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[CLOS] #SDM [BINGO 2 #EVA&NOA]
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#SDM

Eva Castelli & Noa de Santis


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Situation

Ahhh, le romantisme d’un diner aux chandelles sur la Tamise, rien de mieux non ? C’est du moins ce que vous espériez en réservant une table sur ce bateau restaurant – prétendument – 3 étoiles. Et si la soirée avait bien commencée, entre la douce musique et les petits plats qui s’enchainaient, elle tourne rapidement au vinaigre.

C’est d’abord l’odeur de la fumée qui atteint vos narines, puis la mine éberluée d’une des mousses. Il tente de se reprendre mais de la discussion que vous entendez en tendant un peu l’oreille, les cuisines prennent l’eau. Pis encore, le moteur refuse de faire avancer le bateau, les empêchant de vous ramener sur la rive.

Et comme une #SoiréeDeMerde n’est pas complète avec seulement cela, vous commencez à sentir vos estomacs protester.
L’était pas frais leur poisson ?


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26.03.20 11:50
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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Le début de l’année fût mouvementé. Si mouvementé que le mois de mars touche à sa fin. Seulement maintenant, les filles arrivent à avoir une soirée en commun. Entre deux coups de feu. Deux… surprises.
L’Italienne revient tout juste de Lombardie. Où Léo Castelli -son père- est hospitalisé. On lui prête -encore trois mois. Ce que sa fille peine à réaliser encore. Elle compte y retourner le vendredi même. Assister de près les soins des médecins. C’est son devoir. Un besoin aussi. Pour le faire correctement il lui faut mettre de l’ordre. Trier et déléguer l’indispensable. Mettre de côté ce qui attendra.
Dans ses conditions son esprit est loin des turpitudes londoniennes. Elle apprend les nouvelles avec une étrange distance. Elle relativise les choses. Elle fait aussi un point intérieur.
C’est auprès de Noa qu’elle vient prendre la paix et la force nécessaires. Qu’elle s’abreuve d’un moment de calme. Ce dîner est une escale avant un voyage qu’elle sait pénible et épuisant. Aussi savoure t-elle absolument tout. Le lieu, les plats, la beauté de sa compagne de repas. Tout. Délicieuse soirée, comme elle n’en a pas eu depuis de longues semaines. Enfin, jusqu’à ce que la Vie s'emmêle. Il ne fait pas dix minutes pour que tout se détraque.
Eva s’apprête à se lever. Sur un navire seule une personne peut vous donner les informations les plus fiables: le capitaine. Elle refuse de faire des suppositions hasardeuses. Ou de laisser les émotions du personnel de bord l’imprégner. Non. La peur n’est pas conseillère. Une chance qu’elle se trouve avec la mafieuse. Le sang froid avant toute chose.
Ses yeux cyans glissent du jeune matelots à Noa. « Gabrielle ? » Dés qu’elle est en position verticale, elle fait le mouvement inverse. Assise, à se tenir le bas ventre. La houle lui impose sa volonté. D’ailleurs, la trafiquante sent que son estomac est retourné. Que faudrait-il de plus pour combler ce tableau totalement ubuesque ? Eva saisit le bac à champagne en retire la bouteille. Elle fait une rotation de trente degrés sur la droite. Place le réceptacle juste à temps pour rendre son entrée. Elle pose le bac sur sol. Sa main trouve la serviette de table avec laquelle elle éponge ses lèvres.
Un rire sardonique relève la beauté de l’instant. L’imperfection est si complète. C’est une vraie beauté. Castelli reprend de la mesure. Elle saisit le verre de vin blanc. Le tout avec un certain panache. « Si on doit couler… Je propose d’aller faire l’amour une dernière fois! » Un trait d’humour qui lui ressemble. Mourir contre le corps de Noa lui semble une fin acceptable. Beaucoup plus que d’être mangée par les poissons. Eva porte le vin à sa bouche. Juste une petite gorgée pour effacer l’agressivité de la bile. Elle songe tout de même à trouver un lavabo. Avoir les dents propres. Voir se refaire une beauté. « Bien. Et si l’on trouvait un canot de sauvetage ? » Dans le même temps, elle attrape l’étole posée sur le dos de la chaise. Elle la place sur ses épaules. Toute en grâce et élégance. Parce que la vie d’Eva n’a que deux Déesses pour guides: Plaisir et Beauté.




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26.03.20 20:02
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Gabrielle Caplan

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#SDM


A force, Noa avait finalement acceptée une sortie. Parce qu'elle sentait qu'Eva en avait besoin, alors même qu'elle avait encore le pied fragile. Le plâtre avait été enlevé quelques jours auparavant, mais elle avait besoin d'une canne, elle ne pouvait pas marcher plus rapidement qu'une tortue et il ne fallait pas lui demander de courir. Elle se forçait pourtant à aller nager, seul sport possible dans son état, qui permettait à ce que son pied se remette doucement du traumatisme qu'il avait vécu.

Elle profitait donc de la soirée, une pause, mine de rien, bienvenue dans ces instants plutôt troublés. Il y avait beaucoup de chose à gérer et à comprendre. La menace que l'explosion faisait planer sur sa tête, sur sa famille même, ne lui plaisait guère. Elle voulait y mettre un terme, trouver celui qui en était à la base et si possible, lui mettre une balle entre les deux yeux, pour enfin avoir à nouveau, un sommeil tranquille.

Et bien qu'elle fût en soirée avec quelqu'un de confiance, sa sécurité était pourtant là. Des hommes sur le bateau, plus Gabrielle, bien entendu, comme son ombre, elle ne la quittait guère. Le souvenir de l'explosion hantait encore la garde du corps, qui s'en voulait de ne pas avoir vu plus rapidement le danger arriver. Mais ils en étaient tous là, elle le savait. Enfin, cette soirée serait sans doute plus tranquille... c'était ce qu'elles avaient cru... grave erreur.

L'odeur de fumée retroussa les narines de la Dona, qui la reconnaissait rapidement, après tout, n'avait-elle pas déjà vécu un feu à Noël? Et puis, elle se sentait barbouillée, le teint blanc démontrait d'ailleurs que ça n'allait guère bien. Eva, face à elle, était dans le même état. La sicilienne sentait ce bruissement de stress qui prenait les gens installés aux tables, qui prenait aussi le personnel. A croire que rien n'allait finalement aller. Un œil jeté à Gabrielle, la faisait partir rapidement, pour chercher le problème et surtout en trouver la solution.

Voir vomir Eva, la fit se lever un peu inquiète. Mais cette dernière s'asseyait à nouveau avec une pointe d'humour, elle reprenait son verre.

- Mmm... ce serait triste de mourir noyées dans la Tamise quand même. Avec un léger sourire. Elle restait pourtant debout, tenant difficilement sur sa canne. Ce n'était pas le temps de céder à la panique, car avec son pied bancal, elle n'irait pas très loin. Oui ça serait une bonne idée... Gabrielle est allée voir ce qu'il se passait. Observant son interlocutrice. Si on allait déjà sur le pont? Tranquillement?

