[Clos]Première enquête sur le terrain- Ft Alys Dykes[/clos]
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il est 19h02 sur mon portable. Je commence à plier mes affaires pour quitter le bureau et rejoindre Swan au Loft. J'ai vraiment hâte de le rejoindre comme tous les soirs même si pour autant je me montre toujours aussi appliquée et impliquée dans mon travail. J'aime mon métier car j'ai l'impression de servir une cause d'intérêt général pour mon pays.
J'entends qu'on crie mon prénom à l'extérieur du bureau. C'est Alys, une inspectrice connue et reconnue de la maison. Elle aussi bosse comme une malade. Elle m'apprend qu'un meurtre a eu lieu dans une résidence située au 15 rue d'Haringay, quartier que je connais un petit peu car j'y étais venue récemment rendre visite à Daniel, un autre collègue. Elle m'explique que le mari a été tué par un coup de couteau. C'est une famille avec un seul enfant de dix ans. Le mari était employé communal et l'épouse sans emploi. Elle veut que je l'y accompagne. Une telle proposition ne se refuse pas ! Je vais enfin pouvoir me rendre sur une scène de crime et montrer mes compétences. Car oui ce n'est pas facile pour moi actuellement de m'insérer au sein du MET. D'abord car j'ai l'étiquette d'intello sur mon front , que je n'ai pas la vraie formation de flic et donc j'ai la casquette de civile, que je suis en plus jeune (une newbie comme ils disent) et que mon métier de profilier est assez spécifique et étrange pour certains.
En tout cas je suis hyper enthousiaste qu'Alys ait pensé à moi pour l'accompagner à cette enquête. Je lui dis que je vais la rejoindre sur place en prenant ma moto. Rapidement, j'envoie un SMS à Swan pour l'avertir que je rentrerai finalement tard car je dois me rendre sur une scène de crime.
J'arrive la première devant le lieu désigné. C'est une petite maison en briques rouges d'un étage accolé à d'autres mains d'une même style. Les maisons se ressemblent toutes ici. L'endroit est déjà sécurisé par des collègues en uniforme. J'attends Alys avant d'entrer, qui me rejoint assez vite. Il fait encore jour dehors et la chaleur estivale reste encore élevée à cette heure. Je m'essuie le front avec un mouchoir, trempé sous mon casque de moto.
- Alys, on a déjà quelques informations sur la victime ?
Quel merdier ! Il ne manquait plus que ça. Moi qui voulais profiter de cette soirée avec mes filles je leur avais même promis une soirée Pizza mais décidément le travail voulait contrecarrer mes plans. Ce qui était sûr c’est que cette nuit, à mon retour deux furies allaient me tomber dessus. Je passais donc un coup de fil à Madame Alison, une sexagénaire voisine de palier. C’était elle qui gardait les enfants par moments… Ou plutôt devrai-je dire souvent. Un officier du commissariat entra dans mon bureau et me fit un rapport préliminaire. Un homme de quarante ans père et mari retrouvé mort dans sa cuisine. Un sacré coup de couteau d’après les premières autorités sur place. Fais chier ! On a un tueur en série en liberté et voila que ce genre d’affaires nous tombe sur les bras.
Madame Alison ayant raccroché, je pus donc entamer mon travail. Je m’emparais donc de ma plaque ainsi que de mon arme même si cela servirait à rien, mais on était jamais trop prudent. Si l’idée d’y aller seule me traversa l’esprit l’espace d’une seconde je n’allais tout de même pas faire ça à Isabel. Et puis voir un peu e terrain lui ferait surement plaisir, histoire qu’elle fixe un peu autre chose que le revêtement gris de son bureau et ses croquis. Je l’appelais donc depuis le hall du commissariat, c’était peut-être un peu sec mais nous avions perdu assez de temps comme ça. J’attendis qu’elle arrive puis entame un briefing.
- Ah et n’oublie pas… Sur une scène de crime… Les techniciens du labo sont rois… Évites de les contrarier… Crois-en mon expérience !
