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Feriez-vous l’appât ? Ft. Baba-Yaga
Eliott Eirik

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Feriez-vous l’appât ? ft. Baba Yaga


M. Eirik avait été ravi d’apprendre la réponse positive de Miss Reed à sa demande d’un entretien privé. Il avait décidé, de faire une exception à son code personnel et de la recevoir, non pas dans une salle de réunion du Rosewood, mais dans son espace personnel. Le dernier étage de l’Hôtel Particulier était une habitation réservée au gérant de l’établissement.

Une entorse à la Règle, que M. Walsh [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] n’avait pas manqué de souligner, d’un haussement de sourcil étonné. Il était vrai que le Directeur sortait plus souvent de sa réserve depuis un an, et particulièrement lorsqu’il était question de ce “Jack 2.0” défrayé par la chronique. Rares étaient ces cas où le Norvégien était déterminé à prendre position. Ce qui révélait toute la difficulté du rôle qu’il était tenu de jouer depuis un demi siècle.

Eliott n’était pas un être insensible. En vérité, sous le masque d’impartialité se trouvait un être d’émotions. S’il avait appris à domestiquer ses états d’âme il n’en restait pas moins humain. Or l’attaque de l’Université King venait d’arriver sous sa garde. Ce tonitruant échec, des les services du Réseau, le préoccupait fortement. S’il parlait de façon anodine d’une prise de retraite jusqu’ici. Il envisageait un peu plus sérieusement en voyant dans quel état le laissait cette attaque. Avant toute révérence il lui fallait assurer la sécurité de ses pairs.

Ainsi recevait-il la célèbre Baba-Yaga qui était de retour dans le Royaume d’Angleterre. Il avait eu le compte rendu de ses états de services. Le contrat promulgué, au printemps dernier, avait été respecté par les parties. Le chèque avait été donné. Eirik pouvait donc de nouveau chercher à exploiter les talents de cette dame de l’ombre. Tel que l’avait décrété la table de réunion du Réseau, Hope allait être sollicitée, pour concourir à l’arrestation du tueur en série qui sévissait dans les rues de Londres.

La grande pendule de l’horloge avait un tic-tac reposant. La bouilloire était sur le feu. Les quelques six chats du Norvégien, étaient de ci de là à somnoler, dans le salon. Cléopatra, doyenne de la horde, était roulée en boule sur le canapé central. Il y avait encore un feu allumé dans l’âtre, car Eliott préférait la chaleur des braises, plutôt que des appareils électriques de chauffage. Lui-même se trouvait dans la spacieuse cuisine à dresser le plateau qui accompagnerait ce thé. Il portait un pull noir près du corps et un pantalon tweed camel, sobres et plus décontractés que les costumes habituels.

Un vieux chat gris nommé Nelson étirait ses longues pattes avant au frissonnement de la porte d’entrée. Hector ouvrait lentement les portes en grand. Il annonçait d’une voix grave l’arrivée du rendez-vous. Eliott passait rapidement ses mains sous l’eau, déposait son tablier blanc sur une chaise, pour venir accueillir la femme.

- « M. Voici Miss Reed. »

La dernière année lui avait fait du souci. Il avait perdu son embonpoint naturel et portait une chevelure plus clairsemée. Il approchait le regard calme et le sourire doux, venant prendre galamment les mains de Reed dans les siennes:

« Hope ma chère. Bonjour. Je suis ravi de vous revoir. Venez. Le thé est servi. » Il faisait un petit signe pour congédier le brave Irlandais.

Les portes se refermaient en silence. L’une des plus jeunes chattes de la troupes s’était alertée et venait dans le dos des humains pour espionner. Une odeur légère et chaude de cannelle planait dans l’air. Un léger thème musical se devinait en fond. Mais, le plus frappant étaient les dizaines de bibliothèques qui occupaient le salon. Elles étaient pleines d’ouvrages. Eirik était un érudit, un passionné de lecture et un fervent collectionneur.

