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Un cadeau guère ordinaire [ft Emily jones]
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En se lançant dans la gérance des entreprises, Vincent savait que la vie s’apparenterait plus à un tour de montagnes russes qu’à une balade sur une plage de sable fin. Vincent avait sans doute sous-estimé leur hauteur, tout comme la brutalité de deux virages successifs. Après le virage Brexit, sa femme l’a littéralement éjecté du wagonnet dans le virage Divorce. Cette trahison a marqué Vincent dans ses entrailles. S’il continue de travailler en grande majorité avec des femmes, il ne leur accorde plus assez de confiance pour s’ouvrir. Sa vie privée ne filtre absolument plus, comme s'il avait refermé la capote de son wagonnet.

Ses rares amis désespèrent de le voir seul sur ces fichues montagnes russes. Alors, ils lui ont vanté les mérites des applications de rencontres. Après avoir rejeté l’idée, il a bien créé un compte, mais il n’a jamais pris le temps de l’alimenter. À croire qu’il a décidé de rester seul dans son wagonnet jusqu’à sa destination. La solitude commence pourtant à peser. D'ailleurs, ses amis se demandent s’il a au moins touché le corps d’une femme depuis le virage Divorce. Eh bien, en vérité, non !

Alors, en cette soirée d’anniversaire, Vincent éprouve une tristesse évidente. Il rentre chez lui après une journée laborieuse et un dîner d’affaires. Certaines discussions avec Peter lui ont toutefois paru étranges durant le dessert, comme cet échange :

— Alors, Vincent, toujours célibataire ?
— Oui, c’est compliqué avec les affaires.
— Tu sais, on a failli faire venir une stripteaseuse, mais la “patronne” du restaurant nous a refusé ce privilège. Après toutes ces années à dîner ici…
— Merci, Peter, mais non merci !
— On en reparlera demain, Vincent.

Peu perspicace, Vincent pensait qu'ils évoquaient la retraite et la solitude qui l’accompagnerait. Tout faux ! Peter lui avait offert un cadeau tout aussi illégal que le Saint-Émilion offert par Vincent, la semaine dernière.

Taciturne, il regagna son appartement sans envie, dans cette misérable voiture. Une voiture qui l’agaçait de plus en plus ! Peter avait raison, sa vie manquait cruellement de piquant. Cela ne l’empêchait pas de rentrer pour travailler encore un peu à domicile. En tournant la clé dans son appartement de la City, à peine remarqua-t-il qu’il n’était plus fermé qu’à simple tour. Et pour cause, il avait été refermé par le loquet intérieur quelques heures plus tôt.

Il posa sa veste et sa cravate noire sur le porte-manteau avant de se diriger vers le boîtier d’alarme. Désactivée. Il croyait être encore parti trop vite ce matin. Pourtant, il l'avait bien activée. Insouciant, il déboutonna son col de chemise et prit à peine le temps de s’étirer avant d’allumer son ordinateur portable. Le temps qu’il démarre, il ouvrit le frigo pour y prendre une bière, illégale, elle aussi. Second petit plaisir, il prit le portable avec lui et se posa dans le canapé. Il alluma la télé et choisit la chaîne sportive pour sélectionner un match de rugby. Il lançait sa messagerie quand un bruit attira son attention, un bruit qui ne venait pas de la télévision. Un coup d’œil vers l’entrée. Personne. Un second bruit. Non, cela venait du côté opposé. Il se retourna aussitôt. Une silhouette ! Une silhouette se dessinait dans l'entrebâillement de la porte de sa chambre.

