Il y a une chose qui ne peut pas changer même si un pays ferme : l’accès aux formations. Oh il ne faut pas rêver, c’est un vrai parcours du combattant pour y assister, pour justifier qu’on doit sortir du territoire pour une fois mais comme les anglais ne laissent plus rien rentrer, il faut bien qu’on puisse sortir pour se tenir a jour. S’ils peuvent bloquer pas mal de monde car ce n’est pas « utile » ce n’est pas la même chose quand il s’agit de la police ou de la justice. C’est bien pour cela que je suis au Québec pour une petite semaine. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de parfaire mes connaissances sur le sujet qui me passionne depuis des années : les feux et explosifs. Je suis experte pyrotechnique et même si pour beaucoup ça fait penser à Gandalf et ses feux d’artifices -ce qui n’est pas faux j’en ai fait plus plus jeune, j’ai même foutu le feu au cabanon de mes grands parents d’ailleurs- c’est aussi un art très complexe qui nécessite beaucoup de connaissances. Et si je veux pouvoir continuer d’avoir un jugement correct et précis pour les prochains procès, surtout que l’IRA redouble toujours d’imagination pour tout faire péter car les frontières ne les limitent pas eux, je me dois d’être là. Heureusement les procureurs ont un minimum de poids et personne n’a osé dire non à la baronne sur cette demande.

J’ai donc passé une première journée passionnante mais éreintante dans diverses conférences et finis par rejoindre ma chambre en jetant les trois tonnes de papiers que j’ai reçu sur la table basse. Dire qu’on est à l’heure du numérique… Je défais ma veste qui vient rejoindre le dossier d’une chaise et défait mon col en virant mes pompes dans un coin. Le pied. Ca manque juste d’une bonne bière mais heureusement ici on trouve de tout et ça c’est juste le bonheur. Je fais sauter la capsule d’un coup de clefs et m’écroule sur le canapé en posant les pieds sur les papiers. « Mon empire pour un massage ! » Enfin je ne vais pas me plaindre je suis là où j’ai voulu alors c’est cool. Je déloge mon téléphone de ma poche de jean pour le jeter plus loin, finissant d’ouvrir quelques boutons de ma chemise, laissant apparaitre l’immense tatouage de bateau que je porte sur le torse. Je me penche pour récupérer mon étui à ukulele. Une soirée n’est pas une soirée sans musique et je le pose sur moi en sifflotant légèrement.

Une bière, un canapé, de la musique. Que demander de plus ? Je capte le bruit de la porte de ta chambre qui s’ouvre comme on a le plaisir d’être partie ensemble. On n’a pas la même spécialité mais quand un hôtel entier est loué pour une convention y’en a rarement une seule. La porte de communication entre nos deux chambres est ouverte comme c’est rare qu’on ne se voit pas quand on sait pouvoir profiter d’un moment ensemble. Je sifflote l’air que tu préfères dans mes chansons pour te signaler que je suis là avant de te voir apparaitre. Je repose ma tête sur le dossier du canapé. « Ca va ma douce ? » T’es aussi crevée mais excitée de moi par le fait d’en apprendre plus et aussi sortir du territoire. « T’as vu ? » Je te montre la bière avec un petit sourire. « Dire qu’il faut rester sobre parce qu’on bosse alors qu’on a accès a l’alcool pour une fois. » J’en ris, toujours cool et tranquille. « Alors c’était cool ? » Je te fais signe de venir t’installer sur le canapé avec moi, tu peux même t’étaler, on a partagé assez de choses pour que ça me pose aucun soucis.

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Le premier jour de formation avait débuté sur les chapeaux de roue. Directe dans le grand bain, sans échauffement ni bouée de sauvetage. Heureusement que tu avais l'habitude de ça avec l"armée ou tu te serais noyée comme la moitié de l'amphi. Mais cela restait hyper passionnant. Tu avais eu tellement chaud que tu étais bien contente de n'avoir mis qu'une robe fluide. Aujourd'hui et demain avaient le même thème : Les balles et les marques significatives dans et autour du corps humain : épidermes, tissus et organes. Vous aviez passé la journée sur la différence entre l'impact d'une balle et l'impact des projectils fragmentés. L’atteinte par les balles a toujours été quelque chose de terrifian. Surtout pour toi qui les avaient vécue de plein fouet sur le champ de bataille. Les effets de souffle de la balle qui font éclater les structures osseuses, musculaires, etc. Et les effets du canonqui provoquent des polyblessés, en raison notamment de la projection des débris. Et ce sont ces polytraumas qui étaient importants pour la détermination de plusieurs corrélations : heure de l'impact, direction du tir, puissance de l'arme, s'il y avait eu une résistance ou pas... Tant de choses à savoir d'une seule balle.