Il déposait un plateau gourmand devant eux:
« Votre retour s’est-il bien déroulé ? » Eliott servait lui-même le thé à son invitée. Il avait une simplicité naturelle, très différente de son costume de directeur. Il avait l’air fatigué, un peu vieilli peut-être. La dernière embûche l’avait secoué. « Vous prendrez du lait ? »

Une fois les boissons servies le sujet était pris de front en ces termes:
« Avez-vous reçu mon document ? » Il parlait là du compte-rendu d’enquête interne concernant les meurtres des prostituées. Il contenait toutes les données retranscrites par les différents services ainsi que quelques informations volées aux services-secrets des nations.

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Nouveau contrat : Appât.


Début mars 2025. Hope Reed était de retour à Londres, et plus précisément à l'Hôtel Rosewood. Elle s'était pris une chambre à la semaine. Son corps avait besoin d'un peu de repos et son matériel d'un bon nettoyage et mise à jour. Après une bonne nuit de récupération, l'Américaine s'était entretenue avec son Tailleur. Elle lui passa commande pour un ravitaillement nécessaire. Elle avait également fait parvenir au Maître des Lieux le résultat de son travail. Contrat rempli.
Hope se reposait dans le canapé de sa chambre, une belle vue s'offrait à elle de part les baies vitrées. Son lit était défait, elle n'en avait cure. Elle avait revêtu une fine chemise de nuit, et par-dessus un peignoir brodé aux lettres du Rosewood. Elle sirotait sa vodka glacée en lisant les différents journaux qu'elle s'était procurée. Hope aimait le lire en entier, de l'actualité, en passant par le sport et l'horoscope. Ce dernier la faisait toujours rire. Elle remplissait nonchalamment une grille de mots fléchés quand on sonna à sa porte. Féline, elle se leva tranquillement et alla ouvrir. Le Sanctuaire de l'Hôtel lui permettait un certain relâchement. A la porte se tenait [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Un grand roux irlandais. Costaud. Il avait avec lui une missive qui portait la marque d'Eliott Eirik. Devant le messager, Hope ouvrit le courrier. Quelques lignes qui l'invitait à prendre le thé avec le Directeur du Réseau pour discuter d'un nouveau contrat. Hope fit craquer sa nuque puis, se saisit d'un stylo posé sur la console de l'entrée de sa chambre pour griffonner sa réponse. Elle replia la lettre et la confia au coursier de luxe. Elle hocha de la tête, autant pour saluer le Second de Mr Eirik que pour confirmer sa présence au rendez-vous. Il fit demi-tour et elle referma sa porte.

Le lendemain matin, au service du petit déjeuner, avec ses journaux, se trouvait un porte-document fourni. Le garçon d'étages déposa le repas sur la table basse, accompagné de la presse et du dossier. Hope le remercia cordialement et il s'éclipsa. L'Américaine, en tenue décontractée, s'installa alors et trop curieuse pour attendre, ouvrit le dossier. Il s'agissait là d'un compte-rendu d'une enquête interne sur des meurtres. Que des femmes, se dit la tueuse en observant les différentes photos qu'on lui avait livré. Toutes des prostituées. La comparaison s'arrêtait là. Hope buvait son café en notant qu'elles n'avaient pas d'autres points commun. Juste leur travail. Il y avait un feuillet à la fin dans lequel était noté un début de profil du tueur en série. Il avait été surnommé "Jack l'Eventreur 2.0" et une maigre description accompagnait son titre : Un homme, mâture, formé au médical, peut-être quelqu’un de haut gradé.. Les services de renseignements officiels et officieux, d'après les sources dont Hope pouvait discerner l'origine, n'avaient guère progresser sur le sujet. Les dates des informations recueillis abondaient dans ce sens. L'Américaine finit son café chaud et entama sa viennoiserie. Dieu qu'elle aimait l'Europe pour ça. Hope passa sa matinée à étudier le Document que lui avait transmis Eliott avec attention, son cerveau déjà en ébullition.