Elle venait de me dire qu’elle allait me rejoindre sur place, à moto, on aurait très bien pu prendre ma voiture, enfin c’est Isa qui décidait. Je quittais donc le commissariat, lançant la Volkswagen à vive allure sur la route qui menait à la salle de crime. Si au début je pensais m’être trompé de route, le nombre de véhicule de forces de l’ordre stationnés devant la maison m’indiquait que j’étais bien au bon endroit. Je fis un bref signe de main à Isa et je la rejoignais donc. Elle s’estompait le front, c’était clair que sous son casque…La chaleur devait être étouffante ! J’esquissais un sourire.
- Eh oui l’avantage de la voiture face à la moto…C'est que moi j’ai la climatisation !
Je soulevais ce bandeau jaune, bandeau que je ne connaissais que trop bien. J’ai arrêté de compter le nombre de fois ou je l’ai franchi. Elle me demanda si on avait déjà quelques informations .
- Nathan Dowes, 43 ans mariés à Phillipa Dewington. Un type sans histoire, un casier vierge. Son épouse est femme au foyer Nous n’avons rien de plus pour le moment si ce n’est quelques plaintes de voisinage pour tapage nocturne.
J’ouvris donc la marche, consentant parfaitement la moindre procédure, j’étais à mon aise dans des moments comme ceux-ci alors que paradoxalement c’était loin d’être des endroits de nature gaie. Je me retournais donc vers Isa.
- Bienvenue sur ta première scène de crime Isabel… Essaie de ne pas vomir par tout s’il te plait…C'est assez courant la première fois !
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06.08.20 17:54
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Alys a totalement raison sur le fait que je dois me montrer très prudente et rigoureuse pour ne pas contaminer la scène du crime. En fait, ce n'est pas véritablement ma première expérience sur une scène de crime. A Birmingham, lors de mon stage, j'ai déjà eu cette opportunité. Et c'est vrai qu'il faut vraiment avoir le coeur bien accroché. Personnellement, je pense l'avoir. La vue du sang ce n'est pas le truc à me faire tourner de l'oeil. Là ce qui me dérange le plus c'est l'odeur du cadavre qui n'est pas encore anemé en chambre froide. La chaleur estivale accélère sa décomposition et c'est fort désagréable au nez. J'écoute avec la plus grande attention le premier rapport de ma collègue inspectrice, qui est une vraie pro en n'omettant aucun détail. Nous dirigeons vers la chambre parentale où la mère est pour l'instant gardée. Les techniciens prennent en photo ses habits couverts de sang. La femme est en état de choc, n'arrêtant pas de trembler comme une feuille. J'apprends que l'enfant, Teddy son prénom, est resté dans la chambre avec une policière en uniforme. Pauvre gamin ! J'hésite à aller le voir en premier pour le réconforter. C'est mon instinct maternel qui parle même je ne suis pas mère comme Alys. J'y renonce car ma collègue me retient le bras pour m'inviter à venir l'écouter interroger la mère. Je m'exécute donc avec un hochement de tête.
L'interrogatoire commence avec un suivi de procédures très strict, comme celui de lire ses droits. C'est en effet la suspecte numéro un. J'écoute et observe pour l'instant. Quelques détails m'interpellent. Elle a des traces bleutées au cou comme si cela suggérait un étranglement. Je vois également qu'elle porte des vêtements longs et peu habituels en cette période estivale., comme si elle voulait cacher son corps. Pour l'instant, la suspecte n'a répondu à aucune des questions. En est - elle capable ? Je fais un petit signe à Alys pour lui parler un peu écartée et éloignée de cette femme en état de choc.
- Tu as vu ses bleus au cou ? Et comment elle est habillée des pieds à la tête sous cette chaleur ? J'ai une hypothèse, elle vaut ce qu'elle vaut, mais ne serait elle pas une femme battue ? Ses bleus au cou ont l'air assez récents. Tu savais qu'il y a une femme par jour qui meurt de violences conjugales ? Elle s'est peut être défendue ?
Je suis assez tendue car cette affaire porte sur un sujet qui me tient assez cœur.
