Sous vos yeux, la lueur du néon vacille. La plupart des lettres sont éteintes et l’une d’entre elles menacent même de tomber. Pour autant, vous pouvez lire le mot « motel » sans trop de difficulté. Derrière vous, la nuit commence à grandir, ne vous laissant guère le choix si vous ne voulez pas passer la nuit dehors à la belle étoile. D’ailleurs, le soleil a beau se coucher, la chaleur reste étouffante, la climatisation ronronnante de l’établissement arrive donc comme un miracle quand vous arrivées à la réception.
Derrière le comptoir, une petite grand-mère regarde son feuilleton du soir avec un peu trop d’attention. Après quelques minutes, elle finit par vous repérer. Elle vous tend un document à remplir avant de vous faire payer la nuit et de finalement vous donner une clé, le tout avec le regard toujours rivé sur son téléviseur.
Aucune surprise alors à la voir donner deux fois la même chambre par erreur.
(Vous êtes à l'extérieur de Londres pour X raison, c'est donc plus simple de prendre une chambre. Vous pouvez arriver en même temps ou bien l’une après l’autre et vous rendre compte que quelque chose cloche ; en bref, faites-vous plaisir ! XD)
1. Le Maitre du Jeu a toujours raison. 2. Même quand le MJ a tort, il a raison. 3. Si un joueur a raison, la règle 1 s'applique prioritairement. 4. Le MJ ne peut être corrompu qu'à coups de boites de cookies.
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06.07.20 17:10
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Depuis au moins trois heures je suis sur la route en moto. Je suis partie tard de Liverpool pour rendre visite à une ancienne amie de fac, devenue institutrice. Elle va bientôt muter à Londres. Je suis contente. Je n'avais pas vu le temps défilé avec tout ce qu'on avait à se raconter depuis notre dernière rencontre. La nuit est train de me rattraper. Et je n'aime pas trop conduire la nuit. Il devait être au moins dans les 20 heures. La chaleur estivale était toujours aussi accablante. Après avoir passé trois à l’hôpital après le SMOG, j'avais décidé d'être beaucoup plus raisonnable et prudente. Je n'avais pas envie de renouveler l'expérience aussi vite. J'aperçois au loin l'enseigne clignotant d'un motel. Cela fera l'affaire. Sur le parking, il y a beaucoup de véhicules garés. J'espère qu'ils auront encore une chambre pour moi. L'accueil n'y est pas des plus chaleureux avec une grand mère happée par son feuilleton TV. Il faut le dire si je gène...J'obtiens tout de même une chambre, la 64, apparemment la dernière de libre. Pour une fois, je suis chanceuse. J'aperçois également un distributeur qui tombe à point pour que j'y achète un club sandwich jambon beurre et une bouteille d'eau.
Je retourne dehors. La chambre est au 1er étage au milieu de couloir. Je referme à clef la porte derrière moi. Avec mon métier, je sais qu'il y a plein de détraqués, on est donc jamais trop prudente. La chambre est d'un confort sommaire mais c'est propre et c'est le principale. Je teste le sommelier du lit à deux places. Y a mieux, y a pire aussi. La salle d'eau est toute petite mais je peux au moins y prendre une douche. J'envoie avant un petit SMS à mon amoureux pour ne pas qu'il s'inquiète de mon absence. Ca me fait de plus en plus drôle de passer une nuit sans lui. Clairement je n'aime pas cela. Mais j'ai décidé d'être raisonnable. Enfin douchée, je m'installe assise en tailleur sur le lit pour grignoter mon sandwich tout en regardant les informations à la télé suspendu sur le mur d'en face. La pièce est mal insonorisée car j'entends également la télé de mes voisins qui doivent regarder une série policière. Je me dis que la nuit va être très longue. Mon portable vibre encore et encore. C'est mon Swan qui n'arrête pas de m'envoyer des SMS. L'un d'eux me fait totalement rougir. Mais quel coquin ! Je lui réponds entre deux bouchées.