Comme convenu, Mr Walsh vint la chercher en fin d'après-midi. L'Américaine s'était apprêtée pour l'occasion. Non pas en robe de soirée, cela n'aurait eu aucun sens. Elle avait opté pour un tailleur chic de couleur gris, une chemise blanche dont elle n'avait pas boutonnée le col, laissant apparaître savamment la peau albâtre de sa poitrine. Un léger maquillage sur son visage, pour masquer les dernières traces d'un affrontement récent, pour embellir le regard. Du parfum pour la touche finale. Hope referma la porte de sa chambre derrière elle. Pendant le trajet, Hope observa le Second. L'homme devait approcher les deux mètres de haut, il avait la carrure d'un combattant. Et l'aura d'un tueur. Ce n'était pas un gratte papier, mais s'il était dans sa position actuelle, c'était qu'il était bien plus intelligent qu'il en laissait paraître. Elle nota également qu'il était parfaitement conscient qu'elle l'examinait et lui haussa un sourcil en guise de "Ca y est ? Terminé ?" Hope se fendit d'un léger sourire de connivence et détacha son regard de lui. L'ascenseur venait de sonner de toute façon, et s'ouvrit, à la surprise de l'Américaine au dernier étage. Il s'agissait des Appartements privés du Directeur.

"Attendez là un instant." lui demanda-t-il d'une voix rauque et usé par l'alcool et les cigarettes. Il ouvrit les portes en grand et annonça son arrivée. Il s'écarta pour la laisser entrer tandis qu'Eliott venait à sa rencontre. L'homme avait vieillit. Ou prit un coup de vieux. Sa chevelure était plus grisonnante que jamais et un peu clairsemée. Son visage était parcouru de rides marquées, mais ses yeux étaient toujours vif, bien que las. D'un même geste, elle offrit ses deux mains à son hôte qui s'en saisit avec douceur. Eliott la salua, elle lui souriait. "Merci" fut sa seule réponse, alors que le Directeur congédiait son aide de camp qui refermait déjà les portes derrière lui.

L'ambiance des lieux était apaisante. Elle se serait cru dans une bibliothèque, autant de part l'exposition d'ouvrages sur toutes la surfaces des murs devant elle, que de part le salon élégamment disposé en son centre. Une douce musique se diffusait en fond sonore. Eliott l'invitait à s'asseoir. Il déposa un plateau rempli devant eux.

"Tout à fait. Le Réseau a été une fois de plus efficace. Le Rosewood garde son niveau d'excellence dans le domaine. La douane n'a pas été trop tatillonne." lui sourit-elle avec un regard convenu. Une pièce en or glissé dans la paume du bon douanier et Hope avait rejoint les terres anglaises sans tracas. "Non merci." Ca sera sans lait pour elle. L'Américaine ne put s'empêche de noter une trace d'une voix plus abîmée que d'ordinaire auprès du vieil homme. Couplé à son apparence, Hope se demanda ce qu'il s'était passé durant son absence.

Puis, sans détour, Eliott aborda le cœur du sujet de leur entrevue. "Oui." lui répondit-elle. "Le profil, l'âge des victimes... On dirait que seule leur profession semble attirée la bête. Je n'ai noté aucune ordre concordance. Qu'en dit celle qui a survécu ? A-t-elle pu décrire son agresseur ?"

Leur regard se croisèrent à mesure que Hope posait ses questions. Un sourire naquit sur ses fines lèvres. Un sourire teinté de mystère et de danger. "Vous savez, c'est exactement pour ce genre de travail que je fais ce métier." répondit Baba Yaga à la question générale non formulée que lui avait posé Eliott en l'invitant pour ce rendez-vous.
Le croque mitaine était réveillé et demandait sa pitance.

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11.03.20 17:48
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Feriez-vous l’apât ? ft. Baba Yaga


M. Walsh étudiait l’expression de la tueuse à gage d’un oeil un rien circonspect. Il ne commenta pas pour autant son attitude et se contenta d’un signe de politesse, avant de les laisser à leurs affaires. Reed était le genre de femme dont il se méfiait particulièrement. Celles qui étaient belles et dangereuses. L’Irlandais actionnait le mode sonor, de son téléphone de service, en regagnant l’étage inférieur. Il y avait à faire.

Derrière les portes l’entretien entre les deux hors la loi s’ouvrait dans la douceur et l’amitié. Bien qu’Eliott n’ait pas officiellement droit à des favoris, il avait des inclinaisons. Hope était pour lui comme une nièce éloignée. Il avait un certain plaisir paternel à la retrouver. Plus encore à la suite des dernières semaines qui venaient d’être chaotiques.

