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Another facet of him ϟ Prem Hadid
Invité

Si Hadrian était dans un district industriel de Londres, se battant contre les intempéries pour essayer d’allumer un de ses sempiternels bâtons de nicotines, c’est qu’il avait eu une petite rencontre avec le propriétaire d’une fabrique de vernis pour artistes. Le genre à rajouter par-dessus les toiles et qui les préserve, mais leur donne aussi à long terme cette terrible teinte jaunies qu’il ne prisait pas du tout, pour sa part. Il préférait les œuvres soigneusement entretenues par des moyens certes plus laborieux et répétitifs, mais qui donnaient définitivement de meilleurs résultats. Mais voilà… cet homme était aussi une des têtes connues dans l’industrie très secrète et illégale de la moonshine… et c’était là la raison pour laquelle cette rencontre avait eu lieu. Si les Stanhope restaient loin de commerces illégaux dont ils ne connaissaient pas tous les tenants et aboutissants, contrairement aux œuvres d’art, il n’en restait pas moins qu’ils avaient besoin de se fournir en quelque part…

Le jeune homme ne serait jamais sorti en pleine lumière de cette fin d’après-midi pluvieuse avec de l’alcool de contrebande, mais il avait malgré tout un petit sac avec quelques échantillons de vernis. En partie pour expliquer cette réunion, en partie parce que le propriétaire était un vieux renard qui essayaient de lui refourguer ses vernis en lui faisant croire qu’ils étaient différents et meilleurs. Bien sûr…! Il en était donc là, à quelques pas du bâtiment qu’il venait de quitter, se glissant dans l’ombre d’une ruelle pour espérer échapper au vent et à la pluie le temps d’allumer sa cigarette. Ses cheveux poivre et sel battaient son visage et grognant, Hadrian baisse les bras et lève le nez au ciel comme pour maudire les nuages. La météo de Londres était capricieuse. Il fallait apprendre à vivre avec.

Cet interlude lui permet néanmoins d’entendre des pas rapides, suivis de voix qui sommaient quelqu’un de s’arrêter. Quelques insultes raciales suivent ces paroles et Hadrian arr=que les sourcils. Particuliers… Le jeune Lord se penche pour voir ce qui se passait dans la rue… et sa surprise est de taille quand il aperçoit ce sale petit journaliste qui avait décidé de l’interroger depuis quelques temps. Ils ne s’étaient pas vus souvent, mais c’était déjà bien assez au goût d’un Hadrian qui l’avait envoyé mourir de plus en plus fermement à chaque fois ! Il espérait que Prem Hadid l’oubli, mais le destin en voulait apparemment autrement. Hadrian laisse tomber le vernis au sol dans un claquement métallique sec, glisse la clope éteinte entre ses lèvres… et attrape rapidement le jeune homme alors qu’il passe à proximité. Il le plaque contre le mur, non sans peine parce que le journaliste se débattait comme un diable !

« Arrête ! », grogne l’aristocrate tout en saisissant le menton de l’homme pour qu’il le regarde et voit bien que c’était lui et non pas un de ces flics racistes qui avaient apparemment décidé de le poursuivre. S'il se permettait de tutoyer, c'est qu'il avait depuis un moment cessé d'utiliser sa politesse aristocratique avec cette vermine de journaleux. « Pourquoi te traquent-ils ? Et avec des propos aussi grossiers, en prime... »

Ça avait touché une corde sensible. Hadrian était souvent assez rigide. Un Anglais de base qui adorait son pays et même qui savait être un peu chauvin par moment. Mais il n’était pas raciste, même s’il devait pécher de préjugés tenant du racisme ordinaire par moments. Manque d’éducation, même s’il ne le dirait pas aussi directement par fierté… Il relâche Hadid, puis fait un pas dans la rue. Les flics lui foncent presque dedans et Hadrian fronce les sourcils, la mine grave. Ce faisant, il s'assure que l'autre homme ne soit pas vu par eux, détournant leur attention.

« Qu’attendez-vous pour vous excuser ? », demande-t-il, prétentieusement. « Stanhope, ça vous parle ? »

Oui, ça leur parlait… et les hommes traversent finalement la rue, non sans jeter des regards rapides à la ronde pour trouver Hadid certainement. Il soupire, se retournant… et s’avoue un peu surpris alors que son regard se pose à nouveau sur l’homme, caché dans un repli d’ombres.

« Tu es encore là. », constate-t-il. De toute évidence, il s’attendait à ce que le journaliste ait déjà pris la poudre d’escampette. « J’aurais dû les laisser t’attraper. Tu m’aurais peut-être laissé tranquille le temps de démêler tes problèmes judiciaires... »

Il a un regard pour le sol, désolé. Sa cigarette, jamais allumée, était tombée pendant leur brève lutte et faisait bien piètre effet toute cassée et détrempée… Quant aux vernis, ils étaient déjà oubliés.