Je pouvais être assise dans le canapé avec mes filles devant note feuilleton habituel du jeudi soir, une pizza à la bouche. Au lieu de ça j’étais là, sur une scène de crime. En soi c’était mon travail et j’étais fière d’y être mais on va dire que le moment était mal tombé. L’idée de me battre pour pacifier cette ville me motivait davantage. C’était comme qui dirait la raison de ma vocation première. J’aimerais bien connaitre les motivations d’Isa pour rejoindre le côté des forces e l’ordre. Une conversation sur nos motifs de vocation professionnelles lors d’une pause café allait s’imposer… Ça s’était certain. Pour l’heure nous avions une affaire à résoudre et j’avais hâte de rentrer chez moi, je connais deux petites filles qui me feront la tête à mon retour et cette idée-là me rendait triste. Un jour elles comprendront… Du moins c’est ce que j’espérais. Même si Genna commençait à s’intéresser de plus près à mon travail. Peut-être comptait-elle prendre le même chemin que moi qui sais. Au moins ce sera plus simple pour elle que pour moi à l’époque avec mes parents. Enfin bref, la question n’était pas là. Dès notre arrivée sur la scène de crime, derrière un vase de la commode dans le couloir à l’entrée de la demeure un détail avait titillé ma curiosité. Le mur avait été enfoncé à ce niveau-là, une trace de coup de poing, camouflé par un vase présent juste devant le dégât. C’était une cloison en plâtre. Pourquoi avoir cogné dedans ? Telle était la question.
Isa m’avait dit qu’elle voulait interroger le gosse, je lui ai dit d’attendre patiemment, la saisissant par le bras. L’entraînant dans la chambre ou se trouvait la femme. Nos techniciens s’affairaient en la prendre en photos, à faire des prélèvements de sa salive et de sang qui résidait sur ses vêtements. Ce qui était sûr c’est que tout ceci devait être traumatisant pour elle. J’attendis que notre technicienne se retire avant d’entamer la procédure. La femme m’observait, le regard vide. J’ignorais si j’allais en tirer quelques choses, mais il fallait bien essayer. J’entamais alors cet interrogatoire. J’ai dû essayer au moins cinq ou six questions. Je voulais m’enquérir sur les fréquentations de son mari, si tout se passait bien dans son entourage commet ils se sont connus. La suspecte n’avait répondu à aucune de ses questions. Peut-être que le traumatisme était trop fort pour elle chose qui était compréhensible, son mari venait d’être étripé après tout. Je sentis Isa qui m’attirait un peu à l’Écart, elle voulait probablement parler. Je la suivis donc hors de la pièce c’est alors qu’elle me fit part de sa théorie.
– Oui j’ai vu ces traces sur son cou et cela s’apparente à des marques de strangulation, mais je ne suis pas experte légiste… J’ai pensé à la même chose. Tu t’imagines si c’était seulement une affaire qui relève de la légitime défense, le dossier serait bouclé alors que nous l’avions juste ouvert. En tout cas cette théorie semble être confirmée par deux autres éléments. Les plaintes de visionnage concernant du tapage mais aussi ce que j’ai remarqué à l’entrée, des traces de coups dans le mur…Un acte de violence sans doute.
J’emmenais donc Isa à l’endroit ou j’avais vu cette trace, je me permis de retirer la vase afin qu’elle puisse mieux voir.
- Si ses habits longs dissimulent effectivement des coups il va falloir expertiser tout ça…Tu peux faire venir un légiste pour qu’il l’examine. Cela fait d’elle notre suspecte numéro 1. Moi en attendant je vais voir ce que je peux trouver dans la cuisine.
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10.08.20 16:37
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Alys et moi étions sur la même longueur d'onde : cette femme devait probablement être victime de violences conjugales. Pour autant, cela ne prouvait pas que c'était elle la coupable et encore moins qu'il s'agissait d'un cas de pure légitime défense. Elle aurait très bien pu préméditer ce meurtre pour cesser les violences. Je sais aussi qu'en général lorsqu'une femme est battue, les enfants le sont également. Pour ma première affaire de terrain sur Londres, j'aurai préféré finalement avoir traité autres choses qu'une affaire sordide conjugale. Enfin bref, pour l'instant, je dois éviter de tirer des conclusions hâtives. Comme me l'a demandé ma partenaire, j'approche d'un légiste pour lui expliquer nos découvertes afin qu'il puisse axer ses recherches.
