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[CLOS] Attention ! Train en approche ! [BINGO # Marlon&Louisa]
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Dice Master

Attention ! Train en approche !

Marlon Lynch & Louisa Lorca


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Situation

Avec l'automne, c'est les feuilles mortes et la pluie. Pour éviter la saucée du début d'après-midi, le mieux, c'est de prendre le métro. En plus, le dimanche les gens sont un peu plus posés. Chacun son itinéraire à faire dans la big station !

Louisa tu cherches un spot, où te poser pour faire un peu de musique et avoir de quoi te payer le prochain repas. Marlon tu profites d'être là pour faire un tour dans les boutique. Y a un de tes neveux dont c'est bientôt l'anniversaire et il faut que tu lui trouves un cadeau.

Vos chemins se croisent. Il y a un échange de regard. Mais alors, il semble y avoir de l’agitation du côté du quai. Les gens commencent à paniquer. Y a une fille en pleure qui avance dangereusement vers le vide. Le klaxon du prochain train vient de sonner dans le tunnel. Plus que quelques secondes !

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MJ
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Dim 20 Oct - 14:46
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Marlon Lynch
Après une semaine de taf assez agitée, le week-end avait quasiment tourné à la Bérézina. Comme bien trop souvent à son gout ces derniers temps, Marlon avait été contraint de squatter le basement de sa belle-soeur à une heure plus que tardive, afin de pouvoir dormir au moins quelques heures avant de reprendre son service. Pas le temps de rejoindre sa banlieue lointaine.

Et comme de bien entendu, il pleuvait. C'est d'ailleurs ça qui l'avait réveillé, le raffut des gouttes d'eau s’écrasant sur le trottoir, rebondissant sur les carreaux de sa piaule. Bon, ok, il avait le sommeil léger ces temps-ci, même en étant fatigué.

Après une douche rapide, il était monté pour saluer la famille à l'étage, mais personne. Sans doute ses neveux avaient-ils réussi à trainer leur mère dans une expo ou à un spectacle quelconque. Même en essayant de se rappeler, rien ne lui revint en mémoire... Habitué aux lieux, le flic mit de l'eau à chauffer pour un "breakfast tea", et engloutit deux scones rassis qui trainaient sur la table du petit déj' qui n'avait pas été débarrassée. Pendant que sa boisson devenait buvable, il se fendit de tout nettoyer. Maigre compensation pour l'hébergement.

Il aurait bien filé à pieds au Yard, mais la météo n'était guère encourageante, et il avait sur lui ses dernière affaires de rechange. Argh.

Il y a des jours comme ça où rien ne semble aller, car le combo pluie et métro, ce n'était vraiment pas son truc. Pourtant en chemin, il pensa qu'il pouvait bien faire un crochet par la galerie marchande. L'opération cadeaux n'avaient que trop été retardée et il fallait absolument qu'il se défasse de cette corvée, parce que même s'il restait du temps, il ignorait s'il aurait en aurait l'occasion plus tard.

Le bon point, c'est que malgré bon nombre de touristes, ça s'entendait facilement, l'affluence était loin des heures de pointes en semaine. De par son métier, Marlon observe tout presque inconsciemment. C'est devenu une seconde nature. Il y a ce jeune français juste derrière lui qui parle fort dans son téléphone. Le flic saisit quelques mots appris et aussi vite oubliés de sa scolarité, mais il ne comprend pas tout, si ce n'est que le gars se fait largement remarquer, volontairement ou non... Et aussi cette Mamie devant lui qui roule une poussette, et qui s'arrête, blasée, devant ce énième escalier qui mène au quai. Comme un automatisme, Marlon saisit l'objet où un nourrisson dort paisiblement malgré l'agitation autour. La dame le remercie, tandis que Marlon lui répond d'un sourire en coin en poursuivant son chemin aussitôt.

Le bruit familier du train se fait entendre dans le tunnel, il est en approche. Marlon va essayer de se frayer un chemin pour aller plus en tête de train, il sait que la sortie n'en sera que plus facile arrivé à destination. Dans sa hâte, il manque de bousculer une jeune femme qu'il esquive à la dernière seconde. Pour un peu, ils se percutaient, et vue la différence de gabarit nul doute que la petite aurait volé. Dans la manoeuvre, la guitare qu'elle porte dans un étui cherche à se faire la malle. Marlon l'attrape au vol avant quelques potentiels dégâts.
- Désolé, je ne reg... Le train entrant en gare vient de vriller les tympans de tous ses futurs passagers.