Non, il ne fallait vraiment pas céder à la panique...

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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Castelli délaisse le verre de vin. Un bon cru, importé grâce à un accord spécial. Une de ces entorses législatives utiles. Les grands patrons installés sur sol anglais ont tout de suite fait valoir leur force. Une force économique que les politiques ne peuvent pas froisser. Avantage pour les gourmets certes. Ils ne sont pas les seuls.
La péniche est trop instable pour une magnifique estropiée. Une remoue et la Médisis va s’échouer. Pas de mal au corps ou à l’amour-propre pour cette dame de Piques. Il y a des choses qu’on n’aime pas voir. Mue par une empathie complice Eva se dresse une seconde fois. Un petit tournis la prend. Un vertige qu’elle chasse par une profonde inspiration. L’Italienne contemple l’équilibre malhabile de la Dona.
« Très triste! » Confirme la blonde en se souvenant de la première Réservation qu’elle avait faite. La date du dîner a bougé. Impossible d’avoir une table sur la péniche visée. Le Destin ? Voilà seulement de quoi avoir un souvenir hors-norme. Castelli fait trois pas de côté en cherchant la sûreté de son pas. Elle propose un bras à sa belle amante. Le geste est bien trop amusé pour être compatissant. Ce n’est pas dans le style. « Allons-y oui. » Elle vérifie que personne n’est sur leur chemin. Que personne de dérange leur escalade sur bois humide. Un regard par dessus son épaule. La vision d’une Gabrielle active la conforte. Eva lui accorde un regard entendu. Noa est en sécurité à son bras. Tout va bien se passer. « ... J’attendais le dessert. » Sa lamente-elle, ironiquement, en songeant au sorbet à la mangue qui lui a fait de l’oeil sur le menu. « On finit chez toi ? » Sortir de ce navir en perdition ? Une simple procédure dans la tête de la trafiquante. Elle est sûre de leur force.
Si les premiers mètres se font dans le calme, la voie d'embouche. Un flux de passagers prend le même chemin qu’elles. Combien sont-ils ici ? La trafiquante ne le sait pas. Etant donné la taille de la salle. Le nombre de couverts… Un calcul rapide lui permet une estimation. « Une bonne chose que tu ais repris la natation. » Les voilà qui sont à l’arrêt. Eva fait une demie-pointe sur talons aiguilles. Elle gagne une dizaine de centimètre de hauteur. Elle voit par dessus la ligne de têtes.
Plus loin les marins sont en train de sortir les cordages pour organiser la descente. La force de chute fait vibrer la carcasse de fer et de bois. Le bruit est quand même sinistre. L’Italienne lance un regard vers l’arrière. Il y a des personnes dans leur dos. Elle jauge la vitesse d’avancement de la file. La perspective de l’attente l’ennuie surtout pour l’état de De Santis. « Hum. Je m’en charge. » Eva est une femme qui n’a pas froid aux yeux. Habituée des négociations avec le tout venant elle sait comment prendre la chose. Un peu de doigté… et de comédie. Elle marque sa voix d’une teinte de sollicitude. Elle hausse la voix. Le son passe juste au-dessus du bruit de fond. « Pardon ! Nous avons une femme handicapée ici. La posture debout est compliquée. S’il vous-plaît ? Un peu de solidarité ? » Eva profite de deux choses, l’état de Noa et la bienséance des anglais.
Un homme avec casquette, un régulateur sûrement fait un signe de la main. Il fait signe aux deux blondes pour qu’elles approchent, passant ainsi devant les autres.


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13.04.20 13:32
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#SDM


Noa avait quand même de la peine avec son état. Etre diminuée n'était clairement pas quelque chose qui lui convenait. Dans ce monde dans lequel elle évoluait, c'était une marque de faiblesse. En tant que femme, il lui fallait montrer encore plus que ce n'était finalement qu'une égratignure. Alors que ça ne l'était clairement pas. Pourtant, il lui fallait montrer qu'elle était forte et que rien ne l'atteignait. Même en face d'Eva, elle acceptait pourtant son bras. Cela lui permettrait de se déplacer avec moins d'inquiétude de se retrouver au sol si le bateau chavirait vraiment. De plus, elle sentait que le repas ne passait pas... autant sa compagne avait pu vomir le tout, autant chez elle, tout semblait pour le moment bloqué.

- Merci.

La Dona savait remercier oui, elle avait certes un honneur, mais il n'était pas aussi mal placé qu'une grande partie de ses "collègues". L'aide de l'Italienne était bienvenue, elle en profitait pour s'appuyer sur elle. Ce qui laissait, aussi, la possibilité à Gabrielle d'agir plus vite et bien. Leur trouver une place dans un canot de sauvetage, afin que cette petite troupe se retrouve rapidement sur les berges, en sécurité.

Bien entendu, la panique prenait aux tripes de tous les passagers. La bêtise humaine faisait alors son travail. Comme quand elle s'était retrouvée dans ce magasin en feu. C'était pénible et fatiguant à voir. Mais mieux valait garder son énergie pour se sortir de là. Elle laissait sa compagne faire le nécessaire, n'étant pas en état pour cela.

- On en prendra un chez moi. Avec un petit sourire. Autant garder l'humour présent. Ce qui répondait donc à la question de son interlocutrice. Au moins, elles y seraient tranquilles. Tu veux vraiment nager dans la Tamise? L'idée pouvait paraître bonne au départ, mais elle doutait qu'elles en sortiraient indemnes... allez savoir ce que l'on pouvait contracter en nageant dans cette eau plutôt impropre.

La tactique d'Eva n'est pas stupide, autant profiter de son état. Même si le mot handicapée... enfin, elle passera dessus et joue le jeu. Remerciant l'homme d'un sourire reconnaissant. Elle peut tenir debout, là n'est pas le problème. Gab' était déjà sur le pont et avait préparé le départ, personne ne pouvait monter sur ce canot avant sa boss et son amante. Puis la sécurité qui accompagnait la Dona, avant que des places soient encore libres. Tout le monde embarquait, le canot était mis à l'eau, il n'y avait plus qu'à rejoindre la rive.

- Rappel-moi de ne plus jamais prendre cette compagnie... fit-elle le teint un peu pâle.

Cette compagnie risquait même de se recevoir quelques plaintes pénales. Heureusement, ce n'était pas non plus le Titanic, il y avait assez de canots pour tout le monde et la rive fût remplie d'un certain nombre de passagers quelque peu remontés. Gabrielle avait appelé une voiture. Elle attendait déjà les femmes sur la route, la garde du corps allait ouvrir la portière arrière pour laisser les dames s'installer.

- Je ne me sens pas très bien... protégée par l'habitacle, De Santis pouvait se permettre de dire que tout n'était pas rose. On s'en souviendra de cette soirée...

