intérieur de la couverture. Il pouvait passer des heures à faire cela. Une bonne expertise prenait souvent beaucoup de temps. « Je vais lui en parler. Nous saurons ainsi si ma déduction est juste. » Bien souvent un expert était en contact avec des confrères. Lorsque l’on arrivait à un niveau aussi haut on faisait appel à des spécialistes. Il y en avait un pour chaque type de document.

Eliott redressa tranquillement la tête. Il était amusé par la promptitude de Desmond:
« Tout à fait. » Il s’écarta de la table. Cette fois il récupéra dans le fond de sa sacoche un carnet en cuir. Il était tanné, fatigué et avait vécu. Les pages étaient cornées. Les encres passées à des endroits. Eirik l’avait commencé à dix-neuf ans dans sa quête passionnée de trésors livresques. « J’ai deux quêtes. La poésie! et l’Histoire! » Il posa correctement ses lunettes sur son nez. L’âge faisait baisser la vue, mais cet homme avait besoin de ses deux yeux pour voir tant les beaux livres que les contrats qu’il signait.

Après avoir léché son pouce, il fait tourner les feuilles lentement jusqu’à arriver à une de ses listes. Il avait commencé à la fin des années 1960 grâce à des professeurs passionnés et passionnants. Depuis, il nourrissait son appétence.
« Il y a tant de trésors que je cherche M. Gold. Peut-être pourrais je vous faire une copie de ma liste. Si vous trouviez un exemplaire vous me préveniez.» Ce serait intéressant de voir si ce jeune prêteur serait à même de dénicher des raretés de cet acabit.

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25.10.21 23:45
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Desmond Gold
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Le simple fait de parler de quelques pages jaunies par le temps rajeunissait miraculeusement le Directeur de l’hôtel Rosewood sous le regard étonné de Desmond. L’enthousiasme s’entendait dans sa voix et se lisait dans ses yeux. Desmond ne put s'empêcher de sourire. Lui qui croyait que monsieur Eliott lui faisait une faveur en acceptant d’évaluer la valeur de ce livre, il voyait maintenant le réel plaisir que prenait l’homme âgé à percer le mystère de ce livre. Le Directeur en semblait même véritablement passionné, comme Desmond était passionné par les pierres.

Alors que le jeune homme se demandait comment un homme tel que monsieur Eirik pouvait se passionner pour les vieux livres, ce dernier affirma connaître un collectionneur possiblement intéressé par l’almanach. Agréablement surpris, Desmond afficha un sourire rayonnant « Vraiment? Si c’est bien le cas, c’est ma cliente qui va être ravie! » Desmond se félicita d’avoir pris le temps de vérifier. Le Directeur était un collaborateur et un expert très utile à connaître.

La proposition de Desmond ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, et Eirik se mit à fouiller à travers les pages d’un carnet qui, comme son propriétaire, n’était plus tout jeune. Le Directeur les feuilletait avec beaucoup d’attention. « Histoire, poésie, tout ce que vous voulez! » lança Desmond, en ouvrant les possibilités d’un geste de la main. « Si je trouve l’un des titres parmi votre liste, je vous le réserverais ». Le prêteur sur gages ne promettait rien à la légère, mais avoir comme expert le Directeur du Rosewood était quelque chose d’inestimable, et il le voulait de son côté.

« Si je peux me permettre, je suis moi-même à la recherche de certains objets rares. Des pierres et des gemmes en particulier. Si jamais l’un de vos confrères, ou qui que ce soit dans votre entourage, sait où, ou de qui, se procurer ce genre de chose, je suis intéressé ». Desmond était même prêt à prendre certains bijoux, mais il préférait les pierres et les gemmes en elles-mêmes. Vendues imberbes, les pierres pouvaient prendre la forme que leur propriétaire choisirait pour elles. Et puis, rien ne valait l’expérience unique d’admirer ces joyaux créés par la Nature elle-même, de se laisser aveugler par chacun des reflets miroitants de la pierre. Même à leur état brut, elles étaient parfaites.