— Qu'est-ce...
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14.06.21 19:28
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Emily été de repos, enfin, dans l'hôtel particulier où elle avait été embauché mais, elle ne savait pas s'arrêter. Puis, pour faire quoi de toute façon ? Aller où ? Elle n'avait pas la réponse alors, autant travailler au black ou sur le trottoir non ? Enfin, c'est ce qu'elle s'était dit en se dirigeant dans un bar où elle avait pour habitude de s'y rendre après le service, en toute discrétion. Enfin, le plus discrètement possible tout du moins. Car c'était sans compter sur la rencontre d'un de ses clients réguliers qui l'avait reconnu et avait aborder alors qu'elle sirotait tranquillement son verre au comptoir. Elle ne l'aimait pas des masses (comme la plupart de ces hommes qui l'abordaient, et bien moins quand c'était au travail.) mais elle l'écouta. Elle s'était installé de façon à lui faire face, perchée sur son tabouret rond qu'elle avait fait pivoter dans la direction de l'homme qui lui offrit un autre verre.

- Salut beauté, je ne savais pas que tu bossais ici aussi.
- Ce n'est pas le cas Peter.

Elle lui avait répondu d'un ton sec et lasse. Ne pouvait-elle pas être tranquille un soir ? Rien qu'un soir ! Elle se maudissait, elle et tout ceux qui l'avaient entraîné dans la prostitution. Mais elle-même surtout. Pourquoi avait-elle accepté ce taf immonde ?

- Lilou, soit pas si dure avec moi ! Mais tant mieux si tu ne travailles pas ! J'ai quelque chose à te proposé.

Son regard malicieux et mesquin ne plaisait pas à la brune. Elle serre la mâchoire. Elle connaissait cet homme et ses idées n'étaient jamais au goût de la professionnelle au repos. Sauf que là, Emily avait un avantage : elle ne bossait pas. Elle pouvait donc tout lui refuser. Il fallait qu'elle soit fine cependant pour le recaler. Se donner en spectacle dans ce bar (quoique peu peuplé à cette heure en plein après-midi).

- Je t'ai dit que je n'étais pas intéressée. Alors fiche-moi la paix et file le camp.

Aujourd'hui, Emily en avait marre. Elle voulait se reposer un peu. Elle savait qu'elle irait bosser le soir mais là, à cet instant précis, elle souhaitait être tranquille.

- Beauté, je ne t'ai encore rien demandé...

Emy le coupe net.

- Fou-moi la paix !

- Détend-toi princesse Lilou, c'est une proposition pour laquelle tu ne pourras dire non. J'en suis sûr !

La jeune femme lève les yeux aux ciel. Elle a bien compris qu'elle ne se défera pas de ce pot de colle aussi facilement et lui réponds en soupirant.

- Vas-y, qu'est-ce que je ne pourrais refuser ?

L'homme lui sourit, fier de lui et lâche son offre.

- Une soirée en tête à tête, chez un particulier ça te dit ?

Emily grogne sourdement. Mais est vite interrompue.

- T'en fais pas, je connais ce particulier. C'est un ami. J'aimerai lui faire une surprise, lui changer les idées et, j'ai penser à toi. Je commence à bien te connaître, je sais que vous vous plairez.

La prostituée n'est pas ravie mais à l'annonce du prix de la soirée privée, elle y réfléchie à peine avant d'accepter. A contre-coeur tout de même. Elle n'a jamais fait ça. Ça serait une première pour la catin mais, qui cracherait sur un billet comme celui-là ?
Il lui explique alors sa surprise. Ca ne l'enchante vraiment pas. Rien de tout ce qu'il lui raconte la dérange mais, l'appel de l'argent la rend muette et soumise à cette proposition.

[...]

Après s'être changé, elle avait rejoint son interlocuteur un peu plus tard devant un immeuble dans le centre historique. Elle était émerveillé devant cette splendeur. Ce n'était pas vraiment un quartier qu'elle côtoyait alors, elle était en pleine découverte. Cependant, ça ne dura pas longtemps car son acolyte ouvrit la porte d'entrée de l'immeuble et l'invita à avancé jusqu'à l'ascenseur dans lesquels ils entrèrent avant d'entrée par la suite, dans un appartement. Il était vide mis à part les deux comparses. Elle frissonna en repensant à ce qu'ils étaient entrain de faire. Et s'il était entrain de lui tendre un piège ? Après tout, ça ne serait pas la première fois qu'une prostituée se fasse avoir pour tremper dans des magouilles non consentis. Emy regarde autour d'elle, essayant de s'enlever ces sales idées de la tête alors que Peter lui réexpliquait le scénario tout en désactivant l'alarme. Elle acquiesce avant de le suivre dans la chambre à coucher où il la laissa là, seule, puis éteignit à nouveau la lumière. Emily entendit la clef dans la porte d'entrée qui l'enfermait à l'intérieur de l'appartement d'un pur inconnu.
Elle s'assit sur le bord du lit en se mettant à pleurer. Elle avait peur Emy. Elle se détestait d'avoir accepté. Dans quoi s'était-elle lancé ?

C'est un long moment après, entre deux sanglots, qu'elle entendit à nouveau les clef qui tournaient dans le verrou. Elle se figea avant d'aller se regarder dans le miroir qui prônait dans la chambre, s'essuyant les yeux, effaçant le crayon noir de ses prunelles qui avait couler et inspire profondément en regardant, non sans peur, la porte de la chambre dans laquelle elle n'était pas sortie depuis le départ de Peter. Sa curiosité la piqua quand elle entendit du bruit dans le salon. Aussi silencieusement que possible, elle se dirige vers celui-ci. Trop concentré sur sa respiration à calmer, elle ne vit pas le coin d'un meuble dans lequel elle buta.

- Merde !

Souffle-t-elle. Elle tente de se retourner pour regarder ce qu'elle avait bouger mais, sans s'en rendre compte, elle était déjà à entrebâillement du salon. C'est une voix masculine et inconnue qui lui fit lever la tête. Terrifiée, elle laisse échapper un cri de surprise d'entre ses lèvres avant de se reprendre directement malgré la peur qui lui tirailler les tripes.

- C'est donc toi le petit chanceux ..?

Très peu sûre d'elle, Emy tente tout de même de garder la face en observant l'homme qui la dévisage. Un sourire charmeur se dessine enfin sur les lèvres de la jeune femme, essayant de paraître naturelle et de cacher sa peur.
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18.06.21 16:50
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L’adrénaline avait accéléré le pouls de Vincent, une douleur avait envahi sa poitrine, ses pupilles s’étaient dilatées, mais elles ne lui permettaient pas pour autant de reconnaître cette intruse. Peut-être un peu machiste, Vincent fut presque rassuré de découvrir qu’il s’agissait d’une femme. Mais était-elle armée ? Peut-être ! Elle ne tenait pas d’arme en main. Bref soulagement. La jeune femme semblait quelque peu effrayée, elle aussi. Son attitude changea aussitôt quand elle ajouta avec une voix à se damner :

— Alors c’est toi le petit chanceux ?

Vincent resta interdit sur son canapé, il cligna des yeux par deux fois et la détailla. De la tête au pied. Un peu trop, sans doute. Une silhouette fine, très féminine se détachait dans cette pénombre. Qui était-elle ? Elle n’avait pas répondu. Dans sa tête, les pièces du puzzle se dévoilaient : la serrure fermée à un seul tour, l’alarme désactivée, une intruse. Pourtant, elle ne ressemblait pas à une cambrioleuse surprise en flagrant délit.

— Le petit chanceux ? Je ne comprends…

Et Vincent ouvrit la bouche, les pièces venaient de s’assembler dans son esprit ou, plutôt, il crut voir une explication se dessiner : la stripteaseuse. Vincent travaillait en collaboration avec Peter, mais il était loin de bien le connaître. Il ignorait totalement qu’il aimait s’offrir les services de prostituées. D’ailleurs, Emily n’en avait pas l’air. Dans cette pénombre, son corps semblait sportif, une danseuse, une stripteaseuse. Il en avait donc conclu qu’elle était la fameuse stripteaseuse que Peter avait évoquée plus tôt.

— Oh ! J’ai compris ! C’est Peter qui vous envoie ! Oh celui-là ! Quel boulet !

Guère rassuré lui non plus, il avait épié la moindre réaction dans le regard de cette inconnue. Il avait surtout scruté sa réaction à l’évocation du prénom de Peter. Quelque chose lui dit qu’il ne faisait pas fausse route.

