[Clos] Visite solidaire Ft - Rosario Gomez et Nathan
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Visite solidaire
ISABEL & ROSARIO & NATHAN
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il doit être à peu près 14 heures passées quand je rentre à l’hôpital. Je réalise que c'est un lieu que je fréquente trop en ce moment comme si le mauvais sort s'acharnait sur moi. Ce midi, j'ai réussi à manger un petit peu pour reprendre un peu de forces. Mais mon visage avec quelques crevasses sous les yeux et les traits tirés montre que j'ai mal à récupérer après cette agression. Le reflet de mon visage dans la cage métallique de l'ascenseur me fait même peur. Je ne me reconnais même pas. La coquette femme amoureuse est déjà loin...
Mes cauchemars sont revenus. Le moral est un peu meilleur par rapport à ce lundi mais ce n'est pas folichon. J'ai eu quelques nouvelles de Swan par mon collègue Alexandre et son garde du corps mais tant que je ne serai pas auprès de mon homme je ne pourrai arrêter de me faire du mouron. De toute façon, je sais que c'est très grave car Swan m'aurait déjà appelé. Pour autant, je n'ai pas oublié que je ne suis pas la seule victime dans ce drame. Rosie était à mes côtés dans cette chasse. Elle a vécu les mêmes horreurs et peut être pire. Solidaire, je voulais la voir en personne pour prendre de ses nouvelles et aussi pour clamer haut et fort que nous avons survécu à cette barbarie. Je ne suis pas venue les mains vides : thermos et quelques gâteaux salés et sucrés que j'ai moi même cuisinés. C'est Robin qui m'héberge en ce moment. Heureusement qu'il est là ! Le pauvre depuis quelques mois je lui fais faire de grosses frayeurs...
L'infirmière me conduit jusqu'à la chambre de Nathan, l'amoureux de Rosie. J'inspire fortement avant de frapper pour me donner des forces car je ne veux pas leur plomber le moral avec un nouveau lâché prise ou une crise de nerf. Frappant doucement à la porte, je rentre les mains chargées de tout ce que j'ai apporté, avec un petit sourire timide sur le visage...Je parle doucement car peut être que Nathan dort à cette heure.
- Bonjour... C'est Isabel, je viens prendre de vos nouvelles et je ne suis pas venue les mains vides car je me doute que la cuisine de l’hôpital doit être infecte...
(c) DΛNDELION
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19.08.20 15:12
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Visite Solidaire
Ft Isabel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je n’arrive toujours pas à accepter qu’un dingue est décidé de se servir de nous pour faire une chasse à l’homme. Qui aurait pu croire que notre soirée en amoureux allait se terminer comme cela. Chasse, course, douleurs et surtout lorsque j’ai retrouvé Nathan, blessé sans savoir s’il allait s’en sortir m’a fait péter un câble. Je rêve encore certaines nuits que je tire une balle dans les jambes de l’un des gardiens, juste pour leur faire comprendre ce que cela fait d’être du côté des victimes et pas des chasseurs. Heureusement que Nathan m’a arrêté car je ne sais pas si j’aurais pu m’arrêter par moi-même et qu’importe ce qu’en pensent les autres. Cela fait trois jours que nous avons été tirés de cet enfer. Passage obligé par l’hôpital d’Edimbourg qui nous a transférés rapidement vers Londres. Enfin plutôt Nathan qui avait besoin d’être opéré en urgence. Et comme j’ai refusé de le lâcher, malgré ma peur des hôpitaux, ils n’ont pas eu d’autres choix que de me transférer avec lui. J’ai rapidement répondu aux questions des policiers Ecossais, leur promettant de rester à leurs dispositions mais plus tard. Arrivés à Londres, les médecins m’ont remis les doigts en place en me faisant voyager au pays des contes de fées grâce au Meopa, puis ils ont plâtré mon bras gauche. Je suis bourré d’anti-douleurs, mais mon état de santé ne nécessite plus que je sois hospitalisé.