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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Aucun scrupule Castelli profite des avantages elle aussi. L’aura de la mafia Sicilienne plane autour d’elles. Ce soir c’est une bonne chose. Le commandant sait qui elles sont. Cela se lit dans son regard. L’histoire n’en restera pas là. C’est certain. Londres va adorer ce remake hollywoodien. Mauvaise pub pour le tourisme romantique. Eva enjambe et descend dans le canot de sauvetage. Elle sent son intérieur secoué. Prier pour que l'estomac tienne le coup. Tenir encore une demie-heure.
La descente sur la Tamise dure une éternité. Tout le monde est calme. Silencieux. « Oui. Tu peux même lancer Keenan à l’attaque. » Connaissant le tempérament retors de l’Américaine l’attaque se fera avec éclat. De quoi s’amuser. Entre deux dossiers. Boulets de canon dans le tourisme naval. Deuxième fiasco lors d’une soirée entre filles aussi. « Dis-moi tu n’aurais pas contrarié une sorcière ? » Taquinerie qu’elle ponctue d’un rire. Posant une main discrète sur celle de la Dona. Soutien muet en la voyant pâle comme un linge. Mieux vaut pas renforcer sa posture vulnérable devant ses hommes de main. Ou bien les adversaires qui peuvent se glisser dans la foule.
Une fois dans la voiture noire, Eva se tourne en direction de Noa. Elle a écarté le foulard. Elle pose le dos de sa main sur le front de sa belle. Un peu chaude. « Tu es pâlotte. » Vrombissement du moteur. Les roues écrasent les gravillons de la rive. La décision doit être prise. Maintenant. La hiérarchie est gommée par l’intimité. Eva n’a rien d’une subalterne. Égale de sa belle. « Gabrielle… ? Faisons vite. Mieux vaut que Noa soit chez elle au plus tôt. » D’autorité affectueuse elle a choisit pour elles. Ce n’est que le témoignage d’une confiance solide. Preuve discrète d’un sentiment sincère. Passion qui existe dans les ombres de la vie. Ils n’ont pas besoin de plus. Qu’importe. De toute façon, la santé est la priorité. Les petits plaisirs passent naturellement au second plan. La trafiquante n’a pas la tête à se rebeller contre Mère Nature. Pas en ce moment. Elle ne veut pas négliger ça. Léo Castelli l’a fait et maintenant il est harnaché à un lit d’hôpital.
Le GPS enregistre la nouvelle destination. Le quartier général de la mafia Sicilienne est à un quart d’heure. « Tu seras mieux dans ton antre. » Ils roulent dans la nuit. Le bitume est fluide. Dans l’eau le bateau continue sa lente descente vers les profondeurs. Les journalistes sont arrivés. Ils mitraillent de mille feux la carcasse qui coule. Le gros titre de l’édition du soir est sous leurs yeux. Heureusement les filles ont été éloignées à temps. Inutile que leur relation soit sur la place publique. Noa a une image. Les nouveaux ennemis cherchent encore leur stratégie d’attaque. Vils affamés de pouvoir.
Eva s’en moque. Elle est plutôt revendicatrice. Mais elle n’impose rien. Elle enfonce son dos dans le cuir molletonné du siège. Ses doigts continuent de caresser la main de De Santis. « Mmmm. » La tête bascule vers la fauve italienne. Un sourire amusé flotte sur le visage de la marchande. Elle voit le verre de vin à moitié plein. Pas de souper romantique. Mais elles sont ensemble pour affronter le chaos. De plus, pourquoi se plaindre. Il y a plus grave. Tellement plus grave. « On ne s’ennuie jamais avec toi. » Le bout des doigts masse la peau interne du poignet. Caresse douce. Le réconfort sensuel. Rien de ce que s’imaginait la blonde. « Je suis touchée que tu ais fait l’effort. » Puisque leur soirée risque d’être écourtée autant dire les choses là, maintenant. Castelli ne veut pas de regret. Encore moins à l’aube d’une étape personnelle. Cela passe par ces phrases. Simple et vrai.

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20.04.20 17:54
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Gabrielle Caplan

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Sans le dire à haute voix, Noa était quand même rassurée d'être sur la terre ferme. Sa tête lui tournait un peu, c'était le grand huit au niveau de son ventre, elle avait, en effet, hâte d'être dans son antre. Juste pour pouvoir tenter d'arrêter tous ces problèmes. La remarque d'Eva lui tira un petit sourire. En effet, Jessica se ferait un malin plaisir à les mettre au sol. Elle hochait légèrement de la tête.

- C'est une idée... on verra le geste commercial qu'ils sont prêts à faire.

La Sicilienne ne tenait pas non plus à se retrouver sous les feux de la rampe, pour quelque chose qui pouvait parfaitement s'arranger à l'amiable, si la compagnie n'était pas totalement stupide. Et elle ne l'était sans doute pas.

- Je vais finir par le croire... avec un petit sourire. Faut dire que ces derniers temps, elle accumulait les situations foireuses quand même. Le retour de bâton diraient certains, mais la belle haussait les épaules. Ce n'était pas ce qui l'empêcherait de continuer à faire son boulot.

De Santis n'avait rien contre le fait qu'Eva prenne les commandes de la suite des opérations, Gabrielle savait sans doute déjà quoi faire, mais ce n'était pas plus mal que quelqu’un le dise de vive voix. Elle n'était clairement pas contre rentrer chez elle. Bien installée sur la banquette de la voiture, enfoncée au plus profond dans le cuir, elle gardait son regard posé sur le paysage, pour tenter de rester concentrée, meilleur moyen de faire un peu taire les douleurs qui la tiraillaient.

- Mmm.. je ne me sens pas très bien... si tu as vomis ton repas, je pense que j'en suis pas loin... à croire qu'en plus de vouloir nous noyer, nous empoisonner était le plan B.

Au moins, elle en riait, ce qui était le plus important. La voiture roulait de façon vive, Gabrielle n'avait pas à faire attendre sa patronne, cette dernière souriait à la belle à ses côtés.

- Moi qui espérais une soirée plus tranquille. Taquine, lui caressant une main, lentement. C'était plaisant. De plus, elle appréciait de passer du temps avec son interlocutrice, c'était juste que le temps lui manquait souvent.

Elle ne risquait sans doute pas de la mettre à la porte une fois arrivée, mais elle ne se sentait pas en état d'être une bonne hôte, vu comment elle ne se sentait pas bien. Enfin, si elle arrivait à faire sortir ce qui la rendait ainsi, peut-être que la soirée entre nos deux femmes, pourraient s'étirer un peu.