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13.07.20 13:43
Siobhan Oswell
one night
Le moteur ronronne encore un peu, une fois la voiture garée. La radio résonne dans l'habitacle, elle grésille avec de mauvaises interférences. La musique est bâclée, difficile de savoir s'il s'agit de rock ou d'électro. Mais elle finit par être coupée. Un long soupire s'échappe et la tête retombe mollement sur le dossier. Le regard se disperse sur les alentours, observant le soleil disparaître lentement, la nuit prendre place et les lettres du motel clignotant dans un rythme irrégulier. Il était peut-être temps de le réparer. Les doigts farfouillent dans le sac à main pour en sortir le téléphone, tapant à vive allure, un message est envoyé à la frangine pour la rassurer de ne pas te voir rentrer. Cette halte sur le chemin n'était pas prévue, mais elle devient plus prudente. Rouler de nuit n'est pas l'un de tes points forts. Tu ne conduis pas depuis suffisamment longtemps pour être assez à l'aise avec cette idée. Ce n'est pas comme Llewyn qui prend un plaisir fou à se glisser derrière le volant, qu'il fasse nuit, qu'il pleuve ou qu'il neige. Il semble que rien ne l'effraie vraiment à ce niveau-là. La réponse tarde un peu à venir et tu ne l'attends pas plus que ça. Elle sait où tu te trouves c'est le principal.
Sortant enfin du véhicule, un sac en plus sur le bras t'avance avec prudence en direction de l'accueil. Ce genre d'endroit – bien qu'il dépanne – à tendance à être effrayant. La mauvaise image que donne les films d'épouvante n'assurent pas spécialement ton imagination débordante. C'est le genre de situation où tu regrettes de ne pas avoir accepté que quelqu'un prenne la place côté passager. Mais tu voulais être tranquille pour cette escapade, bien que le résultat fût décevant. L'expérience d'une journée à suivre un shooting photo en dehors de la ville. Levé dès l'aurore pour entamer trois heures de routes, pour en fin de compte être prise pour la serveuse de café du coin. C'est resté entraver de la gorge. C'est à peine si tu avais pu réellement apprendre quelque chose d'intéressant. Des propositions dont tu passeras d'accepter la prochaine fois. À l'intérieur il y a l'hésitation qui te démange. Dormir dans la voiture n'est peut-être pas si mal en fin compte. Moins glauque de ton point de vue. Puis, en voyant le noir qui entoure dangereusement la route, un établissement est probablement plus saint. Un petit sourire s'affiche sur ton visage en voyant la gérante, quelque chose qu'elle ne te rend pas, tendant simplement stylo et feuille à remplir pour obtenir une chambre, les yeux rapidement à nouveau rivés sur le téléviseur. Impossible d'oublier de mettre la mention « accueil atrocement chaleureux » sur TripAdvisor.
« Excusez-moi… est-ce que vous avez de quoi manger dans le coin ? »
Une phrase, un simple murmure et pourtant le regard est de glace. Du bout de son doigt fripé par l’âge, elle ne fait que montrer une veille machine à l’autre bout de la pièce. Ce qui constituera vraisemblablement ton meilleur repas de la journée. Tu la remercies à peine de peur de la déranger une fois de plus. Récupérant simplement la clé avant d’acheter le dernier paquet de chips encore potable. Une nuit, une seule et unique nuit. Tu survivras. Ta chambre est à l’étage, pas de quoi te faire prier pour la rejoindre au plus vite. Une douche et tu te plonges sous la couette. Des les premières lueurs tu sautes à nouveau dans la voiture et tu traces. T’aimes pas plus que ça cet endroit, il rend facilement mal à l’aise sans vraiment savoir pourquoi. Et il est hors de questions que tu commences à devenir hystérique en cherchant les informations assurément fausses de google. Cela ne ferait qu’augmenter cette légère angoisse.
La clé qui s’insère dans la serrure, le verrou qui se déclenche, c’est un petit soulagement. Au moins, tu n’auras pas à redescendre en la dérangeant pour te plaindre d’un léger souci. Une pensée qui s’envole assez vite alors que tu fais soudainement face à une inconnue, gentiment installé sur ton futur lit.