À son tour, Desmond se laissa emporté par la discussion qu'il avait avec son aîné « Nous venons tout juste de recevoir une magnifique alexandrite russe. C’est une pierre semi-précieuse dont la couleur varie selon la lumière. On ne la trouvait qu’en Russie, mais les mines se sont épuisées, d’où son prix exorbitant », expliqua-t-il. Il n’avait pas encore trouvé d’acheteurs, mais cela ne saurait tarder. Cette pierre était belle et bien digne des Tsars, et forcément, Desmond pariait que certains membres de haut rang de la Bravta pourraient bientôt entendre parler de lui, et surtout, de l’alexandrite. Un pari peut-être risqué, finalement. Le Directeur ne venait-il pas de lui prouver que tous les mafieux ne sont pas forcément friands de ces choses-là. Curieux, Desmond demanda : «D’où vous vient cette passion pour les livres, monsieur Eirik? »


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29.10.21 4:26
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Eliott Eirik braqua ses yeux gris sur son invité, visiblement intrigué:
« Les germes vous dites. » Cela avait été une passion partagée par feu Mrs Eirik. Elle adorait particulièrement l’ambre et le rubis. Pendant leurs années communes, le nordique avait quémander des faveurs à certains clients pour avoir des pierres rares. Il faisait ensuite appel à un joaillier et ami suisse pour monter la pièce selon son idée. Une vraie collection personnelle dormait maintenant dans des coffrets. Ils attendaient, là-bas sur l’île où reposait aussi la dépouille de Freia. « Je connais des personnes qui pourront vous aider. » Il détacha l’une des feuilles d’un paquet. Le logo du Rosewood faisait l'en-tête. Le papier était de qualité à la teinte ivoire. « Vous auriez plus de chance à Zurich. Mais commençons avec ce monsieur. Lucien Laederach. » Il se gratta le sourcil droit pour fouiller sa mémoire. Il n’avait plus parlé à ce dernier depuis des années. En fait depuis l’enterrement de Monique son épouse. « Je crois que sa boutique a été reprise par son apprentie il y a quelques années. »

Pendant un instant, Eliott eu la vision de sa grand-mère paternelle. La comtesse Eirik avait porté ses pierres jusqu’à son dernier souffle:
« La Russie… oui. » Eirik se souvenait de quelques bijoux royaux de l’Impératrice. Il y avait en effet de très belles variétés de gemmes dans ces contrées. « Je pourrais en toucher un mot à M. Markov, sans doute. » Cela faisait quelques mois qu’Anton et son épouse s’étaient réfugiés dans la campagne anglaise. Ils allaient avoir leur premier enfant se souvenait-il. Ou bien peut-être était-ce déjà le cas. Parfois, le vieux loup perdait un peu le fil des événements. Quoiqu’il en soit le nouveau Primus serait à l’écoute de cette petite requête.

Après avoir tiré une chaise, le Directeur savoura une gorgée de thé vert. Il n’était pas anglais. Mais, il appréciait lui aussi cette boisson.:
« De ma mère. » Les parents de M. Eirik sont morts depuis des années. Il n’y avait maintenant plus personne, si ce n’est lui, pour se souvenir d’eux. Ils avaient été des personnes importantes de la Norvège de l’union. « C’était une femme très intuitive. Elle voyait dans les mots des outils formidables pour unir les Hommes. Elle m’a transmis son amour des premiers et des seconds. » Il était rare que le mafieux évoque, ses ancêtres, sa mère. Pourtant cette femme avait beaucoup influencé sa vie et sa perception des choses. C’était certainement grâce à son enseignement qu’il avait bâti de Réseau sur des bases pacifiques et non conquérantes.

Il aimait se souvenir de cette Muse sans égal:
«Et vous ? Qui vous a donné la “fièvre de l’or” ? » C’était bien ainsi qu’on nommait les chercheurs d’or à une autre époque. Pour un jeune homme nommé Gold cela semblait presque prophétique.

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Desmond Gold
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Desmond ne saurait dire s’il était surpris que monsieur Eirik ait effectivement des contacts de valeur. Sans doute pas. Ce qui le surprenait vraiment, c’est la promptitude avec laquelle il les lui offrait, en utilisant le joli papier à en-tête du Rosewood. Desmond sourit, agréablement surpris « Merci! J’irais voir son apprentie. Zurich, c’est tout de même un peu trop loin pour moi ». La passion du voyage n’existait presque pas chez Desmond. En vérité, les quelques lieux qui constituaient les scènes de sa vie lui allaient très bien : son chez lui, la boutique, le parc, le bar et le club, le gym. Puis il avait son chat, et la perspective de l’amener chez des inconnus pour qu’ils veillent sur lui ne l’enchantait pas. Silver était un matou qui agissait comme une vraie diva, et il détestait les inconnus.

