AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[CLOS] Indian loves / Prem, Violet & Zenon
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
Zenon de Lascelle


Zenon remarquait bien vite que Violet n'avait pas totalement compris sa question. Il la laissait pourtant répondre sans la couper, content de savoir qu'elle était quand même bien suivie au niveau légal. Ce n'était pas si mal. Pourtant, l'esprit était tout aussi important. Il gardait son petit air tranquille, tout en la laissant se rendre compte de ce dont il parlait vraiment. Comme beaucoup, elle avait l'air d'avoir du mal avec les psy. Difficile de passer outre la mauvaise réputation de ce métier. Pas faite pour cela, il aurait pu en rire, mais préférait rester plus neutre, mieux valait ne pas la mettre plus mal à l'aise là-dessus. Son but était justement le contraire.

- Personne ne pense être fait pour cela, Violet. Pourtant, c'est un très bon moyen pour apprendre à mieux se connaître, mieux faire face à ses traumatismes, ses inquiétudes. Ce qui est compliqué, c'est de trouvé un ou une professionnel.le qui nous convienne. Marquant un temps. Je vais vous donner un numéro de téléphone. Faites-moi le plaisir d'au moins aller le voir une fois? C'est quelqu'un de bien. Vous ferez ensuite ce que vous voudrez. Et ne pensez pas qu'aller voir un psychologue ou un psychiatre, mettra à mal votre défense. Bien au contraire, vous vous sentirez plus assurée encore, face au baron.

Le comte ne voulait que donner de la force à sa filleule. Qu'elle leur montre à tous de quoi elle était capable. Mais pour cela, il fallait aussi qu'elle puisse battre ses démons. Seule, ce n'était pas évident. Encore moins dans une situation aussi déstabilisante. Les points d'accroches étaient solides, mais ils n'étaient pas capables de tout faire.

- La vie de couple n'est que faite de compromis. Ce n'était peut-être pas évident en voyant un couple tel que les De Lascelle, mais chacune des parties avait fait des compromis, pour le bien-être des deux, pour qu'ils puissent vivre ensemble. Leur amour, aussi puissant soit-il, avait demandé, malgré tout, que chacun soit d'accord de céder une part à l'autre. Zenon ne vivait pas sur ses terres, il n'évoluait pas dans le monde qu'il connaissait depuis sa naissance. Amélia avait accepté le travail de son époux, le soutenait, les longues séparations... des compromis. S'il n'a guère d'empathie pour ce monde, il ne comprend sans doute pas, en effet. Avez-vous réussi à le lui expliquer? A lui dire en des termes clairs? Je peux toujours m'assurer d'avoir une conversation en tête-à-tête avec lui à ce sujet. Peut-être sera-t-il plus à même de m'écouter. Si vous êtes d'accord, bien entendu. Toujours faire avec le consentement d'autrui. Sans pour autant vous battre, je pense qu'il est important que chacun se rende compte de ce que l'autre fait pour lui. Lui posant doucement une main sur l'épaule. Vous avez toujours tout à perdre Violet, votre titre ne vous définit pas. L'amour de Prem, sa fille, cette nouvelle vie de famille, c'était des choses qu'il fallait garder et chérir précieusement.

Ce mot, "lâche", fit souffler légèrement du nez de Lascelle. Il n'aimait guère cette vision. Il n'aimait pas non plus qu'on pense que seul le milieu était le problème. Comment pouvait-on être aveugle sur la situation dans laquelle pouvait se trouver l'autre? Certes, lui avait le recul, il n'avait pas le nez en plein dans l'histoire, mais une femme mariée... ce n'était pas si évident que cela. Certes, dans leur monde, encore plus, il n'empêche qu'un peu de compréhension et d'empathie ne serait pas de trop.

- Mmm... je vois. Je vais lui en parler, vraiment. Il était important qu'il comprenne aussi le point de vue du jeune homme et ce point de vue, il n'y avait que Prem qui pouvait le lui donner. Après tout, Violet parlait aussi de son ressenti. Tout n'était peut-être pas aussi tranché, il fallait avoir les deux informations, pour se faire une idée correcte de toute l'histoire. C'est évident Violet. Ce n'est pas une décision que l'on peut prendre à la légère. Vous avez eu raison de vouloir faire attention. Mais je pense que vous avez pris la bonne décision. Même si tout n'était pas parfait. Elle serait sans doute mieux loin des griffes de Crawley.

- Parce que je vois que j'ai attisé votre curiosité, sans en avoir l'air. Gardant son petit sourire, la pipe au coin des lèvres, fumant paisiblement. Mais peut-être est-ce un peu tôt pour en parler?

Il laissait le choix à sa filleule d'en savoir plus maintenant ou plus tard. Il ne voulait rien imposer. Elle venait d'arriver. Ce qu'il avait à dire, pouvait avoir un poids pour la suite de sa vie. Il eut un petit rire, vrai qu'il avait utilisé le passé.

- Non non, elle l'est toujours, mais je vous faisais son portrait de jeunesse. Certaines choses sont moins virulentes au jour d'aujourd'hui, mais son féminisme n'a pas pris une ride. Ce qui ne le gênait clairement pas. En effet, il y a eu des disputes très fortes. Mais nous avons mauvais caractères, elle et moi, quand nous sommes vraiment en colère. L'important, c'est de réussir à ne pas rester fâché, à se parler et régler les problèmes. Elle disait une vérité. Oui. Nous devons apprendre à vivre avec. Mais leur ouvrir les yeux, ou en tous les cas, atténué la pensée sur ce monde, est important. Un petit sourire en coin. Votre fille prendra ce qu'il y a de pire dans chacun de vous, ne vous en faites pas. Avec un petit clin d'oeil.

Les histoires de famille étaient toujours d'un compliqué... encore plus quand il y avait des drames de ce niveau. Il était quand même rassuré de savoir qu'il ne s'était pas trompé. La soeur cadette n'avait pas de raison de ne plus vouloir voir sa soeur. Mis à part le fait qu'elle se retrouvait avec tous les titres et les responsabilités de cette dernière... c'était parfois la vie difficile de ceux qui naissaient en deuxième position.

- L'important c'est de garder une bonne relation avec elle. Ecrivez-lui, oui, ne laissez pas votre lien s'effriter.

Zenon n'avait pas de fratrie, il ne pouvait pas totalement comprendre ce que tout ceci voulait dire. Mais il avait bien vu Amélia et les siens, ses enfants. Il parlait d'expérience, pas propre, mais qu'il vivait par procuration. Les Sanders... une famille dont on parlait peu. Car si Amélia avait souffert du milieu de De Lascelle, ce dernier n'avait pas non plus été épargné par la famille de sa compagne.

- Absolument pas. Sans pour autant avoir l'air dérangé par cela. En fait, les de Lascelle avaient vécus entre eux, à quatre le plus souvent. Et même si les enfants, en grandissant, devinrent plus difficiles, moins proches, cela n'a jamais fait changer le cap des deux adultes, leur couple passait et passe toujours, avant tout le reste. Ils m'ont toujours profondément détesté. Haussant les épaules. Parfois, si c'est impératif, ou parce qu'Amélia a envie de revoir du pays, mais tout comme moi, Bellary nous convient parfaitement, c'est ici notre terre. Regardant la jeune femme, sans rien qui ne pourrait trahir un quelconque regret à ce sujet. Le plus important, c'est vous trois. On ne choisit pas sa famille, mais celle que l'on construit, oui. Pour la rassurer. J'espère que vous avez droit à un accueil plus chaleureux de votre côté.

Le soleil déclinait à l'horizon, il lançait alors un petit galop dans un champ voisin, dont le paysan acceptait qu'il soit foulé par les pas des chevaux. C'était un bon moyen d'oublier un moment tous les problèmes. Les chevaux faisaient d'ailleurs la course, les chiens suivaient le mouvement, tout le monde semblait s'amuser comme des fous. Jusqu'au retour à l'écurie, car le temps avançait, lui.

- Il est temps de rentrer, le repas ne va pas se faire tout seul sinon. Et n'osez plus me dire que vous n'auriez pas besoin d'une bonne douche! Après le voyage qu'ils avaient fait et la petite ballade sous cette chaleur de fin de journée...

Les chevaux remis à l'écurie et soigné un minimum, le comte ferait tout le reste, une fois les invités installés, le duo revenait tranquillement vers la maison principale du domaine.

- Si vous voulez faire une balade une fois seule, n'hésitez pas, prévenez-moi juste avant, que nous sachions que vous êtes à cheval. Lui ouvrant la porte, pour la laisser entrer en premier, retrouvant alors Prem et Amélia, ainsi que le bébé, un fin sourire aux lèvres pour aller embrasser son épouse sur la tempe. Tout s'est bien passé?


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Zenon de Lascelle
Zenon de Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 553
Date d'inscription : 15/01/2022
Localisation : Bellary
Profession : Au service secret de Sa Majesté
Etat Civil : Marié à la belle Amélia, père de Zac et Joy Sanders.
14.03.22 22:44
Revenir en haut Aller en bas
Violet Hanovre Hadid



Indian Loves

Ft Prem, Dalia et les de Lascelle


Parrain n’est pas le seul à m’encourager vers un soin psychique. Le docteur Kay me l’avait souvent proposé. La période de coma de Prem avait été la plus dure de ma vie. Ne pas savoir s’il allait se réveiller un jour. Cela avait surpassé tout le reste. -“ Très bien… j’irai voir cette personne. ” Lui promis-je davantage pour lui plaire, que par envie ou conviction. Mais, il était mon hôte et mon protecteur. Je n’avais pas du tout envie de le contrarier.

-“ J’ai l’impression d’être claire. ” Tout du moins, nous parlions dans la même langue, avec les mêmes mots. Pourtant, nous n'arrivons pas à nous entendre sur le fond. Je n’ai pas la verve, l’éloquence de mon journaliste. En plus je déteste les disputes. J'ai fui le conflit et en particulier avec lui. Je ne voulais pas retomber dans des tensions comme avec Edward. -“ Mais, je ne suis pas très douée pour tenir tête à mes compagnons. ” Ce que je n’oserai jamais dire devant lady de Lascelle… Je cherchais le regard du comte. Bien entendu, sur le principe j’étais d’accord avec lui. Je ne voulais pas de bataille. Il n’empêche que la discussion tournait à la dispute. Nous ne faisions pas cela intentionnellement. -“ Je ne sais pas si Prem… J’ai essayé… Il ne comprend pas. ” J’haussais mes épaules. -“ Je n’ai pas assez d’énergie pour la dépenser dans ça pour le moment. ” Je pensais régulièrement à Caleb et à ce qu’il m’avait dit, au moment où je commençais à envisager de quitter le Baron. Il avait vu juste. Les conséquences étaient à la mesure de l’action. Peut-être n’étais-je pas assez vaillante ?