Comme au ralenti, Marlon voit une scène se jouer dans le dos de son vis à vis. Les gens, passée la surprise, ont un comportement différent, le Tank scrute le quai et comprend ce qui se joue à une vingtaine de mètres devant lui. Son regard fait quelques aller-retours rapides entre une femme et le train. Tandis qu'il redonne sans cérémonie l'instrument à sa propriétaire en filant aussitôt pour essayer d'empêcher un drame.
Marlon Lynch
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Dim 20 Oct - 16:28
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Louisa Lorca
Louisa avait l'esprit préoccupé. Elle avait finit par se décider à se rendre dans la métro, afin de trouver un coin tranquille pour se poser. Elle avait fait le tour de la ville pour retrouver son amie et avait perdu pas mal de temps. Il fallait bien qu'elle réussisse à obtenir la somme nécessaire pour avoir son prochain repas. Le métro était un endroit qu'elle appréciait et détestait en même temps. C'était un lieu de passage et avait le mérite de protéger de la pluie. Mais Louisa n'aimait pas le côté fermé des lieux. Elle préférait être à l'air libre. Tout en cherchant un endroit idéal, passant mais légèrement à côté du flux, Louisa laissait son regard s'accrocher à celui des passants. La jeune femme cherchait toujours Emily et gardait l'esprit attentif, parmi cette masse une personne l'avait forcément vu.

Emily était une amie proche de Louisa. C'était sa pote de foyer. Celle sur qui elle pouvait compter. Mais Emily avait disparu depuis plusieurs jours et personne ne savait où elle avait passé. Personne ne se préoccupait de sa disparition et Louisa avait finit par se résigner à aller voir la police. Elle n'aimait pas les forces de l'ordre, mais souhaitait vraiment retrouver son amie.

Alors que le métro allait entrer en gare, Louisa et un inconnu évitèrent le choque de justesse. Au vu de leur différence de taille, Louisa aurait valsée. Alors qu'il était en train de s'excuser et de redonner à Louisa sa guitare, il s'arrêta. Brusquement, il se mit à courir. La jeune femme se retourna et essaya de comprendre. Les choses furent rapidement mise en lumière. Une jeune fille, s'avançait vers le vide, le visage en larme. Louisa voyait la scène au ralentie, ayant très vite conscience qu'elle ne pourrait pas empêcher le drame. Elle était trop loin pour intervenir.

Louisa se mit tout de même en mouvement, donnant une impulsion pour courir et se rapprocher au plus vite. Elle hurla "STOP ! NE FAIS PAS CA !". Le métro était en train de rentrer en gare. Si l'homme réussissait à la rattraper, cela serait au dernier moment. Tout allait vite, trop vite. Malgré la présence de nombreuses personnes sur les lieux, il n'y avait que 3 personnes en action. Le petite, l'homme qui essayait d'intervenir et Louisa. La foule préférait détourner les yeux.

Aux cris de Louisa, la petite sembla ralentir, tournant son visage remplit de larmes vers eux. Mais la décision de la petite était déjà prise et elle ne s'arrêta pas... Tout allait se jouer en quelques secondes.
Louisa Lorca
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Dim 3 Nov - 12:46
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Marlon Lynch
Les dés et les dieux MJs en ont décidé ainsi :

Est-ce que ce fût le crie de la jeune fille dans son dos ? Ou la silhouette d'un homme qui venait vers elle ? Anne Woods ne le saurait jamais. Mais l'agitation humaine, l'expression d'une empathie, provoquèrent trois secondes d'hésitation qui lui furent salutaire.
Elle sentit le bras qui la tirait en arrière au moment où le train entrait en gare. A peine eu-elle le temps de se retourner qu'elle tournait de l’œil.


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Anne Woods

Voix de Teal'c : "Et maintenant, la suite."

Il y a des moments dans la vie, où tout vous échappe. Les évènements s'enchainent comme si une force extérieure vous animait. Vous agissez un peu comme par reflex, sans vraiment réfléchir.

Et assurément Marlon était dans ce cas de figure. Alors certes, ce n'était pas vraiment la première fois que notre homme vivait ce genre d'expériences. Dans son métier, on était souvent confronter à cet instinct de survie.

Ne lui demandez pas comment il avait fait ça, il ne saurait même pas le dire. Mais une chose était sûr, ils l'avaient échappée belle. Parce qu'il l'avait senti la carcasse d'acier qui était surement passée à quelques millimètres de lui. Il avait réussi à stopper leurs courses, à lui et cette jeune femme, vraiment in extremis.
Pas le temps de plus réfléchir que le corps au bout du bras qu'il tenait pourtant fermement s'effondrait comme un château de carte. Nouveau reflex, il lui évita de justesse de rencontrer le sol un peu trop durement.
- 'tain! J'aimerais juste une fois avoir une journée normale! Marmonna-t-il plus pour lui même, en tentant tant bien que mal d'allonger la jeune femme sur le sol brut.

Le policier releva la tête, mais ne trouva guère d'aide dans son champs de vision. De ceux qu'ils voyaient, ils étaient plus en état de choc qu'autre chose.
Il tentait d’ôter sa veste gauchement pour faire un coussin, tout en maintenant la victime un peu contre lui. Relevant à nouveau la tête, vers un couple en face de lui qui le regardait comme s'il était le messie.
- Mais appelez de l'aide, bordel! Je vais pas tout faire non plus! Tandis que d'une main il faisait tant bien que mal une boule de son cuir pour préserver le tête de la jeune femme.

Une fois libéré, il lui prit le poignet pour chercher son pouls, et se pencha au dessus d'elle pour voir si elle respirait.
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Jeu 7 Nov - 23:24
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Louisa Lorca
Louisa sentit son coeur rater un battement. Elle avait peur, la scène se déroulait sous ses yeux sans qu'elle ne puisse agir. Mais au dernier moment, au dernier instant, l'homme réussit à rattraper la petite. C'était un miracle. Louisa resta figée quelques secondes, puis vit que la gamine s'effondra dans les bras de son sauveur. Etait-ce l'émotion ? Ou est-ce qu'il y avait quelque chose de plus ?