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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Une fausse moue plie la lèvre de la trafiquante. Première alliée à encourager à faire l’équilibre entre les devoirs et le droit. « Hum. Une raison de plus pour t'octroyer un peu plus de temps pour toi. » Souffle Eva d’une voix mi envouteuse mi taquine. Boutade qui permet de lancer une alerte. La fratrie de la Dona n’est pas du genre à conseiller le repos. Ni les chefs de familles sous leur tutelle. Bien entendu. Ils sont sur le terrain en permanence. En tant que femme d’affaires Eva sait la nécessité du travail. En tant que quarantenaire elle sait que chacun.e doit aussi apprendre à prendre soin de soi. « Gab… ? Tu peux nous déposer devant ? » Demande-t-elle alors que la rue s’étire. La Castelli voit le building plus haut sur la gauche. Un beau bâtiment, et bien placé avec ça. Noa ne parle pas des investissements de la mafia avec Eva. Tout est obscur. Mais si le modèle est, ne serait-ce qu’un peu le même que celui de l’île originelle… Les De Santis ont déjà posé leur patte dans tous les coins de Londres.
La voiture est enfin à l’arrêt. « Attend. » Eva sort de l’habitacle. Elle claque la portière. Contourne ensuite le cul de la voiture pour aller ouvrir à Noa. Le modèle lui plaît beaucoup d’ailleurs. Elle aimerait souvent avoir le nom du fournisseur. Chaque fois elle oublie. « Médicis. » Titre honorifique qu’Eva adore employer avec un soupçon de séduction. La célèbre Florentine est un sujet de passion dans le monde artistique. Les portraits de la grande Catherine se vendent encore à prix d’or. « Pour une fois que je peux prendre soin de toi. » Le bras de Castelli se propose, solide, sûr. Le personnel est sur le qui-vive pour ouvrir les portes. Ils entrants dans le hall classieux. Les yeux de la blonde captent les détails environnant. « Tiens. Il n’y a plus la sculpture. » Les antres de la Dona ont droits à des oeuvres homologuées. Car si Eva reconnaît qu’il faut conserver le patrimoine elle renie les musées-mausolés. Bien trop nombreux encore de part le monde. Elle milite depuis des années pour que l’Art vive. L’opinion évolue sur le sujet. Lentement. « Je travaille avec un jeune peintre Écossais. Je crois que c’est une pépite. » Les nouveaux artistes sont difficiles à trouver dans le magma général. C’est toujours la même histoire. Beaucoup d’appelés et peu d’élus. L'émergence de l’internet a fait tout exploser. Eva peut soutenir la nouvelle génération via une fondation. Le plus dur, encore maintenant, est de ne pas agir que sur le coup de l’enchantement.
Les filles passent les portes de l’appareil. Le ronron du moteur est presque apaisant. Castelli écoute en silence. Elle a un vague souvenir de la dernière fois. Un souvenir aussi sensuel que celle dont elle sent le parfum. Si Noa n’avait pas été barbouillée de la sorte… La lueur du regard s'adoucit. « Tu me passe la clef ? » Le principe d’économie. Eva continue le petit jeu de “l’infirmière”. Elles se savent suffisamment pour pouvoir sourire de la situation. Plutôt que d’être gênées de quoique ce soit.
L’appartement est d’abord plongé dans le noir complet. Castelli tâtonne pour trouver un interrupteur. Elle aide la Sicilienne à avancer vers l’endroit qu’elle souhaite. Elle prend garde à ne pas aller trop vite ou trop lentement. « Je vais voir ce que tu as en stock. » Annonce-t-elle amusée. Le sac, l’étole sur un fauteuil. Les talons retirés à la hâte et laissés tels quels. Eva s'accroupit devant la Reine de la Nuit pour libérer ses pieds. Plus douce encore avec le pied blessé. Un léger gonflement est visible. Logique. Eva ramène un des pouf carré. Délicatement comme si elle déplace une sculpture de 400 ans. « Un massage ne sera pas du luxe. » Lui propose-t-elle alors que ses doigts caressent le bas du mollet. « T’as du charbon ? » Produit végétal qui fait des miracles après des festins insidieux. La trafiquante se met à la recherche des médicaments. Efficace dans l’action. Elle revient de la salle de bain avec plusieurs choix et les déposent sur la table basse. Elle tire un fauteuil pour être proche. Assise sur le rebord, elle se penche pour examiner les options médicales.


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30.04.20 11:47
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Gabrielle Caplan

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Eva n'en manquait jamais une. Il suffisait que Noa fasse part d'un petit détail et elle sautait dessus. Ce qui ne manquait pas de faire rire quelque peu la Sicilienne, elle reconnaissait bien là tout l'art de cette femme d'affaire. Même avec elle, elle essayait. Elle avait bien raison, car on n'avait jamais rien à perdre et un "non" n'était pas non plus mortelle ou signe d'un échec cuisant. Pas toujours en tous les cas. Elle l'observait avec ce petit air amusé qu'elle savait lui tirer.

- Mmm... je vois où est ton intérêt, ne serait-ce pas toi qui aurais eu cette idée? Fit-elle plus pour la taquiner que de le penser réellement. Mais cela montrait aussi que la mafieuse n'était pas non plus d'une humeur noire et que ces petits incidents avaient totalement gâché la soirée de nos deux amantes. Ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour l'amie des artistes.

La garde du corps hochait de la tête à la demande de Castelli. Noa laissait faire. Elle avait une totale confiance en ces deux femmes et elle savait qu'à l'instant, elles étaient prêtes à tout faire pour l'aider. Elle n'était pas totalement en détresse, ce n'était pas la même chose que de vivre une explosion en directe, mais il fallait bien avouer que les crampes de son estomac n'avaient rien d'agréables non plus. Elle maudissait silencieusement ce cuisinier qui se prétendait être un Chef...

Elle remerciait d'un sourire la belle Eva pour son aide, prenant doucement son bras, tout en donnant congé à Gabrielle. Elle avait assez bossé pour aujourd'hui et Noa ne pensait pas ressortir, là, tout ce qu'elle souhaitait, c'était pouvoir s'installer dans son antre et y rester tranquille. Son invitée était la bienvenue, mais elle serait la seule à pouvoir passer le seuil de son appartement. Elle saluait les employés qui étaient là, comme elle le faisait toujours.

- Ils l'ont peut-être déplacée... elle ne faisait pas autant attention que sa partenaire à la décoration. C'était quelque chose d'assez futile finalement. Ezio y était plus réceptif.

De Santis profitait de l'ascenseur pour s'adosser à la paroi de ce dernier, une main sur son ventre, contrôlant sa respiration, pour tenter de calmer les crampes. Elle jetait la clé à Eva, lui laissant mener la marche. Elle connaissait la maison, elle allait rapidement s'installer sur un fauteuil, appréciant d'être assise à nouveau, elle observait sa cheville, en effet, elle avait un peu trop appuyé dessus. Une légère moue marqua les traits de la Dona.

- Peut-être oui, faudra y aller doucement. Grognant un peu. J'en ai pas fini avec cette blessure....

C'était frustrant d'être ainsi diminuée. Ce n'était pas dans ses habitudes. Et même si elle faisait attention, il fallait du temps. La chute avait été vertigineuse et la blessure plutôt grave, malgré tout. Elle hochait de la tête.