Tel qu’il l’avait exigé, la jeune femme avait pu passer entre les mails du filet. Ce qui était une très bonne chose. Cependant, la situation n’était pas encore revenue tout à fait à la normale:
« Fort bien. Etant donnée la situation actuelle, nos services redoublent de prudence. Je vous conseille d’en faire de même. Le temps que les choses se tassent. »

Le Directeur donnait une indication volontairement évasive. Il voulait avertir sans pour autant s’attarder sur un sujet malencontreux. D’abord parce que l’enquête interne sur l’explosion n’avait pas encore donnée de résultat, ensuite parce que ce qui les réunissait en cet après-midi était tout aussi grave. Ca l’était même plus s’il on considérait que toute la population était indirectement menacée par cet assassin.

Après une gorgée le Norvégien reposait la tasse pour répondre à l’Américaine:
« La profession est en effet le seul point commun des victimes. Le tueur semble moins fétichisme que celui qu’on lui prête pour mentor. »

Ce qui était ennuyeux pour les enquêteurs qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la ligne. Ils ne pouvaient pas établir le profil des victimes. Ils ne pouvaient pas anticiper le choix du tueur. Ils étaient au point mort.

Eliott n’avait pas besoin d'embellir les faits devant Baba-Yaga. Il n’avait ici pas de devoir de réussite. Il était le commanditaire. C’était un poids en moins pour une fois. Il étudiait les traits de la belle en lui répondant :
« Le traumatisme de Miss Diomini a influencé sa mémoire. Elle peine à se souvenir des faits de l’agression. Peut-être serait-il, néanmoins, intéressant que vous la rencontriez. Je peux prendre contact avec M. Markov et voir ce qui serait possible de faire. »

Il fallait être arrangeant dans des cas aussi particulier. Le vieil homme était reconnu pour son sens de la diplomatie. Bien souvent, il obtient de chacun des élans de bonne volonté. Sasha serait peut-être heureuse de participer à l’arrestation de son agresseur. Ou bien la Bratva de se venger de ce meurtrier. Il se débrouillait. Eliott savait faire. Cela n’était pas en rien de la réussite du Réseau. Il prendrait donc rendez-vous avec ce cher Ilya avec qui il devait, de toute façon, parler affaires.

Le Directeur tendait une main pour prendre un biscuit. Un petit sourire bienveillant lui vint à la remarque de la dame:
« Oui. Donna de Santis et moi-même sommes tombés d’accord là-dessus. Vous êtes de l’acier qu’il nous faut pour mettre fin à ce fléau. »

De même qu’il valorisait la réputation de Reed, il devait lui fournir les informations. Le conseil des mafieux n’avait pas pu se terminer normalement. Mais, juste avant l’explosion, une idée était venue sur la table. Eliott n’était pas foncièrement d’accord avec celle-ci.

Cependant, il se devait de tenir son rôle de messager et de secrétaire:
« Votre nom a été donné lors de la dernière réunion. Tout comme a été suggéré l’idée que vous meniez ce contrat par une infiltration dans les rangs de la prostitution Russe. Ce pour augmenter vos chances d’avoir ce tueur rapidement. »

La soucoupe revenait alors dans les mains agiles du vieux poète. Il buvait lentement de son thé. Il offrait ainsi, à sa chère interlocutrice, le temps de comprendre la proposition. Une fois qu’il pu lire l’intelligence dans les yeux d’Hope Mr. Eirik poursuivit plus loin dans les détails du contrat. Il y avait un élément important à prendre en compte :
« Plusieurs organisations mafieuses seraient signataires pour soutenir cet accord. Ce qui implique que le Réseau ne sera pas des parties pour cette fois. Mais, vous aurez encore plus de moyens et le soutien de beaucoup de monde dans cette ville. »

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Eliott eu un égard de prudence envers elle, et même si elle n'en montra aucun signe, elle l'avait bien entendu. La tension était plus que palpable dans les rues aux heures sombres du jour, et surtout la nuit. Un assassin comme Hope vivait dans cette dimension de la réalité. Elle était donc habitué à ressentir ses moindres changements, frémissements. Londres était une poudrière comme le journal qu'elle avait lu le matin même l'en avait informée. L'Université du Roi avait été touchée. De nombreux morts à déplorer. Dans un recoin de sa tête, la tueuse se dit avec excitation qu'il n'y pas endroit le plus intéressant que la Capitale anglaise dans le Monde au jour d'aujourd'hui.