Monsieur Markov. Comme nom, il n’y avait pas plus russe, se dit Desmond, lorsque le Directeur le mentionna. « S’il est intéressé, je les lui vendrai avec plaisir, même si elles vont me manquer », avoua-t-il. Des alexandrites des mines de Russie… On ne voit ça qu’une fois dans sa vie! Il existait des répliques, évidemment, mais rien n’équivaut à l’une de ses pierres cent pour cent authentiques. Cela lui pincerai le coeur de devoir s’en départir, mais il fallait bien vendre…

La passion pour les livres de monsieur Eirik lui venait donc de sa mère. « Elle avait une belle façon de voir les choses ». Unir les Hommes avec les mots… C’était tout un défi. Cela dépend sans doute de qui les utilisent. Tellement de gens disent de conneries qu’ils s’unissent uniquement dans leur stupidité. Desmond se demandait s’il ne faisait pas partie de ces gens-là parfois. Sans doute. Il ne faisait pas toujours attention à ce qu’il disait. En fait, avec monsieur Eirik, Desmond faisait un effort conscient pour réfléchir avant de dire quelque chose. Il s’abstenu de parler de sa propre mère. Elle n’avait pas la sagesse de celle du Directeur, loin de là. Sa mère, finalement, n’avait fait que le mettre au monde. N’avait fait qu’un héritier. Après ça, elle ne l’avait plus jamais regardé.

« Mon père » répondit Desmond à Eliott quand il lui demanda d’où lui venait sa passion. Il avait également beaucoup de choses à reprocher à son père, mais c’est lui qui lui avait tout appris, qui lui avait donné la piqûre. « Il était joaillier et il ne jurait que par le diamant, mais il y a tellement plus. Je trouve ça fascinant de les voir à leur état brut, et de me dire que c’est les forces de la nature qui ont créé des trucs aussi beaux. Des trucs qu’on pourra peut-être jamais reproduire en laboratoire, comme le bismuth! » dit-il avec enthousiasme. « C’est peut-être pas ce qui est le plus rare ou ce qui vaut le plus sur le marché, mais c’est très beau ».

À son tour Desmond bu une gorgée de son thé. « Pardon, je pourrai en parler pendant des heures ». Le jeune homme replia soigneusement le papier que lui avait donné le Directeur pour le glisser dans ses poches. « Merci encore pour votre temps, monsieur Eirik. J’attendrai de vos nouvelles pour connaître la valeur de ce livre. Je suis certain que vous en prendrez soin ».

Normalement, Desmond aurait dû le saluer une dernière fois, lui souhaiter une bonne journée, puis retourner dans le hall de l’hôtel, escorté par l’homme de main aux cheveux roux du Directeur. Toutefois, plutôt que de se lever, Desmond réfléchit un instant, avant de finalement demander. « Monsieur… j’ai entendu dire par mon patron que votre hôtel offre des services particuliers… » commença-t-il, sur un ton hésitant. « Comment est-ce qu’on accède à ce genre de services exactement? »

Le boss du pawn shop avait évoqué certaines choses à son employé, tout en restant très vague. Il avait parlé de rencontres illicites, de deal faits dans l’ombre, mais guère plus.


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Desmond Gold
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Eliott Eirik
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Quoi que peu matérialiste, M. Eirik avait cependant une franche affection pour sa collection de manuscrits. Il avait lui aussi bien du mal à se séparer de l’un de ses composants. Du-t-il être le meilleur calcul commercial qui soit. Cela ne change rien à l’affaire sentimentale qui était en jeu. Enfin les affaires étaient les affaires et personne ne pouvait en être totalement épargné.
« Il y aura une soirée, une petite soirée, pour la fin de l’année. Venez. Vous y rencontrerez des acheteurs intéressants. »

A l’inverse du jeune Desmond, Eliott n’avait pas eu de lien privilégié avec son père. Il y avait toujours eu une certaine distance entre eux. Quoique le fils ait fait pour tenter de la réduire, cela n’avait pas marché. Il avait pourtant embrassé la carrière juridique uniquement pour plaire à son père. Eirik senior était sous terre depuis longtemps. Les regrets étaient enfouis avec lui dans les montagnes du nord.

« Un joaillier vous dites ? Mh. Où travaille-t-il ? » Le nom de Gold ne lui disait encore rien dans ce domaine. Mais Odin avait une mémoire plus fragile qu’à ses trente ou quarante ans. Il ne jurait donc de rien avant d’avoir vérifié. Ce qu’il ferait après en avoir parlé avec M. Walsh. Il eut cependant un sourire compatissant pour le jeune garçon. Lui-même aurait été heureux que l’un de ses fils ait un jour autant de passion pour les livres ou pour la cuisine. Il comprenait. « Non. Jeune homme ne vous excusez jamais d’être passionné. » Il y avait trop de personnes en ce monde qui manquait de cela. Il ne fallait pas le cacher. Au contraire, il fallait le faire vivre. « Les passions font de nous des êtres vivants, n’est-ce pas. »

Le document allait être déplacé dans l’espace privé du Directeur. Il avait un coffre-fort pour tout ce qui était de valeur et une armoire forte pour abriter sa collection privée.
« Oui. Je ne tarderai pas à nous en donner. » Cela prendrait quelques jours, tout au plus un mois, le temps que les parties répondent. Eirik avait une réputation, une aura, c’était un homme que l’on ne faisait plus attendre. Mieux, la plupart des gens cherchaient à anticiper ses désirs. Le gain d’une vie longue est assidue, à avoir travaillé sur cette gigantesque toile qu’était le Réseau.