-“ Tout le monde n’arrête pas de me le dire, Parrain. ” M'insurge, plus vive que je ne le voulais. Mais, je me sentais attaquée à chaque fois qu’ils m’avançaient cet argument. Peut-être que pour eux cela était évident. Peut-être bien que l’on pouvait se définir autrement. -“ Je suis née pour être la Princesse d’Hanovre. Ma vie entière a été tournée vers ce but. Mais, cela personne ne veut l’entendre. ” J'inspire pour retrouver la maîtrise de mon ton. Hausser le ton n’était pas une chose à faire. Je voulais être calme et diplomate. -“ Je suis navrée, mais ce n’est pas si aisé de trouver un sens à sa vie. Je suis une femme. On ne m’a rien appris sur un métier. ” Comme si délaisser le titre réglait tout d’un seul coup. J’aurai aimé voir un homme se retrouve à ma place. A trente et un an, divorcée, un enfant, sans assurance sur rien. -“ Vraiment, je fais ce que je peux pour ne pas me plaindre. Parrain, je vous assure. Mais, je devrais tout de suite me sentir à mon aise dans ce mode de vie dont je ne sais rien. J’aimerai au moins qu’on me reconnaisse que ça ne va pas de soi. ” Pour Prem l’aristocratie était un pact de problème. Pour moi c’était ma vie.

Divorcer de Crawley était la chose à faire. Il aurait fini par me faire du mal. Je le sentais dans mes tripes. Personne n’aurait rien dit. Personne n’aurait rien fait. Parce que c’était ainsi. -“ Ca ne rend pas les choses plus faciles. ” Si encore il n’y avait pas eu l’attaque de Père. Je souriais doucement à Zenon. -“ Les jours doux arriveront n’est-ce pas ? ” Nous finirons bien par l’avoir notre vie à trois. J’espérais ce temps béni. Je l’attendais.

-“ Peut-être quand je serai reposée du voyage. ” Lui demandais-je. Cet échange était posé. Je sentais pourtant que j’étais à fleur de peau. Le trajet, les nuits blanches avec Dalia… Sans parler de mes inquiétudes pour l’avenir. C’était un poids et j’avais besoin de le poser quelque part.

Si Amélia et Zenon étaient passés par ces conflits internes, et étaient mariés et heureux, tout était possible. D’ailleurs, je savais au fond que c’était possible. J’adore Prem. Je l’aime. Ce n’est pas la question. -“ Comment avez-vous fait pour qu’elle comprenne ? Donnez-moi votre secret ?! ” Mon argumentation n’était peut-être pas la bonne. Peut-être que je m’y prenais mal. Nous avions besoin de temps. Je pense qu’il y avait de cela. Depuis un an tout était allé vite. Quoiqu’il en soit la légèreté du comte était ce qui nous fallait. J’étais d’accord avec lui. Un enfant prenait rarement ce que l’on attendait.

Je ne parlais pas d’Iris avec Prem. Je ne voulais pas donner l’impression d’être dans la plainte, alors qu’il faisait face à notre Père en Justice. Mais, je ne pouvais pas cacher qu’elle me manquait. Son bon sens me manquait. -“ J’espère que nos parents ne lui font pas payer ce que j’ai fait. ” Lui confessais-je à voix basse. Prem était assez clair. Chacun était responsable de soi. J’avais encore du mal à ne pas me sentir responsable.

Vraiment, j’admirais la force du couple de Lascelle. Ils étaient impressionnants. Ils avaient affronté autant, si ce n’est plus de malveillance. Quand on les observait vivre on n’en avait pas du tout l’impression. Ils avaient l’air apaisés, heureux, encore très amoureux. Peut-être même plus que les parents de mon Journaliste ? -“ Vous avez l’air de vous aimer… très fort. ” J'espérai avoir la chance de connaître cela aussi. Je savais que Prem était fiable et constant. Il avait accepté l’arrivée de Dalia. Il était avec moi, malgré tout ce qui nous était arrivé. J’avais bon espoir. Parrain avait raison. La seule chose qui comptait, c’était notre fille, notre famille. -“ Oui. Noor et Aziz sont merveilleux avec moi. Avec Dalia aussi. ” Reconnus-je avec joie et reconnaissance. J’avais eu de la chance. Ils m’avaient donné un appuie que personne d’autre ne voulait m’offrir. Cela m’avait permis de ne pas m'effondrer. -“ Heureusement qu’ils sont là. Je ne sais pas comment j’aurai fait.

Sur ces bonnes paroles, nous allions à bon train. Je profitais que le cheval connaisse le terrain. J’avais retrouvé mon poids ordinaire. Mes muscles manquent de pratique. Il fallait que je reprenne le sport de façon sérieuse. Ce simple aperçu me faisait du bien. Quel plaisir!! Je repoussais le souvenir de mes chevaux perdus dans un coin de mon esprit. J’arrivais, paisiblement à la hauteur de Zenon. -“ Hahaha! Vous avez raison. J’en rêve !! ” Me délasser sous une eau tiède serait une vraie bénédiction des cieux. Quel que soit le panthéon ici !

Nous rentrâmes tranquillement sous un splendide crépuscule. Le paysage était à couper le souffle. Il n’avait rien à voir avec Londres. J’assistais donc Parrain pour prendre soin des chevaux. C’était un moment que j’aimais beaucoup. Peut-être que je finirais par pouvoir donner de nouveau des leçons d’équitation à Archie. C’était une activité qui nous rapprochait. Je crois qu’il aime cela autant que moi. -“ Je le ferai. Merci beaucoup de me permettre cela. ” C’était gentil de sa part de me laisser une si grande liberté. Tout le monde ne le ferait pas.

Je passais le seuil de leur maison. La douceur de ce foyer me prenait tout de suite au ventre. Il y avait une aura. Je laissais mon Parrain pour aller à la recherche de mes deux soleils. Je les trouvais avec la comtesse. J’approchais, tout de suite pour saluer Dalia. Je caressais son visage rayonnant et fit une douce pression sur l’épaule de son père pour le prévenir que j’étais dans son dos. Je posais un baiser sur chacune de leur joue tendre. Puis, délicatement, je sortais la petite de l’écharpe pour la prendre dans mes bras. -“Bonsoir ma fleur… ” Je tournais sur moi-même pour nous faire danser doucement. -“ Alors ? Tu as passé une bonne journée ? ” Je posais un baiser dans ses doux cheveux bruns. Ils étaient si agréables au toucher.

-“Prem ? Je vais prendre une douche. ” Il fallait que je change de tenue pour le repas. -“ On va se doucher mon coeur ? Oui ? ” Dalia avait l’air d’accord. Je riais, embrassant ses doigts minuscules. -“ Je la douche en même temps.” Annonçais-je à son père. J’adressais un sourire reconnaissant à Zenon, je saluais son épouse. Notre Ange et moi nous éclipsons pour aller nous rafraîchir. Je profitais de ce moment mère et fille pour “papoter” avec elle et lui raconter tout ce que j’avais vu. Son sourire était, en effet, la seule chose qui avait de l’importance au milieu du chaos.

Dalia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Violet Hanovre Hadid
Violet Hanovre Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 930
Date d'inscription : 21/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Sans emploi
Etat Civil : Remariée et une fille
16.03.22 10:14
Revenir en haut Aller en bas
Amélia De Lascelle
Indian loves






- Eh bien dites le lui, sur tous les tons, chaque jour. Jusqu’à ce qu’elle soit convaincue de sa valeur en tant que… elle. Paradoxe saisissant n’est-il pas ? Que ces aristocrates “bien nées” soient si peu sûres d’elles. Elles portent un grand nom. Elles qui sont les héritières de l’Histoire. Amélia les a vues ces femmes. Arc-boutées à la moindre éraflure sur le blason de famille. Parce que dans ce monde là, les filles portent le futur homme de la maison. Elles ne sont rien de plus que la passerelle pour le prochain mâle. - Violet va avoir besoin de l’entendre. Il s’agit de déconstruire une éducation complète. Une vision de sa personne. Implantée en elle depuis ses premiers pas. Le travail de toute une vie. Mais, la ténacité de l’anglais serait de bon usage.
Parfois, l’obstination porte préjudice. Mme de Lascelle en est un exemple concret. - Non. A soixante ans passés, aucune Armistice avec l’Atlantique. Nada. En refoulant, l’homme de sa vie, les Sanders ont perdu l’une des leurs. Triste ? Oui, car d’une certaine manière, ils ont perdu plus qu’elle. Parce que cela a privé Joy et son frère de leurs tantes, leurs oncles, leurs cousins, leurs cousines. L’histoire de leur propriété. Les valeurs de la famille. Les légendes. Tout ce avec quoi Amélia a été bercée. Tout cela est en elle. Mis sous clef. -C’est sans remord. Tout le monde ne peut pas être aussi catégorique. Vindicatif. Tenir à cheval sur ses principes demande une bonne dose de courage. Pour ce qui est d’Amé les choses ont été d’une limpidité totale. Zenon était son monde. Il était son choix. Son. Choix. - Si mon frère avait été vivant. Peut-être aurais-je ouvert une porte. Elle inspire. Dans un geste d’évacuation décroise et recroise ses cuisses. - Mais sans lui ma famille… Eh bien disons que nous sommes différents. A présent ses parents, son frère aîné et Pamela ont rejoint Jack dans le caveau familial. De temps en temps Amélia reçoit des nouvelles de ses neveux. - Quand les Aristocrates me regardent de haut, il y a Zenon. C’est tout ce dont j’ai besoin. Beaucoup ne peuvent pas en dire autant de leurs choix. Il n’est pas aisé de trouver sa raison d’aimer en une et une seule personne. Amé, elle-même, n’y croyait guère. Persuadée d’épouser un propriétaire terrien du Maryland. Puis d’avoir cinq ou six enfants. Heureusement, le Hasard s’est interposé!
- La jeune femme au service de Violet ? Je me souviens d’elle. Extrêmement serviable. Vous êtes bien entourés. C’est important. Maintenant qu’ils se sont mis à dos une partie de la monarchie anglaise, autant dire que c’est essentiel. - Entourez vous de personnes dont vous êtes sûrs. Ne vous préoccupez pas du reste. Une leçon apprise par trente ans d’échec. Jamais, la noblesse ne l’a réellement accueillie. Amélia n’a jamais réellement eu envie d’y entrer. Un statu quo. Dont, malheureusement, son amour de lord a souffert.
La comtesse releva les yeux de sa feuille. Nous avons un frigo pour le mettre en conservation. Je vais vous y amener juste après. Elle posa le stylo. Pour venir étudier le système d’attache de l’écharpe.
- Nous avons fait un peu de porté, quand les jumeaux étaient petits. Le fait qu’ils soient deux impliquait beaucoup d’organisation. Une bonne dose d’ingéniosité. Un certain sens de l’anticipation. Souvent, Amélia pense à Megara. Le faire à son âge, il faut du courage. A l’époque, les de Lascelle étaient plus jeunes. La première année les avaient laissés sur les rotules. Elle caressa la joue de la petite. Tranquille. Chuchote un surnom indien. - Elle est éveillée.
L’Américaine se mit en devoir de servir de nouveau le thé. - Vous le pouvez oui. Mais ce n’est pas moi qui cuisine. Accord de longue date des vieux amants. Le lord en congé est un lord aux fourneaux. Ainsi la femme d’entreprise peut profiter un peu plus. - Zenon est le chef cuisinier. Si ce couple fonctionne -si bien- c’est grâce à l’égalité. Une égalité structurelle. Sans doute, beaucoup plus tiendrait en améliorant l’équilibre dans le couple. - Votre mère a dû vous expliquer l’importance de l’égalité ? Elle lui fit signe. Qu’il la suive. Là, elle lui montra rapidement la cuisine. Le garde-manger et la zone de conservation. La température moyenne est de 26°. Il vaut mieux être équipé.
- Allons à la bibliothèque, je vais vous donner une carte de la région. Ici ne comptait pas trop sur la 6G. Sans parler de zone blanche. La région de Bellary n’est pas la mieux équipée. Internet n’est pas comme en Europe. L’information passe mieux dans les journaux, la radio. Moyen de vivre plus en harmonie avec le temps des hommes. Pas celui des clics. Ils entrent dans la bibliothèque. Il y a deux espaces. Une table pour les affaires de l’une. Une table pour celles de l’autre. Deux confortables fauteuils de lecture. Un échiquier avec une partie qui est perpétuellement en cours. -Voilà. Amélia l’a déplié et encercle le site au feutre rouge.
La cadence des chevaux se fait entendre au loin. Les cavaliers sont entrés. La comtesse tend la carte. - Nous en reparlerons. Zenon connaît l’endroit. N’hésitez pas à lui demander des idées. Pour une surprise romantique, toute idée est la bienvenue.
Les quatres se retrouvent au séjour. Dalia encore en écharpe s’agite un peu. Amélia pose sa main, au bas du dos de Zenon. - Oui. Très bien. Elle retire un brin de paille du pull du comte. Complice et avec cette possessivité silencieuse. - Et vous ? Cette balade ? … Curious n’a pas été trop vif ? … Il faudra leur montrer où sont les clefs de la grange pour le foin. Ses doigts montent effleurer la barbe gris clair. - Vous avez un commis ce soir. Que les tourtereaux soient autonomes. Amé plisse ses yeux bleus. Malicieuse. - Parlez lui de ce que c’est de quitter la cour anglaise. Tendre, elle pose un baiser sur la pommette gauche. - Je vais profiter que tout le monde soit occupé pour revoir les rapports. La dame sourit à sa moitié. Le deal tient. Ils le savent tous les deux. L’emploi du temps est parfois contraint. - Prem, je vous laisse entre de bonnes mains. Je reviens au plus vite. A son tour, la dame du lac s'éloigne.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Amélia De Lascelle
Amélia De Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 485
Date d'inscription : 16/01/2022
Localisation : Bellary ou Londres
Profession : Cheffe d'entreprise (en passation)
Etat Civil : Mariée 2 enfants
16.03.22 22:14
Revenir en haut Aller en bas
Prem Hadid
Indian Love ft. Violet, Amélia et Zenon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je me demandais si c’était par manque de talent, ou par manque d’intérêt, qu’Amélia ne cuisinait pas. Cuisiner me faisait tant plaisir que j’oubliais parfois que cela pouvait être une corvée chez certains. « Aucun problème, j’adore cuisiner ». Ma foi avait bien des défauts, mais je tirais une grande fierté de ce pilier : nourrir son prochain, c’est aussi l’aimer. J’espérais qu’un jour, j’y retournerai, afin de transmettre cette philosophie à Dalia. Celle de l’égalité aussi, bien sûr, que j’avais apprise très jeune. « L’égalité est l’un des fondements du sikhisme, alors oui, je connais son importance », répondis-je à Amélia, sourire en coin.