Alors que l'homme était en train de demander de l'aide, Louisa s'avança spontanément. Elle expliqua "J'appelle les secours". Puis Louisa composa le numéro d'urgence, un peu paniquée, elle ne savait pas vraiment ce qu'il fallait dire. "Bonjour, je vous appelle car une jeune fille a fait un malaise.". Louisa se mit à genoux, observant la petite, elle regarda l'homme et demanda "Elle respire ?". Puis, obtenant une réponse positive, elle le confirma à son interlocuteur. Louisa expliqua où ils se trouvaient, puis se présenta, donnant son identité. Elle finit par raccrocher lorsque son interlocuteur lui indiqua qu'elle pouvait le faire.

Louisa posa sa guitare, puis enleva ss veste afin de la poser sur le corps de la petite. Compatissantes, elle lui prit la main. Elle releva les yeux vers l'homme et dit sincèrement "Merci.". Le pire avait été évité. La jeune femme sentait l'adrénaline retomber. La situation était sous contrôle, les urgences arrivaient, la petite était sauvée. "J'ai vraiment cru que ça allait mal finir...".

Le train étant en gare, les passants ne savaient plus vraiment quoi faire. Louisa était soulagée, mais une partie d'elle avait envie de se retourner et de leur hurler dessus. Ils n'avaient même pas essayés d'intervenir. C'était vraiment scandaleux... Et en même temps, un bel exemple de la nature humaine. Le flux reprenait tout de même son cours, mais le passants réalisaient un grand tour pour les éviter. Louisa leur lança un regard assassin mais décida de ne pas faire de scandale, ça n'en valait pas la peine. Cela risquait plus de porter préjudice à la petite. Louisa, demanda à voix haute "Pourquoi a-t-elle voulu faire ça ?". Qu'est-ce qui avait pu la pousser à une telle action ?

De son enfance en foyer, Louisa avait quelques idées. Le suicide était quelque chose qui arrivait chez le adolescents en difficulté. Elle y avait déjà été confronté... Pas directement, mais des connaissances oui. Elle soupira puis commenta simplement "Les secours vont arriver... Ça va allait mieux.". Louisa ne pouvait qu'avoir de l'empathie pour cette gamine perdue.
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Ven 15 Nov - 23:44
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Marlon Lynch
Le Tank fut rassuré en sentant le sang battre sous ses doigts. Le pouls était assez faible mais régulier. De même qu'il sentit la respiration de la jeune fille. Il releva aussitôt la tête, et vit que les spectateurs face à lui semblaient, certes un peu moins stupéfaits et surtout plus soulagés, mais pour autant personne n'appelait de l'aide. Le sang de Marlon ne fit qu'un tour, il s’apprêtait à pousser une autre gueulante, quand une voix féminine plus derrière lui combla ses souhaits. "Hallelujah" pensa-t-il très fort.

L'homme prit alors conscience que son pouls à lui devait battre des records et sa respiration était un rien erratique. Les émotions de ce type, c'était plus pour lui.

Gentiment, il tapota sur la joue de la victime, essayant de la faire revenir à elle. La question de sa nouvelle assistante lui parvint cependant. Il lui répondit donc.
- Elle est stable. Alors qu'il continuait sa réanimation par un nouveau stimulus. - Mademoiselle, on se réveille.

Difficile de savoir, si la jeune allait si bien que ça. Peut-être avait-elle avalé des médicaments ou autres substances non conseillées. Lorsqu'on avait à faire à des personnes suicidaires, il fallait s'attendre à tout. Le policier vit se poster la jeune femme au téléphone en face de lui, et à son tour elle essaya de soutenir la victime. Même s'il était plus moral qu'autre chose, ce soutien fut grandement apprécié par l'homme, qui se sentait beaucoup moins seul d'un coup. Au remerciement de la jeune femme, qu'il reconnut alors à ce moment là comme étant celle qu'il avait manqué de bousculer quelques minutes plus tôt, Marlon lui envoya un sourire en coin, avant de lui répondre.
- Pas de quoi, merci à toi. Tout à fait sincère.

Elle verbalisa alors la question que tous sans doute sur ce quai se posait. L'homme haussa un sourcil dépité. L'ère du temps... Pour beaucoup l'existence était dure, pour certains c'était même insupportable. Et ce n'est surement pas le Brexit qui avait arrangé les choses.

La jeune femme continua d'encourager sa cadette, tandis que le flic guettait les secours tant espérés.

Probablement alertés par le conducteur de train toujours à quai, une équipe de secouristes sommaire ainsi qu'un membre du staff du métro arrivaient déjà sur le quai auprès d'eux. Après un échange radio avec le conducteur, le chef de gare libéra le train qui allait à présent quitter la station incessamment sous peu.

Marlon se recula pour laisser faire les hommes de l'art, se décalant vers la jeune femme à la guitare.