- Je pense que oui. Son regard suivait les pas de son invitée. Si tu peux me trouver un linge humide... elle se redressait un peu pour attraper les différents médicaments qu'elle avait trouvés et prenait celui qui aiderait au mieux. Il lui faudrait un verre. Et sers-nous quelque chose d'un peu corsé. Avec un petit sourire, qu’importent les médicaments, l'alcool, bon, leur permettrait de se détendre, sans compter qu'il aiderait à la digestion, assurément. Et donc, ton peintre écossais? Pourquoi une pépite?

Oui oui, ce n'était pas parce que Noa ne réagissait pas toujours directement à ce qu'on lui disait, qu'elle n'avait pas pourtant prêté attention pour autant. Elle avait juste attendu qu'elles soient plus tranquilles pour en parler. Elle savait que quand Eva trouvait une perle, elle pouvait ne plus arrêter de tarir d'éloge ses protégés. Alors autant le faire au calme et bien installées.

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Noa & Eva

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Un regard à la dérobade. Un sourire énigmatique. « Qui sait.. » Deux mots dont le mystère est artificiel. Castelli est technicienne, fourbe quand il faut. Machiavélique au besoin. Uniquement pour obtenir ce qu’elle ne peut avoir autrement. Elle n’a qu’un plaisir, très succint, à fomenter contre un individu. Mais aller s’en prendre à une femme est à l’opposé de son style. Contre la Dona ce n’est jamais arrivé. Celui ou celle qui peut convaincre Eva d’agir contre Noa, n’est pas né. La loyauté est une des fortes qualités de l’Italienne. « Mais je peux monter des plans pour te retenir dans ton antre. Si c’est ce que tu veux! Tu sais bien que je n’ai pas pour habitude de te contrarier. » Ce qui n’est pas tout à fait exact. La trafiquante ne se prive pas de dires ses désaccords. Seulement elle le fait avec assez d’intelligence pour qu’il n’y ait pas de cris. La passion est une autre de ses qualités primaires. Elle sait de quoi elle serait capable. Si un jour un orage se lève.
« Je me renseignerais. » Sachant que la Sicilienne se moque éperdument de ces détails. Ce qui est contingent pour l’une ne l’est pas pour l’autre. Sans doute cela amène une sorte d’équilibre. Eva aime que Noa ne soit pas comme les autres. Elle accepte sans sourciller d’être, parfois, la plus “futile” du tandem.
La main d’Eva masse le genou de la blessée. Elle lance encore un regard à la blessure. Sortir du bateau n’a probablement pas aidé. Mais les bénéfices de la soirée se sont présentés autrement. Les filles ont pu discuter. Chose qu’elles n’ont pas le temps de faire avant. Surtout de Léo. « On va commencer par poser du froid. Je m’en occupe. » Facile de deviner les sombres pensées d’une femme de pouvoir vulnérable. « Tu as eu de la chance que ce ne soit que ça. A l’été tu n’y penseras plus. Tu pourras courir partout. » Une bonne soixantaine de morts ce jour là. Gabrielle plus durement touchée que sa patronne. Eva y pense, elle, quand elle voit cette blessure. Elle pense au fait que de toutes mortelles, les mafieuses, sont les plus visées. Même si elle ne dit rien.
« Si Dona. Autre chose ? » Eva lance avec un ton grivois. Il y a un plaisir secret. Pouvoir montrer à Noa le bonheur de se faire servir. Non pas d’avoir un employé qui obéit aux ordres parce qu’il est rémunéré. Mais une amante qui prend le temps de faire le choses pour le confort de l’autre. Elle passe par la salle de bain pour trouver un linge propre. Puis la cuisine, où l’Italienne fouille. Une grappa importée de l’île native est dénichée. Ce sera parfait. Une bouteille de vin rouge aussi. Un sachet de surgelé avec un torchon. Eva prend enfin deux verres propres dans le lave-vaisselles. Elle passe le linge sous l’eau fraîche quelques secondes.
Portée d’un pas léger dans le salon. Même si les bras encombrés. La question anime les yeux clairs d’une flamme de passion. Castelli se concentre pour faire les choses dans l’ordre. Elle tend le linge à la belle malade. Dépose un baiser furtif sur son front par la même. Ensuite, le pied posé et mis au frais. Enfin, la bouteille et verres sur la table basse. Elle s’accroupie pour être à hauteur et verser la liqueur. « Exactement ce qu’il faut pour un nettoyage de l’intérieur. J’ai aussi pris du vin. On se fait plaisir. Dans notre petit tête à tête. » Eva referme la bouteille. Elle se lève pour tendre un verre à Noa. « Je cherche une bassine ? » Lui demande-t-elle yeux dans les yeux. Ensuite elle prend son propre verre. Et vient le cogner contre le sien. « Salute. » Entrechoque et sourires. Eva pose son fessier sur le rebord du fauteuil, en finissant sa gorgée. La brûlure et vive. Le rouge monte un peu aux joues. « Je vais demander une réserve à Ezio. » Le godet finit sur le bord de la table basse.
« Jacob Johnstone. Rien à voir avec le peintre du XIX ém. » Le nom de famille est assez courant en Irlande du Nord. « Écoute il a une façon de faire des portraits. Il faudrait que tu voies. » Eva pivote d’un quart. Le sac-à-main est un peu loin. Aucune envie de bouger ne pousse ses chevilles. « Je te montre après. Il fait de la photographie. Il travail en noir et blanc. Il ne fait pas d’argentique. Pourtant, je me méfie du numérique. Mais là… il arrive à utiliser son outil. Il transmet les émotions de ces modèles… Bon ça tient aussi à la sélection de ses thèmes. Il choisit des sujets d’actualité. Il a fait un projet sur les femmes des Emirats. » Ce qui a fait une belle polémique. Les princesses de l’Orient sont parées mais n’ont pas toutes une vie de conte de fée. Bien souvent séquestrées dans leur propre pays. Interdites de partir. Bien sûre pour que ça plaise à Castelli ça ne doit pas être beau. Ca doit être beau et fort. « il a envie de travailler avec les prostituées britanniques. J’ai débloqué un fond pour le soutenir. » Tant qu’elle a l’argent la trafiquante le dépense.
Avec une désinvolture féline, Eva s’enfonce dans le fauteuil. Elle croise les cuisses. Un coude levé sur l’accoudoir. Les yeux portés sur la Muse d’en face. Elle a une pensée pour son père. Il mourra probablement sans avoir rencontré la Médisis. Cela ne la tracasse plus maintenant. Il y a peu de choses qui la perturbe, pas même ces vols dans les galeries. « Toujours rien sur le commanditaire ? »

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20.05.20 18:42
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Même dans la taquinerie, Eva préférait rappeler à Noa qu'elle n'était pas du genre à la contrarier. Chose que savait parfaitement cette dernière. Elle hochait lentement de la tête, avec un petit sourire en coin. Il était vrai que ce n'était pas quelque chose que Noa appréciait réellement. Elle appréciait de savoir que son amante faisait attention à cela, même si parfois, Eva essayait quand même de la détourner de ses plans initiaux. Cela marchait parfois. Quand elle était de bonne humeur, surtout.