La curiosité de Gold arrivait à point nommé. Autrement, Eliott aurait oublié la formalité:
« Mais oui, bien sûr, l’inscription. Bien sûr! » Il se retenu de baragouiner devant le gamin. Cela attendrait qu’il puisse pester sans témoin. L’âge ne faisait pas du bien pour tout. Eliott attrapa le formulaire vierge dans sa sacoche. Il ouvrit le porte-document et vint le poser sous le nez du blond. Il prit le stylo-plume rangé dans la poche intérieure de sa veste pour le lui prêter. « Ici. Remplissez. L’inscription sera effective sur l’instant. Vous avez bien fait d’en parler. » Pendant la formalité, le directeur fit appeler son bras-droit. Hector arriva peu après. Plantés l’un face à l’autre, ils commençaient à faire une synthèse des choses à ajouter dans le planning, dont cette petite enquête.

L’heure tournant, le vieil homme vint saluer une dernière fois son invité, avant de prendre congé.Il y avait un emploi du temps minuté. Il n’avait pas oublié de lui laisser une carte de visite, ceintré d’or, sur laquelle était noté un simple numéro de téléphone. La ligne privée du Norvégien.

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Une soirée de fin d’année au Rosewood? Desmond eut un sourire rayonnant, agréablement surpris de la proposition du directeur de l’hôtel. « Avec plaisir! Merci de l’invitation monsieur ». Il faudrait peut-être investir dans quelques habits de soirée supplémentaires — au moins un en tout cas — mais le jeu en vaudrait la chandelle. Un carnet de contact n’est jamais trop garni et pour que les invités de monsieur Eirik le prennent au sérieux, il devait au moins paraître sérieux, même s’il se sentait un peu gauche en veston-cravate. Ce genre de vêtement ne lui rappelait pas de bons souvenirs.

Ou plutôt, ils donnaient à Desmond la sensation de retourner dans le moule que ses parents avaient forgé pour lui, et dont il s’était échappé. Sa garde-robe, enfant et adolescent, ne se composait presque uniquement que de costumes, soit pour l’école, ou les soirées interminables qu’organisait son père, l’un de ses clients, ou l’une des grandes familles de la région. Des soirées superficielles aux conversations ennuyeuses où chacun renchérissait vantardise après vantardise. Même après que Desmond, à 14 ans, avait insulté une amie de sa mère en la traitant de vieille peau après que celle-ci ait commenté sur ses « résultats académiques piteux dignes d’un bon à rien », ses parents continuaient à le traîner de force.

Encore plus que les diamants, son père voulait une famille unie. Il n’en possédait que l’illusion, mais pour lui, c’était suffisant. « Il travaille chez Aureuwedd. Il en est le PDG, en fait », avoua-t-il en baissant les yeux. « J’ai changé mon nom parce que nous ne sommes pas en bons termes, et qu’aucun londonien n’arrive à prononcer le gallois correctement ». Il l’avait également fait pour éviter que son père ne le retrouve, et tente de le persuader de revenir. Il ne voulait pas de son héritage ni d’une vie qu’il n’avait pas construite lui-même.

Desmond n’avait pas vraiment l’habitude de se confier. Même s’il épargnait le Directeur des détails, et le pourquoi du comment, peu de gens savaient qu’il venait d’une famille bourgeoise. Il aurait préféré que ça ne soit pas le cas, qu’il soit né dans une famille parfaitement ordinaire, et qu’il puisse dire qu’il ne devait ses connaissances qu’à son intelligence… Mais il n’osait pas mentir. En tout cas, pas à monsieur Eirik. Celui-ci avait été honnête avec lui. Il lui devait bien la pareille. Surtout s’il choisissait de faire partie de son Réseau.

Le jeune homme examina les termes du contrat qu’il avait sous les yeux. Ceux-ci étaient simples et logiques, mais aussi très pratiques. Faire des affaires ici serait peut-être même plus confortable qu’à la boutique. En tout cas, pour celles où le degré de risque était élevé. Desmond prit le stylo-plume entre ses doigts, et d’une écriture étonnamment fine et gracile pour un garçon bourru, il signa son nom, en délicates lettres tout en courbes et arabesques. Il remit le contrat au Directeur, et le remercia pour son temps précieux, avant d’être escorté par son homme de main.

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