Entre moi et Violet, ma chérie avait sacrifié beaucoup plus que moi, pour obtenir la vie que l’on souhaitait avoir tous les deux, avec notre fille. Il reste que mes visites au temple et dans ses cuisines me manquent. La cuisine de Bellary, typiquement indienne, et même équipée d’un tandoor, me rendit quelque peu nostalgique. Bref, j’avais hâte de donner mon coup de main à Zenon lorsqu’il rentrerait.

Je suivis Amélia à la bibliothèque. « Voilà longtemps que je n’avais pas vu de carte routière papier ». Il me fallut un moment pour comprendre l’orientation, mais je n’avais pas d’autre option que ceci. Les routes en terre battue ne seraient certainement pas indiquées sur Google Maps… Amélia entoura le Plateau de l’Éléphant pour moi. « Il faudra que je m’y rende avant d’y amener Violet, pour connaître le chemin ». Je ne tenais pas à ce que l’on se perde en chemin vers ma demande en mariage.

Comme Amélia, j’entendis les sabots des chevaux qui revenaient au galop vers la maison. Je repliais la carte, et la glissait dans ma poche, loin des yeux de Violet. Je sentis Dalia s’agiter dans mon dos à l’approche de sa mère. « Elle a dormi comme un petit loir ». Je souris à Violet, et embrassais sa joue. Je caressais son visage de mon regard. Comme elle était belle… La compagnie des chevaux avait cet effet là sur elle. J’avais pu le constater cet été. J’avais été ravi, charmé, de la voir aussi joyeuse, aussi enthousiaste. Aussi épanouie. Je voulais qu’elle puisse ressentir ça tous les jours.

Violet alla se doucher avec Dalia, et Amélia s’éclipsa pour travailler, ce qui nous laissait, moi et Zenon. « Je suis votre commis, en effet! Dites-moi quoi faire et je m’y mets » Je ne m’imposerai pas dans une cuisine qui n’était pas la mienne. J’étais simplement impatient de pouvoir commencer.

« J’ai beaucoup discuté avec Amélia tout à l’heure. C’est une femme très passionnée! Avec du caractère aussi. Elle dit les choses sans détour ». J’avais certainement appris plusieurs choses en sa compagnie. En quelque sorte, je m’étais un peu vue en elle. Nos expériences étaient similaires. De la même façon que Violet devait se voir en Zenon. Puis, Amélia me rappelait aussi ma mère, ce qui me la rendait encore plus sympathique. J’avais apprécié sa transparence également.

« Je suis content que Violet ait pu monter à cheval à nouveau. Je sais que ça lui manque, alors merci. J’espère qu’on pourra remettre en état cette grange au fond de notre propriété, et en faire une écurie. Je crois qu’elle en serait ravie, qu’importe si elle décide d’en faire un haras ou pas ». Elle avait déjà parlé à Zenon de ce projet. Cependant, c’était avant la venue de Dalia. Pour l’instant, notre fleur était notre priorité, mais au fond de moi, je souhaitais toujours qu’elle réalise ce projet, puisqu’il lui tenait profondément à coeur. Peut-être en avait-elle discuté avec Zenon tout à l’heure, qui sait?


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 668
Date d'inscription : 04/09/2020
Localisation : En train de fouiner
Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
17.03.22 22:00
Revenir en haut Aller en bas
Zenon de Lascelle


Que Violet fasse simplement le pas d'aller voir cet homme qu'il lui conseillait, était déjà une bonne chose. Il avait ensuite toute confiance en lui, pour se dire que peut-être, il réussirait à la faire revenir sur son sofa. Paul était un psy qui savait y faire avec les patients les plus récalcitrants. Il fallait juste que Violet ose dire les choses. Il n'insistait donc pas plus et hochait simplement de la tête.

Parfois la communication pouvait être difficile. Surtout quand on se retrouvait face à une tête de mule, qui pensait avoir la vérité vraie... Zenon pouvait comprendre sa filleule. Il connaissait cette petite problématique avec son épouse parfois, elle n'était prête à entendre que ce qui lui convenait. Ce qui n'aidait pas à avoir une conversation apaisée. Heureusement que les sujets de discordes étaient peu nombreux...

- Il finira par vous entendre et vous écoutez. J'en suis convaincu. Prem n'avait pas l'air d'un idiot, au contraire. La colère n'aidait sans doute pas à ce qu'il soit prêt à réellement entendre que le monde de sa compagne pouvait, aussi, lui avoir apporté de bonnes choses. Il comprenait aussi que cela était épuisant pour cette dernière. Vous avez raison de garder vos forces. Un bébé n'aidait pas à rester en forme.

Pas besoin d'être maître en émotion, pour ressentir que la jeune femme était assez à fleur de peau. Ce qu'il avait dit, ce n'était pas pour lui faire la morale ou quoi que ce soit d'autre. C'était simplement pour lui rappeler qu'elle n'avait pas eu que son titre, jamais. Elle valait plus que cela. Il lui fallait réussir à voir au-delà, ce qui pouvait ne pas être simple quand on avait la tête dans le guidon. Il répondit alors d'une voix tranquille et apaisante, pour bien lui rappeler qu'il n'était pas son ennemi, bien au contraire.

- Je l'entends très bien, Violet. Et je ne remettais pas votre parole en cause. Excusez-moi si cela a été pris ainsi. Bien sûr que cela n'a rien d'évident, qu'il est difficile de se retrouver dans un monde inconnu, sans en connaître les codes. Toute votre vie est chamboulée et il n'y a rien qui puisse changer cela. Mais si vous avez tenue, que vous en êtes là aujourd'hui, malgré les difficultés qui se dressent devant vous, cela prouve que la Princesse d'Hanovre a plus de corde à son arc qu'elle ne le croit. Avec un petit air tranquille. C'était sa confiance en elle qu'il fallait booster. Rien d'autre. Il ne voulait pas l'enfoncer, à l'inverse, il souhaitait réussir à lui donner un peu d'aide pour s'élever. Il fallait lui laisser son rythme. Tout avait été si vite, cela ne pouvait qu'être déconcertant. Rien n'est acquis simplement, je suis d'accord, vous avez le droit de prendre le temps qu'il vous faudra pour vous acclimatez... ou trouver une solution qui vous conviendra, à vous deux. Bien sûr qu'ils arriveront Violet, je vous le promets.

En tous les cas, cette conversation lui confirmait qu'il n'avait pas eu tort de la voir comme son héritière. Elle serait prête à en parler, plus tard. Un nouveau petit signe de la tête, accompagné d'un sourire, démontrait qu'il était prêt à attendre. C'était, en effet, une conversation qui devrait se faire quand elle serait un peu reposée. Ils avaient le temps, le couple était là pour une bonne semaine. De quoi trouver le moment propice à cet échange.

- Je n'ai rien fait, elle a accepté parce que cela faisait partie de moi... cela a aidé. Prem finira par le voir et le comprendre, j'en suis certains. Marquant un petit temps. Je ne pense pas... vos parents sont peut-être vieux jeux, mais ils n'ont aucune raison de s'en prendre à votre soeur. Ce ne serait pas dans leur intérêt de voir leur deuxième fille, suivre les pas de son aînée.

La remarque de la jeune mère pouvait prêter à sourire. S'aimer très fort. C'était une façon de voir la relation des de Lascelle. Elle n'avait pas tort, mais cela l'amusa un instant.

- C'est vrai, elle est mon âme soeur. Notre relation est fusionnelle et passionnelle. Ce qui n'est pas de tout repos, je peux vous l'assurer. Quand tout va bien, c'est le Paradis. Mais qu'un seul grain de sable vienne entre nous et... même la bombe atomique n'est pas aussi puissante je pense. Il s'en amuse sur le coup, bien sûr, mais dans ces moments, le comte n'a plus le sourire aux lèvres. C'est un fait. Car il aimait cette femme à la folie, mais Dieu qu'elle pouvait le faire sortir de ses gonds parfois. Tant mieux, avoir une belle famille en soutien, c'est important. Reposez-vous sur eux, s'ils vous en donnent l'occasion.

Ni Amélia, ni lui n'avait pu le faire. Ils s'étaient chacun retrouvé rejeter par la famille de l'autre. Se retrouvant donc seuls contre tous. Cela n'avait pas eu l'air de les déranger plus que cela. Ils avaient fait leur vie ici et n'en étaient clairement pas fâché.