Puis le vieil homme répondit à ses interrogations. Les déductions étaient maigres. La survivante avait été traumatisée - à juste titre. Le nom de Markov résonna dans la grande pièce et Hope s'efforça de ne pas tiquer. Elle était familière avec La Famille Russe. C'était sous les ordres du patriarche que Hope Reed avait fait ses armes et construit sa réputation. Baba Yaga était née de ces années passées là-bas. "N'en faites rien. Si sa mémoire est altérée, les informations qu'elle pourrait nous donner pourraient être erronées. Je préfère encore me faire ma propre opinion dans la rue." réfléchissait-elle à haute voix.

Un compliment vint se poser délicatement sur les oreilles de l'Américaine. Un sourire sincère naquît alors sur ses fines lèvres maquillées. Il était plaisant d'entendre pareille considération en provenance d'Eliott Eirik. Venant de la Donna de Santis, c'était surtout gratifiant. Une reconnaissance professionnelle. Hope ne vivait que de ça, après tout. "Avec plaisir." ponctua-t-elle.

Puis le vieil homme se décida enfin à lui confier ce qui le tracassait quelques peu. L'information fut délivrée de telle façon qu'elle sut qu'il n'était que simple messager. Avec le temps, Hope avait su maîtrisé l'art oratoire du Directeur, ainsi que des membres éminents du Réseau. Une infiltration dans la prostitution russe. Ce n'était clairement pas son passe-temps favoris. Parfois, Hope ne choisissait pas la manière dont le travail serait à faire. Mais cela ne contrebalançait en rien le fait de pouvoir réduire au silence un tueur de femmes. Hope avait même alors une lueur d'excitation et d'envie dans le regard, que les flammes de l'âtre à côtés d'eux éclairaient d'une lueur malicieuse.
Après une gorgée de thé, Eliott poursuivit. Hope hocha de la tête. Elle comprenait les implications d'un contrat provenant d'un membre extérieur au Réseau. Les garanties n'étaient pas les mêmes. Mais si ses renseignements au sujet de la face cachée de Londres étaient corrects, elle serait d'autant plus à l'aise comme ceci. Sous leur égide.

"Vu la conjoncture actuelle, cela serait même mieux, ne croyez-vous pas ? On ne peut nier le pouvoir de ces Dirigeants de l'Ombre sur la ville. Et en plus, il s'agit quand même de leurs filles qu'on assassine." nota-t-elle. "Ils ont tout à y gagner à faire en sorte que je réussisse le contrat qu'Ils me proposent."

Elle but à son tour une gorgée de thé, tout en réfléchissant à la façon de procéder. Les informations sur les précédentes victimes étaient tellement maigres, c'était comme si elle partait d'une page blanche. Cela risquait de prendre du temps. Mais ce qui était fait n'était plus à faire, comme on disait. Et tout ce que ce beau monde mettait en place à l'heure actuelle pourrait à long terme sauver des vies. Hope aimait bien ce genre de contrat, où son impact pouvait changer la face du monde. Éliminer un tueur en série en faisait partie. Car bien évidemment, il ne s'agissait pas d'un collègue, d'un membre du Réseau. Il n'était donc rien aux yeux de l'Américaine. Rien, si ce n'était une proie à abattre. Que la chasse commence.

"Et bien, je pense qu'il va être temps de revoir les Markov." fit-elle au bout d'un moment. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas été en contact avec eux. Une dizaine ? Peut-être douze... Elle ne tenait pas les comptes. Elle savait également que le Norvégien devant elle connaissait ses connexions avec la Pègre Russe. Elle poursuivit donc : "Si le Réseau n'est pas dans le coup, je ne vous importunerais pas plus longtemps sur ce sujet. M. Markov reste toujours à ma portée, je saurais me débrouiller pour aller à sa rencontre." lui souria-t-elle. Elle finit sa tasse. "Je puis vous assurer que ce "Jack" ne vous importuneras plus pour longtemps, cher ami."