- Oui je sais.

La mafieuse se laissait faire, elle n'avait rien contre le fait qu'on veuille prendre soin d'elle. Surtout maintenant. De toutes les façons, si elle voulait trop faire la maligne, à penser être plus forte que le reste, sa cheville ne se remettrait jamais vraiment et c'était là qu'elle risquait de se montrer faible. Alors mieux valait prendre un peu le temps et redonner toute sa puissance à son corps. Outil indispensable dans son travail, aussi. Montrer une faiblesse alors qu'on était à la tête d'une Famille, était la porte ouverte à tous les pugilats possible. Ce que ne souhaitait pas notre Sicilienne, bien entendu.

- Mmm... Sûrement. Oui de la chance. Non ce sera tout.

De Santis n'avait pas besoin de grand-chose, mais elle avait surtout besoin de faire passer ce mal de ventre, qui lui tordait les boyaux. Rien d'agréable en somme. Son bras se tendait pour attraper le linge humide et se le posait sur le front, avec un petit sourire pour le baiser furtif. Rien que la compresse froide, faisait un peu de bien. Elle observait Eva se déplacer et faire les choses, il y avait quelque chose de vraiment agréable à la voir faire ainsi.

- Non, je crois que l'alcool va tout faire passer.
Avec un nouveau sourire, avant d'hocher de la tête. Tu peux, il sera ravi de faire avec toi, comme toujours. Alors qu'elle cognait à son verre et le buvait d'une traite. La liqueur brûlait, de la bouche à l'œsophage mais tant mieux! C'était pour faire passer ce repas qu'elle buvait ainsi. En temps normal, la Dona avait un peu plus de retenue, mais là, elle avait besoin que ça s'arrête et puis, elle était avec quelqu'un en qui elle avait totalement confiance, elle pouvait donc se permettre de se laisser aller. Ça fait du bien par où ça passe! Dans un petit rire. Avant de tendre le bras, afin de se faire servir à nouveau. Autant y aller à fond.

Entendre la belle parler d'art, était toujours plaisant. Eva savait passer sa passion et son intérêt, même si au final, Noa ne tombait pas sous le charme des peintures ou autres œuvres d'art qu'elle lui présentait, la façon de les présenter, la faisait toujours sourire. Elle aimait les gens passionnés et Eva était une passionnée. En tout... d'ailleurs.

- Mmm... est-ce vraiment à un homme de bosser sur ce thème?
Elle pouvait craindre, qu'encore une fois, un mec ne dénature tout ce que représentait un tel métier. Mais elle pouvait quand même avoir un peu confiance en son interlocutrice, qui était du genre à savoir dénicher les talents rares. Tu me montreras ses photos, à l'occasion.

Rien ne pressait, de toute façon. Son regard suivait lentement chaque mouvement de la femme en face d'elle. Plus calme et dans son antre, la Médicis, pouvait profiter de la vue, et elle ne s'en privait pas. Pourtant la question la ramenait aux problèmes qui secouaient le milieu.

- Non. Tout semble pour le moins bien caché. Ce qui est étonnant. Mais on finira par trouver. Assez convaincue pour le coup. Tu n'as pas à t'inquiéter. Bon ça... c'était une phrase bateau. Mais elle ne voyait pas trop quoi lui dire d'autre, pour ne pas l'inquiéter plus. Et puis, elle ne lui mentait pas, ils n'avaient pas grand-chose. Elle avait lancé son hacker sur la piste, elle attendait des résultats. Pour le moment, tout le monde était dans le flou, cela risquait d'être encore le cas un moment.

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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Une arcade sourcilière taquine. Eva se penche pour remplir le verre de son hôte. Elle fait de même avec son propre verre. Jamais laisser une femme boire toute seule. Cela est dans son code d’honneur personnel. Elle repose ensuite la bouteille et se renfonce dans le fauteuil. Ses lèvres sont brûlées par l’alcool. « Je ne t’ai jamais vue ivre. » La banque de souvenirs communs commence à se remplir. Pas une fois Noa s’est détendue à ce point. Pas devant son amante. La trafiquante imagine la table du réveillon chez les De Santis. Un lieu assez sécurité pour une telle expérience. Mais en existe-il d’autres ? Espiègle elle fait enquête. « Tu as l’alcool joyeux ? » Si la Médisis n’était pas dans cet état le jeu serait amusant. Aider cette leader à mettre de côté ses boucliers. Que découvriront-elles ? « Ou plutôt mélancolique ? » Eva étire un pied pour taquiner la jambe valide d’un petit coup. La Dona garde une part de mystère. Mais c’est si divertissant d’aller fouiller toujours plus loin.
Pour autant, la discussion dérive sur un sujet qui passionnant presque autant la Galériste. En ce moment. Ce jeune peintre lui fait miroiter tout un univers. Un univers des possibles créatif. Une stimulation intellectuelle intense. Elle agit un peu comme l’effet d’une drogue sur Eva. « Oui. Je sais. C’est un homme. » Elle bouge pour soulager ses reins. Le sommeil est perturbé depuis quelques semaines. Elle récupère un peu moins bien. Maintenant que la tension est descendue cela se sent. « A l’intérieur c’est une femme. Je t’assure. Tu l’entendrais parler de la place de la femme dans la société. » Fascinant. Un artiste fascinant. Ce qui est le minimum pour retenir l’attention de Castelli. A ce point. « Et il a des mains d’une délicatesse. On dirait des mains de femmes. » Eva parle à coeur ouvert de ces “pupille”. Les artistes masculins l'émeut moins. En général. Avec l’Italienne l'appréhension d’un individu ne se cantonne pas au genre homme/femme/mâle/femelle. Ce qu’elle voit et qui lui plaît chez Jacob c’est toute sa féminité. L’idée la déjà traversée, sans doute. Qu’elle est devant un trans. Elle ne dit rien. Ce ne serait pas le premier à croiser sa route. Heureusement avec le temps, elle a apprit à ne plus être directe. « Oui. Je veux ton avis sur celui-ci. » Celle-ci ? Enfin, Noa s’engage. Une bonne chose.
« Non évidemment. » Ironise tout bas l’Italienne. Que peut dire d’autre la cheffe du clan Sicilien ? De Santis n’inquiète pas son entourage. Elle garde tout bien caché. C’est une fois les faits passés que la vérité se dévoile. « Je ne veux pas que tu meurt. » Rappelle la quarantenaire d’une voix calme. Quoiqu’un rien autoritaire. Elle est sérieuse. Très. La mafia Italienne et sa stabilité reposent sur les épaules de Noa. C’est vrai. Sur un plan plus personnel Eva n’est pas disposée à se passer d’elle dans cette existence. Cela aussi est vrai. Cela vaut bien tous les autres contrats que peut passer la mafieuse. La Sicilienne a intérêt à faire avec. « Comment va ce cher Eliott ? » Lui demande-t-elle encore. Tranquille comme une lionne qui sonde son terrain. Elle apprécie Eirik. Une figure paternelle et élégante dans un univers d’intrigues et de sang. Il la rassure. La Trafiquante appréhende -un peu- le jour où ce vieux loup laissera la place. Une vraie révolution pour les hors la loi.
La belle s’étire hors du fauteuil. Une nouvelle fois. Elle se penche au-dessus de la mafieuse pour récupérer le linge. Il a capturé la chaleur déjà. Elle va l’imprégner d’eau froide. Le pose elle même sur le front de Noa. Délicate. Un doigt humide dessine l’ossature de la machoir. Un sourire naît sur les lèvres. L’envie reste tapie, sage. « Je te ressers ? » Oh oui, cela l’amuse. Cela se lit dans ses yeux bleus. Comme le reste.