Le retour se faisait dans la bonne humeur, Zenon était content de tirer un rire à sa filleule. Ce n'était que le premier. A la fin du séjour, ce jeune couple de parents, devaient être reposés, un peu plus heureux et légers, prêts à affronter la fin de ce chapitre de leur aventure, pour en commencer un plus appaisé. L'espérait-il pour eux, en tous les cas.

- C'est un plaisir Violet.

Après tout, il pouvait parfaitement lui faire confiance en ce qui concernait les chevaux. Elle les connaissait bien. Elle les aimait. Elle saurait s'en occuper et puis, c'était une cavalière émérite, elle pouvait bien partir à l'aventure à dos de cheval sans personne d'autre. Il ne serait pas inquiet pour elle, en tous les cas. Il la laissa alors rejoindre son compagnon, pour rejoindre son épouse, échangeant quelques paroles avec cette dernière.

- Excellente. Non, il a été plutôt sage. Mais Violet lui a vite montré qui était le chef. Avec un petit sourire, embrassant son épouse sur le front. Oh? Bien. Avant d'hausser légèrement un sourcil, à croire que nos deux amants étaient toujours sur la même longueur d'onde. Puisqu'il avait bel et bien prévu de parler à Prem à un moment donné ou à un autre de ces problèmes de rang social. Je le ferai, oui. Hochant de la tête. Très bien, faites, nous nous occupons de tout, je vous préviens quand tout est prêt.

Le comte laissait alors filer sa belle, pour se retourner vers Prem. Finalement, celui qu'il connaissait le moins bien. La cuisine était un bon moyen d'approfondir les liens, ils auraient tout le temps d'échanger ainsi. Il laissait alors son sourire revenir lentement sur ses lèvres, tout en écoutant le jeune homme.

- Vous savez faire les Samossa? L'amenant à la cuisine, tout en roulant ses manches jusqu'aux coudes. Vous êtes végétariens? Il ne connaissait pas les goûts de son invité, en fait. Mieux valait donc savoir s'il pouvait se permettre de la viande dans ses plats, ou pas. Je vais partir sur un Thali. Rien de bien compliqué à faire et un bon moyen de faire découvrir la nourriture du coin. Avec un sourire, alors qu'il sortait ce dont ils avaient besoin du frigo et du garde-manger, pour poser la victuaille sur le comptoir central de la cuisine. Prenez ce dont vous avez besoin, pendant que je me rends un peu plus présentable. Il allait alors vers l'évier et se lava alors les mains, les bras et le visage avec du savon et à grande eau. Après tout, il devait quand même sentir fortement le cheval. Il avait pourtant une oreille attentive aux paroles de son invité. Haha, oui, Amélia n'a pas la langue dans sa poche. J'espère qu'elle ne vous a pas trop secoué. Taquin quelques secondes. Avant de revenir vers lui, une fois propre et sec. C'est bien normal, Prem. Je lui ai laissé la possibilité d'en faire à nouveau, quand elle en aurait envie. Et si vous voulez l'accompagner, vous le pouvez aussi, nous vous mettrons des habits pour, à disposition. Cherchant les quelques plats dont ils auraient besoin pour le repas. Je suis sûre qu'elle serait ravie de pouvoir en avoir à nouveau, oui. Marquant un petit temps, revenant vers le plan central, à nouveau. Comment vivez-vous tout ça?

Comme il l'avait pensé en échangeant avec Violet, il avait besoin d'abord d'avoir le ressenti de cet homme par rapport à toute cette situation, avant de se permettre de dire certaines choses.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Zenon de Lascelle
Zenon de Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 553
Date d'inscription : 15/01/2022
Localisation : Bellary
Profession : Au service secret de Sa Majesté
Etat Civil : Marié à la belle Amélia, père de Zac et Joy Sanders.
19.03.22 22:38
Revenir en haut Aller en bas
Prem Hadid
Indian Love ft. Violet, Amélia et Zenon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J’imitais Zenon et roulait mes manches. « J’adore les samoussas. Et oui, je suis végétarien ». C’est d’ailleurs l’un des aspects du voyage que j’avais le plus apprécié. Il y avait toujours une option végétarienne dans les restaurants. Et pas que des pâtes! J’approuvais l’idée du thali avec un sourire, et m’approchais du plan de travail.

« J’aime les gens qui parlent franchement. Ça ne m’a pas du tout choqué, je vous assure » répondis-je, sourire en coin. Quant à l’idée de faire de l’équitation avec Violet, je n’étais pas contre, même si je serais sans doute un peu rouillé.

Je ne fus pas vraiment surpris par la question de Zenon. Comme avec Amélia, je ne ménagea pas ma sincérité. Parler franchement était la moindre des choses que je pouvais faire pour le parrain de ma chérie, même si je ne pouvais parier que le comte soit dans le même état d’esprit que sa femme. « L’agissement des Hanovre envers leur fille me rend furieux, mais je ne peux pas dire qu’elle m’étonne », résumais-je, en façonnant la pâte pour les samoussas. Comme pour les pains naans, j’étirais la pâte et la faisais tourner avec mes jointures pour créer des petits cercles.

« Je n’ai jamais voulu créer ce fossé entre elle et sa famille. Au début de notre relation, c’était surtout d’Edward dont je souhaitais qu’elle se sépare. Pas pour qu’elle le quitte pour moi, mais pour elle, seulement pour elle. Il la tuait à petits feux », murmurais-je. Les blessures sur ses cuisses qu’elle me demandait implicitement d’ignorer, quand nous nous voyions en secret, les premiers mois. J’inspirais pour contenir la rage qui brûlait ma poitrine. « Ça me brisait, de la voir retourner auprès de lui. Pas parce que j’étais jaloux, je savais pourquoi elle le faisait… mais imaginez ce que vous ressentiriez, si la femme que vous aimez se sépare de vous pour rejoindre un homme qui la maltraite, et que vous ne pouvez rien y faire ».

J’avais cru devenir fou tant cela m’avait torturé. Au fil du temps, aucune lettre n’avait pu remplacer sa présence à mes côtés. Pourtant, je n’ai jamais voulu lui faire tout renoncer. Encore aujourd’hui, tout ce que je souhaitais pour elle était son bonheur. « Je suis tombé amoureux de Violet parce qu’elle a réellement à cœur d’aider, parce qu’il y a une réelle bonté à son âme. Parce qu’elle avait envie de changer les mentalités aussi. Je l’admire... Plus que beaucoup de nobles, elle méritait son titre de Princesse. Je n’ai jamais voulu qu’elle en soit dépouillée ». Zenon le méritait également. Si les titres de noblesse étaient hérités par mérite plutôt que par le sang, sans doute n’y serais-je pas aussi opposé.

Les ronds de pâtes s’alignaient sur le plan de travail, tandis que nous discutions. « Si Violet avait préféré son titre à sa relation avec moi, je ne lui en aurais jamais voulu ». Ça m’aurait brisé le coeur, mais j’aurais compris. « Mais il était évident qu’elle ne pouvait avoir les deux. Pour moi, en tout cas, c’était évident ». Inutile de rappeler au comte le racisme de son ami Blakemore, ni celui d’Edward. Zenon et Amélia était l’exception.

Même sans cela, l’attitude de Violet parlait d’elle-même dès les premières fois où nous avions abordé le sujet de ses parents. « Je crois qu’au fond d’elle, elle savait que ses parents ne m’accepteraient jamais. Elle les aime autant qu’elle les craint. Elle les aime, même après qu’ils ont tenté de nous séparer, alors qu’elle était enceinte ». Si Tommy ne nous avait pas aidés, peut-être n’aurais-je jamais pu tenir ma fille dans mes bras. Peut-être aurait-elle grandi sans savoir qu’elle avait un père qui l’aimait. Alors que l’émotion me serrait la gorge, je fus persuadé que je ne leur pardonnerais jamais.

« Comme Violet, je crois que la famille est ce qu’il y a de plus important dans la vie. Mais quand le sens du devoir nous force à accepter un mari tyrannique, à être condamné au malheur, ou à avoir des enfants dont on ne veut pas seulement pour perpétuer “la lignée”… Seulement pour un titre… Il veut peut-être mieux s’en détacher ».Un titre qui ne voulait rien dire. Violet, elle, était plus que son titre. Bien plus. Les exigences des Hanovre détruisaient leur famille. Il avait vu leur fille comme une monnaie d’échange à leurs problèmes d’argent, ou comme une virgule dans le grand livre de l’histoire, dont le seul fait marqué avait été de porter le prochain héritier mâle.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 668
Date d'inscription : 04/09/2020
Localisation : En train de fouiner
Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
20.03.22 16:35
Revenir en haut Aller en bas
Zenon de Lascelle


Zenon notait donc que leur invité était bel et bien un végétarien. Pas de problème, il avait aussi prévu le coup. Il ferait un peu de viande à part, pour celles et ceux qui en voudraient, mais la plus grosse partie des repas, pourront être mangé par Prem. Tout était à portée pour que son aide de cuisine commence le travail pour les Samossa, pendant qu'il terminait de préparer le reste. Un fin sourire marquait ses traits, quand Prem parlait de son épouse.

- Tant mieux, ici on évite de trop tourner autour du pot quand on peut. Mieux vaut dire les choses le plus simplement possible. Donc vous risquez peut-être parfois, de vous faire un peu secoué, mais ce ne sera jamais contre vous.

Les de Lascelle n'avaient pas pour habitude de dire des banalités, pour éviter de confronter les sujets qui pouvaient être plus difficiles. Autant percer les abcès quand cela était possible. Ce qui n'avait pas toujours porté les fruits dans le bon sens, mais enfin... on ne pouvait leur reprocher d'être des hypocrites. Le comte attrapait des lentilles, lançait de l'eau à chauffer, préparait tranquillement tous les ingrédients pour le repas du soir, tout en écoutant avec attention le jeune anglais.

Bien sûr, il devait avoir une idée préconçue de ce qu'était la noblesse anglaise, comme beaucoup de monde dans le pays, ce qui expliquait sa façon de commencer sa réponse. Zenon pouvait parfaitement comprendre le fait qu'il soit furieux, qui ne le serait pas à sa place? Même lui, avait du mal à accepter la façon dont avait été traitée Violet. Il n'allait pourtant pas couper la parole de son invité, pour lui en faire la remarque, préférant le laisser parler, comme il le sentait, pour lui montrer qu'il était à l'écoute et que tout comme avec son épouse, il pouvait être honnête et dire les choses, sans crainte de représailles quelle qu'elles soit.

Aucunement besoin de convaincre Zenon de comprendre ce que cela devait faire de voir la femme que l'on aime retourner auprès d'un enfoiré. Lui-même n'aurait jamais pu supporter une telle chose. Il estimait que Violet avait eu de la chance de rencontrer Prem. Les lettres qu'elle lui avait écrites en étaient la preuve. Il y avait un peu plus de bonheur dans les mots. Il savait aussi que ce n'était pas simple avec Edward. Elle n'avait jamais réellement écrit noir sur blanc ce qu'il se passait, mais le comte avait compris petit à petit, que dans l'intimité du couple, il y avait des problèmes et plutôt graves. Il n'avait pas eu le temps d'aider convenablement, que l'affaire Hanovre/Hadid avait fait parler d'elle.