« Oh… euhm… Désolée… C’est bien la chambre 64, non ? Tu regardes vite fait le numéro inscrit sur ta clé tu l’as peut-être lu à l’envers. J’ai dû me tromper de porte. »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
14.07.20 17:10
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ma bouche arrête de mastiquer lorsque je vois la porte s'ouvrir pour laisser une jeune femme. Avoir un inconnu qui débarque en pleine nuit dans une chambre de Motel peut faire monter légèrement l'adrénaline. Mais là je suis plutôt rassurée car ce n'est pas un homme. Apparemment c'est une erreur de chambre. Me serai je trompée ? Rapidement j'exclus cette éventualité car je n'aurai pas pu ouvrir la porte fermée à clef. Et c'est bien la chambre 64... Je revois la veille dame à l'accueil, distraite par son feuilleton, ne pas m'enregistrer sur le registre. Et voilà la source de l'erreur.
- Bonsoir. C'est bien la chambre 64. Je vais appeler la réceptionniste qui a du par mégarde donner deux fois les clefs.
Je me tourne sur le côté vers la table de nuit où est posé un téléphone à touches qui doit dater des années 90. Je patiente que la réceptionniste décroche. C'est long...Enfin. Je lui raconte qu'il y a une jeune femme qui est devant le palier avec le même numéro de clef de chambre. Je commence à m'énerver car elle a deux de tensions pour comprendre. Je raccroche finalement, avec une expression dépitée sur le visage.
- C'est bien une erreur. Elle a donné à tort la même clef. Le problème c'est qu'il n'y a plus aucune chambre de libre...
Je réfléchis. Normalement si j'applique la règle première arrivée première servie ce n'est pas mon problème. Je pourrai laisser cette jeune femme se débrouiller. Mais. Oui il y a un grand MAIS. Je ne pourrais pas dormir l'esprit tranquille en sachant que j'ai renvoyé une jeune femme seule au cœur de la nuit. Cela ne serait pas l'Isabel que je connais.
- Je m'appelle Isabel. Rentrez. On va réfléchir à une solution. La nuit est déjà bien noire. Il ne serait pas raisonnable de s'y aventurer maintenant dans l'inconnu.
Il me reste encore un sandwich dans le club plastique. Spontanément je lui propose car j'ai la nature partageuse.
- c'est un simple jambon beurre et je crois que c'était aussi le dernier dans le distributeur. Ça vous dit ? Je suis vraiment embêtée ... Au pire s'il n'y a pas de solution, on peut se partager le lit.
Ma proposition est très pragmatique. Je ne vois pas quoi d'autre faire. Mon sourire surligne mon embarras et mon hospitalité.
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18.07.20 11:12
Siobhan Oswell
one night
Toutes les portes se ressemblent, il en va probablement de même pour les chambres. Cependant, est-ce que tu aurais pu ouvrir celle-ci avec une autre clé ? À moins qu'il n'existe deux verrous pouvant être utilisé avec le trousseau 64, tu peux finalement exclure le fait d'avoir commis une erreur. Il y a cette gêne qui s'affiche rapidement sur ton visage. Tu as pénétré dans l'intimité actuelle d'une résidente, un peu soulagée de ne pas être arrivée à un moment plus délicat. Il n'empêche que c'est une situation que tu aurais préférée ne pas voir arriver.
Tu restes si sagement dans l'encadrement de la porte, tu la vois s'empresser de joindre la réceptionniste et tu doutes ne serait-ce qu'elle décroche à son téléphone. Tu te souviens des dernières images qui étaient passés sur le prompteur, le rebondissement qui semblait s'être déroulé et tu l'imagines aisément accroché à celui-ci, prête à en connaitre les raisons, priant pour ne pas être dérangé. Néanmoins, elle semble répondre plus rapidement que tu ne le pensais. Peut-être que la protagoniste du feuilleton avait fini par retrouver son amour perdu ?
Attentivement tu écoutes l'échangent qui se trame sous les yeux. Et finalement l'erreur et le dénouement qui est annoncé. Tu soupires légèrement et ton visage ce pare d'un éclair de surprise traversant les yeux.