Tu avais pris des notes, mis des annotations dans les marges de tes notes pour Liam. Tu voulais partager tes pensées avec lui. Voir s'il pensait comme toi ou si tu étais en train de dévier. Si le procédé était applicable à Londre ou pas... Enfin toutes ses choses qui te traversaient le cerveau. D'ailleurs tu avais regarder avec attention l'exemple filmé au ralenti d'une balle de M16 perforant un corps réprésenté ici par du gel balistique. D"ailleurs il en faudrait au labo. Tu feras une demande en rentrant de ce matériau ayant la même densité que des tissus humains. Tu avais observé avec attention et part plusieurs croquis pour Liam tu avais représenté les étapes. Première étape : la pénétration : on voit tout d'abord que la balle entre sans encombre dans le gel et traverse les 5-6 premiers centimètres sans trop l'abîmer. Deuxième étape : la perte de vélocité. Lorsqu'elle commence à ralentir, c'est le corps qui est le plus endommagé parce que toute l'énergie de la balle est transférée aux tissus. Ce qui a pour effet de les déchirer en créant une grande cavité. Le projectile continue ensuite un peu sa course avant de s'arrêter et rester logé dans le gel. Ce qui est différent avec une balle sortante qui provoque une déchirure en son point de sortie uniquement.

Quand tu rentres à ta chambre pour scanner tout ça à Liam, tu te déchausses en vitesse. Ahhh que ça fait du bien. Puis tu entends du bruit dans la chambre d'à côté. Vous avez eu la chance d'avoir une chambre mitoyenne et communicante avec Nessa. Et tu en étais ravie. Tu l'entends siffler l'air que tu adores... Tu la fais un peu patienter le temps d'envoyer les photos à Liam et tu prends le chemin de sa chambre, laissant tes notes sur ton lit. T'as un grand sourire quand tu la vois à moitié allongée sur le canapé, la chemise ouverte sur cette image d'invitation au voyage qu'est son bateau. " Surement comme toi crevée mais contente. Je vois ça! Elle est bonne? " L'invitation était bien trop tentante pour que tu y résistes alors tu viens te loger entre elle et le dossier du canapé. Tu lui piques une gorgée de bière avant de déposer un baiser sur ses lèvres et de te loger dans le pli de son cou. " Assez passionnant à vrai dire. Les balles sont vraiment des petites garces... Et toi alors? Des choses intéressantes? Tu veux manger en extérieur ou on fait monter quelques choses en note de frais? "

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« Ca change » Tant qu’à faire je teste un truc du pays. Je n’ai pas de soucis à trouver de la bière à Londres, c’est un des rares trucs encore un peu toléré et si vraiment je veux autre chose que des panachés tous les bars en ont. C’est quelque chose de non autorisé mais pratiqué par tout le monde et surtout lors des afters que je fais. Après un bon concert, quand tout le monde est parti et qu’il ne reste plus que les habitués les patrons paient toujours une tournée. Je ne suis pas amatrice d’alcools forts, j’aime juste une bonne bière. Ca désaltère et ça fait du bien. « Mais oui la journée a été longue. Très très intéressante mais j’avais oublié ô combien c’est fatiguant de suivre des conférences et cours magistraux comme ça. » Faut dire que ça fait des années que je n’ai pas pu avoir de formations et c’est fou comme on n’oublie vite ce genre de détails. Et j’ai beau faire des journées sans fin au travail quand on a un gros jugement en cours, ce n’est pas la même chose que de garder son esprit concentré pour écouter quelqu’un. On travaille sur des données qu’on connait alors que là on en apprend à chaque instant.