Il était satisfait d'entendre que ce n'était pas tant les titres qui posaient un problème au jeune père, que ce qu'il y avait derrière, surtout les gens derrières, leur mentalité, qui étaient problématiques. Chose qu'il pouvait parfaitement entendre et comprendre. Il avait bien fait de vouloir entendre les deux parties, de comprendre ce que ressentait Violet, tout comme ce que ressentait Prem. La communication entre eux deux ne passait sans aucune doute pas très clairement et il était important que les points soient éclaircis, pour que chacun puisse appréhendait leur couple et leur vie, de la plus sereine des façons.

- Elle aurait sans doute pu avoir plus facilement les deux, si elle n'avait pas déjà été mariée. Le plus gros problème dans votre histoire, était bien le fait qu'elle n'était pas libre.

Après, il ne protégeait pas ses amis, il connaissait leurs pensées sur plusieurs points, dont plusieurs avec lesquels il n'était clairement pas d'accord. Mais Oliver était sans doute un peu plus ouvert, si cela n'avait pas entaché la réputation de sa famille. La tromperie et le fait d'avoir un enfant illégitime était sans doute ce qui posait le plus de problème dans toute cette histoire. Bien sûr que les origines de Prem, auraient, sans doute été, aussi un gros problème, s'il n'y avait pas eu tout le reste avant. Bon ça ne plaidait pas en leur faveur, ce qui était stupide...

- Je ne conteste pourtant pas le côté raciste de certaines pensées de mes compatriotes. Doucement, Zenon posait une main dans le dos du plus jeune, sentant l'émotion qui le prenait, il était empathique et compatissait totalement. Il avait été lui-même plus qu'outré d'apprendre ce qu'Oliver avait tenté de faire à sa fille. Je comprends votre colère Prem. J'aurai la même, à votre place. Avant de reprendre la découpe de certains légumes.

La fin le laissa silencieux et pensif quelques instants. Il lui faisait penser à Amélia. Elle était du genre aussi à être assez catégorique dans sa façon de voir les choses. Pourquoi s'ennuyer avec des choses qui n'allaient pas, quand il "suffisait" de les lâcher. C'était peut-être simple pour eux, ça l'était beaucoup moins pour des gens comme sa filleule ou lui-même.

- Mmm... vous savez, ce n'est pas aussi simple. Ce ne sont pas juste des titres. Même s'ils ne nous définissent pas totalement, nous avons été éduqués pour les porter, pour se rappeler qu'ils ont un sens, que nous avons un devoir, envers eux, envers notre famille et notre nom. Je sais que cela peut paraître totalement aberrent et difficilement compréhensible, mais c'est ainsi que cela se passe dans le monde dans lequel nous évoluons. Ce n'est pas "seulement" un titre. Il y a beaucoup de signification derrière et une vraie fierté. Marquant un temps. L'éducation pousse aussi à ce que nous soyons parfaits aux yeux de nos parents, que nous soyons dignes d'eux et de ce que leur héritage nous apporte. Sans compter que je connais l'amour réel qu'il y a entre eux. Cela n'empêche pas qu'il y a beaucoup de pression, beaucoup d'attente. Et même quand rien ne va, il faut savoir garder la face. Parce que c'est ainsi que le patrimoine se perpétue et que l'on est reconnu pour ce que l'on représente. Observant Prem un instant. Encore une fois, je ne doute pas que tout ceci doit paraître... lunaire. Mais n'oubliez pas que c'est une éducation qui existe et que c'est dans celle-ci qu'a grandie Violet. C'est aussi pour cela que c'est très dur, pour elle, aujourd'hui, de se retrouver sans rien. D'avoir perdu ses repères et de se retrouver dans un monde qu'elle ne connait pas et qui en plus de cela, lui est plutôt hostile. Se frottant légèrement la barbe. Ce que je dis là, c'est simplement pour apporter une nuance et une compréhension de ce qu'il se passe. Je désapprouve totalement la façon dont vous avez été traité tous les deux et je suis là pour vous aider, aussi longtemps que je le pourrai.

Il était important que Prem comprenne que Zenon n'était pas un ennemi, qu'il était là pour eux, même si bien sûr, c'était Violet qu'il protégerait toujours en premier. Il faisait aussi ce que son épouse lui avait demandé, ce que Violet avait fait comprendre en sous-texte, faire que Prem puisse comprendre un peu mieux ce monde aristocratique, qui donnait toutes les armes pour se faire battre. Ce qui faisait souffler puissamment le comte. Même si lui, aussi, avait fait pas mal d'erreurs avec ses propres enfants, concernant son monde.

- Si vous avez des questions, sur tout ça, je suis prêt à y répondre. Sans détour. Qu'ils discutent, tranquillement, dans un lieu safe et bienveillant.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Zenon de Lascelle
Zenon de Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 553
Date d'inscription : 15/01/2022
Localisation : Bellary
Profession : Au service secret de Sa Majesté
Etat Civil : Marié à la belle Amélia, père de Zac et Joy Sanders.
27.03.22 20:13
Revenir en haut Aller en bas
Prem Hadid
Indian Love ft. Violet, Amélia et Zenon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Zenon avait bien sûr raison lorsqu’il disait qu’une grande part du problème venait aussi du fait que Violet était déjà mariée lors de leur rencontre. Quant à savoir si elle avait pu garder son titre, c’était une autre histoire. Le journaliste haussa les épaules « Peut-être. Mais, même si elle avait été célibataire, je crois que que les agissements de ses parents envers nous auraient été les mêmes. Ils ne l’auraient pas laissé la future princesse d’Hanovre tomber amoureuse d’un roturier ». Peu importe la situation dans laquelle ils se seraient rencontrés, ils auraient eu quelqu’un contre eux. « Nous n’aurions pas eu autant l’attention des médias, c’est certain », accorda Prem. Le Times s’était régalé du scandale, entre autres en embauchant des paparazzis qui les avaient espionnés pendant l’été.

Quoi qu’il en soit, Zenon et Amélia étaient leurs alliés. Mieux que personne, ils comprenaient ce qu’ils vivaient. Tous leurs conseils étaient à prendre. Leur soutien était déjà immense, ne serait-ce que pour les vêtements de la petite, l’argent, et le voyage jusqu’ici. Cela dit, Zenon avait un point de vue différent d’Amélia. Si Prem voulait espérer comprendre comment se sentait Violet, c’était Zenon qu’il devait entendre.

Le comte d’Avon fut moins tranchant qu’Amélia, dans son opinion sur les titres. Ou plutôt, que les renier n’étaient pas si simple, pour quelqu’un qui a été élevé toute sa vie dans le but de le posséder un jour. C’était également ce que Violet lui avait déjà dit. Prem pouvoir comprendre la douleur de perdre quelque chose auquel on tient vraiment. Il l’avait ressenti aussi, lorsqu’il s’était débarrassé de ses symboles de foi. Le kirpan et le turban. Des symboles dans lesquels reposent une croyance, une appartenance, une signification, une identité.

Prem observa Zenon un instant, pensif, avant de continuer les ronds de pâtes des samoussas. « Je sais que Violet est blessée par ce qui arrive. Je ne nie pas son chagrin, et je comprends qu’elle a beaucoup perdu. Cela faisait partie d’elle », dit-il, avant de reprendre. « J’aimerai l’aider, mais je ne sais pas comment… Peut-être parce que j’ai toujours vu Violet au-delà de son titre. Ce n’est pas parce qu’elle n’est plus princesse qu’elle ne peut pas faire de grandes choses. Ou qu’elle ne peut pas être fière de ses héritages. Elle peut être fière de tellement de choses. J'essaie de l’en convaincre, mais comme vous dites, c’est difficile, avec l’éducation qu’elle a reçue. Je sais que ça ne se fera pas du jour au lendemain. Je suis patient. C’est juste que, parfois, ça me dépasse ».

Pourquoi, après tout, aurait-elle besoin d’un titre? Pourquoi quiconque avait besoin d’un titre? C’était aussi cela, le noeud du problème. « Ne prenez pas mal ce que je dis, Zenon. Même si je comprends le chagrin de Violet, même si je comprends la signification et la fierté derrière un titre, je ne peux pas les défendre. Les princes d’Hanovre, les comtes d’Avon, ont peut-être fait de grandes choses, mais votre fierté est peut-être la souffrance des autres, comme la Couronne a été la souffrance de l’Inde durant des siècles ». C’était facile d’être fiers, quand on croyait ne rien avoir à se reprocher. Quand on oubliait que notre patrimoine était bâti sur l’exploitation des grandes colonies anglaises, ou sur des conquêtes sanglantes à travers l’Europe, sans doute y avait-il de quoi être fier.

« À mon avis, la noblesse devrait moins se préoccuper de faire des alliances avec des gens comme Crawley, et plus oeuvrer pour la bienfaisance, comme vous le faites, et comme Violet le faisait. Rien que pour ça, elle aurait dû l’avoir, son titre, mais je ne peux pas lui redonner. Alors, j’essaie de la consoler », dit-il en haussant les épaules.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 668
Date d'inscription : 04/09/2020
Localisation : En train de fouiner
Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
05.04.22 4:02
Revenir en haut Aller en bas
Zenon de Lascelle


Prem n'avait pas totalement tort. Même si Violet n'avait pas été mariée, les choses auraient été compliquées, mais Zenon savait que ça l'aurait été un peu moins. Parce qu'Oliver aurait pu être plus à l'écoute des paroles de sa fille, même si bien sûr, il avait toujours vu un bon mariage pour elle. Le comte faisait un petit mouvement de la tête aux paroles du jeune homme.

- En effet, cela n'aurait pas été simple non plus, mais il y aurait sans doute eu plus de moyens de vous faire accepter. Son père est très vieux jeu, pourtant, il a un bon fond et est capable d'entendre certaines choses, quand il n'est pas mis au pied du mur.

La vie des Hanovre n'était pas simple non plus. Zenon savait qu'ils n'étaient pas dans la meilleures des positions, que le mariage de Violet avait permis de renflouer un peu la fortune. C'était compliqué. Lui n'était pas pour donner ce genre de responsabilité aux enfants. Mais comme on le lui disait, reprochait, souvent, il n'était plus vraiment dans le coup.

Zenon attrapait la farce des Samossa et la posait devant Prem, qu'il puisse ensuite les remplir, quand il aurait fini de s'occuper de la pâte, tout en continuant à l'écouter avec attention. Finalement, il n'avait pas l'air aussi hostile aux titres perdus de Violet, que la jeune femme le ressentait. Mais il était évident que ce n'était pas la même chose de voir cette affaire de l'extérieur, que de le vivre de l'intérieur. Et puis, il avait l'air d'être un peu comme Amélia, donc il comprenait parfaitement imaginer ce qu'il se passait parfois au sein du couple. Les De Lacelle avaient vécus un peu les mêmes choses.

- Peut-être devriez-vous simplement lui dire que vous comprenez sa peine et que vous voyez bien que cette perte la touche et que ce n'est pas simple de changer de vie d'un claquement de doigt. Sans insister sur le fait qu'elle n'est pas que ce nom et ces titres qu'elle porte. Lui laisser le temps d'en faire le deuil d'une certaine façon, tout en lui montrant que vous êtes là, sans la juger. Je sais que ce n'est pas ce que vous faites, la juger donc, mais parfois, les paroles que l'on utilise, même si l'on ne souhaite que le bien de l'autre, peuvent être mal interprétées. Je pense qu'elle n'a pas besoin d'entendre qu'elle est plus que ses titres, mais seulement que l'on comprenne que cette perte représente une grande partie de sa vie et de son éducation et qu'il lui faut un peu de temps. Il jeta un regard à l'anglais. Je comprends, montrez simplement que vous êtes là, écoutez la, simplement. Sans vouloir la convaincre d'autre chose. Juste, laissez-la dire ce qu'elle ressent et pense. Rien que cela, changera la donne.