Pendant que l’on me soignait, Nathan passait sur la table d’opération, l’attente a été longue mais je n’étais pas seule, la famille de mon compagnon était arrivée en renfort. J’aurais aimé les rencontrer dans d’autres circonstances, ma la vie ne nous laisse pas toujours le choix. Je me suis tout de suite bien entendu avec eux, ils me font penser à ma propre famille. Ils m’ont accepté à leurs côtés sans réfléchir, se battant même avec moi lorsque le corps médical a refusé de me laisser rester avec mon chéri le temps de son rétablissement. Ils pourront faire ou dire ce qu’ils voudront, je ne le quitterais pas d’une semelle. Ils ont mis mon attitude sur le compte du stress post traumatique, tant qu’ils me laissent dormir là je me fiche de ce qu’ils pensent. Ils ont capitulé quand la mère de Nathan leur a laissé le choix entre elle ou moi. Vous avez déjà vu une mère latine s’occuper de son fils ? Autant vous dire qu’ils ont rapidement compris que je leur poserais moins de problème que sa mère. Je me suis donc installé dans la chambre de mon chéri, plus exactement dans son lit. Il dort beaucoup pour récupérer de son opération et je fais la même chose de mon côté, les antidouleurs que l’on me donne me cassent et m’aident à me reposer.
Je suis en train de dormir, lorsque tu frappes à la porte. Je ne dors pas sereinement depuis cette aventure, je sens qu’il va me falloir beaucoup de temps pour me remettre physiquement et psychologiquement de cette chasse, j’ai le sommeil léger. Je souris en te voyant, contente de te voir. Je pose un baiser léger sur la joue de mon chéri et murmure «Je reviens Quérido» . Une légère grimace apparait sur mon visage à mon levée, la douleur est toujours un peu présente quand je me remets à bouger. « Isabel, je suis tellement contente de te voir. Tu t’en es sorti toi aussi, j’en suis heureuse. » Je m’installe a la table de la chambre et te présente la chaise en face de moi si tu veux t’y installer. J’ouvre le thermos que tu me tends et sens l’agréable odeur du café. « Merci pour le café et les gâteaux. Ce n’est pas très bon ici, mais je ne mange pas beaucoup je dois avouer. Tes gâteaux vont peut-être me redonner l’appétit» Je te tends un bout de gâteau, tu as l’air d’avoir besoin de manger toi aussi. « Comment te sens tu ? » Après ce qu’on a vécu, tu dois avoir du mal à reprendre pied dans la réalité toi aussi.
*En espagnol dans le texte
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19.08.20 22:00
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ISABEL & ROSARIO & NATHAN
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je m'installe sur la chaise en la tirant tout doucement car je ne veux pas réveiller Nathan qui dort. Rosie, tu me tends un morceau de gâteau pour que je mange moi aussi. Je sais, je fais pitié à voir. Je te remercie par un petit sourire et me force aussi à manger car je sais que je dois prendre des forces pour me battre et récupérer mon Swan. Tu ne le sais pas, Rosie, mais je t'envie. Oui, je t'envie d'avoir la chance de pouvoir dormir près de ton homme et de pouvoir veiller sur lui. Moi je n'ai rien à quoi me raccrocher mais je vais me battre comme une tigresse. Alors oui je mange, même à contre coeur. A ta question si je vais bien, je hausse les épaules pour finalement te répondre à voix basse.
- Physiquement ça va. Ma blessure au ventre n'est pas trop grave. Je devrais vite cicatriser. Par contre mentalement c'est compliqué, cela a été la déchéance. Là ça va un peu mieux. Et toi ça va ? Et Nathan ? Je suis sûre qu'il doit fortement apprécier ta présence ici. C'est bon pour vous deux. On est plus fort à deux que tout seul. Tu sais quand il va pouvoir sortir ?
Je pose mon gâteau sur la table car je n'arrive plus à manger, même si c'est un Torta Caprese (gâteau italien chocolat amandes), l'un de mes gâteaux préférés. Le chocolat c'est censé être un remède miracle pour se remonter le moral. Mais là le miracle n'a pas lieu. Il n'a le goût de rien dans ma bouche. Mon estomac s'est aussi totalement noué. Je repense à Swan qui avait réussi à me rejoindre dans ma chambre d’hôpital lorsque j'avais eu mon problème respiratoire. Quel bien cela m'avait fait ! Et moi ça je ne le peux pas...tout ça à cause des règles à la con de la noblesse.
Je me bats pour ne pas pleurer devant de toi en pensant à tout cela. Non je ne ne dois pas craquer, aussi parce que je ne suis pas venue ici pour te saper le moral, Rosie. Pour lutter, je m'efforce de prendre l'esprit et la posture d'un psychologue ou d'un profiler qui doit discuter avec une victime.