Je me déplace légèrement pour que tu puisses bien te caler et répond avec douceur a ton baiser en passant mon bras autour de toi. Je te propose pas d’aller te chercher une bière tu peux prendre dans la mienne et j’irais en chercher une autre quand on l’aura fini. « Ah ça. Elles se logent partout. J’y ai eu quelque fois affaire dans mes dossiers et elles m’ont donné du boulot. » Tirer dans un fut et bien un mélange est souvent une solution prise par ceux qui ont envie de faire beaucoup de dégâts. Tellement drôle aussi de faire comme dans les films et de tirer sur des bonbonnes de gaz pour voir les dégâts que ça fait. Et dans ces cas là c’est toujours tellement compliqué de retrouver les fragments des balles pour ensuite les envoyer à la balistique. Le magnifique métier de spécialiste qui me passionne depuis des années à vrai dire.

« Très ! Cela a tellement évolué en quelques années c’est fou. » Comme toute chose en fait. L’Angleterre a beau vouloir rester fermée et surtout ne pas évoluer, le reste du monde change et j’ai beaucoup de travail pour rattraper tout ce que je découvre ici. « Je me rends compte du retard que nous avons chez les spécialistes. Et je comprends mieux certaines substances que j’ai eu à travailler sans vraiment de données. » Parce que les frontières sont fermées pour les gens de la loi mais certainement pas pour ceux qu’on combat donc eux sont bien plus à jour pour nous emmerder. Et nous beaucoup moins pour les attraper. « J’avais déjà des tonnes de questions avant de venir mais je pense que chaque jour va m’en faire soulever de nouvelles. » Je suis passionnée par mon travail depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que je n’ai jamais fait de la musique mon métier même si je pouvais, la pyrotechnie est vraiment le domaine qui me passionne. « Quand je t’ai dans mes bras j’ai tout sauf envie de bouger tu sais… Faisons une note de frais » Autant profiter. Je te caresse avec douceur le bras. « T’as croisé d’autres collègues ? »

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Tu t'installes confortablement entre ses bras. T'es crevée, bien trop pour bouger de nouveau alors que tu viens de retrouver la chaleur d'un câlin, entre des bras aimants. Tu apprécies la bière fraîche. Nessa a raison, c'est bon et il faut en profiter. C'est pas quand vous serez rentrées au pays que vous pourrez profiter comme ça. Tu l'écoutes te parler des balles. TU sais qu'elle se passionne pour cela en partie. «  C'est toi qui devrais assister à cette conférence pas moi ! Le sujet à l'air de te passionner.  »

Tu l'écoutes parler de son séminaire et tu ne peux qu'être d'accord avec elle. Vous avez un énorme retard à rattraper en matière d'avancée criminelle. «  J'essaie de me tenir à jour comme je peux. Et heureusement que nous parlons anglais... Je n'ose imaginer le retard béant si nous avions parlé une autre langue... Tu sais que c'est extrêmement complexe de faire venir des ouvrages et des publications étrangères à Londres. Il va falloir que j'en touche deux mots au directeur de l'hôpital. Le matériel est pratiquement obsolète...  » Tu trouves cela tellement peu professionnel et inconscient de la part du gouvernement de ne pas se mettre à la pointe...

Tu souris de toutes tes dents. «  Moi non plus je n'ai pas envie de bouger. Je ne sais même pas si j'aurais la force d'aller jusqu'au lit pour attraper le téléphone...  » Tu ris un peu aux chatouilles que provoque sa caresse sur ton bras. «  Non pas vraiment. En même temps nous sommes tellement nombreux... Je n'ai pas fait très attention. Je regarderais demain... Ca pourrait être intéressant de confronter nos notes. » Ton téléphone vibre dans ta poche arrière. Tu te contorsionnes pour l'atteindre. Un accusé pour te dire que ton mail a bien été reçu et lu par la personne à qui tu l'as envoyé. «  Et toi alors... Des collègues à nous signaler ? Demain la conférence finit un peu plus tôt pour moi genre... 17 heures. Si tu es libre un tour dans Central Park te tenterait il ? J'ai envie de me promener un peu à l'air libre après l'avion, et deux jours de conférence. Mais si tu ne peux pas c'est pas grave je trouverais de quoi m'occuper.  » Tu lui souris. Tu aimerais bien qu'elle vienne se balader avec toi mais tu sais aussi qu'elle est comme toi, débordée et fatiguée.