Après tout. Violet avait besoin de soutien, d'être écoutée. Il l'avait compris, il avait vu aussi sa réaction, quand lui aussi, s'était permis de dire qu'elle n'était pas que ses titres. Il fallait lui laisser le temps d'avaler toute cette histoire. La suite ne manqua pas de le faire sourire. Après tout, ces remarques étaient un jugement qu'il connaissait bien. Amélia aussi avait ce genre de pensée, alors qu'elle ne venait pas d'une famille de pauvre. Tout comme il imaginait que Prem n'avait pas non plus à avoir à dormir sous les ponts.

- Je ne le prends pas mal, Prem. Je comprends votre vision des choses. Et Violet ne vous demande pas de défendre cela, juste de la comprendre et de ne pas non plus, lui demander de rejeter en bloc ce qui a été et ce qui est encore, une grande partie de ce qu'elle est. Car le rejet, ne fera que creuser un fossé entre elle et vous, que vous aurez du mal à combler, de plus en plus. Je ne vais pas vous faire changer d'avis, ce n'est pas mon but, l'important c'est de comprendre et d'accepter ce qu'est l'autre. Vous pouvez bien juger des titres, si cela vous chante, cela ne changera pas ce que ressent votre compagne à ce niveau. Et mis à part faire porter une culpabilité inutile à l'autre, ça n'apporte pas grand-chose de plus.

Après tout, c'était facile de juger des noms, sans se regarder d'abord dans la glace et faire le point sur ce que sa propre famille pouvait avoir fait. Enfin, ce n'était pas la première fois qu'il entendait ce genre de discours. Lui était habitué. Il eut un petit sourire amusé, à l'utopie de son invité.

- Bien sûr, comme les grandes compagnies devraient faire attention à leur impact écologique, à payer des impôts dans leurs pays. A ce que les politiques soient plus à l'écoute du peuple, tout ce genre de chose qui rendrait la vie plus simple pour tout le monde. Mais soyons réalistes, tout ceci relève d'une utopie que l'on atteindra difficilement. Bien que je puisse être d'accord, je sais aussi que cela ne changera pas aussi facilement. Peut-être que les générations suivantes changeront les choses, mais pour cela, il faudra réussir à réunir les classes, plutôt que de continuer à les faire se haïr les unes, les autres. Avec un léger rire. Et là c'est moi qui suis sans doute trop utopiste. A moindre échelle, soyez ouvert et accepter cette partie de la vie de Violet. Acceptez-le, vraiment, essayez de vous y intéresser, au moins un peu. Si elle ressent un peu moins de rejet de votre part, de cette partie de sa vie, cela apaisera les choses.

Si Zenon disait cela, c'était parce qu'il estimait que c'était peut-être ce qui avait un peu manqué parfois dans son couple. Avec le caractère si entier de son épouse, ce qu'il avait ressenti avec ses enfants aussi, qui n'avaient jamais vraiment été en contact avec cette partie de sa vie, mis à part les mauvais côté, car déjà trop libre et loin de tout ça, pour pouvoir être ouvert à une autre façon de vivre. Bref, il estimait que la paix au sein de sa famille aurait pu être faite, si les mondes s'étaient accordés et avaient été utilisé au sein de la vie familiale de tous les jours. Une erreur qu'il essayait d'éviter à Prem et Violet.

- Je sais que cela est facile à dire, vous ferez ce que vous pouvez. Tranquille. Commençant à mettre un peu les plats en ordre, pour aller servir à table. Vous pouvez aller voir si Violet est prête? Je vais finir.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Zenon de Lascelle
Zenon de Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 553
Date d'inscription : 15/01/2022
Localisation : Bellary
Profession : Au service secret de Sa Majesté
Etat Civil : Marié à la belle Amélia, père de Zac et Joy Sanders.
16.04.22 22:33
Revenir en haut Aller en bas
Amélia De Lascelle
Indian loves






La porte du bureau s’ouvre. Amélia de Lascelle s’apprête à quitter son antre. Une pièce lumineuse et ordonnée. Deux bureaux et une bibliothèque d’archives. L’entreprise est modernisée. Un cloud pour les dossiers. La patronne aime autant avoir accès aux documents. La bonne vieille méthode. Son regard saphir accroche la silhouette du jeune journaliste. Prem qui prend la direction du quartier des invités. Timing parfait. Semble-t-il. - Tout va comme vous voulez ? Question qui allume sa lucidité. - Oh. Un instant. Elle disparaît. A son retour, un chapeau de paille taille enfant dans la main. Il sera pour Rosalee à sa prochaine visite. En attendant, une autre petite fille. - C’était celui de Joy. Quelle ironie tout de même. Jo a travaillé avec Hadid. Le globe est petit. Minuscule point bleue dans la voie lactée. Elle lui tend aussi un lait de rose fait maison. Un soin merveilleux pour la poitrine d’une femme qui allaite. Les recettes se transmettent de femmes en femmes. Au-delà du temps et de l’espace.
Le vieux chien attend sa maîtresse dans le couloir. Les pas se font entendre sur la pierre. Mandala montre son nez. Il aboie joyeusement. Prévient ainsi l’Alpha que sa femelle est là. Amé approche. Sa main passe dans le dos du comte. Soignante, protectrice et puis possessive. Un sourire pour son charmant cuisinier. Sa manière de dire un “je vous aime. Avez-vous rempli la mission, mon Espion.” - Eh bien ? Dialogue possible ? Porteur ? Leur âge doit bien avoir cet avantage là. Ils peuvent épargner la nouvelle génération. C’est à espérer. - C’est ce que nous avions pressenti ? Ils parlent de tout. Même de ce jeune couple qui a défié les règles. Amélia croit que tout vient de la génération d’au-dessus. Néanmoins, elle ne critique plus frontalement. Son nez se penche au-dessus du plat. L’odeur titille. Équilibre parfait pour les cinq sens. Madeleine de Proust de leur amour indien. - Mmm. J’ouvre un rosé ? Ou un blanc sec ? La cuillère en bois plonge. Une petite dégustation avant l’heure. Zenon est un gourmet, un homme raffiné et délicat. Qualités qui sont dans sa cuisine. Un de ces traits qui ont charmé sa jeune épouse. D’ailleurs, elle a même laissé de côté sa propre perfection. Laissant le domaine au lord.
Tranquillement, la dame ouvre les placards. Un joli service à vaisselle. Pour l’honneur de leurs visiteurs du vieux monde. Une porcelaine de France. Ils pourraient en avoir deux jeux. Aisément. Mais de leur fortune familiale, rien n’est dépensé sans raison. Une gestion saine. Comme il en faut pour assurer la continuité. Pour les petits-enfants. La grand-mère pense à cette jeunesse. Songe à l’avenir du Titre d’Avon. Mais, elle préfère attendre le calme de la chambre conjugale. A la nuit complice. Quand ils peuvent discuter en paix. - Vous pourriez faire le pique-nique au lac demain ? Il va faire doux. Une fois la pile d’assiettes, les couverts sont décomptés entre les lèvres. Les deux verres pour chacun. - Oh. Je savais bien. Les chaises bébés sont encore rangées. Attendant la venue des jumeaux Sanders. - La chaise. Je l’ai lavée et Marion a appelé. Une fois le service posé sur la table du séjour, la dame s’éclipse pour réparer son oubli. La nostalgie s’entrevoit dans son sourire. Lorsqu’elle place la chaise en bout de table. Zac et Joy ne sont plus des bébés. Leurs rires d’enfant sont encore partout dans la brise qui traverse la maison. - Ou bien mangeons nous dehors ? Avant de dresser une magnifique table.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Amélia De Lascelle
Amélia De Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 485
Date d'inscription : 16/01/2022
Localisation : Bellary ou Londres
Profession : Cheffe d'entreprise (en passation)
Etat Civil : Mariée 2 enfants
17.04.22 17:06
Revenir en haut Aller en bas
Prem Hadid
Indian Love ft. Violet, Amélia et Zenon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Pour plaire aux Hanovre, j’avais même songé, cet été, à me convertir à l’Église anglicane, mais Violette m’avait assurée que cela était inutile, et insuffisant pour qu’ils m’acceptent. La faute, à leurs yeux, était trop grave pour quelque compromis que ce soit. Je ne pouvais nier que Violet et moi n’avions pas agit prudemment, et étions coupables de notre insouciance. Chaque fois l’un de l’autre trop longtemps, la passion de nos retrouvailles, toujours trop brève, s’emparait de notre jugement. « Nous aurions dû être patients, je sais. Nous n’avons pas pu », dis-je simplement, l’air coupable.

Zenon me conseillait sagement de continuer à soutenir Violet dans sa peine, mais d’éviter de lui dire qu’elle n’était pas ses titres, car elle devait en faire le deuil. Cette recommandation eut un certain effet sur moi. Je figeais un instant mon geste, et considérait le comte d’un regard songeur. « … Un deuil est différent d’une perte, en effet », répondit-je avec gravité. « Je n'ai même pas pensé que Violet vivait un véritable deuil ». Je m’en sentit aussitôt coupable, et tout devint un peu plus clair. J’avais toujours perçu les titres comme des objets, des concepts immatériels, mais en sachant qu’elle vivait leur perte comme un deuil, je devais admettre qu’ils représentaient, aux yeux de Zenon et de ma douce Violet, bien plus que ça. C’était injuste de ma part d’espérer qu’elle s’en remette. Peut-être ne s’en remettrait-elle jamais, puisque chacun vit son deuil différemment.

Depuis longtemps, j’avais une opinion très arrêtée sur les titres de noblesse, mais Zenon me faisait réaliser que, peut-être, je ne comprenais pas totalement leur réelle signification. Mon point de vue était celui d’un étranger, ou plutôt, d’un roturier, qui n’aurait jamais pensé, même dans ses rêves les plus fous, côtoyer les membres de l'aristocratie, encore moins tomber amoureux d’une princesse. Mon passé au New Herald était peut-être la cause de mon hostilité envers la noblesse.

« Pour être franc, avant de rencontrer Violet, je ne me suis jamais intéressé à la monarchie, à la noblesse anglaise, et tout le reste, entre autres parce que les gens comme moi sont exclus, et qu’il y a tout de même certaines critiques qui, je pense, sont méritées ». Je pensais entre autres à leurs vieilles mentalités, à la froideur avec laquelle certains considéraient les gens du peuple, au sentiment de supériorité de certains autres… « Il reste que je connais peu votre monde, et que je devrais, peut-être, m’y intéresser davantage, et suspendre mon jugement. Pour Violet »… Les Hanovres, eux, m’avaient peut-être violemment rejeté, mais ce n’étaient pas le cas des De Lascelle. Toute la noblesse n’était pas à jeter.