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19.08.20 22:47
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Visite Solidaire
Ft Isabel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Nous avons tous vécu des choses horribles, n’avoir en tête que sa survie vous fait faire ou dire des choses que l’on se pensait incapables de penser. Cela révèle notre côté sombre. On ne peut jamais savoir à l’avance comment l’on va réagir. Il est facile de dire assis sur son canapé, moi j’aurais fait ça ou c’est inadmissible de penser ou d’agir comme ça. Mais lorsque qu’on est dans là l’action, le temps de réflexion est réduit et on marche à l’instinct. Dans notre cas nous aurons tous besoins d’une bonne psychothérapie pour évacuer tout ce que nous avons vu. Mais pour le moment, nous gérons tous l’urgence. Cette expérience nous a tout affaibli. Quand je vois l’Isabel qui est face à moi, je ne reconnais pas celle avec qui j’avais tellement rigolé, lors de notre après-midi shopping spécial sous-vêtement. Je ne sais pas ce qui lui arrivé après notre séparation, mais elle a l’air d’avoir du mal à récupérer psychologiquement.
« Physiquement, je vais m’en sortir. Je risque de rester loin de mon labo longtemps, mais je devrais récupérer la mobilité de ma main et de mon bras dans quelques mois. Nathan va bien, il est juste sous anti-douleur à haute dose pour qu’il ne souffre pas des suites de son opération. Il dort énormément, je les soupçonne de lui donner quelques sédatifs pour l’obliger à se reposer.» Je préfère le voir endormi que de le voir souffrir. L’essentiel est qu’on parte d’ici le plus rapidement possible. « Tu as raison à deux, on est plus fort.» C’est exactement ce que m’a dit Lou, la semaine dernière lorsqu’il m’a tiré les cartes. Sa phrase est encore ancrée dans ma mémoire. « C'est un amour fort entre vous. Une connexion en effet, mais aussi une épreuve... Difficile... Qui sera à affronter, mais qui ne vous séparera pas. Il faudra la supporter et la passer.» Lorsque je suis trop fatiguée et que j’ai une baisse de moral, je me raccroche à cette phrase et le moral revient. « Il a l’air bien quand il se réveille. Selon les docteurs, il pourra quitter l’hôpital normalement samedi. Sa famille nous accueillera pendant sa convalescence. »
Je reprends du café, ma drogue noire est la seule chose que j’arrive à avaler facilement pour le moment. Son gâteau est délicieux, mais j’ai encore le ventre noué et j’ai du mal à manger, ce qui est un comble pour moi qui mangeait 5 à 6 fois par jour depuis ma plus tendre enfance. « Tes gâteaux sont délicieux. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de les faire. Tu dois avoir une cuisine bien équipée pour faire des gâteaux pareils. Tu as réussi à rentrer chez toi, tu arrives à dormir ? » Parce que moi, je me revois en train de courir et d’entendre les chiens nous courir après lorsque je ferme les yeux.
*En espagnol dans le texte
(c) DΛNDELION
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21.08.20 22:38
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ISABEL & ROSARIO
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les nouvelles que me donne Rosario ont l'air à peu près bonnes. Je suis contente pour eux qu'ils s'en sortent bien au final. Il n 'y a rien d'irréparable physiquement. Je sais par expérience que le traumatisme psychologique est bien plus pernicieux et insidieux. Tu me poses la question si j'arrive à dormir...Franchement très peu quand j'y repense. Je fais beaucoup de cauchemars car je ne peux pas le nier mais cette chasse m'a traumatisée. Je le suis même doublement car je ne peux pas être à côté de Swan, victime lui aussi, et savoir comment il se porte. En y repensant, un cauchemar que je fais souvent en ce moment me revint à l'esprit : Cela reprend la scène vécue de l'homme courant dans la forêt qui est abattu, à une différence près c'est que je découvre au final qu'il a le visage de Swan ; la suite est totalement différente du vécu : je veux le rejoindre mais des racines jaillissent au sol pour agripper les jambes ; les chiens sont lâchés et dévorent son corps devant mes yeux.
La nausée m'envahit. J'ai subitement envie de vomir. Je fais un signe de la main à Rosie pour m'excuser pour me précipiter dans les toilettes. J'y reste au moins cinq minutes avant de revenir avec le visage trempé par l'eau que je me suis passé pour me rafraîchir et pour reprendre un semblant de dignité.
- Pardon j'ai l'estomac fragile en ce moment. Et ma blessure au ventre n'aide pas. J'ai le droit à trois semaine de convalescence mais je pense que dès que je serai décousue au ventre, je reprendrai le travail sinon je vais devenir folle. J'ai besoin de me changer les idées et de penser à autre chose. Actuellement, je vis chez un ami, c'est même mon meilleur ami. Il fait preuve d'une extrême gentillesse et patience. Heureusement qu'il est là.