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Je ris à ta remarque sur les conférences. « Tu sais bien que tout me passionne. Je compte bien te piquer tes notes. » Parce que je me dédouble pas donc je ne peux pas suivre les deux conférences mais je suis curieuse de voir ce que tu es en train de travailler. Y’a clairement une grosse différence entre la pénétration des balles dans du tissu humain ou des objets mais ça n’empêche que ça peut toujours donner des pistes. « Si jamais tu veux les miennes. » Après tout tu as affaire aux explosifs aussi donc ça peut t’être intéressant. Je soupire longuement à cette formation que j’apprécie mais qui me fais remarquer le retard que nous avons sur les autres. Fou comme un pays peut reculer quand il se ferme ainsi. « Oui j’ai le même soucis. Heureusement internet permet d’attraper les conférences intéressantes si on est un minimum curieux mais je manque bien souvent de documentations. » Ce qui est un gros problème dans nos deux métiers. « Je vais essayer de récupérer les contacts des autres experts. Peut être que je trouverais un moyen détourné de faire arriver les ouvrages. » Je suis une personne profondément juste mais au bout d’un moment il faut aussi me donner les moyens de travailler correctement.

« Je peux faire ça » Chopper le téléphone pour qu’on puisse appeler et se faire servir à manger mais pour le moment je suis bien à boire ma bière contre toi. Pas vraiment envie de faire autre chose et je te pose des questions sur ta journée, consciente que tu peux croiser des collègues. Plus que moi en tout cas. C’est toujours intéressant de comparer ce qui ressort des différentes notes parce que notre esprit ne travaille pas pareil aussi j’hoche la tête tranquillement pour confirmer que c’est une bonne idée. Je bouge légèrement pour te laisser attraper ton téléphone et m’étire avant de reprendre mes caresses le long de ton bras. « Non je n’ai pas vu de personnes que je connais. Enfin j’ai croisé des experts comme moi mais je fais connaissance plutôt. » Après je suis du genre sociable donc je me suis entendue avec plusieurs personnes.

Je tends la main pour récupérer mon téléphone et regarder le planning du lendemain. « Ouais je finis à 17h30 normalement si ça déborde pas » Or les conférences ont tendance à déborder facilement mais ça tu le sais. « Ouais c’est une bonne idée, ça nous fera sortir le nez de nos dossiers. » Parce qu’on est du genre bourreau de travail toutes les deux donc ça permettra de faire une bonne pause. Surtout que je ne connais pas vraiment le pays donc c’est l’occasion de visiter un peu. Pour une fois qu’on peut sortir de Londres c’est dommage de rester enfermées. « On en profite pur manger à l’extérieur aussi ? » Tu me connais je risque d’être attirée par un bar où il passe de la bonne musique de toute façon. Je t’observe quelques instants, amusée. « Ça fait combien de temps qu’on s’est pas fait ça ? » Genre une sortie rien que toutes les deux avec balade, resto et fin de soirée ensemble. Un bout de temps comme on est toujours en train de taffer ou bien moi de chanter avec mon groupe. C’est vraiment cool qu’on soit toutes les deux et je ponctue cette pensée d’un baiser un peu plus long, ne me gênant pas avec toi.

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Oui. Oh oui tu savais à quel point Nessa pouvait être passionnée. C'est un point que vous avez en commun. La passion de votre métier. Et c'est une des raisons qui fait qu'elle t'a plu. " Si tu arrives à lire mes pattes de mouches, je te les prête volontiers. Et oui je regarderais tes notes. C'est toujours intéressant à lire. Je n'ai pas réellement beaucoup d'expérience avec les explosifs... "

Oui ce n'était pas une mauvaise idée de prendre des contacts avec des experts d'ici. Tu le ferais sans doute aussi. Vous parlez de votre journée, les diverses interventions, les questions que cela soulève, avec simplicité, l'une contre l'autre. C'est apaisant comme situation après toute cette agitation. Tu souris parce qu'elle accepte de sortir se balader demain. Ton sourire s'agrandit quand elle te propose de manger dehors. Tu te redresses pour la regarder. " Ça c'est une bonne idée. Et puis... Il parait qu'il y a une rue avec des bars... qui restent ouverts jusqu'au petit matin... Et dont les ambiances sont très différentes d'un bar à l'autre. "