Je souriais en coin lorsque Zenon se moqua (gentiment) de ma ferveur et de mon idéalisme « Il n’y a rien de mal à rêver! », me défends-je en terminant les ronds de pâtes des Samossas. « Je ne suis pas journaliste pour rien. Il faut bien que quelqu’un tienne responsable les ministres véreux et les PDG scandaleux de leurs actions, pour qu’ils y pensent à deux fois, avant de s’en mettre plein les poches, ou de faire bien pire. Peut-être trouvez-vous que ce n’est pas grand chose, mais il faut bien admettre que c’est mieux que rien ». De plus, mon métier faisait ma fierté. Les gens ont bien le droit de connaître la vérité sur ce qui les touchent, surtout en ce qui concerne les politiques, les policiers et les malfrats. À mon retour, je ne leur laisserai aucun répit. « Alors oui, je suis peut-être utopique, mais je le prends comme un compliment », ajoutais-je en souriant.

L’heure de dîner approchait, et tandis que Zenon s’offrait de terminer sa préparation, je sortais de la cuisine pour retrouver Violet, et croisais Amélia. « Tout va bien, merci. Zenon et moi avons beaucoup discutés ». Comme quoi, avec tous les conseils et recommandations données par chacun des membres du couple des De Lascelles, j’espérais apporter leur sagesse dans mon propre couple. Du mieux que je le pourrais, en tout cas. Je remerciais Amélia pour le chapeau de bébé et la boisson, et rejoignais ma famille…

J’entrais dans le quartier des invités, et n’entendais personne. Je traversais la pièce pour me rendre à la chambre, et en ouvris silencieusement la porte. Mon coeur s’attendrit en apercevant mes deux princesses, toutes deux assoupies dans le lit. Leur air apaisé me donna envie de les rejoindre, tant je trouvais cruel de les réveiller maintenant. Je les regardais dormir, puis m’asseyais près d’elles, au bord du lit. J’approchais ma main, et écartais les mèches des cheveux bruns du visage de ma Violet endormie. Puis, je me penchais vers elle pour embrasser sa tempe, et chuchotais « Bonjour… Bien reposée? ». Dalia, encore toute chaude de l’eau de son bain, dû sentir ma présence à ses côtés car elle eut le bâillement de plus adorable qui soit. « Le dîner ne tardera pas. Amélia t’a préparé ceci », dis-je en posant le verre sur la table de chevet.

Je laissais ma chérie et ma fille se réveiller à leur rythme, et en profitais pour me changer. J’avais ses vêtements sur le dos depuis l’avion. Je commençais par retirer ma chemise. « Violet, que dirais-tu de faire une longue balade à cheval, disons, samedi? » C’était deux jours avant notre vol de retour à Londres. « Amélia m’a parlé d’un endroit apparemment très pittoresque. Le plateau de l’éléphant. J’aimerais beaucoup m’y rendre, qu’en dis-tu? » Tandis que j’enfilais une autre chemise, plus légère, j’essayais de paraître le plus naturel possible, en posant ma question. Je voulais qu’elle ne se doute de rien. Je m’approchais à nouveau d’elle, m’assis sur le lit, et enveloppa sa main dans la mienne. « … Amélia m’a aussi proposé de veiller sur Dalia, pendant notre balade… On ne serait que tous les deux ». Ce qui n'était pas arrivé depuis la naissance de Dalia. « Ce serait le moment de se retrouver, peut-être … »

J’interrogeais Violet du regard, puis jetais un oeil à notre petite fleur. J’avais beaucoup de mal à ne pas me sentir coupable, en imaginant la laisser ici sans nous, même pour une nuit. Je me consolais en me disant que nous la retrouverions très vite, et que ses parents lui reviendraient plus soudés que jamais. En tout cas, je l’espérais.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 668
Date d'inscription : 04/09/2020
Localisation : En train de fouiner
Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
17.04.22 21:59
Revenir en haut Aller en bas
Violet Hanovre Hadid



Indian Loves

Ft Prem, Dalia et les de Lascelle


Je ne m’étais pas rendue compte que je m’étais endormie. La présence de Prem me tirait un petit sourire. Je n'ouvrirai pas les yeux tout de suite. Je voulais profiter de chacune de ces secondes dans l’entre-deux. -“Mmm. ” Murmurais-je alors que la respiration de Dalia caressait mon bras. -“ Viens… ? ” Le dîner ? Je n’en revenais pas que la journée se terminait.

J’ouvrai un œil paresseux pour voir ce dont me parlait Prem. Amélia de Lascelle était l’une des femmes les plus… intuitive que je connaissais. De part son parcours, elle se permettait des choses que je n’aurai jamais imaginé. Je la remercie pour cette nouvelle attention. Je sentais que Dalia se réveillait, s’agitait à côté de moi.

Je l'attirait dans le creux de mes bras pour poser son nez dans ses cheveux. Ils sentaient si bon. La voix de mon journaliste me parvenait. Il parlait de faire une visite. Samedi… Samedi c’était proche et loin en même temps, surtout quand Dalia jouait ainsi avec mes cheveux. -“Mmm. Oui. ” Je posais un baiser sur la joue de notre fleur. -“Ils connaissent les beaux endroits. Allons-y.

Il était là de nouveau. Je remarquais qu’il avait une autre chemise. Il était beau. Il était si charismatique. J'espérais que Dalia aurait le magnétisme de son père. Qu’elle pourrait être écoutée par tout le monde. J’observais nos mains reliées. J’avais envie de l’attirer sur le lit avec nous. Pour que nous ayons un câlin tous les trois.

Il évoquait de nouveau la comtesse. Je me concentrais pour suivre. Cette dernière information attirait mon attention. Cela faisait des semaines que nous n’avions pas été tous les deux. Rien que tous les deux. -“ Oh... ” J’avais très envie de lui dire oui. Mais tout de suite après, je songeais à notre fille. Qu’allait-elle penser de moi si je la laissais avec Zenon et Amélia ? Allait-elle penser que je l’abandonne ?

J’avais aussi très envie de passer du temps avec son père. -“ Oui… ça nous ferait du bien. ” Je baissais les yeux sur Dalia. Parrain en prendrait soin. Il était doux et délicat. Je caressais le crâne de nôtre bébé. Puis je me redressais pour être à la même hauteur que son père. Je lui souriais. Je venais lui dégager le front de ses cheveux. Les battements de mon cœur cognaient plus fort quand il était là. Je me sentais en sécurité dans ses yeux.

Pour la première fois, depuis des jours, je laissais mon coeur amoureux battre plus fort. -“ J’ai très envie de passer du temps avec toi. ” Je posais un baiser sur sa joue, puis dans son cou. Je repensais à la conversation que nous avions eu avec Parrain. A tout ce qu’il m’avait dit. Je savais une chose. Je les aime Dalia et lui. Je voulais les aimer jusqu’à mon tout dernier souffle. -“ Je t’aime Prem. ” Lui disais-je pudiquement. Je n’étais pas la compagne la plus parfaite. Je n’étais pas aussi brave qu’il le fallait. Mais, je l’aimais.

Dalia s’agitait entre nous. Je m'écarte pour la prendre dans mes bras. -“Oui mon coeur. Là… ” Je m'asseyais en tailleur et j’ouvrais le haut de ma robe. Tout de suite, elle a trouvé le chemin vers son lait. Je ne pensais pas à notre retard pour le repas. Dalia passait devant moi. Je souriais à Prem et lui désignais le sac avec les affaires de notre fille. -“Peux-tu me donner son bavoir ? ” Je replaçais la petite pour qu’elle boive confortablement.

Une fois notre fleur repus, je la confiais à Prem. J’allais rapidement me rafraîchir. Je me coiffais. Je m’assurais aussi que je n’avais pas froissé ma robe pendant que je dormais. Cela aurait fait mauvais effet. Je voulais être belle pour faire honneur à mes deux amours et à nos charmants hôtes. Chaque fois, je pensais à Poppy. Je m’étais promis de lui écrire pendant ce voyage et j’allais m’y tenir. J’installais Dalia dans son relaxe-portatif. Il était tard pour elle. Je pense qu’elle allait dormir pendant le dîner. Je souriais à Prem.

-“ Comme ça sent bon ! ” M'émerveillai-je alors que les parfums nous arrivent. J’entrais lentement dans la zone de la cuisine. J’observais Amélia et Zenon discuter. Comme plus tôt, leur complicité se ressentait, dans toute la pièce. C’était une impression puissante. Je ne pense pas avoir déjà vu cela chez mes propres parents. Peut-être pas même chez Aziz et Noor. Quel était leur secret ?

Dalia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Violet Hanovre Hadid
Violet Hanovre Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 930
Date d'inscription : 21/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Sans emploi
Etat Civil : Remariée et une fille
18.04.22 17:19
Revenir en haut Aller en bas
Zenon de Lascelle


Zenon pouvait comprendre l'impatience, la passion. Il n'allait pas enfoncer Prem là-dessus. Le couple avait fait ce qu'il avait pu. Tout le monde faisait des erreurs. De toutes les façons, le divorce aurait tout autant été mal vu, qu'importe que Violet ait été enceinte ou pas.

- Ne vous blâmez pas pour cela, Prem.

Le comte se disait qu'il avait sans doute utilisé les mots justes, pour que son jeune interlocuteur comprenne la problématique de sa compagne. Il lui tapotait doucement l'épaule, plutôt paternel, comme il le faisait souvent avec les gens qu'il appréciait et qui pouvait avoir l'âge de ses enfants. Au moins cela lui permettait de mieux comprendre ce que pouvait vivre Violet. En effet, il n'y avait sans doute pas pensé, simplement parce qu'il n'était pas de ce monde et qu'il ne pouvait pas non plus, comprendre tous les tenants et les aboutissants, sans être mis au courant. Voilà pourquoi Zenon était là aussi, pour en parler avec lui.

- L'important, c'est que vous le compreniez maintenant.

La franchise de l'anglais plaisait au comte. Il préférait qu'on ne tente pas de marcher sur des œufs avec lui, car il estimait qu'il n'allait pas le faire de son côté. Il était diplomate, certes, mais il n'aimait guère tourner autour du pot, de peur de froisser les égos de ses interlocuteurs. Donc que Prem se permette de lui dire ce qu'il pensait, était important. Il n'était pas très étonné d'ailleurs de ses paroles. C'était bien normal qu'il ne s'intéresse guère à ce monde qui était si loin de lui. Il n'y avait pas de quoi se vexer. Maintenant, pourtant, qu'il avait un pied dedans, peut-être un peu malgré lui, son regard devait changer. Voilà pourquoi il lui avait dit d'être à l'écoute.

- Il y a toujours des critiques méritées. Hochant de la tête. Oui, vous devriez. C'était bien qu'il s'ouvre, qu'il y réfléchisse. C'était un bon en avant pour son couple. Il verrait alors que Violet serait touchée et sans aucun doute, moins sur la défensive. Ils pourraient ainsi avancer tous les deux.

Ce jeune homme savait très bien parler et se défendre, il voyait pourquoi il avait pu taper dans l'oeil de sa filleule. Et à quel point Amélia pouvait se voir en lui dans sa jeunesse. C'était amusant, de voir que les histoires pouvaient, quelque part, se répéter. Il appréciait cela. C'était donc avec un air amusé qu'il répondait.

- Haha, bien sûr, c'est très bien! Et je ne disais pas cela pour vous insulter. Je pense que le monde a besoin de gens comme vous, c'est important. Votre métier l'est tout autant. Permettre parfois, d'ouvrir les yeux à certains. Après tout, c'était ce que faisait sa fille aussi. Vous pourriez très bien vous entendre avec ma fille, elle est journaliste, elle aussi.