« Au vu de l'amabilité de la réceptionniste ça m'étonne que toutes les chambres soient prises. »
Il faut croire que les touristes qui s'arrêtent dans le coin ne s'attardent pas sur ce petit détail là. Après tout, ce n'est qu'une chambre d'une nuit, perdu en plein milieu de la route, personne ne s'attend vraiment à un grand hôtel cinq étoiles, le luxe d'un petit déjeuner offert.
« Ne vous sentez pas obligée, vraiment. C'est un petit peu, première arrivée, première servie. Ce qui est normal. Je ne voudrais pas m'imposer. »
C'est ce que tu t'empresses de dire alors qu'elle t'invite si gentiment à entrer et t'installer. Tu comprendrais facilement qu'elle ne te tente pas la main, au fond, ce n'est pas son problème. Tu n'avais qu'arriver un peu plus tôt tu aurais eu le loisir de t'affaler sur le lit. Ou même d'avoir une chambre avec un numéro différent. D'un autre côté qui sait, ceci aurait pu être pire ?
Tu abandonnes la lutte et accepte cordialement son geste. En refermant la porte, tu restes tout de même un peu arrière, t'oses pas trop t'imposer. Tu laisses dans un petit coin tes affaires, là où tu juges qu'elle ne dérangeraient personnes.
« Je m'appelle Siobhan. Gardez votre sandwich, vraiment. C'est gentil, mais je ne vais pas abuser, je suis déjà dans votre chambre. Et puis j'ai de quoi grignoter. »
Tu brandis fièrement ton paquet de chips. Ce n'est pas grand-chose, mais au fond, ton estomac n'en réclame guère plus. Moins, depuis que tu as vu l'intérieur de ce motel.
« Je peux dormir dans ma voiture vous savez, ça ne me dérange pas, tu mens, dans un tel lieu cette idée t'effraie. J'aurais de quoi me faire rembourser le prix de la chambre non utilisé. »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
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30.07.20 21:02
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu me réponds que tu vas dormir dans ta voiture et genre que ce n'est pas grave. Mais m'as tu bien vu là ? Tu es loin de me connaître et surtout mon sacré caractère. Quand j'ai quelque chose en tête je l'ai et pas ailleurs. Comme si j'allais laisser dormir une jeune femme dans une voiture au coeur d'un parking de passage ? Je ne suis pas une vraie flic mais en tant que profiler j'ai de nombreuses statistiques en tête sur des agressions sexuelles pour savoir la grande imprudence que cela serait de faire un tel choix. Donc hors de question, tu restes ici.
- Vous êtes une jeune femme bien élevée de refuser ma proposition, mais je me dois d'insister. C'est bien trop dangereux, croyez moi il y a au moins une femme par jour qui se fait agresser voir pire . Allez, vous n'avez pas le choix. Si vous voulez prendre une douche, il reste encore une grande serviette sèche et propre, non utilisée. Et ...
Le silence me gagne d'un coup. Mes yeux fixent la télévision comme si je venais de voir un fantôme. C'est ma mère dans des habits de moyen âge. J'assimile qu'il repasse la série où elle joue le rôle de Guenièvre dans la série Knights of the Round Table. C'est vrai que je lui ressemble comme deux gouttes d'eau. D'habitude je ne regarde jamais la télévision. Je suis saisie par l'émotion et la surprise. J'en oublie même la présence de la jeune femme. Mon main attrape la télécommande. Elle est hésitante à zapper comme si elle ne voulait pas écouter l'ordre de mon esprit.
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11.08.20 20:45
Siobhan Oswell
one night
En y réfléchissant, que tu passes ou non la nuit dans cette chambre tu comptes bien faire une réclamation et une demande de remboursement. Après tout, tu as payé pour une chambre seule, avec un certain confort, aussi minime soit-il, le motel se devait de le respecter, non ? Il y avait très peu de chance que ceci fonctionne, mais au moins, tu repartiras avec la maigre satisfaction d'avoir essayé. Un tel prix pour une telle merde, ça t'ennuie au plus au point. Au moins, la dénommée Isabel avait bien de la bonté pour accepter de te laisser dormir à ses côtés. Rien ne l'empêchait de te laisser retourner dans ton véhicule.