Oui heureusement qu'il est là car sans lui je me serai retrouvée seule dehors à la rue. Je serais probablement repartie chez moi à Birmingham ou à l'hôtel car je ne me voyais pas quitter Londres sans avoir des nouvelles de Swan. Cela me fait penser que je dois avec lui pour racheter quelques affaires car elles sont toutes restées dans le loft de Swan pour lequel je n'ai pas accès à défaut de ne pas avoir la clef pour y rentrer. Et puis avec Robin, je ne suis pas seule. C'est le plus important sinon j'aurai encore plus pété un câble.
- J'espère donc reprendre au plus vite le travail et avoir des informations sur nos agresseurs même si j'ai déjà un semblant d'explications qui me donnent froid dans le dos. C'est déjà un miracle que je sois encore vivante. Tu te souviens ce qu'il m'est arrivé dans la forêt ? J'ai été retrouvée ligotée par des confrères. Je n'imagine même pas quel sort les geôliers me réservaient...
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28.08.20 12:50
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Ft Isabel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Lorsqu’elle se lève et pars en courant dans la salle de bain, j’hésite à appeler les infirmières. Je l’entends vomir au travers de la porte et avec sa blessure au ventre, elle risque de rouvrir la plaie avec tous ses spasmes. Mais je préfère attendre et voir comment elle se sent en sortant. Elle a déjà dû subir beaucoup de consultation médicale sans que je lui en impose une nouvelle contre sa volonté. Je déteste les hôpitaux, alors je ne vais pas forcer les gens à se faire soigner. Elle ressort au bout de quelques minutes, le visage mouillé et blafard pas joli à voir, elle doit vraiment souffrir. Je file dans la salle de bain pour récupérer une brosse à dents neuve, nos amis nous en tous ramener, il en reste encore 3 ou 4 de non utilisé et je la propose à Isabel. « Tiens, si tu veux te laver les dents tu te sentiras plus fraiche après. Tu veux que j’appelle une infirmière ? Qu’ils vérifient tes constantes et ta cicatrice ? » Je lui tends une chaise pour qu’elle puisse reprendre ses esprits.
« Tu es hébergé chez ton meilleur ami ? Tu n’as pas pu réintégrer ton appartement ? » On a tous perdu nos objets personnels dans cette histoire, téléphone, clefs et papiers d’identité, mais des serruriers sont venus ouvrir nos portes et changer les serrures. Bon dans mon cas, j’ai laissé Rylee et Cameron gérer cela. On ne voulait pas que des étrangers rentrent dans le hangar. D’après ce que j’ai compris, Cameron est devenue encore plus protecteur envers les filles depuis mon enlèvement, il a renforcé les mesures de sécurité au hangar. « Si ça peut t’aider de reprendre rapidement le boulot, il n’y a que toi qui peux le savoir. Mais tu es sûr que c’est bon pour ta santé de reprendre aussi vite ? » Je sais qu’en ce moment je ne pourrais pas reprendre le boulot. Déjà physiquement, avec mon bras dans le plâtre je suis immobilisé au moins 6 semaines sans pouvoir rien faire, puis psychologiquement, je ne vois pas resté seule pour le moment. Je fais des cauchemars toutes les nuits, je dors mal donc je suis trop fatiguée en journée pour pouvoir réfléchir correctement.
« Je me souviens bien de ce moment dans la forêt, tu es tombée d’un coup sec à nos pieds » Je ne pourrais jamais oublier ce moment, j’ai dû prendre une décision qui ne me plait pas, mais c’était choisir entre sa vie et la mienne « Je suis désolée d’avoir dû te laisser la bas, mais les chiens nous coursaient, j’ai dû faire un choix » Et l’instinct de survie a pris le dessus. « Qu’est-ce qui t’est arrivé après ton endormissement ? Tu as vu d’autres participants ? Des gardiens ? Ils t’ont amené où ? » Et pourquoi t’on t’ils mis hors course ? Je me pose toujours la question. Qu’est-ce qui a fait la différence entre toi et nous ?
« Tu as déjà une idée de ce qui s’est passé ? Qu’as-tu découvert ? » Moi jusqu’à maintenant je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir à cette expérience, trop concentrée sur ma santé et celle de Nathan, mais je suis curieuse de connaitre tes hypothèses. Savoir peut surement aider a accepter ce qui nous est arrivé.
*En espagnol dans le texte
(c) DΛNDELION
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30.08.20 20:04
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ISABEL & ROSARIO
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je dois avoir une tête de déterrée. Je suis honteuse et confuse d'être dans cet état car le but de ma visite est de prendre des nouvelles et de donner du réconfort, et non d'inquiéter et de causer des désagrégements. J'inspire fortement pour me donner plus de consistance. La proposition de me laver les dents est la bienvenue mais je refuse celle de faire venir une infirmière. Je pense que ça va aller maintenant. J'en profite pour passer de nouveau mon visage à l'eau fraîche. Cela me fait un bien fou.