Tu as le sourire taquin, les yeux rieurs. Tu te sens comme une adolescence qui prévoit de faire le mur en pleine semaine. Elle te demande depuis combien de temps vous n'aviez pas programmé une sortie comme celle là... " Je sais pas... Peut être six mois? Sept? Trop longtemps en tout cas si tu veux mon avis." Elle t'embrasse. Tu ne la repousses pas. Nessa est... une bouffée d'oxygène dans ton quotidien. Tout est toujours simple. Pas de prise de tête. Tu suis le cours de la soirée comme elle vient. Ta main s'égare dans ses cheveux pour se poser sur sa joue que tu caresses du pouce. T'aimes bien ses baisers, tu aimes être dans ses bras, tu aimes bien l'instant qui passe. Alors c'est à ton tour de prolonger le baiser, de laisser tes mains glisser, d'engager un moment à deux.

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« Tu sais bien que c’est pareil pour moi » Surtout que j’ai aussi des tonnes d’abréviation pour pouvoir écrire vite donc il n’est pas toujours facile de me relire. Je pense que je devrais donc survivre à cette relecture de tes notes. Et puis je suis curieuse. Je suis comme toi je ne sais pas grand-chose sur ton métier mais puisque tu étudies la pénétration des balles ça peut toujours me donner une idée assez précise de ce qu’est ton travail et m’apporter des terrains de recherches. Tout comme toi il est toujours intéressant de pouvoir travailler les explosifs comme tu as des morts qui sont parfois liés à ce genre de circonstances. Autant profiter de ces quelques jours de formation pour en apprendre le plus sur ce que nous pouvons. Et se faire des contacts avec les autres. Si ce n’est pas aujourd’hui que nous en profitons, on ne le fera jamais et avoir des contacts dans des pays non fermés pourra nous permettre de récupérer des recherches très intéressantes.

Mais demain soir on s’accorde une pause et cette pensée m’enchante. On n’aura pas le temps de visiter toute la ville mais au moins cela nous permettra de manger dans un restau du coin avec une bonne ambiance. Tu me connais d’ailleurs trop bien et je ris à ta réflexion, venant chercher tes lèvres avec un petit sourire. « J’essaierais de ne pas travailler… » Pas en tant que spécialiste mais musicienne. Je te fais un clin d’œil avant de réfléchir à depuis combien de temps on n’a pas pris le temps de se faire une soirée rien que toutes les deux. Deux bourreaux de travail qui ne se posent jamais. On se donne des nouvelles presque tous les jours mais ce n’est pas pour autant qu’on se voit souvent. On profite des moments à deux sans se poser plus de questions et cela me convient. Notre relation est établie depuis pas mal de temps, je sais que ton cœur est pris aussi le mien ne s’attache pas plus que de raison. Je t’aime mais autrement, comme toi tu m’aimes.

Oh oui… « Beaucoup, beaucoup trop… » Clairement et j’apprécie de sentir la réponse à mon baiser, ta main dans mes cheveux. Je laisse retomber le téléphone que j’avais dans la main pour la passer au creux de tes reins, caressant tes cheveux de l’autre mais restant contre tes lèvres. Tes mains qui se perdent me font oublier le possible repas à commander et je me redresse doucement avec toi avant de te soulever dans mes bras, te laissant entourer ma taille de tes jambes pour te porter jusqu’au lit. Pas que je n’apprécie pas le canapé mais on va tomber très rapidement et j’ai envie de profiter de ce moment. Avec délicatesse je te pose sur le lit, défaisant ton haut, mes lèvres délaissant les tiennes pour embrasser longuement ton cou puis ta poitrine si douce. J’aime retrouver le gout de ta peau et je défais le reste de tes affaires, ma main allant caresser l’intérieur de tes cuisses alors que je t’aide à ôter mes propres tissus pour coller nos peaux l’une contre l’autre.

Codage par Magma.