Mais tu n'insistes guère plus sur le sujet. Elle avait de bons arguments qui ne faisait que nourriture ta peur de passer une nuit en extérieur. Hors de questions de faire partir des statistiques annoncées. Le chiffre restait bien trop maigre pour courir le risque et au fond, ce serait presque suicidaire. Tu voulais la remercier encore une fois, mais son arrêt si soudain te laissa un instant perplexe.
« Est-ce que... est-ce que tout va bien ? »
Ne voyant aucune réponse, tu avances doucement jusqu'au bord du lit. Inquiète de ne plus la voir réagir. Est-ce qu'elle venait de voir un fantôme ou quelque chose dans ce genre-là ? Ta main se pose doucement sur son épaule pour la ramener à état normal sans pour autant vouloir l'effrayer.
« Isabel... eh ho ? Vous allez bien ? On aurait dit que vous veniez de voir un fantôme. »
Tu fixes à ton tour le téléviseur, tu n'y vois rien de particulier si ce n'est les images habituelles du feuilleton qui passait. Peut-être une sensation de déjà qui venait de passer par-là ? Tu ne cherches pas vraiment une explication rationnelle.
« Vous avez eu une journée éprouvante peut-être ? Le motel n'est pas très rassurant, on se fait vite une frayeur je crois. »
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17.08.20 19:44
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La voix de la jeune femme me tire de mes rêveries. J'avoue que je suis un peu gênée de mon attitude. Elle doit me prendre pour une folle. Une explication serait tout de même appropriée, ce que je lui donne. Mais avant je me permets de boire quelques gouttes d'eau dans la bouteille que j'avais pris dans le distributeur de l'hôtel. Mon visage est redevenu souriant pour montrer que tout va bien, même si voir sa mère décédée par hasard à la télévision ça remue un peu à l'intérieur. Mais je crois que ça m'a fait finalement plaisir. Je ne suis plus dans le même état d'esprit maintenant que je suis amoureuse. Et oui l'amour ça change une femme !
- Presqu'un fantôme, vous avez raison. Je viens de voir ma mère à la télévision. C'est ma maman qui joue le rôle de Guenièvre dans la série Knights of the Round Table. C'est une série culte britannique qui est rediffusée en ce moment. Pour être totalement honnête, je ne l'ai jamais regardée. Voir sa mère à la télévision ça fait bizarre. D'autant que ma mère n'est plus de ce monde depuis la mort de notre Reine. Paix à leurs âmes... Vous avez envie de regarder quelque chose de particulier à la télé ? Je vous laisse la télécommande, si vous voulez. ... Pardon ne le prenez pas mal mais je suis assez curieuse Siobhan est une prénom de quelle origine ? C'est très jolie et originale, je trouve.
Je lui tends la télécommande et si elle ne la prend pas , je la pose sur le lit. Après tout, je dois lui laisser tout de même le temps de s'installer. Il me reste encore un sandwich à manger mais par politesse j'attends que la jeune femme s'installe. Tiens, je me dis que je vais peut être en profiter pour apprendre une nouvelle leçon d'aviation sur mon portable, à moins que la discussion soit lancée. Ce qui est fort possible, car je me connais, je suis d'une curiosité presque maladive, et on ne se refait pas avec le temps...
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17.08.20 20:36
Siobhan Oswell
one night
Ce motel te donne la chair de poule. Si cela ne tenait qu'à toi tu aurais probablement demandé l'avis d'un expert. Ne serait-ce que pour te rassurer des vibrations étranges que rejette les murs de ces lieux. Il y avait peut-être une histoire derrière, quelque chose d'explicable pour mettre des mots sur ses ressentis. Est-ce que tu tiens vraiment à le savoir ? Où est-ce que tu te sentirais simplement prête à l'entendre... ? Ladite Isabelle semble revenir à elle, quelques peu rassuré que tu n'es pas eu à la gifler pour la ramener dans le monde des vivants. Ton visage souris légèrement alors que tes mots restent encore muet. Il n'y a que l'imagination qui peut suivre ses dires, quelques peu compatissante. La douleur est toujours présente, le choc de voir ce genre de choses n'êtes pas plaisant.
Tu t'installes doucement au bord du lit. Télécommande entre les mains il y a une petite hésitation à changer de chaîne.
« Oui, ce n'est pas vraiment commun comme nom. Ce sont les origines irlandaises qui ressortent. »
Tu murmures ces derniers mots. Non pas que tu es content de ce que tu es, c'est une chose qu'il ne te sera jamais possible de changer. En revanche, tu connais les bruits qui courent, les murs et la réputation qui va de pair au regard généralement désapprobateur. Comme si tu avais choisi. Ceux qui n'aiment guère cet attrait le fond rapidement savoir et avec les temps qui courent, vous êtes loin d'avoir la meilleure des postures. Tu te racles légèrement la gorge, tes doigts te tripote la télécommande, finalement tu es curieuse.
« Votre mère était actrice ? Elle a tourné dans beaucoup de films et de séries connues ? Que tu demandes gentiment sans trop d'indiscrétion. Je me demande ce que cela fait d'avoir le nom d'une personnalité connue. Les paparazzi doivent s'en donner à cœur joie. »
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14.09.20 10:36
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et bien finalement la discussion est lancée. Mes révisions sur la formation d'aviateur attendront. Cela tombe car j'adore papoter et apprendre des choses sur les gens. Ton prénom a donc une origine irlandaise. Toute de suite je pense à ces images de cartes postales des paysages composés de tourbières, de lacs et de rivières. Et ces petits murets de pierre très caractéristiques. Cela me donne l'envie d'y aller un jour, tiens !
- Vous me donnez l'envie de m'y rendre en Irlande. Peut être auriez vous quelques destinations à me conseiller ? J'adore les grandes espaces, la nature et tous les activités sportives nautiques ou aéronautiques qui vont de pair. Actuellement je suis mise d'apprendre à voler. C'est loin d'être facile mais je ne lâche pas prise.
Tu me poses des questions sur ma mère. Il y avait longtemps que je n'avais pas abordé un tel sujet. D'habitude, je suis un peu sur la défensive car certains ont des propos violents à son égard car elle a été trouvé morte suite à une overdose de drogue. Cela tourne parfois aux insultes. Mais avec toi au moins je ne risque rien. C'est même réconfortant de pouvoir en parler librement et en bon terme sans risque de méchanceté.
- Ma mère a principalement joué dans la série. C'est difficile de sortir d'un rôle lorsqu'on le voit tous les jours à la télévision. Mais elle a fait tout de même quelques films qui ont été de véritables succès internationaux. C'était une star et comme vous le dîtes avec les paparazzi qui n'arrêtaient pas de la harceler. Je n'ai pas eu une enfance comme les autres. Ca s'est sûr. Mais depuis son décès, il y a maintenant presque 5 ans, ils ne m'embêtent plus. Je suis assez tranquille à ce niveau là. J'ai encore que personnes qui reconnaissent ma mère en me voyant car je lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Certains sont gentils et d'autres très méchants....Enfin c'es la nature humaine qu'est comme cela....Et vous vos parents sont toujours en vie ?
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01.10.20 17:55
Siobhan Oswell
one night
En fin de compte, peut-être que cet arrêt impromptu en plein milieu de la route n'est pas une si mauvaise chose. Voilà que tu partages une chambre avec la fille d'une star, tu pourras t'en vanter une fois de retour en ville. Peu probable que tous connaissent son nom, ou bien même les films dans lequel elle est apparue, mais c'est toujours ça. Il est peu sûr que tu aurais été du genre à survivre à sa place. Etre ainsi exposé constamment dans les moindres faits et geste, n'est pas quelque chose qui te plaît. Tu as déjà bien du mal à supporter ta propre frangine sur ton dos, des illustres inconnus rendraient ta vie bien infernale. Mais, c'est là le monde qui diffère du tiens. Et puis, à l'entendre encore un peu, tu préfères largement ta vie a la sienne. Etre la cible de méchanceté gratuite finirait par t'achever en un claquement de doigt. Tu ne comprends pas le comportement des humains qui réagissent ainsi, sans vraiment de raison. Qui se permettent de juger comme s'ils connaissaient bien la vie des principales concernés, comme s'ils l'avaient vécu à leur place. Tout ce mal qui s'engendre au fur et à mesure, il y a de quoi haïr le monde entier.
« Les paparazzi ne connaissent pas vraiment les limites. Enfin, c'est ce que j'en déduis à force de voir la réaction de célébrités. C'est normal que certains finissent par franchir des limites quand leurs nerfs sont constamment à rude épreuve et exposé ainsi. »
Il y a de quoi avoir une colère plus que justifié. Mais tu ne t'attarde guère plus sur le sujet, tu ne voudrais pas la mettre malaise pour simplement remplir un peu ta curiosité. Tu préfères revenir à quelque chose de plus joyeux. Quelque chose qui même pour toi te plaît.
«Le parc national de Connemara devrait vous plaire, ce sont des sentiers dans les montagnes. Il y a aussi une ville Irlandaise avec un château à Donegal. Mais le plus beau à mon goût reste le Péninsule de Dingle. Le paysage est si beau sur cette côte. C'est une chose incontournable je dirais. »
Qu'est-ce que tu as aimé ce petit voyage. Il n'a pas duré bien longtemps, ce n'était qu'un coup de tête d'Ailbhe et Rhys. Il n'y avait que vous trois pour une excursion de quelques jours et cela suffisait amplement. Tu es rempli de souvenir mémorable, de rires et de photo d'un décor à couper le souffle. Si tu le pouvais... tu reviendrais en arrière pour revivre ça.
Et puis finalement, ton cœur se soulève légèrement. Ta réponse est qui suit est un peu vague.
«Mes parents... euh... j'imagine que oui. »
Pour être honnête tu n'en sais rien. Est-ce qu'ils sont encore de ce monde ? Est-ce que cela vaut simplement la peine de le savoir ? Ta mère n'a même pas pris la peine de rester présente après ta naissance, partant pour remplir un besoin d'aventure au lieu de donner amour à son enfant. Et ton père... lui... même sous le même toit c'est à peine s'il partageait quelque chose avec toi. Tu n'as pas eu de parent, des géniteurs tout au plus, mais il est complètement impossible de les voir autrement.
«Beaucoup de choses ont fait que je n'ai pas eu l'occasion d'être très proche d'eux. Je n'ai vu ma mère que trois fois au cours de ma vie et mon père a toujours été pris par son travail. Au point que je ne suis pas certaine qu'il se soit rendu compte de notre départ. J'ai une grande fratrie, alors, du coup... ma sœur et mes frères sont en quelques sortes mes parents. » C’est eux qui t’ont élevés, éduqué. Qui t’ont appris les choses fondamentales de la vie. C’est eux qui ont joués les bons et les mauvais rôles. Tu tes parents pour ça, autant l’un que l’autre. La vie est faite de pardon et pourtant, il y a un doute quant au fait de pouvoir le leur accorder un jour.
« Et vous alors, il y a toujours eu que vous et votre mère ? »
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16.10.20 18:03
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ROOM 64
Siobhan Oswell & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lorsque tu décris les endroits à visiter en Irlande, mon esprit voyage dans mon imaginaire même si les endroits mentionnés me sont totalement inconnus. Le goût des voyages, je dois le tenir de mon grand père maternelle qui était un archéologue voyageant souvent en Europe et en Afrique du Nord. J'ai beaucoup de photos et d'objets à la maison familiale de ses différentes expéditions. Ma mère me disait d'ailleurs que j'avais son caractère un peu fou fou.
Notre conservation prend une tournure plutôt personnelle lorsque tu commences à me parler de ta famille. C'est un sujet important qu'elle conditionne beaucoup ce que l'on est. Ce n'est pas forcément totalement déterminant mais c'est une composante essentielle. D'ailleurs lorsqu'on dessine un profil d'un criminel, on s'attarde toujours à son cadre familiale. Je le vois très bien avec Swan qui a hérité d'un ensemble de valeurs et de devoirs, qui sont assez déterminants dans sa vie. Je ne suis pas sûre qu'il saura sans affranchir de certaines. Bien sûr je ne lui demanderai jamais de s'en affranchir mais au moins d'en prendre du recul et du détachement pour certaines règles si elles sont contraires à nos valeurs. Enfin bref, c'est un autre sujet.
- Ma mère m'a élevée seule. Mon géniteur ne m'a pas reconnu. Je ne le connais même pas. je suis donc fille unique. Après je relativise beaucoup car ma mère était très attentionnée avec moi. Je n'ai jamais manqué de rien même un peu trop gâtée parfois. J'avais aussi la chance d'assister quelques tournages de ses films. Jeune, j'avais aussi la présence de mes grands parents, un grand père qui me racontait ses aventures d'archéologue et une grand mère qui m'a appris l'art culinaire italien. Ce qui est dur maintenant, c'est qu'ils ont tous disparu. C'est pourquoi c'est important de profiter et dire à ses proches qu'on les aime.
Je me retiens de parler de la mort tragique de ma maman : une overdose. Je n'ai jamais cru à cette version des faits.
- Sinon, vous faîtes quoi dans la vie à part de rentrer tard le soir ?
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25.10.20 20:39
Siobhan Oswell
one night
Ce soir tu es d'humeur curieuse et elle te le rend bien. C'est un peu étrange de parler de sa vie, sa famille a une parfaite inconnue. Toi qui est de nature si discrète, te voilà a raconter quelque anecdote partagée avec eux même si ce n'est rien. Même si cela ne fut pas grand-chose. Tu en as probablement jamais autant dit à qui que ce soit auparavant. Et tu en apprends davantage à son sujet. La vie d'Isabel n'est pas de tout repos. Elle a vu et vécut tant de choses, tu en viens à préférer sa vie a la tienne. S'il était possible de l'échanger, est-ce que tu le ferais ? Elle te parait moins compliqué au premier abord, alors que tu n'en connais aucun détail. C'est toujours mieux ailleurs d'après toi.
Elle avait sa mère et ses grands-parents, ce qui te parait énorme à vrai dire. Quand tu y penses, tu ne connais même pas les tiens. Tu ne sais pas s'ils étaient encore de ce monde, avant, pendant et après ta naissance, tu n'as pas vraiment cherché à le savoir et leur ne fut jamais évoqué. Il était peut-être proscrit de parler d'eux. S'ils étaient différents de tes parents ou si leur comportement n'avait rien d'exceptionnel ils n'auraient peut-être pas pu combler ton manque. C'est désormais trop tard pour le savoir et puis, ce n'est pas comme si cela pouvait changer après tant d'année écoulé.
Enfin.
Tu abandonnes le lit pour retrouver tes affaires, une douche serait probablement appréciable. Mais ce n'est pas comme si tu avais tout le nécessaire pour ça. Quoi qu'il en soit tu lui réponds :
« Eh bien, je fais une école d'art. Et j'ai un faible pour la photo. J'ai accompagné aujourd'hui une équipe, j'ai pas pu faire grand-chose, mais je pourrai ajouter ça sur le CV. Je pensais rentrer suffisamment tôt pour éviter de conduire la nuit... enfin, je ne serais pas là si cela avait été le cas. Tu souris légèrement, je déteste conduire la nuit, ça me fait peur. »
Il y avait de quoi. Un animal qui surgit sans prévenir, un homme qui sort des bois munis d'une hache, un auto-stoppeur perdu... toutes ses petites choses parfaites, digne d'un début de film d'horreur.
« Et vous ? Vous êtes ici pour le boulot ou ce n'était qu'une option sur le chemin ? »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