- Rosie, tu as raison. Je vais prendre une semaine ou deux de repos pour me remettre de tout cela. Au moins jusqu'à la cicatrisation de ma blessure au ventre. Tu sais, je ne t'en veux aucunement pour la chasse. Tu n'as faire qu'agir selon ton instinct pour sauver ta peau. Personnellement, j'avais déjà évalué que nous n'aurions quasi aucune chance de survie. Quelque soit le vainqueur, le psychopathe chef de ce jeu macabre aurait tué tout le monde pour ne laisser aucun témoin. Notre seule chance était de gagner du temps pour que les secours arrivent. Quant à moi, je ne me souviens de rien. C'est peut être mieux ainsi. J'ai été retrouvé e ligotée. Va savoir quel sort ils me réservaient... En tout cas, dieu soit loué, je n'ai subi aucune agression.
J'avais eu peur à l'époque d'avoir été aussi la proie d'agression sexuelle. C'était probablement le sort qui m'était réservé. Le soulagement avait été immense de savoir que mon intégrité était resté totale.
- J'ai peu d'informations sur notre agresseur pour l'instant. Des hypothèses de profiler, disons. Que c'était un jeu monstrueux d'un psychopathe. Les drones et les caméras qui nous suivaient devaient peut être nous filmés comme dans un jeu de téléréalité où des spectateurs nous observaient. Il y avait peut être des paris...En tout cas, c'est peut être cela qui a permis au secours de nous retrouver. On revient de loin, très loin même...Je pense prendre un avocat de victime pour suivre l'affaire et demander réparation à ce qu'ils nous ont fait. Enfin quand nous irons toutes largement mieux, je propose qu'entre filles on se fasse une petite sortie pour marquer le coup. Je ne vais pas t'embêter avec ton chéri qui risque d'être réveillé. Prends bien soin de lui.
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18.09.20 12:15
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Visite Solidaire
Ft Isabel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pas d’infirmière, d’accord même si je trouve que tu n’as vraiment pas la forme. Ça te ferait peut-être du bien de prendre un truc pour te détendre ou te reposer. Mais ce n’est pas moins qui vais te forcer à quoi que ce soit, alors que je vais à l’encontre du corps médical depuis notre arrivée ici, juste pour rester à côté de mon compagnon. Je te laisse prendre le temps de te laver les dents et de te remettre. Ce que nous venons de vivre, nous à tous atteint au plus profond de nous et va surement nous laisser des traces à vie. Pour le moment, je ne veux pas penser à cela, je dois rester forte pour Nathan, je laisserais sortir tout ce qui me mine quand nous serons de retour au calme à la maison. Chaque chose en son temps, pour le moment je suis toujours dans l’optique de me battre.
« J’avoue que je n’ai pas réfléchi à cela. Je n’ai pas tes connaissances de la nature humaine et inhumaine en ce qui concerne nos ravisseurs. J’ai juste pensé à sauver ma peau et à courir. Avec le recul, je comprends ton point de vue, ils ne nous auraient pas laissés en vie. Nous avons agi par instinct, nous n’avons pas pris le temps de réfléchir. Je suis heureuse que tu n’es pas eu à subir de violence et que tu n’es pas non plus eu à participer à cette bataille finale. Cela n’a pas été beau à voir.» Je tourne ma tête vers Nathan en parlant de ce moment. Je me souviens de ma peur lorsque j’ai découvert qu’il avait aussi été enlevé lui aussi et grièvement blessé. Nous sommes aller loin pour nous défendre,j’étais prête à tuer pour lui, mais il a su m’arrêter à temps et je lui en suis reconnaissante, je ne sais pas si j'aurais bien vécu de vivre avec un mort sur la conscience.
Une téléréalité ? Pourquoi pas, son hypothèse est plausible. Mais qui paierait pour un spectacle pareil. Il y a vraiment des gens complètement timbrés pour regarder ce genre de chose. « C’est glauque comme hypothèse mais je veux bien croire qu’il y est des dingues prêt à payer pour ça. Je n’en suis pas encore au stade de l’après chasse je dois t’avouer. Je laisse la police faire son enquête, on verra où cela les mènera. Mais pour la sortie entre fille, je suis ok, ça sera avec joie » Une impression de retour à la normale. Je me penche vers toi pour t’embrasser sur la joue et je te raccompagne jusqu’à la porte de la chambre « Merci d’être venu Isabel. Prends soin de toi et encore merci pour les gâteaux et le café »