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07.06.20 11:13
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Gabrielle Caplan

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Il était vrai que Noa n'était clairement pas du genre à se laisser aller aux doux plaisirs de l'ivresse. C'était bien trop perdre le contrôle de tout et ce n'était pas tellement son genre. Elle s'offrait volontiers quelques verres, mais s'arrêtaient toujours avant le point de non-retour. Plus jeune, elle avait fait, comme beaucoup, ses expériences. Aujourd'hui, elle savait jusqu'où elle pouvait aller. Même en famille, elle n'y voyait pas plus d'intérêt, il fallait bien l'avouer. La curiosité espiègle de la belle Eva ne manqua pas de la faire sourire.

- Et tu penses que ce soir sera une première? Tout en gardant son sourire, pour boire son deuxième verre. Mmm.... il paraît que c'est plutôt joyeux, mais surtout, je m'endors encore plus rapidement. Taquine, avec un petit clin d'œil.

De Santis ne tenait guère l'alcool plus que nécessaire, puisqu'elle n'en abusait presque quasiment jamais. Ce n'était pas dans son intérêt. Elle préférait réellement avoir l'esprit affuté et pas enfumé par l'alcool. Peut-être qu'un jour, son amante le verrait, mais elle en doutait. Aujourd'hui, si elle s'endormait sur le fauteuil sur lequel elle était installée, ce serait sans doute à mettre sur le compte de l'indigestion et du stress qu'avait procuré ce début de soirée.

- Mmm.... si tu le dis....

La Sicilienne n'allait potentiellement pas lancer un débat maintenant. Elle pouvait pourtant faire confiance à Eva, qui savait sans aucun doute de quoi elle parlait. Il fallait juste espérer que ce monsieur ne se plante pas. Ses choix pouvaient être des terrains minés et Noa, serait dans les premières à lui pointer ses erreurs. Elle ne faisait pas vraiment de cadeau à ce niveau, encore moins à des hommes. C'était sa nature. La Médicis verrait donc le travail de cet homme et se ferait son idée, elle hochait simplement de la tête aux paroles de son interlocutrice, scellant ainsi le pacte.

Heureusement, cette dernière comprenait aussi la retenue de la mafieuse quant à sa réponse sur l'enquête qu'elle menait dans l'ombre de la police pour retrouver qui pouvait bien être à la base de l'explosion de l'université. C'était une chose qu'elle appréciait réellement chez cette femme. Elle comprenait, elle n'insistait que très peu sur ce genre de sujet. Noa faisait lentement tourner la liqueur dans son verre.

- Ce n'est pas dans mon programme, Eva. D'une voix douce et tranquille. Et puis, si une explosion n'y est pas arrivée, peu de chose pourront m'atteindre. Faisait-elle plus par humour que par réelle conviction. J'ai un bon ange gardien.

Que ce soit Gabrielle ou un quelque chose de plus spirituel, bien que notre protagoniste n'était pas la femme la plus croyante de son état, elle avait une chance infinie, et ça, elle le savait parfaitement. Car pour le coup, sa garde du corps, avait été tout autant prise de cours qu'elle.

- Mmm.... il est plutôt contrarié et inquiet. Toute cette histoire a ébranlé quelque chose dans ses convictions. Mais c'est un homme fort, il va retomber sur ses pattes au final. Je le connais. Avec un léger sourire tendre. Eliott faisait partie du peu d'hommes pour qui elle avait une véritable affection et un véritable respect. Je m'inquiète un peu pour sa santé, la poussière qu'il a inhalé ne lui a pas très bien convenu.

Passant outre ses habitudes, Noa avait eu une discussion plus approfondie sur le vieux loup avec Gabrielle, elle était plus à même de lui donner des nouvelles de cet homme, puisqu'ils se côtoyaient parfois. Elle appréciait l'attention qu'avait Castelli pour elle, le fait de changer le linge sur son front était agréable. Elle lui prenait doucement la main pour en embrasser le dos. Si elle n'avait pas l'estomac aussi retourné, peut-être bien que la soirée aurait finie plus... intimant encore.

- Oui, sers-moi. Encore une fois, elle connaissait ses limites. Mais peut-être que pour ce soir... et toi, ivre, qu'est-ce que cela donne? D'un ton taquin, pour revenir à la conversation du départ.