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21.03.20 10:54
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M. Eirik prenait alors bonne note qu’il pouvait laisser la jeune “Ange” à distance de l’enquête, ce qui était sa préférence. La pauvre fille avait bien assez souffert. Tant qu’il le pouvait il la protégerait. Il s’en était d’ailleurs confié dans l’intimité. Bien qu’il doivent demeurer le plus impartial des hommes il était émue par l’état de cet.te enfant. Il souhaitait mettre le coupable en cage ce qui le libérerait d’un gros poids. Il pourrait ensuite donné la gestion du Rowood au prochain Concierge et partir pour l’Espagne.

Il saluait mentalement le tempérament indépendant de Miss Reed. Il avait secrètement compté dessus dans l’équation. Lui-même était d’un avis similaire. Les prient et partis de cette affaire tournait en rond depuis des mois. Un oeil neuf, un esprit vierge, auraient bien plus de facilité à trouver une nouvelle piste. C’était l’espoir d’Eliott.

Cependant, une ride soucieuse venait amoindrir cet optimisme latent. Car ce vieux diplomate de l’ombre était conscient, que la situation était encore plus complexe, qu’il ne pouvait le dire à Baba-Yaga. Le tueur était un problème. Les effets de ces meurtres en étaient d’autres. Le Norvégien doutait que l’union sacrée plébiscitée par les mafieux et mafieuses ait lieu. Il connaissait les hors la loi. Ils ne savaient pas s’allier, pas réellement. Ce n’était tout simplement pas dans leur nature.

Il ne pouvait désavouer les membres de la Réunion, sans mettre son autorité en difficulté. Il le savait. Il ne pouvait pas non plus se départir de sa responsabilité envers la tueuse à gage. Il lui transmit donc son avertissement avec douceur:
« Aussi triste que soit la mort de ces jeunes filles gardez de vue qu’il s’agit pourtant d’une marchandise.» Les yeux gris du Norvégien venaient quérir une réponse silencieuse. « Et vous venez de le dire, votre autonomie est l’une de vos forces d’action.»

Inspirant doucement, le Directeur enclencher une légère toux. Il attrapait un mouchoir dans la manche de son pull pour éponger délicatement la commissure de ses lèvres. Son médecin lui avait prescrit un traitement. Mais ce petit essouflement cardiaque était plus coriace que d’ordinaire. Il lui aurait fallu, pour totalement se rétablir, rentrer en Norvège sans doute.

Malgré ça il tenait ses obligations, de toute forme, qu’elles soient:
« Vous pourrez toujours me demander de l’aide. Personnellement. Hope.»

Eliott inclinait lentement la tête en signe de raison. Il aurait été plus simple de convier Ilya au Rosewood. Mais, pour une fois, il ne pouvait proposer l’Hôtel en tiers-lieu. Non, il fallait qu’il se contente d’être un observateur distant. Il fournissait donc la seule qu’il pouvait montrer: son influence:
« Depuis son arrivée la Bratva tient un club. Le Propaganda. Vous y trouverez facilement le Primus. Je demanderais à Hector de vous en fournir les informations. »
A présent que l’affaire était lancée la journée était comme allégée. Le Directeur se permettait un sourire fatigué pour la dame. Il n’était pas satisfait réellement. Mais, il avait fait ce qui était en son pouvoir. Il était désolé. Il n’avait pas l’habitude de laisser ses employés avec aussi peu de renseignements. Cela le chagrinait et l’inquiétait également pour la sécurité de Miss Reed.

Il ne voulait pas qu’elle parte avant de s’être assuré de certaines choses:
« J’ai une fois totale en vous Hope.» C’était aussi sincère que paternaliste sans aucun doute. Il ne le faisait certainement pas exprès d’ailleurs. « Y a-t-il quoique ce soit que je puisse faire pour vous ? »

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