Le train annonçait son tout prochain départ. Le quai se vidait à présent, même si certains curieux n'ayant pas assisté à la scène initiale s'approchaient pour regarder. Curiosité souvent malsaine. Le Tank envoya un regard peu avenant aux plus entreprenants, histoire de les faire un peu reculer.
- Entre ceux qui ne font rien, et les curieux, on vit dans une drôle de société quand même. Fit-il à son infirmière de fortune. Merci de ton aide en tout cas. Je m'appelle Marlon. Ca va, pas trop secouée?

Après tout, ce n'était pas tout à fait anodin ce genre d'incident, qui au demeurant aurait pu être franchement dramatique.

Marlon Lynch
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Dim 17 Nov - 14:51
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Louisa Lorca
Louisa était restée à genoux jusqu'au moment où les secours étaient arrivés. La main dans celle de la petite, la jeune femme avait peur pour elle. Qu'allait-elle devenir ? Comment quelqu'un pouvait se résoudre à un telle action ? Le chemin allait être difficile... Et Louisa n'avait pas envie de la laisser seule. Ce n'était pas par bonne action ou bonté d'âme. Louisa voulait agir parcequ'elle voyait devant elle une gosse perdu. Un fille qui avait besoin que l'on presse soin d'elle. La jeune femme voulait l'aider parcequ'elle aimerait que d'autre fasse la même chose si elle se retrouvait dans le même cas.

Les services de secours finirent par arriver. C'était des professionnels. Ils avaient le matériel adéquat. Un des secouristes finit par leur redonner leur veste et Louisa ramassa sa guitare. Elle avait fait tout ce qu'elle avait pu et avait la sensation que ce n'était pas suffisant. Désormais à côté de l'homme qui l'avait bousculé peu de temps auparavant, la jeune femme se sentait toute petite. Elle avait les bras croisés, sur la défensive, le regard posé sur la victime. Louisa répondit nerveusement "Ouais, les gens sont des connards...". Elle releva les yeux vers Marlon, puis se présenta elle aussi "Moi c'est Louisa.". Elle finit par répondre à sa dernière question "Ouais ça va... ça va le faire.". Mais sa voix se brisa sur la dernière syllabe.

Louisa se sentait épuisée, angoissée et triste. La jeune femme était aussi en colère contre toutes ces personnes qui ne faisaient rien. Elle avança d'un pas rageur, laissant dégueuler son trop plein d'émotion. "Mais pourquoi tout le monde s'en fou ?! Elle aurait pu mourir... Et eux, eux, ils regardent juste !". Louisa avait désigné des témoins, laissant cette fois sa colère exploser clairement. "Mais il se passe quoi dans votre putain de tête ?!". Elle se retourna vers Marlon "Y'a des filles comme elle, comme une de mes potes, qui disparaissent ou qui meurent dans l'indifférence la plus total !". Emily, sa pote de foyer, avait disparu depuis plus d'une semaine... Et elle était probablement morte.

Louisa sentit des larmes commencer à couler et elle les essuya rapidement, partagée entre le révolte et le désespoir. La jeune femme avait les épaules basse. Elle termina à voix basse "Quelle société de merde...". Elle avait tourné le dos aux témoins, ne regardant que Marlon. Elle avait envie d’hurler, de sauter sur ces individus pour leur faire comprendre leur niveau de médiocrité, mais elle était trop épuisée et désespérée pour le faire. Mais aussi l'expérience lui avait appris que de se débattre, à son niveau, ne servait pas à grand chose. Louisa avait beau essayé d'agir, elle avait l'impression qu'elle ne faisait que subir sa propre vie.
Louisa Lorca
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Sam 23 Nov - 21:08
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Marlon Lynch
Une fois récupérée, Marlon avait secoué sa veste pour qu'elle reprenne forme et le mettait quand la jeune fille se présenta. Sourire en coin, il la salua d'un signe de tête. Mais il reprit un air plus grave en sentant l'émotion dans sa voix. Visiblement, elle n'allait pas si bien qu'elle le disait.

Et d'un coup, s'en fut trop pour Louisa. Etat de choc, pétage de câble, bien malin qui pourrait le dire, mais une chose était certaine elle laissa parler son coeur. Marlon ne connaissait que trop ce genre de débordements. Il y était confronté quasi quotidiennement. Les témoins, les victimes, ses collègues, lui-même parfois, quand la pression était trop grande, il fallait mieux l'évacuer. A chacun sa façon.
Aussi Marlon la laissa faire, jusqu'à ce qu'elle se calme.

La colère laissa place aux larmes. Voilà bien une chose qui avait tendance à attendrir notre colosse. Il détestait voir les gens pleurer. Louisa reprit rapidement contenance, mais il n'était pas dupe. Marlon voyait bien qu'elle était au bout du rouleau.
Gentiment il tendit le bras, et posa sa main sur son épaule dans un geste un rien gauche pour tenter d'apaiser un peu la jeune femme.
- Hey, faux! Tout n'est pas négatif! Regarde, y'a même des grandes baraques dans mon style qui courent assez vite pour sauver les princesses en détresse! Une tentative d'humour qui risquait bien de tomber à plat vue l'humeur de son vis à vis. Mais qui ne tente rien...