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Soirée de Merde
Noa & Eva

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Le tableau d’une Médicis assoupie sur son trône de cuir taquina l’imagination d’Eva. Elle vit l’image prophétique avec clarté. Le charme ténébreux d’une panthère au repos. La beauté d’un visage détendu. Souvent contemplé, à la dérobé des petites heures du jour. Noa est séduisante. Pour ne pas dire magnétique. « Très bien ! Je rappellerais Gabrielle pour qu’elle m’aide à te mettre au lit. » L’œil malin. Le ton désuet. « Donc oui. Pourquoi pas ce soir. » Une vie. Après tout il n’y a qu’une vie à vivre. Avoir un père mourant donne une toute nouvelle lumière sur l’existence. Sur ce qui compte. Ce qui compte vraiment. « J’aimerais que ... » Quels sont les mots pour définir ce désir qui vient ? Elle qui parle couramment trois langues manque souvent des mots. Parce qu’elle aime décrire les nuances qu’elles soient de couleurs ou de sens. « ... que tu puisses le faire. Qu’on puisse le faire. » Dit-elle pour ne pas prolonger un silence. Ce n’est pas exactement cela. Mais c’est l’idée.
L’avis de De Santis est chaque fois intéressant. Objectif. Incisif. Rien de ce qu’elles partagent en privé de déteint sur son jugement. Tout comme rien de ce qui se passe en public ne déteint sur le privé. L’équilibre en est préservé. Sans cela, la cassure ce serait faite dès le début. « Il est toujours plus nuancé que cet Italien, ce peintre impressionniste. Celui qu’on a croisé. Je ne sais plus… à l’automne ? » Castelli a eu un rendez-vous avec l’homme. Quelques jours après cette soirée. Sans parler de friction. Le courant est tout de même moyennement passé entre eux. Le fait qu’Ezio De Santis -en personne- glisse un mot en faveur de l’artiste ne fit rien. « Un vrai prétentieux. » Talentueux prétentieux certes. Mais le talent ne fait pas tout.
Eva s’est rarement attaché à une femme. Noa est la relation la plus régulière qu’elle ait. Peut-être la seule femme qui aura une tellement place dans son univers intérieure. L’Italienne s’est progressivement faite à cette passion saphique. Pourtant, elle ignore, ce dont elle serait capable devant un assassinat. Y a-t-il plus dangereux qu’une pacifiste qui prend une arme ? Enfin. Simples spéculations nocturnes. « Comment va-t-elle ? » La Gabrielle.
Les nouvelles de M. Eirik. Mitigées donc. Eva le connaît comme client particulier. Pour lui la Trafiquante a lancé d’affreux pilleurs dans les quatre coins du globe. Une passion -dévorante- pour les livres anciens. Tél bibliophile est passionnant à écouter. Si Eva sait qu’il est veuf c’est parce qu’elle a croisé le portrait de la disparue. Elle se demande, quelquefois, pourquoi il n’a jamais eu d’autre compagne. « Il doit avoir un bon médecin ? Non ? Il m’a dit qu’il envisageait de partir. Mais ça remonte à quelques mois déjà. A croire que Londres ensorcelle son petit monde. » Eva sourit en coin. Puis elle adoucit son expression. « J’espère qu’il ira bien. »
Le geste de Noa freine Eva dans son élan. Elle la suit des yeux. Délicatement séductrice devant son nez. Une fraction de seconde la blonde se voit lui prendre un baiser. Moins sage. Lui voler un soupir. Que dire des soupirs. Agréable fantasme qui plane. « Moi ivre ? » Elle se voit, dans cet état. Il n’y a pas si longtemps. A la table familiale. Le vin coulant. Les langues inépuisables pour conter les souvenirs communs. La peur poussant à renforcer la joie. Les Castelli eux-mêmes ont rarement vue leur nièce dans cet état. Elle en avait eu besoin à ce moment là. « Trés joyeuse. » Un verre plein atterrit dans la main de la Dona. « Et Tactile. » Lui confie-t-elle. Amante passionnée Eva est charnelle. Très charnelle. A venir chercher la présence de l’autre à chaque instant. Possessive. Si possessive dans le creux d’un lit. L’ivresse, elle, soulève les voiles de l’intime et du secret. Ce qui est enfouie remonte. « Je dirais même caline. » L’affection est autre chose. Un don presque trop précieux pour un félidé indépendant. Eva reprend sa place. Petit sourire aux lèvres. Elle porte la boisson vers sa bouche. « Tu veux voir ? » Le rire illumine son regard. Car elle sait déjà la réponse.
« Si je massais ce pied ? Hum ? » Lui propose-t-elle plus sérieusement.


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10.06.20 19:07
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Noa imaginait bien la tête de Gabrielle à la découvrir totalement ivre. Elle secouait légèrement la tête, tout en observant la belle italienne face à elle. Dans ces moments, elle pouvait se laisser aller, au moins un peu, à la contemplation et à la rêverie. Elle secoua légèrement la tête, avec un léger rire.

- Oh non, laisse Gabrielle loin de tout ça. Je préfère qu'elle ne me voie pas dans cet état, si cela devait arriver. Gardant son sourire. On trouvera bien le moyen d'arriver à la chambre.

Elles étaient des grandes filles, autant profiter d'avoir le bras d'Eva pour s'aider, non? Tout en sachant que cette femme ne lui dirait jamais non. Surtout pour cela. Alors autant en profiter. Cela leur ferait quelques souvenirs communs en plus et intimes, qui ne regardaient qu'elles, finalement. Elle allait ainsi dans le sens des paroles de son interlocutrice.

- J'ai l'impression, que c'est le soir pour... oublier cette déconvenue sur le bateau. Et ce poisson infecte.

Au moins, De Santis prenait tout cela plutôt à la légère. C'était une bonne chose. Elle savait avoir du recul. Elle ne prenait pas toujours tout au premier degré, sans compter que les dernières situations dans lesquelles elle s'était retrouvée, pouvaient aussi faire pas mal relativiser. Elle avait échappé à une mort bien douloureuse, de ça, elle ne l'oubliait pas. Et ce n'était pas que sa cheville blessée qui le lui rappelait.

- Lampeduza? Vito était un ami de son frère elle le connaissait bien. Elle avait un petit sourire amusé en voyant dans les prunelles d'Eva, qu'il n'avait pas réussi à avoir ses faveurs. Oui, il se sait très charmant et peut-être difficilement irrésistible. Je conçois que ce soit plutôt pénible. Il se tenait à carreau quand elle était présente, alors elle ne pouvait juger que sur ce qu'on lui rapportait. De toutes les façons, elle et les hommes...

Ah oui, Gabrielle était son ange gardien. C'était un fait. Elle se sentait en totale sécurité quand elle était présente. Même si des failles pouvaient parfois arrivées. Personne n'était parfait. Mais il en fallait beaucoup pour passer le mur qu'était cette femme.

- Elle se remet aussi de ses blessures. Mais c'est comme s'il ne s'était jamais rien passé. Elle va bien, aussi bien qu'elle me laisse le voir en tous les cas. Elle gardait une part de secret, mais De Santis ne fouillait pas, elle lui laissait son intimité, c'était bien la moindre des choses. Demande-lui, je suis curieuse de voir ce qu'elle pourrait te répondre. D'un ton taquin, elle savait combien la blonde n'était pas du genre à parler. Oui, Eliott a tous les contacts qu'il faut, je ne m'inquiète pas pour lui à ce niveau. Elle buvait un peu de son verre. Mmm... je ne pense pas qu'il va s'arrêter maintenant, avec cette histoire, il n'est pas prêt de déposer les armes. Souriant un peu. Moi aussi.

La Sicilienne tenait au vieux Norvégien. Il était une sorte de phare, ce point sur lequel on pouvait toujours revenir, quand le besoin s'en faisait sentir. Elle estimait que ce n'était pas de la poussière qui viendrait à bout de ce vieux loup pour autant. Elle s'imaginait parfaitement Eva avec un peu trop d'alcool dans le sang. Un fin sourire marquait cette image, alors qu'elle ne la quittait pas du regard.

- J'aurai dû le parier, je n'en suis pas si étonnée que cela. Levant son verre. Tu ne vas pas me laisser boire seule, j'espère. C'était bel et bien un oui qu'elle lui disait ainsi. S'il fallait se saouler, au moins qu'elles le fassent ensemble. Elle lui offrait son pied. Si tu fais ça en douceur. Elle ne doutait pas qu'elle le ferait, d'ailleurs, mais c'était une petite taquinerie, alors qu'elle terminait finalement son verre.

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