« Tu leurs as parlé ? »

Question un peu étrange, il savait. Mais il se demandait. Parce que si oui, ils devaient bien avoir réalisé que Hadid n’avait pas d’accent…
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26.10.20 2:54
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Prem Hadid
Another facet of him ft. Hadrian
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Peu de gens savent ce que ça fait d’être maintenu au sol, la semelle d’un inconnu sur la tempe. Prem savait. Ce n’était pas la première fois qu’il était dans cette situation. Étudiant, il lui était arrivé la même chose, lorsque lui et ses camarades de classe avaient couvert une manifestation, au début du Brexit. Plus jeune encore, adolescent, il lui était arrivé là même chose, alors qu’il ne faisait rien de mal. Fumer de l’herbe devant la maison d’un pote, sans plus. La voisine, une petite vieille catholique blanche, avait appelé les flics, les prenant pour des délinquants. Elle avait eu peur, soi-disant, à cause du turban qu’il portait à l’époque. Ce genre de chose, Prem savait que cela allait lui arriver, encore et encore. Chaque fois serait aussi humiliante que la précédente. Ça ne voulait pas dire qu’il devait rester là et accepter son sort gentiment. Au contraire.

Dieu seul sait qui il avait fait chier aujourd’hui pour mériter ça. Après tout, avant que ces deux cons de policiers n’arrivent pour l’emmerder, il ne faisait que son boulot. Cette fois, il ne travaillait pas pour l’un de ses reportages, mais aidait une collègue avec le sien, pour récupérer des témoignages. Il avait une liste de nom, d’adresses, regroupant des témoins du même quartier. Certains étaient bavards, d’autres lui refermait la porte au nez dès qu’il mentionnait travailler pour le New Herald. Quelqu’un avait dû se plaindre, forcément, qu’un «type louche» flânait dans les rues du quartier. Quand les policiers lui avait demandé de circuler, Prem s’était obstiné. Non seulement il ne faisait rien de mal, mais il faisait son boulot! Mais qu’est-ce que ça pouvait bien changer, à leurs yeux?

Le premier avait voulu lui tordre le bras. Lorsque Prem s’était débattu, le deuxième lui avait frappé la tête d’un coup de matraque. C’est là qu’il s’était retrouvé au sol, le nez en sang. Alors que le premier le gardait au sol pour lui passer les menottes, Prem réussit à le frapper d’un coup de pied à l’entre-jambe. Momentanément libéré du poids du policier qui se tordait de douleur, Prem put décoincer sa tête d’entre l’asphalte et la semelle du second policier, et prendre ses jambes à son coup. Il devait trouver une bouche de métro, et vite. Il serait certain de les semer!

Prem tourna le coin de rue, et aperçu alors un visage familier. Ce type aux cheveux gris tombait à pic. « Putain Stanhope! » lança-t-il en se dégageant de lui. « Tu crois qu’il leur faut une vraie raison pour s’en prendre à quelqu’un ? » Surtout quand ce n’était pas un blanc, mais il n’avait pas le temps de lui expliquer. En entendant les policiers venir vers eux, Prem s’engouffra dans une ruelle, juste à côté, et retenu son souffle. Il dressa l’oreille. Le jeune marquis utilisa son nom pour exiger des excuses de leur part. Prem fronça les sourcils, en constatant que les policiers s’éloignaient. Le coup du nom de famille avait fonctionné?... Incrédule, Prem sortit de la ruelle. « Stanhope, ça vous parle? » répéta-t-il, hilare, en imitant le marquis « Sérieusement, je ne pensais pas que ce genre de réplique fonctionnait ailleurs que dans les films. Bien joué. »

Remarque, les Stanhopes étaient bien connus, et pas nécessairement pour de très bonnes raisons. C’était bien d’ailleurs pour ça que Prem c’était intéressé à eux, il y a un moment de cela, sans rien trouver de très probant, malheureusement. Ni le fils, ni la mère ne s’abaisseraient à parler à la Presse de quoi que ce soit visiblement. « Mon nom de famille ne fait pas le même effet sur la police que le tien, mais si j’étais à ta place, Stanhope, je ne me préoccuperai pas trop des problèmes judiciaires des autres. Si ce n’est pas moi qui trouve quelque chose, ce sera quelqu’un du Daily News. Tout finit par se savoir un jour ou l’autre. » Même si leur rival journalistique réussissait à mettre la lumière sur ce qui ne tournait pas rond chez les Stanhope, pour une fois, Prem leur laissait bien le scoop. Tôt ou tard, la vérité sort toujours, que cela plaise ou pas au jeune marquis.

En ce qui concernait la connerie humaine, ça, c’était une cause perdue depuis longtemps. « Je leur ai parlé et ça s’est mal passé, comme tu peux voir » dit-il en épongeant le sang de son nez avec des mouchoirs. « M’enfin, merci tout de même. Je peux savoir ce que tu faisais dans le coin? C’est pas trop le genre d’endroits où les bourges trainent d’habitude. »





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Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
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Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
30.10.20 2:56
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