Bon, il était vrai qu'il ne connaissait pas les motivations de la victime qu'on évacuait justement. Il se fit la promesse de se renseigner pour avoir de ses nouvelles. Privilège d'être flic, il aurait des réponses.

En parlant de ça, sa curiosité était un peu piquée au vif. L'enquêteur reprit le dessus, et guida Louisa vers les sièges le long du quai.
- Dis, c'est quoi cette histoire? T'as une amie qui a disparue? Cela expliquerait d'ailleurs autant d'émotions.
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Dim 8 Déc - 0:33
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Louisa Lorca
En fait Louisa n'allait pas très bien. Elle avait de besoin de quelqu'un sur lequel prendre appuis. L'absence d'Emily ne la rendait que plus fragile... La jeune femme eut un demis mouvement de recul par rapport au geste de Marlon, le mec lui tapotait l'épaule en signe de soutient. Ce n'était pas méchant, mais Louisa restait sur ses gardes, malgré tout. Le trait d'humour ne la fit pas vraiment rire, à peine sourire, mais elle voyait bien que cet homme essayait d'être sympas. C'était déjà pas mal.

Se laissant guider, Louisa alla s'asseoir sur un des sièges le long du quai. Au final, elle se sentait épuisée émotionnellement. Emily avait disparu et Louisa ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter... Emily était-elle seulement encore en vie ? Devant se sentiment de vide et de fragilité, Louisa décida de se poser complétement. Elle cala son étuis de guitare contre un des sièges, puis sortit une cigarette. Il ne lui restait que quelques cigarettes et Louisa les gardait que pour les moments où elle en avait vraiment marre... Et là, c'était le cas. La jeune femme n'en proposa pas à Marlon, il avait l'air de gagner sa vie et elle n'avait pas le luxe de partager. Louisa en profita pour sortir une photo d'Emily et la présenta à on interlocuteur. "C'est Emily, c'est ma pote et elle a disparu depuis..." La jeune femme laissa échapper un soupir angoissé, elle reprit "depuis bien plus d'une semaine". Elle demanda avec un peu d'espoir "Tu l'as peut-être aperçu quelque part ?". Évidemment, la réponse serait non.

Allumant enfin sa cigarette, Louisa dévisagea son interlocuteur. C'était peut-être pas un enfoiré de la même dimension que les autres passants, mais que pourrait-il bien faire ? "Les gens disparaissent... Et si ce n'est pas des citoyens de premier plan, tout le monde s'en fou, même les flics..." La jeune femme laissa son regarda divaguer, elle n'avait pas totalement dit la vérité. Un flic l'avait écouté et avait accepté de l'aidé. Mais c'était un puissant sentiment de solitude et d'impuissance qui noyait la jeune femme. Elle ne pouvait pas nager à contre courant, elle ne pouvait pas lutter contre les choses. Louisa avait l'impression que tout finirait mal. Plutôt agressive, la jeune femme demanda "De toute façon, en quoi ça t'intéresse ? Qu'est-ce que tu peux bien faire ? T'es flic ou quoi ?".

Trop triste et épuisée pour trouvé un bon spot, Louisa avait juste envie de rentrer au foyer, se cacher sous une couverture et d'attendre. Elle n'avait plus envie d'affronter le regard des gens, la violence de la rue. Elle avait besoin d'une pause. "Je vais rentrer... J'ai eut ma dose.". Cela signifiait aussi ne pas avoir ce qu'il faut pour acheter de quoi manger pour son premier repas... Tant pis, elle trouverait bien un moyen de se débrouiller. Louisa trouvait toujours le moyen se débrouiller.
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Dim 8 Déc - 16:54
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Marlon Lynch
Marlon regarda Louisa s'asseoir mais resta debout quand à lui. Il lui laissa un peu de temps, jugeant qu'elle n'était pas en état d'être brusquée. Il la laissa faire quand la jeune femme sortit une cigarette. C'était pas l'endroit, mais il comprenait.

La jeune femme lui rappelait pas mal Rylee, sa frangine de coeur, par certains côtés. En tout cas, Louisa avait quelques unes de ses manies, et assurément son côté écorchée vive. Il avait le chic pour les dénicher, mais au moins il avait une certaine expérience et espérait savoir comment la prendre sans la braquer. Enfin ça l'avenir le dirait...

Quelques longues secondes plus tard, Louisa sortit un rien nerveusement une photo, et la lui tendit. Le flic s'en saisit et détailla le visage de cette Emily qu'il était quasi certain de n'avoir jamais croisé. Evidemment, il avait capté l'angoisse de la gamine. Il faut dire qu'une semaine, c'était une éternité quand on recherchait quelqu'un. Et statistiquement, c'était sans doute trop tard si son amie s'était mise dans les ennuis...

A son commentaire disgracieux sur la poulaille, Marlon leva les yeux de la photo qu'il étudiait toujours.
- Dis pas ça.

Son ton était un peu lasse, parce que de fait, c'était souvent vrai ce qu'elle disait. Ok, il ne savait pas grand chose de Louisa, mais sa détresse semblait sincère et profonde. Evidemment, cela le touchait.
L'homme se fit la réflexion que depuis quelques temps, il s'attendrissait drôlement. Ou c'était l'âge qui voulait ça, ou ses neveux avaient décidément une sacrée influence sur lui...

Le ton de Louisa changea, et c'est armée d'un certaine rage qu'elle lui assena une rafale de question un rien mordante.
- Ouais, justement. Répondit-il à sa dernière question.

Plusieurs secondes passèrent, où il sembla à Marlon que Louisa ne l'avait pas entendu, ou en tout cas qu'elle rendait les armes. Le désespoir qu'il semblait lire en elle, le toucha encore un peu plus. La jeune femme préférait fuir.

L'homme la regarda, et prit le mors aux dents. Il s'accroupit devant elle pour se mettre plus à sa hauteur, et éviter de la toiser.
- Bon. Je te raccompagne, et tu me racontes tout en route. Ok? Il lui laissa quelques secondes pour réagir, lui souriant gentiment. Puis il ajouta, avec un brin de défi. Je vais te montrer si les flics s'en foutent quand les gens disparaissent. Si ta pote est dans le coin, je te garantie qu'on va la retrouver!

Il espérait juste, qu'outre tenir sa promesse, il retrouverait Emily vivante...



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Lun 9 Déc - 23:03
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Louisa releva les yeux vers son interlocuteur. Un flic. C'était un des poulets de Londres. Louisa se sentait toujours un peu nerveuse face aux forces de l'ordre. Elle savait ce que c'était de passer du temps en garde à vu ou en centre fermé. Elle avait toujours peur que cela recommence. En soi, la jeune femme n'était pas totalement clean. Si les flics cherchaient bien, elle pouvait de nouveau se retrouver au poste. La clope à la main, Louisa ne s'arrêta pas de fumer. S'il avait quelque chose à dire que le fait de fumer dans un lieu public, il avait qu'à le faire maintenant.

L'homme s'était accroupie devant elle, évitant de la regarder de haut. Louisa ne savait pas comment réagir, partager entre une attitude de rejet et accepter cette aide. Elle resta quelques instant silencieuse, observant l'homme qui était en train de sourire. Il essayait d'être sympas et avait vraiment l'air de l'être, mais pouvait-elle lui faire confiance ? Elle demanda sur la défensive "Je veux voir ta carte de flic dans ce cas." . Le fait de se faire passer pour une personne des forces de l'ordre était une technique vieille comme le monde.

Après avoir observé longuement la carte, Louisa finit par se rendre à l'évidence. Le mec ne mentait pas sur sa profession. Louisa n'avait pas envie de se faire raccompagner par cet individu, mais si cela permettait d'aider Emily, alors cela en valait le coup. "J'ai déjà parlé à la police de la disparition d'Emily. Y'a qu'un mec qui m'a prise au sérieux. C'est Jean-Batiste Lemoine. Il a ma déposition complète avec tous les renseignements que j'ai.". Informations qu'elle risquait de payer très chère. Louisa était toujours inquiète pour sa propre sécurité. Si Emily avait disparu, elle risquait de faire la même chose.

Louisa finit par se relever. Elle avait le moral dans les chaussettes. La seule chose qu'elle allait faire pour le reste de la journée était d'aller se réfugier sous sa couette. Le reste pourrait bien attendre. "Emily est sortie un soir et n'est jamais revenu...". La prochain métro allait pas tarder à arriver. "J'ai fait le tour de Londres, j'ai vu toutes les personnes qu'elle connaissait de près ou du loin; j'ai même interrogé les passants... Personne ne l'a vu. Personne ne sait où elle peut être aujourd'hui". Louisa finit par conclure "Il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Elle m'aurait forcément dit ce qu'elle était en train de faire... C'est ma pote de foyer...". Louisa laissa échapper de nouveau un gros soupir. Elle était inquiète, elle avait peur. Ces sentiments étaient viscérales et violents. Ou était Emily ? Etait-elle seulement encore en vie ?
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Dim 15 Déc - 16:26
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Marlon Lynch
Bien évidemment la gamine était sur la défensive. Bon, c'était sans doute pas une mauvaise chose avec tout ce qui pouvait se passer dans les environs. Le flic lui tendit sa carte que Louisa étudia attentivement, très attentivement même. Marlon ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel cette fois. Elle en faisait beaucoup là. Mais pour autant, il se retint de faire le moindre commentaire.

Surement pesait-elle aussi le pour et le contre. Si vraiment elle était aussi désespérée qu'elle le semblait, il lui fallait être convaincante. Et d'un coup, la petite se mit à parler. Le flic lui porta toute son attention, non sans sourire légèrement en entendant le nom de son collègue. Ils n'en avaient pas encore parlé, mais à coup sûr, ce serait fait maintenant.

Quand Louisa se releva, Marlon fit de même. Il balaya le quai du regard dans un geste tout professionnel. Il allait lui dire qu'il se foutait de la déposition qu'elle avait faite, il pourrait la lire ensuite, et qu'il voulait l'entendre lui raconter, mais la jeune fille continua spontanément son récit.
Bien sûr Marlon avait écouté avec attention. Il comprenait mieux à présent. Le mot "foyer" avait expliqué à lui seul pas mal de chose.
- Ecoute, on n'est pas trop débordé en ce moment, et au pire je peux consacrer un peu de mon temps libre à retrouver Emily. Je ne doute pas que tu aies retourné ciel et terre, mais tu t'es vue? Tu m'as vu? L'homme lui sourit un brin amusé.

Il ne voulait pas sous-estimer sa motivation bien sûr, mais Marlon avait un pouvoir de persuasion autrement plus développé, sans compter ses compétences professionnelles. L'homme avait toujours sa carte en main, qu'il tapotait inconsciemment sur son autre main. Il la brandit entre eux deux, avant d'ajouter avec un petit sourire en coin.
- Et ce petit truc donne bien des pouvoirs que tu n'as pas. Là encore, il disait ça de manière bienveillante.

Et puis il avait pas mal de contacts, dans bien des milieux. Ce qui pouvait lever pas mal de leviers et ouvrir nombre de portes. Sans compter leurs indics qui fouinaient partout.
Marlon sortit son téléphone, et pointa de l'autre main la direction de la photo d'Emily.
- Je vais envoyer la trombine de ta pote à quelques contacts, même s'ils ne l'ont pas vue, ils resteront aux aguets.

Le réseau de la Strike était plutôt étendu, et comme pour l'instant, il ne savait pas trop ce que JB faisait de ce cas, il pouvait officier de son côté avant d'en parler avec lui. Au pire, si les gars avaient déjà eu une demande du français, ils se bougeraient peut-être un peu plus en voyant qu'ils insistaient.



Marlon Lynch
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Dim 15 Déc - 17:51
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Louisa Lorca
Lorsque le flic expliqua leur différence de carrure, Louisa eut envie de le pousser pour lui montre qu'elle n'était pas si petite et fragile qu'il pouvait le croire. Elle savait se défendre. Elle avait un couteau dans son sac pour cette raison. Mais au lieu de ça, elle lui lança juste un regard mauvais. C'était bon, elle avait compris, on lui avait assez répété. Un homme, un flic en plus pourrait plus facilement impressionnée et avoir des informations.

Elle le laissa prendre la photo et la diffuser sur son propre réseau. Un peu agressive, Louisa expliqua "Ha ouais, y aller en mode flic bourrin, ça va juste me mettre dans la merde." C'était une peur qui n'était pas infondée. "Les gens aiment pas que l'on fouille dans leur affaires, surtout quand c'est un flic qui le fait". Louisa termina sa clope et donna un exemple "Si mon proprio se rend compte que c'est à cause de moi que la police débarqué au foyer, je vais juste me faire virer.". Cette possibilité était cauchemardesque pour Louisa. Dormir dehors, c'était pas une option. Cela finirait très vite mal.

Elle le regarda de haut en bas. "C'est facile de jouer les gros durs quand on est armé et que l'on a en plus la loi de son côté.". Louisa n'était pas juste avec Marlon, l'agressant alors qu'il avait vraiment était gentil avec elle. Mais Louisa avait besoin de décharger de l'énergie négative sur quelqu'un... Et malheureusement cela tombait sur lui. "Pour toi tout est plus simple. Genre, deux trois menaces en mode bourrin, puis hop tu rentres chez-toi voir ta femme et tes gosses. Tu te pose pas de question sur là où tu vas dormir, quel sera ton prochain repas." Louisa se recula, mettant une certaine distance de sécurité par réflexe. "C'est facile de venir tout casser, de foutre des coups de pieds dans c'te ville puis de rentrer tranquille. Mais moi, ici, c'est ma vie. C'est la seule chose que j'ai. C'est H24, 7 jours sur 7." Si Louisa était aussi agressive, c'était aussi un appel à l'aide. Elle leva les bras, l'invitant à avancer dans un espace imaginaire "Donc ouais, vas-y, casse-tout. Fais-toi plaiz'.". Elle continua, agressive "Et ouais, les flics ont du temps ? Pourquoi ? Comment ça se fait ? Je comprends pas... Emily a disparu, mais c'est pas la seule. Y'a ce putain de Jack qui se balade, qui tuent des gens. Mais il est par arrêter et vous avez du temps de libre ?" Elle baissa un volume, mais garda le même ton "Votre boulot, c'est quoi du coup ? Juste arrêter les fumeurs de joints ? Les trafiquants d'alcool ?". Louisa sentait que ses émotions débordaient. Elle était injuste avec le flic, projetant contre lui des fautes qu'il n'avait pas commise. Elle continua, parlant bien plus fort cette fois, avançant d'un pas par menace et par provocation. "D'envoyer des gens en prisons sans réfléchir aux conséquences ? ". L’adolescente se souvenait bien de l'arrestation de ses parents. Elle ne les avait pas revue depuis. Elle les aimait et les craignaient, mais c'était ses parents. Aujourd'hui, elle était seule. Sans famille, sans son amie Emily, sans personne... Abandonnée, perdue, fragile.


Louisa Lorca
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Dim 15 Déc - 19:08
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Marlon Lynch
Si il avait saisi certaines choses, Marlon n'avait visiblement pas toutes les infos en sa possession! Ce qui suivit le laissa un peu surpris. Car Louisa se transforma en mini-furie! Et voilà à nouveau le flic qui basculait dans la quatrième dimension! Ca lui arrivait un peu trop souvent à son goût ces derniers temps. Il se fit copieusement sermonner.

Sans se soucier de qui et quoi pouvait entendre -ou écouter- il laissa faire la gamine sans intervenir. Il passa toutefois un peu par toutes les émotions sans vraiment le montrer. D'abord un rien amusé, vue la véhémence, il était quand même pas mal inquiet au final, car la situation de Louisa était sans doute bien plus complexe qu'il le pensait au départ. Un très court instant, il avait même hésité à l'envoyer bouler, parce que franchement c'était un rien exagéré, mais il comprenait tout de même bien que c'était le désespoir qui la faisait réagir ainsi. Et évidemment ça le touchait.

Marlon détestait de plus en plus cette société si injuste qui excluait certains individus sous tellement de prétextes, et bien souvent fallacieux en plus.

Mais soit, le Tank la laissa sortir ce qu'elle avait à dire, recueillant au passage pas mal de nouvelles infos qu'il devrait creuser du reste. Quand le silence se fit quelques secondes, il la regarda insondable, et très calmement lui demanda.
- C'est bon? T'as fini là?

Il était quand même un peu en rogne. Mais il comprenait la rancoeur de la jeune fille. Il prit quelques instant avant de lui demander calmement.
- Donc maintenant deux choses l'une. Tu te calmes, tu me dis tout ce que j'ai à savoir et je t'aide de la manière la plus efficace. Non, parce que c'était pas sûr qu'il fasse le jour dans cette affaire, mais à l'écouter on ne peut pas dire que de son côté, elle avait fait des merveilles pour avoir ne serait-ce qu'une piste pour retrouver son amie. Ou bien effectivement, je te laisse dans ta merde et j'irai faire mon petit job de planqué ailleurs. Tu choisis.

Vrai que même si elle prenait la mouche et choisissait la deuxième option, il verrait ce qu'il pouvait faire avec JB, mais il était certain que sans la gamine, ce serait plus compliqué de retrouver cette Emily.
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Dim 15 Déc - 20:14
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Louisa Lorca
Louisa s'attendait à recevoir une claque. Mais le calme du flic la déstabilisa. Elle répondait à la violence par la violence, mais ce n'était pas le cas de Marlon. Réellement démunie face à la situation, Louisa ne savait plus quoi faire, plus quoi dire. Elle voulait le détester, mais il ne lui laissait aucune prise pour le faire. L'adolescente avait besoin de haïr quelqu'un, de trouver un coupable... Mais au final, le flic était calme et lui proposait encore son aide. Interloquée, Louisa resta silencieuse pendant quelques secondes. Elle ramena instinctivement ses bras vers elle puis baissa les yeux. Elle était perdu.

Sa colère se mua en frustration puis en désespoir. Les sentiments étaient grands, sa détresse profonde. Louisa avait longtemps cherché de l'aide, si longtemps qu'elle était incapable de l'accepter aujourd'hui. Elle baissa la tête. Elle se sentait si fatiguée, si épuisée... Elle avait été abimée par la vie. Louisa devait se battre, mais à ce moment là, elle n'en avait plus la force. Le silence régnait dans la station. Louisa tourna la tête vers les rails. Elle comprenait cette gamine. Elle comprenait se sentiment de désespoir si profond qu'il semblait insondable. Elle comprenait se sentiment de se retrouver face au néant. Elle comprenait cette sensation d'être incapable de vivre.

Louisa avait été ébranlé auparavant. Mais cette fois, elle sentait qu'elle avait atteint son point de rupture. Elle était incapable de d'aller plus loin. La disparation d'Emily, la jeune fille qui avait tenté de se suicider, la peur de se retrouver à la rue, l'angoisse, le désespoir... C'était trop lourd à porter. Louisa voulait se montrer forte, mais au final elle était frêle.

Louisa sentit de nouveau les larmes couler sans qu'elle soit capable de bien les maitriser. Le point de rupture était atteint. Elle ne pouvait plus encaisser. L'adolescente savait qu'elle avait été injuste avec le flic et que son aide était précieuse pour retrouver Emily. Elle n'avait pas le luxe de refuser son aider. Elle répondit alors lentement "Pardon... Je suis désolée de m'être énervée...". Louisa se passa les mains sur le visage, essayant de se cacher et de nettoyer ses larmes. Elle se sentait tellement misérable. L'adolescente était épuisée émotionnellement. Ce qui influençait son état physique. Elle ne se sentait pas très bien. Louisa pleurait en étant incapable de se retenir. Elle ne se maitrisait plus.

Louisa se recula de quelques pas. Se sentant vaciller, elle finit par s'asseoir à même le sol. Elle voulait juste une pause, que tout s'arrête quelques instants. Elle se fichait bien du regard des autres, des passants. Louisa ramena ses jambes contre elle, cherchant à se protéger, à se réconforter elle-même. L'adolescente avait atteint son point de rupture.
Louisa Lorca
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Dim 15 Déc - 21:12
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