Alys est partie analyser la scène du crime, c'est à dire la cuisine. Le corps de l'homme y est encore, gisant dans une marre de sang. Un seul coup de couteau a été porté, et à après vérification non dans le ventre mais dans le bassin. Le couteau est encore planté dans le cadavre. Il y a de la vaisselle cassée par terre que l'homme a du faire tomber dans son agonie.
De mon côté, je préfère rester dans la chambre avec la mère pour tenter une nouvelle conversation avec elle. Il faut trouver un moyen de nouer un dialogue avec elle, qui est restée silencieuse depuis le début
- Philippa, votre fils Matteo est pour l'instant gardé dans sa chambre. Un psychologue et une assistante sociale devrait bientôt arriver pour s'occuper de lui. Vous voulez que j'appelle un membre de votre famille ou une amie ?
Elle prononce enfin quelques mots tout en me parlant de ses parents qui vivent à Birmingham. Cela tombe bien, c'est ma ville. J'ai un point d'accroche positif avec elle. Je parle de tout et de rien sur sa vie et notamment de son fils. Cela ne fait aucun doute qu'elle aime énormément.
- Philippa, c'est d'origine italienne comme mon prénom Isabel. Moi c'est du côté de ma grand mère, une sicilienne. Le s siciliennes savent tenir une maison. Et vous ça se voit elle est impeccable et décorée avec goût... Comment se passait votre relation avec votre mari ? J'ai vu les marques sur votre cou...Je sais que c'est dur mais Philippa il faut tout me dire pour votre fils et vous. Il vous battait ?
Elle éclate en larmes. Je lui prends les mains, avec les yeux désapprobateurs du légiste. Derrière moi, je vois l'ombre d'Alys qui est revenue. Je lui fais signe de ne rien dire car la femme est prête à se confier. Elle raconte sa vie de tous les jours et notamment l'enfer qu'elle vivait. Dieu soit loué, l'enfant n'était pas battu selon elle. Mais pour l'instant, ce qu'il s'est passé dans la cuisine, n'a pas été abordé. Ce qu'elle me raconte le glace le sang pour autant j'essaie de rester concentrée, surtout lorsqu'elle relève les manches pour me montrer les traces de brûlure de cigarette sur ses bras.
Isabel avait clairement un bon sens de l'observation , son hypothèse qui en toute logique s'avérait juste allait faire grandement avancer l'enquête. Il était vrai que cette femme avait des marques de strangulation assez nettes sur la gorge. Il était clair que qu''elle devrait potentiellement consulter, et si l'homme, de sa force lui avait cassé quelque chose ? En tout cas elle pourra bénéficier d'une expertise médico légale une fois le légiste arrivé sur les lieux. Si c'était effectivement une femme battue alors cela voudrait dire que nous sommes sur du cas de légitime défense ce qui allait radicalement changer la donne. En soit cela allait rendre l'affaire plus facile et je pouvais plus vite rentrer chez moi auprès de mes filles. Mains ne croyez pas que je bâcle exprès mon travail. C'était juste un constat.
Je laissais donc Isa prendre en charge l’ordre que je lui avait donné, à savoir de prévenir le légiste, personnellement j'avais beaucoup à faire à la cuisine il fallait que j'inspecte la pièce pour tenter de reconstituer la scène. Je saluais donc Hayden qui était courbé sur le cadavre, l'appareil photo à la main avant de me pencher sur l'examen des lieux. J'enjambais soigneusement le sang, je n'avais guère envie de tacher mes chaussures. Le couteau ne l'avait pas raté , au premier regard et surtout au niveau de la blessure , le foie et l'estomac ont du être perforé. C'est étrange a quel point on se rend compte qu'on est rien d'autre qu'un amas de viande et d'eau. Les assiettes brisaient , la nappes de la table de la cuisine sur le sol montrait qu'il y' avait là des traces de luttes. La théorie due la violence conjugale semblait se confirmer peu à peu, ça ferait plaisir à Isa que je lui annonce qu'elle a raison. J’allais voir l'autre pièce ou le fils de la mére était gardé par la psychologue de la police et une collègue en uniforme . La psychologue essayait d'en tirer quelques chose, si au début l'idée de rester et de la regarder faire s'encrait dans ma tête , je compris presque immédiatement que ce n'était guère une bonne idée. Je les laissais donc tous les trois . Je rejoignais donc la pièce ou la mére était gardé , Isa tentait de l’interroger , elle outrepassait ses accréditation mais je n'en avait cure, je n'allais pas gêner une boule Energie faire son travail. Au contraire , j'étais heureuse de la voir si épanouie sur le terrain. Je laissais donc faire , restant là, sur le pas de la porte. Phillipa, la femme allait se confier...Bravo Isa !
- Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous aider , pour rétablir la vérité nous savons que ce n'est pas de votre faute. Racontez nous ce qui s'est passé pour que nous puissions comprendre
La femmes se livrait avec l'aide d'Isa. Cette dernière lui prit les mains sous le regard désapprobateur du légiste et du,miens, mettre son ADN sur une victime potentiel quelle idée !! M'enfin je comprenais son geste , elle se voulait rassurante et bienveillante avec cette Phillipa. Tout a coup je réalisais que j'avais peut-être fait une erreur, je n’aurais peut être pas du parler , laisser Isa faire ça , mais je ne pouvais rester muette devant une telle scène. Tout à coup la femme nous fit par d'un témoignage bouleversant. Le fils n'était pas battu ce qui était un bon point. Lorsque elle releva ses manches ce fut un horreur. Des traces de brûlure de cigarette partout.
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23.08.20 16:51
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Alys m'avait rejointe alors que la femme commençait à se livrer à moi. Cela aurait pu tout arrêter mais fort heureusement ma partenaire avait su trouver les mots et l'attitude rassurants. Le silence soudain de la femme m'avait fait perdre un instant tout espoir mais elle reprit son récit. Elle raconta alors son calvaire que son mari lui infligeait. Disons le clairement : une horreur. Humiliation verbale et physique, violence, même torture, sont tous les maux qu'il pouvait lui faire subir. Les traces et marques sur son corps ne pouvaient que confirmer ses dires. J'inspirai fortement pour supporter tout ce qu'elle racontait. C'est une chose de lire des horreurs. Mais cela en est une autre de les écouter. Là on est dans le réel. Et c'est effrayant.
- Et si vous nous parliez maintenant de ce qu'il s'est passé dans la cuisine. Vous avez déjà été très courageuse, Philippa, en nous racontant tous les sévices que votre mari vous faisait subir. Je vous demande de l'être encore. Il est important que nous ayons votre version des faits. Nous gagnerons du temps. De toute façon, les techniciens et laborantins reconstitueront tôt ou tard la scène du crime et son déroulement. Alors s'il vous plaît, racontez nous...
Mon regard se lève vers celui d'Alys. J'espère qu'elle n'est pas contrariée que j'ai pris en main l'interrogatoire avec cette femme. Cela a l'air d'aller. Maintenant va t'elle parler ? Je sens qu'elle hésite. Il y a quelque chose qui cloche. Je ne sais pas quoi. Mais je le sens. C'est une intuition. Après tout, vu tout ce que cette femme avait subi, elle aurait pu très bien préméditer la mort de son mari. Cela serait un meurtre. J'espère que non...
Et finalement elle parle. Elle nous raconte que c'était une éternelle dispute mais avec un cran de violence encore au dessus. Son mari aurait tenté de l'étrangler et elle aurait attrapé le couteau en désespoir de cause pour le frapper.
Les traces relevées sur son cou semblent confirmer sa version des faits. Il me reste toutefois une question à lui poser.
- Et votre fils Matteo a t-il été témoin de la scène ?
Ma question lui fait lâcher un petit cri de "non non". Elle panique. Je trouve cela bizarre et je le montre à Alys en plissant mon front. Je laisse la femme se remettre de ses émotions, en me levant et en faisant à Alys que je souhaite lui parler à part, ce que nous faisons
- Pardon de mon initiative...C'est l'emballement d'être sur le terrain. As tu remarqué comme moi sa réaction étrange avec son fils lorsque j'ai posé ma question ?
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25.08.20 20:20
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Isabel Stevens a écrit:
Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il fallait avouer que le fait d'être appeler sur ce genre de scènes ô combien récurrentes m'éreintait. De plus elles monopolisaient des équipes grandement utile ailleurs. L'imitateur de notre Jack l'Eventreur courrait toujours, plus d'effectifs ne serait pas de refus ! Ceci dit j'avais signé pour ce travail et vaincre le crime était la seule chose qui me tenait a cœur, et plus de l'amour de mes filles cela va de soi. J'étais donc là aux cotés Isabelle, cette jeune femme semblait rigoureuse et bosseuse, elle était clairement vouée à une parfaite carrière. C'était une certitude. On voyait le goût qu'elle avait pour son travail. La manière dont elle semblait vouloir aidé la femme était révélatrice de son caractère. Je ne regrettais guerre de l'avoir comme collègue. La femme semblait se confier vraiment difficilement mais elle avait fait preuve de courage pour en arriver jusque là. Son homme était un ordure, j'aurais peut-être fait pareil à sa place...Surement même. Je restais donc à écouter lorsque je sentis mon téléphone vibrer. C'était mon supérieur, Clayton qui voulait savoir de quoi il s'agissait par téléphone. Je m'isolais donc , prenant soin de m'excuser devant Isabel et la femme. J'avais finit par prendre l'appel.
- Clayton... Oui...Oui...Je suis sur le coup ! Eh bien rien est encore sûr ais je pense qu'il s'agirait d'une banale scène de violence domestique...Une de plus...Oui comme tu dis c'est la neuvième affaire de ce type durant ces quatre derniers mois ! Au fait la jeune Stevens semble y aller avec rigueur ! Quel professionnalisme ! Tu penses que je peux l'amener plus souvent sur le terrain ! Ca marche je lui dirais ! Je te tiens au courant si j'ai du nouveau…Bonne soirée à toi aussi …
J'avais finit par raccrocher puis je retournais voir Isabel afin de voir comment elle avait pu avancer en l'espace des cinq minutes ou je n'étais pas là. Avant cela je m'étais assurée que le petit était toujours sous bonne garde. Il était clair que les professionnels qui travaillaient avec moi connaissaient leur boulot. Je rejoignis alors Isa. Cette dernière brillait vraiment on aurait cru qu'elle avait l'habitude du terrain. Je rester alors sur le pas de la porte, prenait soin de me taire et de laisser ma collègue parler. Elle cherchais mon approbation du regard , comme si je lui en voulait pour le fait qu'elle avait pris en main la séance d'interrogatoire. Je lui adressais un petit sourire en guise de reconnaissance pour son travail, ce qui l'invita à continuer. Les traces de strangulations , largement visible montrait bien que la dispute que la victime a du a voir a du atteindre un point culminant . Ceci dit , pourquoi le fil n'avait-il pas appelé l police directement lorsque le ton avait commencé à hausser. L'habitude sans doute ! la question qu'Isabel avait finit par poser allait dans le sens de mes interrogations. Il fut dire que nous sommes parfaitement raccord toutes les deux ! La réaction de la femme paraissait étrange. Isa et moi avions pris soin de laisser la victime seule pour qu'elle puisse se remettre.
- Ne t'excuse pas pour ça ! Je ne peux que t'encourager sur cette voie.. Continues et ta carrière sera bien vite tracée ! Crois-en mon expérience ! Et comme tu le relève si bien sa réaction avait été un peu démesurée et si nous interrogions le petit ? Mais avant viens voir !
J'entrainais Isa dans la cuisine , Alors qu'un légiste allait s'apprêter à ramasser le corps , je lui fis signe d'attendre. Le Médecin attendit donc dans un coin, je montrais le macchabé à Isa.
- Vas y ! Examines-le !
En fait j'étais curieuse de savoir si Isa allait faire la même observation que moi, c'était surtout pou ça que je lui avait demander d'analyser ce qu'elle voyait.
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26.09.20 0:37
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne comprenais pas trop ce qu'Alys attendait de moi en m'amenant jusqu'au corps de la victime. Peut être que c'était une forme de bizutage pour les petits nouveaux lors de leur première enquête sur le terrain. Le front plissé, je la regarde pou comprendre là où elle veut en avenir. Oh la vache, elle est sérieuse ! Je crois même bien qu'elle veut me faire passer un test. Bon, je n'ai pas envie de passer pour une dégonflée même si je n'ai aucune qualification ou expérience en expertise médicale. Alors je fais tout simplement à mon bon sens. La vue du cadavre ne me révulse pas. Je suis moi même étonnée de mon sang froid. Je remarque l'endroit du coup de couteau. Mon visage tique. Il y a quelque chose d'anormale. Sans prévenir, j'accole Alys pour essayer de mimer la scène pour comprendre ce qu'il y a bien plus se passer. J'ai beau essayé toutes les positions les plus probables et logiques, aucunes ne semblent correspondre à l'endroit où la victime a pu être touché.
- Alys, le coup est porté bien trop bas et par derrière pour que cela soit sa femme qui ait porté le coup de couteau.
Ma conclusion est sans appel. Et tu sembles totalement la partager. Je fais signe à Alys d'attendre une ou deux secondes, le temps que je parte voir un des agents qui garde le gamin afin de lui poser une simple question.
- l'enfant avait t-il des traces de sang sur ses affaires ?
Il me dit que non. J'insiste. Il est sûr de lui. Me vient une autre idée. Je fonce vers la salle de bain pour trouver le panier à linge. C'est au tour d'Alys de me regarder bizarrement, se demandant ce que je peux bien chercher.
- Pas d'habits sales du gamin, suis moi
Je l'emmène jusqu'à la buanderie. Ma main touche le capot de la machine à lave linge. C'est encore chaud. Je demande à Alys d'en faire de même. Mon sang est glacé en réalisant ce qui a pu se passer dans cette maison.
- Alors ? Tu penses comme moi ? Je pense qu'on doit reparler à la mère pour épargner l'enfant.
L'interrogatoire reprend. Je mets les éléments bout à bout. Je lui demande pourquoi elle a fait marcher sa machine ? Elle comprend que la vérité va ressortir et que si elle veut épargner à son enfant un interrogatoire éprouvant que c'est à elle de dire toute la vérité. Et cette vérité est froide même glaciale. L'homme a été tué par son fils qui avait voulu défendre sa mère en train de se faire étrangler. Pauvre gosse ! Je ne sais plus quoi penser devant cette horreur.
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04.10.20 17:00
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Isabel Stevens a écrit:
Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des photographes du labo s’affairait, j’entendis le cliquetis des flashs. Je fis attention de ne pas me trouver dans les champs. J’apportais un point d’honneur à ne pas gâcher le travail des autres. De plus je regardais l’heure affiché sur ma montre Tissot, il restait presque 8h00 et mon travail ici commençait à peine. Isabel avait très bien avancé, grâce à elle nous en savions plus. Je pris un technicien du labo à parti afin de lui donner des consignes. Le début de signe de lutte se trouvait dans le couloir et je n’avais pourtant pas aperçu de photographe s’affairer là-bas. Une fois ma demande exaucer je retournais voir Isabel que j’avais pertinemment affecté à l’étude du corps. Cela ne rentrait pas dans son expertise mais je voulais voir comment elle régirait. Au fond cette femme avait du potentiel et je comptais vraiment lui montrer. Rapidement, à travers la fenêtre du salon qui donnait sur la rue je guettais la voiture du coroner qui ne semblait pas encore garé devant. Isabel avait alors un peu de temps. Lorsque je la vis enjamber le corps pour l’examiner je vis immédiatisent qu’elle semblait dans son élément et al vue du sang ne semblait guère la faire fuir. Lorsque je vis ses tentative de simulation , un rictus se dessina sur es lèvres. On aurait réellement dit moi à mes début. Sa question titilla ma curiosité
- Tu as vu juste, à moins de se tordre le poignet pour le poignarder… Cette femme n’est clairement pas l’auteur de cet acte ! Très bonne déduction. Mes félicitations pour ta première étude médico-légale.
Je lui souriais, un sourire motivé et amical. Je la sentais bien cette jeune femme et son potentiel serait un véritable atout au service. Encore faut-il qu’elle en soit science amis visiblement je n’avais aucun souci à me faire là-dessus. Elle me fit signe de l’attendre ici deux minutes. J’attendis patiemment mais elle avait l’air de se faire longue alors je décidais de partir à sa recherche dans cette liaison transformée en lieu de crime. Je la retrouvais donc nez à nez avec un agent de police. Elle semblait vouloir voir les habits du gamin. Quand Isa avait quelques chose derrière la tête elle ne lâchait rien, allant même jusqu’à fouiller la salle de bain et le panier à linge.
- Je ne pense pas que…
Je me tus, ne voulant brusquer sa prise d’initiative. Elle avait du flair même si pour moi qu’il y est présence de linge ou non n’influence pas nos découvertes. Le linge ne serait juste qu’une preuve de plus pour le dossier je laissais donc Isa chercher, ne trouvant pas de linge dans la salle de bain ce fut directement dans le petit espace du garage, la buanderie. La machine à lavé semblait chaude et l’assouplissant sentait à plein nez. Pas de doute elle avait briller pour cette première affaire. Je partager réellement son opinion. Ce n’était pas la femme qui avait tué son homme mais bien l’enfant. Mais ça, j’aurais préféré l’entendre de la bouche de cette femme.
- Bien sûr que je pense comme toi ! Mais je serais curieuse de voir comment tu comptes t’y prendre !
J’eu rapidement ma réponse, Isa s’était permise de redémarrer un interrogatoire. L’enquête semblait réellement avancer. Peut être allions nous al clôturer avant minuit qui sait ! La femme avança alors toute la vérité, c’était glacial. Le fils à seulement voulu protéger sa mère…Dire qu’il allait vivre avec sa toute ça vie. Notre métier apparait comme tellement dur pour les non initier…Et à juste titre !
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20.10.20 23:51
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Première enquête
Alys Dykes & Isabel Stevens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n'en croyais pas mes oreilles en écoutant les aveux de la mère. Elle nous avait menti mais quelle mère ne l'aurait pas fait protéger son fils ? Je ne pouvais pas la blâmer. Je ne pus m'empêcher de lui attraper ses mains pour la rassurer. A mes yeux, c'est une double victime. Pour une première enquête sur le terrain, je dois dire que j'ai fait fort. Peut être que j'aurais aimé quelque chose de plus simple et banale, dans laquelle il n'y a pas d'enjeu mère et fils. Je n'imagine même pas dans quel état doit être l'enfant. Dans l'instant présent, je me moque s'il y a une règle ou interdiction ou pas. J'invite la mère à retrouver son enfant, tout en essayant de lui trouver des mots rassurants.
- Philippa, vous avez bien fait de nous dire la vérité même si elle est cruelle. C'est important pour votre fils. Il aura besoin de vous, ce qui aurait été impossible si vous aviez été en prison. Et même si je ne suis pas juriste, je ne pense que votre fils risquera des conséquences juridiques. Il a agi pour vous sauver la vie. Par contre il aura des troubles psychologiques que seule une maman aimante pour aider à les adoucir. Bien sûr une aide d'un psychologue pour enfant sera nécessaire. Je vous la conseille fortement.
Mon regard se retourne vers Alys. C'est une mère elle aussi et je pense qu'elle doit très bien comprendre. Je la laisse mener la suite de la procédure avant de la rejoindre au palier de la porte pour lui adresser quelques mots.
- Pour une première enquête sur le terrain, tu n'as choisi la plus facile psychologiquement. J'espère que tu as été satisfaite de mon aide. En tout cas, je te remercie pour ce témoignage de confiance et de partage. Je crois qu'il y a tes petits loups qui t'attendent. Essaie de ne pas rentrer trop tard. Bonne soirée Alys et rentre bien.