— Je pensais qu’il blaguait quand il m’a dit qu’il voulait qu’une stripteaseuse danse pour moi au restaurant. C’est à cause de la patronne c’est ça ? Elle ne voulait pas que vous… Il hésita… que vous dansiez au restaurant, alors Peter s’est rabattu sur mon appartement, c’est ça ?

Vincent était habituellement moins bavard, surtout avec les femmes, mais la situation n’avait rien d’ordinaire. Les questions se bousculaient encore dans sa tête. Comment Peter avait-il trouvé le code de son alarme ? Comment avait-il ouvert la porte ? Y avait-il d’autres complices au boulot ? Toutes ces réponses-là attendraient, car à cet instant précis, la question cruciale était : est-ce qu’elle était armée ? La réponse l’inquiétait. Il avait confiance en son instinct, elle avait réagi sur le prénom de Peter, mais le doute restait permis.
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19.06.21 22:20
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Il était difficile pour Emily de sembler professionnelle à cet instant. Elle n'avait qu'une envie : partir en courant après lui avoir dit qu'elle ne savait pas pourquoi elle était là. Mais l'argent proposé n'était pas négociable, elle en avait besoin la prostituée alors, elle se forçait à sourire, tentant d'aguicher comme son emploi lui demande. Les mains tremblantes malgré tout, elle s'approche (plus que lentement) vers son client imposé. Un pas après l'autre. L'homme semblait tout aussi perdu qu'elle.

- Oui, je suis là pour vous. Visiblement, on ne vous a pas prévenu de ma venue ici...

Emy ne voulait pas qu'il se pose trop de question. Peut-être parce qu'en s'imaginant à sa place, elle ne voudrait pas avoir trop de temps pour réfléchir à la situation ? Elle n'en sait rien mais, il semblerait que ces derniers mots ai ent répondu à ses questions silencieuses.

- Oui..

Murmure-t-elle. Pas tranquille d'avoir été démasqué, son complice et elle. S'entendit-ils assez bien pour que le propriétaire des lieux ne change pas de ton ? Cette situation angoisse de plus en plus la jeune femme. Elle se sent mal. Des tonnes de questions tournent dans sa tête mais aucune réponse positive ne lui viennent. Après tout, vu la situation actuelle du pays... Tout est possible. Est-ce un nouveau mac ?

Malgré le fait que les interrogations de l'homme commencent à s'éclairer, cela n'enchante pas pour autant la prostituée. Bien au contraire. Elle panique un peu plus. Surtout les dernières paroles de l'inconnu. Emily se sent chancelante, prise de bouffées de chaleur, la vue s'embrume, causé par les larmes qui lui montent aux yeux. Elle fini par craquer. La voix tremblante, elle retrouve un minimum de force pour reculer légèrement, cherchant une façon de s'échapper d'ici. Mais la sortie est de l'autre côté de l'appartement, face à elle. Derrière l'inconnu.

- Pardonnez-moi... Je... Je ne voulais pas euh... pénétrez ... chez vous ....! C'est Pe-Peter qui m'a emmener... excusez-moi... je ne voulais pas...

Emily commence à perdre le contrôle. Autant de la situation que d'elle même. Elle tremble de tout son corps, sa voix est sourde, entrecoupée, ses jambes faiblient sous son poids.

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20.06.21 17:55
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Vincent avait vu juste. Si le cadeau partait d’une bonne intention, Vincent se demandait comment une telle idée avait pu traverser l’esprit de Peter. Enfin, était-ce vraiment une bonne intention que de demander à une femme de s’effeuiller contre de l’argent ? Vincent se frottait l’arrière du crâne en cherchant ses mots. L’idée de la mettre dehors manu militari lui avait traversé l’esprit, mais il l’écarta bien vite. Il ne passait jamais sa colère sur le messager. Il ne commencera pas ce soir. Son invitée surprise n’avait rien fait de mal, si ce n’est entré par effraction.

Mais, qu’en savait-il ? Avait-elle pu refuser ? Vincent avait embauché Peter parce qu’il vendrait des machines à glaçons à un esquimeau ! La convaincre de rester dans la maison avait dû être un exercice facile pour un tel commercial. Mais le temps de sa réflexion, l’inconnue perdit tous ses moyens.

Surpris, c’est sans réaction que Vincent l’observait d’abord reculer, puis trembler. Du corps et de la voix. Elle se confond en excuses. Des phrases hachées. Elle cherche ses mots, bredouille, évoque Peter. Vincent se lèva et tendit la main vers la jeune femme qui pourrait choire dans sa détresse.

— Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas !

Craignant que son pas en avant soit mal interprété, Vincent recula sitôt qu’il sut qu’elle n’allait pas tomber.

Il fit même le tour du canapé et avança vers sa cuisine ouverte.

— Je vous ramène un verre d’eau.

Il ouvrit rapidement un placard pour attraper le premier verre qui lui tomba sous la main. Il le remplit d’eau du robinait en se répétant :

— Asseyez-vous ! Tenez ! Buvez un peu d’eau !

Soudain, il pensa à sa fille qui s’est faite droguer par un inconnu. Est-ce que cette inconnue allait accepter le verre, s’en inquiéter. Vincent n’y avait pas pensé une seule seconde en le remplissant.

— Ne vous inquiétez pas. Peter a eu une idée stupide avec ce striptease. Vous n’y êtes pour rien.

Dans ce genre de situation, le plus simple pour Vincent était de prendre du recul et de se repasser le fil de la journée. Alors, il le proposa à l’inconnue :

— Comment êtes-vous arrivée ici ? La question est plutôt : comment est-ce que Peter a fait tout ça ? Racontez-moi votre journée, Mademoiselle…

Il ne connaissait pas son nom, alors il ajouta.

— Moi c’est Vincent, et vous ?

Il regarda la table basse. Il y avait le verre d’eau et sa bière. Il retourna dans la cuisine pour aller chercher une autre bière et l’ouvre-bouteille. Malgré sa galanterie, il ne l’ouvrit pas. Il tendit la bière et le décapsuleur à son “invitée”. Il voulait la rassurer. Au moins, avec cette bouteille fermée, elle saurait qu’il n’y avait pas de drogue dans sa boisson. Vincent pensait toujours à Vittoria qui avait été droguée et qui se serait faite violer sans Louisa.

— Tenez, permettez-moi au moins de vous offrir une bière pour m’excuser de ce que Peter a manigancé. Continuez, je vous écoute.
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29.06.21 14:51
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La situation la rendait nerveuse et la terrifiait. Comment l'homme allait-il réagir ? Totalement paniquée, la surnommée Lilou tente de s'expliquer mais s'y perd. Elle recule, chancelante mais se rattrape au meuble du couloir près de la chambre dans laquelle Emy s'était cacher en attendant l'arrivée de son client. D'ailleurs, ce dit client tenta une approche, lui tendant la main. La prostituée détourna le regard. Apeurée. Mais pourquoi ? Il semblait réglo comme type. Même... accueillant et compréhensif. Mais il se comporte très différemment qu'un client. Est-ce possible qu'il souhaite la mettre à l'aise ? Vraisemblablement oui. Vincent lui propose un verre d'eau et de s'asseoir. Devrait-elle lui faire confiance ? Les jambes nues de la jeune femme lui demande de s'asseoir alors, se tenant au mur, elle avance timidement vers le canapé, le surveillant tout de même du coin de l'œil.

Méfiante, elle l'observe mais n'oublie pas la raison de sa venue. Elle a été payé pour une passe. Ça ne semblait pas intéresser l'hôte mais, en y réfléchissant, elle avait l'habitude. Alors, pourquoi paniquée ? Elle prend une grande inspiration avant d'essayer de se détendre et de reprendre son rôle pour lequel elle est payé. Cependant, les paroles de l'inconnu lui confirme que non, il ne serait pas un client. Pas un client habituel en tout cas. Ferait-il parti de ce peu d'homme qui souhaite qu'une présence féminine pour discuter uniquement ? Elle n'en savait encore rien. La seule certitude qu'elle avait était qu'il était bienveillant. Ça la rassurait finalement. Et cela l'aidait a se détendre. Emily commença, inconsciemment à se lover dans les coussins du canapé.

- Moi c'est...

Comment devait elle se présenter ? Sous quelle identité ? Emy préférait tout de même jouer la carte de la prudence.

- Lilou... Vous pouvez m'appeler Lilou... Et... Co-comment je suis arrivée ici..? Bah... Euh... En fait... Je ne sais pas vraiment... Il avait le code de l'alarme visiblement... Et les clefs... et euh... il m'a approcher dans un bar.

Plus Lilou parlait, plus sa voix se posait.
Alors qu'elle s'expliquait, le fameux Vincent retourna à la cuisine avant de revenir avec une bière. Emy regarde le verre d'eau puis la bière. La seconde option la tentait bien mais elle commença par le verre d'eau qu'elle saisit lentement.
Le regard toujours fuyant, elle boit une grande gorgée avant de reprendre.

- On s'est retrouvé en bas de l'immeuble. Il m'a fait entrer et m'a dit de vous attendre dans votre chambre... Enfin... Je me suis réfugiée dans votre chambre... Mais je devais vous attendre et... enfin... vous voyez...

Jones était gênée de devoir expliquer la raison de sa venue. Raison qui était plus que logique mais, mettre des mots dessus la gênait. Emily grimace en se mordillât la lèvre inférieure tout en triturant une mèche de ses cheveux qui s'était échappée de son chignon fait à la va-vite. La bouteille de bière lui fait de l'œil. Ce n'est qu'une bière mais, ça ferait l'affaire pour se changer les idées. Elle attrape la bouteille et l'ouvre seule avec le décapsuleur.

- Merci ... Vincent...

Lance-t-elle en levant la bouteille en verre.
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23.10.21 15:45
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Vincent inspira profondément pour calmer cette colère qui grondait en son for intérieur. Ilse demandait pourquoi Peter avait pu choisir une stripteaseuse aussi jeune. Elle était en âge d’être sa fille et cela le dérangeait autant, si ce n’est plus que Peter ait pu penser qu’il aurait envie de s’amuser avec une si jeune femme. Bien des choses allaient changer à son domicile et pour commencer par le code de l’alarme et par les serrures de la porte d’entrée. Vincent tentait de rester, de ne pas montrer une once de cette colère, car Lilou ou quelque soit son véritable nom semblait terrorisée. Il ne voulait pas en rajouter une couche, même involontairement. Les explications n’avaient ni queue ni tête et elle était visiblement perdue.

Vincent la laissa boire tranquillement, il coupa le son de la télévision pour ne pas donner l’impression d’être dérangé, mais il jeta un coup d’œil au bulletin économique pour regarder la côte du FTSE 100, l’équivalent du CAC40 dans le royaume britannique. La chute libre ne s’arrêtait pas. Ce n’était pas un chute vertigineuse comme lors du Covid, mais une mort lente et douloureuse.

Vincent reporta aussitôt son attention sur la stripteaseuse.

— Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n’est vous présenter mes excuses. Peter est un employé modèle, aux résultats exceptionnels, mais dans la vie de tous les jours, c’est un personnage assez grossier et plutôt malhabile quand il s’agit de faire des surprises.

Vincent la laissa boire tranquillement. Elle était visiblement toujours apeurée. Alors, il se leva et décida de ne pas laisser la situation s’éterniser.

— Vous êtes visiblement toujours aussi mal à l’aise. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, mademoiselle.

Il regarda sa réaction et la conduirait poliment jusqu’à la porte. Ensuite, il aurait bien des choses à faire. Relire la notice de l’alarme pour en changer le code, contacter un serrurier pour changer les serrures sur le champ puis contacter Peter. Peut-être que cela attendrait, car il risquait de lui crier dessus plus qu’autre chose !
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04.12.21 16:33
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