Ce discours, la jeune héritière l'avait aussi. Le père de famille le reconnaissait bien. De Lascelle terminait donc le repas en solo, sentant la présence de sa louve arriver derrière lui. Le chien l'avait sans doute prévenu, mais le parfum de cette dernière ne passait pas inaperçu pour lui. Bien sûr, madame venait, aussi aux nouvelles. Il lui rendait son sourire, bien sûr qu'il avait fait son travail.

- Et bien... je crois que Prem a compris certaines choses, il est prêt à s'ouvrir un peu plus au monde de Violet, pour mieux comprendre son mode de penser. Cela permettra de mettre un peu de paix dans leur couple. Alors qu'il jetait un regard à son épouse. Chez eux aussi, ce sujet avait été une tension au sein de leur couple. Il sait aussi que je suis là, s'il a besoin de poser des questions. C'est un jeune homme intelligent. Il m'a fait penser à Joy... son côté utopiste sans doute. L'observant. J'espère que vous ne lui avez pas donné trop de raison de vouloir brûler un peu plus l'aristocratie. D'un ton taquin, bien sûr. Oui, nous étions proches de la vérité.

Ils comprenaient ce jeune couple, en tous les cas. Zenon sortait la viande du four, terminait les samossas, tout en répondant à sa compagne, qui prenait le lead pour s'occuper de la vaisselle.

- Hum... du rosé, il y en a au frais. Préparant les plats. La table a été mise sur la terrasse, autant profiter du temps et de cette fin de journée. Vous pouvez aller chercher la chaise, je m'occupe d'amener les plats et la vaisselle. Sa filleule arrivait alors, il eut un sourire pour cette dernière. J'espère que ce sera aussi bon que ce que vous sentez. Vous êtes-vous bien reposée? Allez prendre place sur la terrasse, tout est prêt, le repas n'attend que vous!

Les de Lascelle finissaient donc de tout mettre en place. Zenon prenait le temps de servir tout ce petit monde, Prem avait droit à son assiette végétarienne, les autres avaient droit à tout. Le comte s'installait ensuite tranquillement aussi. Prenant son verre pour porter un toast, laissant ensuite chacun goûter au repas, s'assurant que tout ceci convenait à tout le monde, ayant quelques moments d'échange avec le bébé installée à ses côtés.

Le repas passait dans la joie et la bonne humeur, l'échange se faisait naturellement entre tous. Après tout, le couple d'hôte n'était pas prise de tête. Le repas était simple, loin des codes que connaissaient Violet ou Zenon. Ce dernier allait chercher le dessert.

- Café ou thé?


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Zenon de Lascelle
Zenon de Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 553
Date d'inscription : 15/01/2022
Localisation : Bellary
Profession : Au service secret de Sa Majesté
Etat Civil : Marié à la belle Amélia, père de Zac et Joy Sanders.
18.04.22 22:23
Revenir en haut Aller en bas
Prem Hadid
Indian Love ft. Violet, Amélia et Zenon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

La visite au plateau de l’éléphant lui plut. Cependant, Violet avait regardé notre petite fille du même regard inquiet que moi, quand il fallu réfléchir à l’offre d’Amélia de la garder avec elle. Nous étions toujours en phase, lorsqu’il s’agissait de Dalia. Nous nous préoccupions des mêmes choses à son sujet. Nous craignons tous les deux de sa réaction à l’absence de ses parents. Il fallait dire que nous l’avions couvée et protégée, et elle n’était pas habituée à ce que d’autres personnes que nous s’occupent d’elle. « Ça lui permettra de s’habituer à la présence d’étrangers… », tentais-je pour nous rassurer. Pour moi, et sans doute aussi pour Violet, mettre notre instinct de parents de côté ne serait pas non plus chose facile.

Amélia et Zenon savaient parfaitement comment prendre soin d’un enfant, qui plus est. Entre-temps, Violet et moi pourrions prendre soin de notre couple. Je souriais à ma princesse, heureux qu’elle accepte ma proposition. Je fus d’autant plus ravi qu’elle ne me demande pas d’où me venait cette envie d’escapade en amoureux. Son sourire me charmait, comme toujours, et me fit oublier mes inquiétudes, l’espace d’un moment, rien qu’à nous. Mon coeur se réchauffait sous ses doux baisers. « Je t’aime Violet », répondis-je, en posa ma main sur sa joue, et embrassant à mon tour sa joue.

Ce fut Dalia qui nous rappela à l’ordre… À mon tour, je m’écartais, et fouilla dans le sac des affaires de notre fille pour donner le bavoir à Violet. Tandis qu’elle s’assurait que Dalia soit confortable, je fis de même pour Violet, et plaçais un oreiller derrière son dos. « Voilà, comme ça, vous serez confortable toutes les deux. Tu veux que je me charge de l’habiller? », demandais-je à Violet, alors que je troquais mon short kaki pour des pantalons de lin blanc. Avec un sourire en coin, je précisais : « Je ne choisirai pas un pyjama, promis ».

Quand Violet me confia Dalia, je lui trouvais une robe bleue. « Mh. Qu’en penserait maman? », demandais-je à Dalia, qui me regarda en baillant de nouveau. « Non? Celle-là alors? ». J’adorais discuter avec elle, même si elle ne me répondait que par d’adorable babillements. Dalia tendit sa petite main vers une autre robe, de couleur verte, aux motifs de tournesols « Ah! Tu as raison. Maman aime bien les robes fleuries, elle aussi ». J’habillais notre fille, et termina en posant le petit chapeau ramené par Amélia. J’admirais un instant mon petit chef d'œuvre. « … Parfaite », murmurais-je en la regardant, attendri, puis en embrassant sa petite main, avant qu’elle ne tente à nouveau d’agripper ma barbe. « Tu verras, Amélia et Zenon sont très gentils. On ne sera pas parti longtemps, petite fleur ».

Je remettais ensuite Dalia à sa mère, et nous rejoignions nos hôtes sur leur terrasse. Prenant place à côté de Violet, je levais mon verre quand Zenon porta un toast. « Cīrasa!* », lançais-je, en pendjabi, avant d’entamer les samossas. Je ne buvais habituellement pas d’alcool, mais fis une exception pour ce vin rosé. Il fallait dire que je n’en avais jamais bu auparavant. Contrairement à la plupart des vins, celui-là fut beaucoup plus supportable pour moi, qui n’aimait pas le goût de l’alcool. Même, je le trouvais très bon!

En plus des excellents samossas et du vin, le dîner avec les De Lascelle se déroula aussi facilement que si nous avions été un couple d’amis. Ils étaient si aimables, tous les deux. Quand Zenon proposa du thé, j’en pris volontiers, en regrettant toutefois un peu le vin. Je m’adressais ensuite à notre couple d’hôtes « Aviez-vous prévu quelque chose demain? », leur demandais-je. « Vous devez bien connaître la région maintenant. Qu’y a-t-il à voir? J’ai bien envie de visiter… ». Je me tournais vers Violet, pour voir ce qu’elle en pensait. L’Inde possédait plusieurs belles choses à voir, après tout. Quant à moi, ma douce chérie savait que je ne restais jamais trop longtemps oisif.


*Santé!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
Messages : 668
Date d'inscription : 04/09/2020
Localisation : En train de fouiner
Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
20.04.22 21:47
Revenir en haut Aller en bas
Amélia De Lascelle
Indian loves






- Café ou thé? La main de la comtesse effleure celle du comte. Pendant qu’il se lève. Simplement. Ils viennent de passer un délicieux moment. De quoi faire une coupure avec les responsabilités du travail. Un cadeau qui est à savourer. - C’était parfait. Son corps a envie de bouger. Participer. Aider l’époux qui coordonne. Mais la tête raisonne. Impose de la tempérance.
De l’autre côté de la table, Violet a enfin arrêté de bondir au moindre mouvement de sa fille. Sa main est entrelacée à celle de son journaliste. - Un thé pour moi. Retrouvant sans effort le bonheur de se faire servir. Elle sourit à son Parrain. Bellary ne ressemble à aucune autre demeure noble. Cet endroit est simple. La chienne aboie d’un coup. - Quoi ? Dans le noir, derrière les arbres fruitiers, une paire de yeux jaunes. Mélusine couche les oreilles. Ses crocs luisent à la lueur des bougies. Un grondement menaçant monte de sa gueule. La tension de la chienne imprègne l’air. La petite Dalia commence à être inquiète. Amé se lève pour aller apaiser la Malinois. - Mélu. Shhhuuut. Ce n’est qu’un chat. Bien tendu la jeune maman n’a pas perdu de temps. Sa fleur atterrit entre ses bras. Bien calée. La petite cesse de chouiner. Bascule dans de la curiosité. Ses grands yeux bruns se posent sur la chienne. Sa menotte se tend. Le pelage de chien est doux. Comme Dev et Rosalee, elle adore jouer avec. - Quand tu seras plus grande, nous aurons un chien. Il y a toujours eu des chiens dans la vie de la Princesse. Chiens et chevaux. Maintenant, elle sait qu’elle veut retrouver cette atmosphère chez eux. Amélia observe le coup d'œil de l’amante vers son amant. Elle a un petit sourire.
Dès que Zenon se dessine sur le seuil, son épouse approche. Puisqu’elle est débout… Un sourire puis elle attrape de quoi le décharger. - Et si vous leur racontiez un de vos voyages en mer ? Que ce soit l’un du jeune commandant De Lascelle. Ou bien un fictif créé pour faire l’alibi. La véracité n’est pas important. Le plaisir du récit l’est. - Oh oui… Parrain racontez nous cette vie d’aventures! La jeune femme rit. - Je me souviens de notre traversée pour aller aux îles Canaris. Une journée de voyage et un peu de rosé. Voilà la formule pour sortir lady Hanovre de sa réserve. Tout en tenant Dalia, elle raconte le périple. Le mauvais temps qui arrive au loin. Sa voisine de transat qui a le mal de mer. La difficulté à se comprendre entre allemand et espagnol. Amélia découvre une jeune femme avec de l’humour, du vocabulaire, de l’esprit même. Intéressant. Après le rire de la tablée, Violet retrouve brusquement sa pudeur anglaise. - ... pardon. Parrain!
Amélia se tait. Trop franche pour les cœurs tendres. Pourtant, il serait temps. Que cette jeune femme cesse de s’excuser d’exister. La comtesse d’Avon approche la tasse de café noir de ses lèvres. - Violet, je me disais que nous pourrions faire une activité entre femmes dans la semaine. Je pense que je pourrais avoir une journée. J'aimerais vous emmener quelque part. L’Inde est splendide. Les femmes indiennes sont admirables. Il y a en elle une force secrète. Celle qui leur a permis de tenir contre la violence masculine. De résister, malgré tout. Amélia s’est énormément inspirée d’elles. Peut-être que l’ex baronne de Crawley apprécierait elle aussi de les rencontrer. Les filles conviennent d’une journée. - C’est parfait. Maintenant, la dame attrape un bol pour son dessert. Lançant un regard de connivence à son éternel binôme. La digression étant faite. Vont-ils avoir une histoire de marin ?

- Amélia de Lascelle - Violet Hanovre


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Amélia De Lascelle
Amélia De Lascelle
LONDON PEOPLE
Messages : 485
Date d'inscription : 16/01/2022
Localisation : Bellary ou Londres
Profession : Cheffe d'entreprise (en passation)
Etat Civil : Mariée 2 enfants
23.04.22 17:09
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: