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[CLOS] The Boogeyman Club ft. Louisa
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Desmond Gold
The Boogeyman Club ft. Louisa
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Sorcières, momies, vampires et autres créatures s’aggloméraient petit à petit sur la piste de danse. Un diablotin aux yeux bleus restait cependant à l’écart, prêt de son patron, assis dans l’une des nombreuses alcôves tapissées de velours noir du Boogeyman Club. Velours qui, vraisemblablement, atténuait un peu le bruit de la musique. Pour une raison qui échappait à Desmond, son patron aimait ce genre d’endroit luxueux. Même si ces soirées restaient bien différentes de celles qu’il avait connues plus jeune, Desmond s’y sentait comme un imposteur. Néanmoins, son patron insistait pour qu’il l’accompagne. Sa justification : les affaires. Toujours les affaires.

Son patron passait énormément de temps à converser avec toutes sortes de gens, dont la plupart étaient masquées pour l’occasion. Ou plus de façon plus réaliste, pour cacher leur identité. Quant à Desmond, il faisait surtout acte de présence, plutôt que de participer aux conversations, qui avaient toutes pour sujet certains objets rares et illégaux détenus par le Pawnshop. Cette fois, il n’y avait aucun vendeur. Que des acheteurs, et beaucoup d’argent. Les soirées d’Halloween du club étaient une véritable aubaine pour faire des affaires avec des gens plus ou moins nets. Ceux-ci pouvaient bien être politiciens, mafieux, aristocrates ou acteurs, ça n’avait aucune foutue importance, du moment qu’ils pouvaient payer. Quand certains ne le pouvaient pas, ça menaçait, ça négociait, ça rageait, mais Desmond et Stephen restaient toujours de glace. Leurs prix étaient toujours justes.

Après qu’un énième client quittait leur table, Desmond déclara « Je vais pisser ». Il se leva pour contourner les danseurs jusqu’aux WC, et ignora le pirate qui reniflait sa coke sur le comptoir du lavabo.

——

« Ah! Louisa! Comment tu vas? Pas mal le déguisement! Assieds-toi, assieds-toi » Stephen lui fit signe de la main pour l’inciter à prendre place devant lui. Le prêteur sur gages avait une présence imposante qu’on ne manquait jamais de remarquer, ce qui était également vrai ce soir, alors qu’il était le seul à ne pas porter de déguisement. « Ça a été tes livraisons aujourd’hui? »

Elle avait commencé à discuter avec lui, un peu au hasard de leurs livraisons. Il trouvait la jeune femme sympathique, peut-être parce qu’elle lui rappelait Desmond. Son jeune apprenti était à la fois un outil indispensable à la réalisation de ces fins, mais également un garçon particulièrement manipulable, qui croyait aveuglément tout ce qu’il lui servait. Restait à voir si Louisa pouvait lui servir tout autant. Deux outils valent toujours mieux qu’un seul.

« Dans tous les cas, petite, MacAskill te payera jamais aussi bien que si tu travaillais pour moi. L’offre est toujours sur la table », lui rappela-t-il en terminant son verre. « Rien que ce soir, on s’est fait un beau petit paquet de fric, mon partenaire et moi. On a reçu un truc absolument fabuleux à la boutique, le genre de truc qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie! Un … Hey Desmond! Viens que je te présente… ».

——

«… Blondie? »

Les yeux bleus de Desmond restèrent fixés sur Louisa, alors que les mécaniques de son cerveau tentaient de comprendre ce qui se passait devant lui. Le manche du suçon à la cerise pioché dans la jarre de bonbons à la sortie des toilettes pendait mollement de sa bouche à demi-ouverte sous l’effet de la surprise. Jamais Desmond ne pensait revoir cette fille-là un jour, et encore moins avec son boss.

« Vous vous connaissez? » demanda Stephen, étonné. Tout aussi étonné que lui, le jeune homme regarda son patron, avant de reporter ses yeux sur Louisa. Il hésita un instant avant de répondre « Vite fait ». Très vite fait même… « À la bonne heure! On est entre amis alors! Desmond, je te laisse avec «Blondie», je vais chercher de quoi boire », dit-il en se levant pour rejoindre le bar, et laisser Desmond se glisser sur la banquette, aux côtés de Louisa.

Le jeune homme déguisé en diable suivit son patron des yeux, ignorant momentanément Louisa. Lorsqu’il fut sûr que Stephen était assez loin pour ne pas les entendre, Desmond tourna la tête vers la blonde, et la dévisagea d’un regard glacial. « C’est quoi ces putains de conneries ? » demanda-t-il entre ses dents « Qu’est-ce que tu fous ici et d’où tu connais mon patron? C’est quand même bizarre que t’as pas parlé de lui l’autre jour, alors que vous êtes potes apparemment! » Stephen avait tendance à exagérer sa proximité avec les gens, mais il avait tout de même invité cette peste à la soirée, ce qui n’était pas rien. « Tu veux que je lui répète ce que t’as dit? Que soi-disant on vend de la camelote? Moi ça m’a pas plu, mais je te jure que lui va péter un câble ».

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Desmond Gold
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FUCK THE LAW
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15.10.21 23:24
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Louisa Lorca
Louisa avait hésité pour son costume. Au tout début, elle avait envisagé de venir en costume de vampire… puis elle avait pensé à tous les loures qui allaient être présents. Elle avait donc choisi un costume de diablesse. C’était le plus simple à faire, le plus rapide et il était économique. Ce qui était parfait. Les petites cornes rouges ressortaient de sa tignasse blonde. La jeune femme avait été invité par Stephan, le mec sur lequel elle faisait son enquête depuis quelques temps. Si Louisa avait été invitée, elle restait particulièrement attentive à tout ce qui pourrait arriver. Elle avait eu son lot de mecs vicieux. La blonde savait très bien que Stephan avait un objectif précis en tête… il voulait l’utiliser et elle aussi. S’ils se manipulaient réciproquement, est-ce que ça pouvait être considéré comme un échange de bon procédé ?

Louisa marchait, confiante, la tête droite. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus remis les pieds dans le monde de la nuit. La blonde s’était fait belle, enfin elle avait fait un effort. Elle se trouvait bien sympas comme ça, mignon quoi. Louisa eut un sourire « Très bien. » La jeune femme avait tout de même fait quelques livraisons, bien qu’elle ait tenté de limiter son temps de travail. Son emploi du temps devenait un peu trop chargé ces derniers temps. « Il y a toujours les même clients désagréables… avec de la flotte cette fois. Une journée banal qui a eu le bon gout de se terminer. » En soit, le travail de livreur était un boulot de merde. Louisa le reconnaissait clairement.

La jeune femme ne savait pas comment se positionner. Elle allait accepter, mais il fallait qu’elle prenne le temps nécessaire pour montrer qu’elle avait de sérieux doutes avant de s’engager, autrement, elle risquait de venir suspect. Louisa se rapprochait de son but… par contre, si elle se faisait prendre la main dans le sac pour des actes illégaux, ça JB n’allait pas être content du tout. Louisa écoutait, mais fut tout aussi surprise que Desmond. Elle aurait du s’y attendre. Elle n’avait pas assez réfléchi… Tout cette histoire allait lui retomber sur le coin du nez.

Louisa posa la main sur son paquet de cigarettes. Elle risquait les problèmes, les gros problèmes. Mais même si cela l’inquiétait, cela restait moins pire que ce qu’elle avait déjà vécu. Elle posa son regard bleu clair sur le jeune homme. « Ba vas-y, dis-lui. » Stephan avait déjà fait la proposition de travailler pour lui auparavant. Elle avait une solution de repli, casse-gueule certes, mas qui existait tout de même. Louisa se devait d’être confiante. Provocatrice « Tu as peur de lui tronche de chat ? » La jeune femme se justifia tout de même « Et on est pas pote, c’est un collègue de travail qui me propose un autre taff. » La justification de l’agent était parfaite, après tout, qui ne courrait pas après ?
Louisa Lorca
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19.10.21 22:17
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Desmond Gold
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Desmond eut un mouvement de recul. Il observa le visage de Louisa, avant de répliquer, sourire en coin « Eh ben! T’es plutôt confiante pour quelqu’un qui est dans la merde », lança-t-il en feignant l’étonnement. À son tour, il replaça les cornes rouges sur sa tête blonde, et posa son menton dans le creux de sa paume. « Ça fait sept ans que je travaille pour Stephen. S’il ne m’avait pas engagé, je serai peut-être encore à la rue. Je sais qu’il mène des affaires avec des gens pas nets, et qu’il ne me dit pas tout, mais je lui dois beaucoup, et il ne me fait pas peur ».

Stephen pouvait certainement faire peur, ou en tout cas, être craint. Il savait beaucoup de choses, mais surtout, il possédait de puissants contacts. Il n’y avait qu’à voir ce qu’ils avaient reçu ce matin par la poste! « Alors », reprit Desmond d’une voix mielleuse « Si tu crois que je vais trahir mon boss pour ton petit cul, tu te mets le doigt dans l’oeil jusqu’au coude, Blondie ».

En jetant un coup d’oeil vers le bar, Desmond put apercevoir son patron à nouveau en pleine discussion avec un homme masqué. Peu importe ce que ce dernier voulait, il ne semblait pas lâcher l’affaire, ce qui laissait le temps à Desmond pour reprendre sa propre discussion avec Louisa. Ce qu’elle dit lui fit froncer les sourcils « Un collègue de travail? Vous faites quoi? » demanda-t-il, curieux.

Surtout, quel genre de boulot Stephen avait-il pour côtoyer une fille comme Louisa? Il avait plusieurs boulots, c’était certain, mais pour faire le même que celui d’une fille qui avait, quoi, 20 ans même pas? Dans quoi son boss s’était-il embarqué, et surtout, pourquoi vouloir engager cette fille? « Et ça t’intéresse vraiment de bosser pour lui? Parce que les affaires qu’il mène, c’est pas pour tout le monde hein... », dit-il, évasif, non sans prendre le ton de la mise en garde.

Si l’offre de Stephen était sérieuse, et c’était habituellement toujours le cas, c’est qu’il devait avoir vu quelque chose en elle. Quelque chose que Desmond ne voyait pas immédiatement, mais son patron la connaissait sans doute mieux que lui. Tout de même, Blondie ne lui paraissait pas tout à fait net.



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Desmond Gold
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22.10.21 22:09
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Louisa Lorca
Louisa conserverait son sourire. Elle était en train d’apprendre un paquet de trucs. Dans une autre vie, Desmond et elle auraient pu se croiser. La rue, c’était un endroit où tout le monde finissait par se connaître. Elle savait ce que signifiait vivre cette vie. Desmond c’était donc le genre de personne isolé, facile à manipuler pour avoir ce que l’on voulait. Louisa avait bien expérimenté cette place, dès lors qu’il y avait une main tendue pour sortir de cet enfer, il fallait la prendre… même si cela se révélait être un fil d’araignée. Louisa avait suivi son premier copain, puis Emily, puis JB. A chaque fois, elle avait tout laissé derrière elle. La blonde restait très pragmatique sur ce point. Elle répondit « J’ai jamais demandé ça. ». Desmond serait fidèle à Stephen jusqu’à la fin, il n’y avait pas de doute à avoir.

La jeune femme leva un sourcil, amusée. Elle questionna le jeune homme « A ton avis ? » De quel boulot pouvaient-ils bien avoir en commun ? Louisa sortie une cigarette et commença à la faire rouler entre ses doigts. Desmond semblait bien ennuyé par sa présence… De la fumé allait bientôt sortir de ses oreilles à force de réfléchir. C’était amusant, mais aussi dangereux. Louisa devait réussir à mettre Desmond dans sa poche pour s’en sortir. La blonde répondit, sur la défensive « Je ne suis pas tout le monde. » On pouvait lui reprocher beaucoup de choses, mais pas ça. « Et après, je ne sais pas encore, ça dépendra du gain. » Oulalala, Louisa savait bien qu’elle allait passer une fille vénale. Mais c’était ce qu’elle était. Une mauvaise fille, une emmerdeuse, qui avait bien envie d’avoir un paquet de fric.

Tourné vers le jeune homme, Louisa vit qu’un individu se rapprochait à grand pas. Cela sentait les embrouilles… La blonde désigna l’individu du menton, mais ne fit rien d’autre. Son verre à la main, prête à réagir, Louisa était attentive. Alors… Est-ce que Desmond savait se battre ?
Louisa Lorca
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24.10.21 22:02
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Desmond Gold
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Desmond leva les yeux au plafond face à l’insaisissable blonde, qui préféra lui répondre d’une question plutôt que franchement. Le prêteur sur gages en vint à se demander si elle n’était pas entrain de jouer avec lui, plutôt que de réellement cacher quelque chose. La diablesse possédait peut-être l’habileté et le talent pour faire les deux, et Desmond en déduisit qu’il avait raison de se méfier d’elle. Mais, se méfier de quoi, au juste? Que voulait-elle vraiment? Sa réponse évasive lui fit pousser un soupir agacé, qui sembla le dégonfler, alors que son corps s'affaissait, le dos appuyé contre la banquette de velours mauve. Il se pinça l’arête du nez. Il se sentait comme un chat qui poursuivait une souris, qui, juste avant de se faire attraper, se cachait dans son trou, pour laisser le chat stupide, les mains et le ventre vide.

Elle se prétendit différente. « Ça, je veux bien le croire », dit Desmond d’une voix plate. Sur elle, il en savait très peu, mais ce petit fragment d’information suffisait à Desmond pour en conclure une chose : elle lui cassait les couilles. Même, en voyant l’air amusé de la jeune femme, Desmond se demanda si, au fond, elle n’était pas entrain de prendre son pied. Les deux cornes sur sa tête et la fumée de cigarette s’échappant de ses lèvres, Louisa conjurait pour lui une petite vision de l’enfer.

Desmond se redressa lorsqu’elle révéla, juste un peu, ses motivations réelles. Il l’observa un instant sans rien dire, pensif, puis déclara, après avoir détourné les yeux « Je comprends. Y’a de l’argent à se faire avec Stephen, c’est sûr ». Le gain, comme elle disait, résidait aussi comme valeur maîtresse dans le coeur de Desmond. Ou plutôt, sa tête, son côté pragmatique. On peut travailler par conviction, par envie, comme il le faisait, mais sans argent, plus aucun labeur ne pouvait être justifié. Surtout en ce qui concernait la boutique, ou parfois, les choses chauffaient, entre les clients et eux.

Alors qu’il s’apprêtait à remercier Louisa pour son honnêteté, Desmond aperçut une ombre qui approchait dans le coin de son oeil. Il tourna la tête pour apercevoir un type avec qui lui et son patron avaient parlé plus tôt dans la soirée. Un type qui était reparti mécontent de leur conversation.

« Tiens tiens, le p’tit couple démoniaque, si c’est pas mignon », dit l’homme en plaquant ses mains sur la table pour les dominer de sa haute taille. Déguisé en Scaramouche, son masque au long nez couvrait la partie supérieure de son visage. Malheureusement, aucun masque ne dissimulait le visage de Desmond lorsqu’il se crispa « Écoutes, Mr. Démon, t’as qu’à faire ce putain de deal directement avec nous. Le gros Stephen, on s’en occupe. Avoir la boutique rien qu’à toi, ça te dirait pas? »

Desmond se pencha en avant, la hargne glaçant ses iris d’un bleu polaire. « On vous l’a déjà dit : avec le prix ridicule que vous nous avez donné, vous avez clairement pas les moyens. Alors, foutez-moi la paix ». Le type se pencha encore un peu plus vers l’avant, abordant Desmond d’un ton maintenant menaçant « Soit tu nous donnes l’opale, soit je te refais le portrait devant ta copine ».

C’est avec ça qu’il comptait lui faire peur… Desmond ne savait pas se battre. Il ne pourrait même pas espérer gagner d’aucune façon, surtout pas face à un type avec une tête de plus que lui. Il n’allait pas non plus plier façon à la demande ridicule du type. À la boutique, au moins, il pouvait se défendre contre ce genre de client avec les armes derrière le comptoir, mais ici, tout ce qu’il pouvait faire, sera de garder la tête haute. Dans un mélange d’inconscience, de stupidité, et de témérité, Desmond se mit à rire. « Et si tu t’occupais de ton avant le mien? C’est toi qui porte un masque, pas moi. Vas dans la ruelle dehors et demande aux rats de te gruger ta sale gueule, puisque t’as pas le fric pour mieux ».

Aussitôt, le type hurla une furieuse obscénité. Il empoigna Desmond par le col. La table se renversa, et l’homme masqué frappa le jeune homme en plein visage. Les clients du club se mirent à hurler. Au moment où la barmaid appelait la police, Desmond, sonné, tombait au sol. Loin de lui laisser une seule occasion de s’enfuir, l’homme frappa à nouveau Desmond. Il reçut un coup de pied au ventre qui lui coupa le souffle et le fit gémir de douleur, alors que le sang de son nez commençait à couler au sol.


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Desmond Gold
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27.10.21 3:13
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Louisa Lorca
L’exaspération de tronche de chat la faisait sourire. Louisa alluma sa cigarette et commença à fumer. Desmond semblait passer par plusieurs émotions. Il était assez facile de lire en lui, ce qui était une bonne nouvelle en soit.

A l’intervention du nouvel individu, Louisa ne commenta pas et se contenta de rester en alerte. Tronche de chat avait l’air d’être particulièrement loyal envers son patron. En revanche, ils étaient vraiment face à un buffle. Le rapport poids puissance n’était pas du tout équilibré.

Louisa se recula brutalement et évita de justesse d’être emportée par la table. Elle écrasa sa cigarette. Très calme, la jeune femme vit bien que Desmond était en train de se faire défoncer. Le petite ne cherchait même pas à se défendre correctement. Il fallait vraiment être inconscient pour provoquer quelqu’un tout en n’ayant pas les ressources nécessaires. Le mec continuait de le frapper alors même qu’il était à terre. A cette vitesse, le jeune homme n’allait pas s’en tirer sans un passage à l’hosto.

La blonde se déplaça rapidement, elle attrapa une bouteille en verre présente sur une des tables adjacentes, puis profita que l’agresseur soit occupé pour l’éclater sur le crane de ce dernier. Louisa y allait de toutes ses forces, consciente qu’il ne fallait pas lui laisser le temps de riposter. Le gaillard cria de douleur et de surprise, il se retourna. Avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Louisa donna un très violent coup de genou dans l’entre jambe. Il se plia de douleur. Sans aucune pitié, Louisa donna un second coup de genoux dans le visage de ce dernier. Le géant s’effondra. La blonde se recula. Elle ne continua pas de le frapper, surtout consciente que l’énergumène n’était pas seule. Louisa se recula et avant de se rendre de quoi que ce soit, se prit un uppercut.

Elle n’avait pas le temps de se plaindre. Louisa positionna sa garde et encaissa un deuxième coup. Bordel, le type était en train de frapper de toutes ses forces. La jeune femme n’allait pas tenir en duel de force brute. Calme, elle se concentra sur sa gestuelle, et réussit à éviter un crocher. Elle en profita pour se reculer. Son regard se fit circulaire. Il n’y avait personne pour l’aider, mais ce n’était pas quelqu’un qu’elle cherchait mais quelque chose. Louisa se précipita vers l’extincteur, elle l’attrapa et alors que le deuxième individu était en train d’arriver sur elle, la jeune femme utilisa son poids et fit la bascule pour frapper avec l’extincteur. L’homme accusa le coup, beugla et recula. Louisa ne fit pas attention aux menaces de mort et autres commentaires sur son physique. Alors qu’il allait la frapper de nouveau, la blonde réussit à utiliser l’extincteur. L’homme se plia de douleur. Sans aucune moral, Louisa utilisa bombonne pour le frapper et l’assommer. La jeune femme ne se posait pas de question, se contentant de suivre le filet d’adrénaline qui coulait dans ses veines.

Son regard se tourna vers Desmond, et alors qu’elle allait dire quelque chose, elle se rendit compte qu’elle était foutu. Deux hommes s’avancèrent vers elle. Louisa positionna de nouveau ses avant-bras. Son cœur battait à tout rompre, cette fois, elle allait se faire découper. La jeune femme encaissa un premier coup, essaya de riposter, mais fut incapable de faire mieux. Louisa était essoufflée. Ses poings étaient douloureux. Un des hommes la maitrisa. Enfermée entre ses bras, Louisa essaya de se débattre. Le deuxième individu releva les mèches de cheveux présentes devant ses yeux « Toi, la diablesse, tu vas payer pour ce que tu viens de faire. » Il y avait du sang par terre. L’échange avait été violent. Louisa regarda son interlocuteur droit dans les yeux « Je suis sous protection du Réseau. » C’était le moment de jouer cette carte. Une partie d’elle-même était terrifiée par ce qui pouvait arriver. « Il finira par le savoir. Et si tu fais quoi que ce soit, il le saura, il te traquera et tu tueras. » L’homme sembla hésitait un instant, mais donna un violent coup de poing dans le visage de la blonde. Il s’essuya le visage et s’assura à voix haute « Une pétasse comme elle, n’importe quoi... » Il tourna son regard vers la salle. Ou était l’autre gamin ?
Louisa Lorca
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27.10.21 18:41
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Desmond Gold
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Desmond roula sur le côté pour se protéger d’un coup de pied qui ne viendrait jamais. Il entendit celui qui l’avait attaqué se mettre à hurler. Le prêteur sur gages ne parvint pas à se relever tout de suite. Il gisait sur le plancher de danse, pris d’une quinte de toux. Grognant de douleur, il ne réussit qu’à se redresser péniblement. Il leva une main à son nez pour essuyer le sang qui coulait sur sa bouche et sur son menton en chauds filets rouges. Puis, en se retournant, il aperçut Louisa saisir l’extincteur pour frapper un homme, et l’homme qui l’avait attaqué auparavant gisait au sol.

Le prêteur sur gages dévisagea la blonde, les yeux ronds comme des soucoupes. Elle se retourna pour lui parler, puis deux hommes la maîtrisèrent avec qu’elle n’ait pu dire le moindre mot. Desmond regarda vers le bar. Personne. Stephen n’était plus là. Le jeune homme rampa vers une table derrière l’homme qui tenait Louisa tandis que les clients du club couraient vers la sortie. Tandis que les deux hommes parlaient à Louisa, Desmond s’approcha d’une chaise en bois. Il saisit le siège pour s’aider à se relever. Il prit appui dessus pour reprendre son souffle, une main sur les côtes. Il avait mal, mais tant pis.

Prenant son courage à deux mains, Desmond serra les dents pour ne pas hurler de douleur et leva la chaise au-dessus de sa tête. Il fit trois pas vers l’inconnu qui tenait Louisa. Dans un arc vers le bas, Desmond abattit la chaise sur le crâne du malfrat. Sous l’impact, la chaise se brisa et l’homme perdit connaissance. Louisa fut libérée au moment où les policiers faisaient irruption dans le club.

En les voyant venir vers eux leur taser à la main, Desmond leva les bras. « Hé! C’était de la légitime défense! Mais arrêtez bande de cons! » leur cria-t-il lorsqu’ils lui passèrent les menottes. « C’est moi la victime dans tout ça putain! » Desmond se démena pour s’extirper de l’emprise des deux policiers qui le menait jusqu’à leur voiture. Pour le chemin jusqu’au poste, Desmond eut le privilège d’avoir Louisa à côté de lui. Après avoir vu ce dont elle était capable, Desmond la regardait d’un autre air. « … Rappelle-moi de plus jamais te faire chier putain. T’es ceinture noire en karaté? »

Il demeura silencieux le reste du trajet, la moitié du visage collée à la fenêtre de la portière pour atténuer la douleur de son nez endolori, perdu dans ses pensées. Louisa ne l’appréciait pas, et le sentiment était réciproque, mais elle l’avait défendue, et avait pris le risque d’être blessée. Pourquoi? Par bonté de cœur, par charité? Simplement parce qu’il lui avait fait pitié? Peu importe la raison, les remerciements qu’il lui devait sans doute restèrent coincés dans sa gorge.

Arrivé au poste, Desmond répéta qu’il ne s’agissait que de la légitime défense. Il ne s’était tout de même pas fait saigner lui-même du nez! Peut-être mis à part les caméras de surveillance du club, s’il y en avait seulement, rien ne prouvait ce qu’il disait. Ainsi, les policiers préférèrent la prudence : Desmond passerait sa première nuit en cellule, et ce, en compagnie de Louisa. Une toilette et deux lits superposés constituaient leur seul décor. En se faisant libérer des menottes, les bras de Desmond tombèrent le long de son corps. Le dos contre le mur, il se laissa glisser jusqu’au sol. Une fois assis, il retira ses cornes et les jeta dans un coin de la cellule, et se prit la tête entre les mains. « Pourquoi tu m’as aidé au juste, Blondie? » demanda-t-il d’une voix lasse. Il en avait marre de ne rien comprendre.



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Desmond Gold
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31.10.21 1:48
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Louisa Lorca
La réaction plutôt calme de Desmond lors de l’intervention des flics fut salutaire. Louisa était sur le fil de la panique et ne réussi à garder son calme en grande partie avec cet exemple. La jeune femme sentait son corps battre à tout rompre, son visage lui faisait mal, mais c’était surtout l’angoisse et la colère qui la taraudaient. En fait, elle avait peur. Jb allait forcément savoir ce qui venait de se produire. Il allait être énervé. Louisa avait été mêlée à une bagarre et même si elle s’en était bien sorti, il était évident qu’elle allait finir en garde à vue. La réplique de Desmond arriva tout de même à lui faire arracher un sourire « Non, j’ai jamais fait… » Du karaté, non, ce n’était pas son truc. Quoi qu’elle n’avait jamais testé. « Je fais de la box. ». Au moins, elle allait avoir un sacré truc à raconter à Rix… Quand elle serait sorti de ce trou à rat.

Dans la voiture, Louisa laissa son regard glisser le long de la route. Elle était dans un sacré pétrin vis-à-vis de JB. Le français allait vraiment pas apprécier. La jeune femme avait dit qu’elle allait en soirée et qu’elle risquait de rentrer qu’au petit matin. Elle avait donc encore un peu de temps pour faire éclaircir la situation. Le flic finirait par l’appendre de toute façon. Mais s’il pouvait avoir directement l’information qu’elle avait agi correctement. Pour une fois, Louisa avait pris la défense de quelqu’un d’autre. Elle ne regrettait pas non plus d’avoir tapé aussi fort. La jeune femme ne savait pas trop si cela pourrait compter comme de la légitime défense, mais si elle avait été aussi violente, c’était surtout pour se protéger elle-même. Louisa éprouvait toujours une certaine peur, rampante et persistante dans le fonds de son esprit.

Lors de l’échange avec les forces de l’ordre, Louisa joua cartes sur table. Elle fut direct et ne raconta aucun mensonge… enfin sauf sur la raison de sa présence. Elle expliqua qu’elle était venu faire la fête d’halloween et qu’elle avait commencé à parler un mec de son âge. Pour le reste, elle était intervenue lorsque tout avait dérapé. Louisa avait tout de même envoyé 2 au tapis et sa version ne passait pas.

Dans la cellule, Louisa avait enlevé son costume et avait essayé d’enlever une partie de son maquillage. Elle avait récupéré une des couvertures puis s’était assise en face de Desmond. Elle aussi était adossée contre le mur. Elle releva la tête « J’aurai dû te laisser te faire défoncer peut-être ? » Mais oui, Louisa ne pouvait que reconnaître que la question était légitime. Elle expliqua « J’aurai laissé faire, c’était clair que Stephen me proposerai rien comme boulot. » La jeune femme soupira. « Je suis tellement dans la merde à cause de ça maintenant. » A cause de Desmond et de ses provocations inutiles. « Si tu sais pas te battre, faut fermer sa gueule dans ces moments-là… Surtout que ton pote Stephen, il s’est juste barré. » Mais quel connard lui ! Bordel, quelle mission de merde. Louisa repensa à l’argent qu’elle avait sur son compte. Au moins, ça valait le coup pour le fric. Elle enchaîna « Tu survivrais même pas un mois dans la rue avec cette attitude… Vaut mieux s’écraser que prendre le risque de mourir connement. » La jeune femme voyait tout de suite les choses en négatif et de manière extrême, mais elle avait dû mal à percevoir que cela puisse être autrement.

Louisa commenta pour elle-même. « Mon père va me tuer s’il apprend que j’ai passé la nuit ici. » Elle se reprit. « Enfin, JB, bref, c’est presque pareil. » Ouais, mais la différence avec son paternel biologique était de taille. Louisa termina par pester « Et les connards ne m’ont même pas laissé la possibilité de griller une clope. » La jeune femme était fatiguée, trop pour râler plus violemment. Elle avait aussi pris quelques coups et ça lui faisait mal. Vraiment, il y en avait marre de tout ça…
Louisa Lorca
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La motivation de Louisa était maintenant claire aux yeux de Desmond : elle voulait gagner de l’argent. Si Stephen ne lui avait pas offert ce job, jamais elle n’aurait levé le petit doigt pour l’aider. Il ne le prenait pas mal, au contraire, l’argent était une motivation comme une autre, d’autant plus qu’elle évitait à Desmond des remerciements envers Louisa. Bien sûr, il aurait bien pu la remercier, mais avec des intentions si égoïstes, Louisa pouvait sans doute s’en passer. Elle n’avait pas agi pour lui après tout. D’ailleurs, elle pouvait bien se plaindre d’être dans la merde, il ne lui avait rien demandé!

Le dilemme interne de Desmond réglé, le jeune homme se raidit en entendant Louisa parler de son patron. « Il a dû aller aux chiottes pendant ce temps-là! Ou il est sorti discuter avec un client, je l’ai vu avec quelqu’un avant que l’autre connard débarque », dit-il, confiant. « Tu dis ça parce que tu le connais pas. C’est lui qui m’a sauvé de la rue, et j’y étais depuis quelques mois déjà. T’as vu, j’ai survécu ». Enfin, sans doute n’aurait-il pas tenu très longtemps, surtout seul. Mais ça, elle n’avait pas besoin de le savoir. D’ailleurs, en ce moment, dormir dans la rue lui manquait presque en songeant qu’il allait peut-être devoir passer la nuit avec celle-là!

Desmond frotta son visage endolori, réagissant aux paroles de Louisa par un grognement. « De toute façon, il m’aurait tabassé, alors autant l’envoyer chier plutôt que de m’écraser. Je préfère me faire péter le nez plutôt que de lui donner… l'opale».

Desmond se tut, puis il regarda Louisa dans les yeux, l’air pensif. Puis merde, se disait-il. Depuis qu’il avait vu cette pièce, l’envie d’en parler à quelqu’un, n’importe qui, le rongeait. « Je te jure, j’ai jamais vu un truc aussi beau. Ni aussi vieux! Des millions d’années au moins » dit-il, avec l’enthousiasme d’un gamin de 10 ans. « On a un contact en Australie. Il prospecte les mines et nous tient au courant de ses trouvailles. Y’a pas longtemps, il a réussi à se procurer une opale brute, intacte, dans son minerai. C’est introuvable ce genre de truc! Il nous l’a envoyé dans le ventre de poisson, pour que ça passe crème aux douanes ». Bien sûr, ce genre de deal était illégal, puisqu’il avait été effectué sur le marché noir. Passer par les moyens conventionnels aurait été trop long, et un acheteur plus fortuné aurait sans doute mis la main dessus bien avant eux.

Si seulement il avait pu avoir son téléphone sur lui pour lui montrer l'opale. Même, les photos ne rendaient pas justice à la beauté de la gemme. Desmond leva un moment les yeux au plafond, pour trouver les mots. Lorsqu’il en parla finalement, ce fut avec des étoiles dans les yeux. « C’est littéralement une œuvre d’art de la nature. Quand on la regarde, c’est comme regarder les étoiles, ou une galaxie. On se sent petit, quand on sait que ce truc existait déjà au Jurassique, et existera probablement des millions d’années après notre mort ». En fin de compte, pour Desmond, regarder une opale, c’était un peu comme regarder le futur, ou l’infini, où chaque reflet incarnait un univers.

« Et puis, ça vaut un paquet de fric », conclut-il en haussant les épaules. « C’était pour ça qu’on était au club. On cherchait un acheteur ». Se séparer de cette pierre magnifique lui pinçait le cœur, mais Desmond pouvait au moins dire qu’il avait pu voir une chose aussi rare et merveilleuse dans sa courte vie. Perdu dans sa rêverie, il souriait, ses lèvres étaient étirées dans un sourire coupable. Pour une fille comme Blondie, motivée par le fric, elle n’avait probablement écouté que le dernier point. Le moins important, selon Desmond. « Du coup… tu appelles ton père par son prénom? »

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03.11.21 1:20
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Louisa Lorca
Desmond avait forcément de bonnes excuses pour son patron. Louisa n’en démordait pas. Le mec les avait forcément laissé tomber… ce qui était la démarche normale. Surtout s’il avait quelque chose à se reprocher. Il n’avait pas envie de fricoter avec les forces de l’ordre. La jeune femme haussa un sourcil quand Desmond expliqua avoir vécu dans la rue. Elle le regarda de nouveau et eut un peu plus de respect pour lui. Louisa savait que c’était difficile, vraiment difficile. Son regard était aussi interrogateur, qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Il y avait forcément une histoire derrière cette situation. Louisa se demandait si lui aussi avait eu des parents horribles.

Silencieuse, la jeune femme l’écouta parler de cette pierre. La blonde n’en avait rien à secouer de ses caillou. Elle savait surtout que ça valait un paquet de fric et que les gens adoraient se pavaner avec… Donc, ouais, Louisa n’était pas trop bijou. Ce n’était pas pratique, c’était juste un moyen pour montrer que l’on avait de l’argent. Mais le jeune homme ne s’intéressait pas à cette pierre pour le fric, mais parce qu’elle étai belle, avec une histoire intéressante et rare. Louisa avait du mal à comprendre que l’on pouvait être passionné par ça, mais c’était agréable à entendre. Intérieurement, la jeune femme nota la technique de contrebande. C’était malin ! Et un peu dégueulasse aussi.

La jeune femme n’avait jamais envisagé les autres facettes que pouvaient avoir une pierre précieuse… C’était étonnant. En fait, ça en devenait presque dommage de la vendre pour quelqu’un comme Desmond. Ça avait l’air d’être important. Mais c’était qu’un caillou.

Louisa avait froid, elle se leva et prit la deuxième couverture. « J’ai froids et t’as pas l’air d’en avoir besoin pour le moment. » Elle se posa de nouveau au sol. La jeune femme soupira. Le procès de son père, de son vrai père, était en préparation. Les journaux en parler. Le nom Lorca allait être super facile relier à l’assassin. « Mes parents sont en prison depuis que je suis petite. Ils ont vraiment faire de la merde. » Comme TUER DES GENS. Bordel. Ils avaient vraiment pensé s’en sortir tranquille. Louisa leur en voulait encore beaucoup, pour leur égoïsme et leur médiocrité. C’étaient vraiment des connards. « J’ai grandi en famille d’accueil, puis en foyer. » Elle arriva au bout de son explication « JB, c’est pas mon père biologique, mais c’est un peu pareil. Tu vois le genre ? » Desmond pourrait comprendre sans difficulté, après tout, il devait avoir une sorte de relation similaire avec Stephan.

Louisa demanda directement « Il s’est passé quoi pour que tu te retrouves à la rue ? » Personne n’y était par plaisir.
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Le confort était réduit au strict minimum dans cette cellule. Qu’elle prenne la couverture, se dit Desmond. Il avait connu pire que ça. Il y avait bien Addison qui l’avait hébergé quelques fois, chez ses grand-parents. Son amie avait un coeur en or, mais ses frères n'avaient jamais vu la présence de Desmond autour de leur soeur d’un bon oeil, alors il dormait où il pouvait pendant ses mois d’errance. L’idéal était de trouver un endroit un peu surélevé pour ne pas être directement sur le sol, de préférence avec un toit. Il avait eu de la chance de ne pas connaître le froid de l’hiver dans la rue. Stephen l’avait sauvé juste à temps.

Desmond ne s’attendait pas à ce que Louisa raconte un peu d’elle-même, ou de son histoire. Ce n’était pas grand-chose. Seulement que ses parents étaient en prison depuis des années. Desmond se mordit la joue. Inutile de rappeler à Louisa qu’elle aussi, se trouvait en prison, n’est-ce pas? La pique était tentante, mais il avait promis de ne pas la provoquer. Sans doute, ses parents ne se trouvaient pas là simplement pour une histoire de baston dans un bar. « Ils ont pris perpet’ ? » déduisit Desmond, avant d’esquisser une moue pensive. « Pour être sous les barreaux depuis aussi longtemps, ils devaient pas être très marrants ».

Ainsi, Louisa avait cotoyé les familles d’accueil, pour les foyers. Ça expliquait peut-être bien certaines choses… Au moins, elle semblait apprécier son père d’adoption. Ce JB. « C’est pour quoi JB? Justin Bieber? » Ouf. Ce vieux chanteur hasbeen ne manquait vraiment à personne. D’ailleurs, lui avec n’était pas en prison?

« Je me suis cassé de chez moi ». Son récit serait de toute façon moins tragique que celui de Blondie. Il n’aimait pas trop parler de son passé, surtout parce qu’à ses yeux, ça le faisait passer pour un enfant gâté. Mais puisqu’ils seraient là-dedans pendant un moment, autant faire passer le temps. Puis si Louisa se moquait, alors tant pis. Desmond n’avait rien à foutre de son opinion « Ma mère n’a jamais rien eu à foutre de moi. Elle n’en avait que pour ses amants. Mon père était au courant, mais il laissait faire. Il préférait se bourrer la gueule plutôt que de divorcer, parce qu’il était faible. Quand j’ai eu dix-huit ans, ils m’ont forcé à intégrer le service militaire. Je me suis dis, pourquoi je devrais les écouter alors qu’ils n’ont jamais fait qu’à leur tête? Donc je suis parti, et j’ai été quelques mois dans la rue avant de trouver Stephen ».

Voici ce que donnait la version courte. En termes matériels, Desmond n’avait manqué de rien. Côté émotionnel, ses blessures s’enfonçaient si profondément en lui qu’il n’en réalisait pas l’ampleur. « J’ai changé de nom aussi, parce que personne à Londres est foutu de prononcer correctement le gallois ».

L’air absent, Desmond jeta un oeil sur ses cornes de diable qui trainaient dans le coin de la cellule. Il secoua la tête. « Putain… Quelle soirée de merde. Je voulais danser, moi ». La bande de colosses ne lui en avait pas laissé la chance. Sans parler de l’arrivée impromptue de Louisa dans le club. « Y’a une chanson que t’aimes bien? Ou un style de musique? À part du JB » dit-il, un sourire moqueur sur les lèvres. « J’aime bien de tout moi. T’aimes danser? ».

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05.11.21 19:55
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Louisa Lorca
A la question, Louisa répondit sans détour « Ouais. » Ils avaient pris perpet’. C’était normal lorsqu’on tuait des gens pour de l’argent. Ils s’étaient pensés intouchable, invincible. C’était dommage pour eux… et pour Louisa elle-même. Louisa répondit doucement « J’ai de bons souvenirs petite… après, j’ai jamais revu ma mère. » Elle ne lui manquait pas. « Par contre, j’ai revu mon père et ouais, il est vraiment pas commode. » Il avait failli la tuer. Ce typeravait voulu s’en prendre à JB et Louisa lui avait assené un bon coup de casserole sur le crane. Il l’avait bien mérité.

Louisa eut un petit rire quand Desmond compara JB à Justin Bieber. « Haha ! Non, pas du tout ! ça veut Jean-Baptiste. C’est pas la même ! » Mais JB c’était plus simple à utiliser. La jeune femme fut ensuite attentive aux explications de Desmond. Louisa avait un peu de mal à comprendre ce qu’avait pu vivre le jeune homme au niveau familial. Avoir des parents présents, c’était mieux que de ne rien avoir du tout. Mais elle ne fit pas de commentaire. Par contre, elle comprenait bien pourquoi il était parti pour fuir l’armée. C’était typiquement un endroit où l’on finissait par mourir de l’intérieur, ce n’était pas pour elle. Louisa comprenait aussi parfaitement le lien de loyauté qu’avait Desmond envers Stephan. C’était normal d’agir de cette façon.

Louisa eut un sourire et commenta vis-à-vis de son nom de famille « De toute façon, t’as plus de lien avec tes parents d’origine, alors tu peux bien choisir. » La blonde avait calé sa tête contre le mur « Je trouve ça bien. » De changer de nom. Ça marquait la différence, ça permettait de laver le sang.

Epuisée, la visage encore douloureux, Louisa répondit tranquillement « Ouais, j’aime danser… mais généralement c’est moi qui suis sur scène. » Elle se redressa, fière d’elle-même « Je chante et je joue de la guitare. » Elle ajouta « Et c’est pas du JB, c’est du rock ! » Du vrai, du lourd, du puissant. Un truc qui procure des émotions. « Si j’avais mon portable, je t’aurai montrer mes réseaux. » Louisa aurait clairement pu rencontrer Desmond dans une autre vie. « Pff, ça se trouve on s’est déjà croisé. » La blonde n’était pas toujours reconnaissable en dehors de la scène. Louisa
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14.11.21 21:38
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Elle avait dit avoir de bons souvenirs, petite, et qu’après, elle n’avait jamais revu sa mère. Desmond eut envie de lui demander « Pourquoi? ». Il n’y avait pas de visite, dans la prison où sa mère était incarcérée? Il ne savait pas s’il devait être triste pour elle, ou désoler. Sa relation avec ses géniteurs était encore plus compliquée que la sienne. Dans son cas, Desmond savait que ses parents l’avaient en partie désiré, simplement parce qu’ils avaient besoin d’un héritier plutôt que de combler un réel désir d’enfant. Il se demanda si, pour les parents de Louisa, ça avait été la même chose, ou si la présence jeune femme sur cette planète de fous était un accident. Desmond, lui, s’était déjà juré maintes fois qu’il n’aurait pas d’enfants avant d’en vouloir vraiment. Il était plutôt doué avec les gosses; il les faisait rire et les gâtait trop. Une fois, sa voisine de palier lui avait demandé de veiller sur ses enfants durant une semaine, le soir, de l’heure du dîner jusqu’au coucher. Les enfants, sous la tutelle bienveillante et permissive de Desmond, avaient mangé du dessert comme dîner tous les soirs, et avaient joué au Nintendo jusqu’à tomber endormis, avant d’être transporté par Desmond, qui les borda tranquillement dans leur lit. Il leur permettait toute la liberté qu’il aurait souhaité avoir enfant. Il trouvait dommage de ne pas avoir de soeur ou de frère, car il aurait sans doute mieux joué le rôle de l’oncle que du père.

Alors qu’il se perdait dans ses pensées, ce fut Louisa qui l’en tira avec son rire. Un petit rire, mais un rire tout de même. Desmond ne sut pas pourquoi, mais il fut ravi de l’entendre. C’était la première fois qu’elle riait devant lui. Qu’elle riait parce qu’elle l’avait trouvé drôle ! Desmond sourit à cette pensée, et eut envie de la faire rire encore. Il ne trouva rien à dire, mais se promit de réessayer, ne serait-ce que pour la voir sourire à nouveau. Elle avait tout un culot, cette Louisa, d’avoir ses cheveux blonds en bataille, de se retrouver avec le visage couvert d’ecchymoses, et pourtant, de rester jolie…

« Jean-Baptiste? » répéta-t-il, perplexe « C’est un Français? ». Avec un nom pareil, impossible qu’il soit anglais, bien sûr. Il trouvait tout de même que ce prénom avait une sonorité distinguée. Desmond pencha la tête sur le côté pour regarder Louisa « T’as jamais pensé changer de nom? Je veux dire… si t’as plus de lien avec tes parents, et que t’aimes pas trop ton père, c’est toujours une option. Je ne regrette pas de l’avoir fait en tout cas. Ça m’a aidé à tourner la page. Je l’ai choisi et je suis fier de le porter. Avant, c’était pas trop le cas ».

Finalement, en apprenant qu’elle était musicienne, Desmond lui demanda : « Ah! Bah tu as un nom d’artiste? ». C’était fréquent, parait-il, et probablement davantage quand on a le nom de famille d’un criminel connu, comme ça semblait être le cas pour Louisa. Elle chantait, jouait, et aimait le rock. « Tu joues quoi comme instrument? » De la guitare électrique, forcément! Pour ce genre de musique, il en fallait! Desmond songea aux guitares de prestige qui ornaient la devanture du Pawn Shop. Elles étaient à l’avant car elles avaient peu de chance de se faire voler, car peu de gens connaissaient la valeur réelle que pouvait prendre ce genre de guitare. « J’ai jamais été foutu d’apprendre la musique, et encore moins de chanter, sauf dans la douche! » Il ne savait même pas s’il chantait bien. Probablement pas. « J’ai eu des cours de violon plus jeune, mais je crois pas qu’il me reste grand chose ». Surtout, il n’avait pas de violon sous la main pour tester. Par contre, il dansait assez bien.

Toujours assis en face d’elle, Desmond plissa les yeux, un sourire malicieux aux lèvres. « On s’est peut-être déjà croisé sans le savoir ouais, c’est bien possible » admit-il, puisque après tout, il sortait souvent. « Tu veux pas chanter un truc, là tout de suite? C’est pour que je me souvienne si je t’ai déjà entendu ou pas! », prétendit-il, en souriant de toutes ses dents d'un air moqueur. Desmond ne savait pas si elle se lancerait vraiment, mais il tenta une pique, enrobée d’encouragement pour l’inciter « Allez, je suis sûre que t’es pas si nulle. Je peux taper des pieds ou des mains pour donner le rythme si tu veux. Après, j’arrête de t’emmerder et je te laisse dormir. Tu prends le lit du haut ou celui du bas? »

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16.11.21 3:10
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Louisa Lorca
« Ouais, c’est un français. » JB était pas né en Angleterre. Un de ces quatre, ils allaient devoir aller en France et rencontrer cette famille… Ce que Louisa appréhendait vraiment. C’était ultra flippant. Elle se savait très imparfaite et elle avait peur que ça se passe. Elle essayait d’apprendre le français, mais pour le moment ça s’arrêtait à bon appétit ou les trucs de ce style. Il y avait encore pas mal de taff.

Louisa répondit tranquillement « Si, si c’est en cours. C’est juste que la paperasse, ça prend toujours un paquet de temps. ». Changer de nom, c’était vraiment une bonne option. Parce que le nom Lorca resterait toujours entaché de la violence de ses parents. C’était comme ça. Puis cela officialiserait aussi son lien avec JB… ça, Louisa en était drôlement fière. Elle avait envie de faire mieux, juste pour lui montrer qu’il avait eut raison de l’aider. C’était devenu un objectif important qui lui permettait d’aller vers le haut.

La fatigue aidant, Louisa soupira avec un sourire. « J’utilise mon prénom, je suis pas une originale. » C’était plus simple… et puis surtout, c’était venu comme ça. La jeune femme n’avait pas trop réfléchi. Il y avait pas mal de choses qu’elle n’avait pas anticipé, dont ça. « De la guitare folk. » Par opposition à la guitare électrique. La jeune femme n’y avait pas eut accès, donc elle avait appris sur une guitare classique. « Je vais mettre à l’électrique, quand je pourrais. » Ouais, ça avait à l’air de pouvoir vraiment déchirer.

Lorsque Desmond commença à parler de violon, Louisa fut assez surprise « Ha ouais ? Je crois que j’en ai jamais vu en vrai. » Peut-être une ou deux fois dans la rue, au niveau des quartiers les plus touristiques. Louisa n’en était pas fan. « ça devait être super chiant. » Apprendre un instrument lorsqu’on avait pas envie, c’était pire que tout.

A la demande de Desmond, Louisa répondit tranquillement « Ouais… Ouais… C’est ça. ». Elle mit quelques instants à réfléchir. « Sans musique, c’est pas évident. » Clairement, c’était genre bien plus sévère. Puis les conditions étaient pas top. Louisa se positionna correctement, sortant de sa position avachi pour bien mieux utiliser son propre corps. La jeune femme répondit à la pique « Ouais, alors si ça me permet que tu me lâche la grappe... Et je prends le lis du haut ! » Son sourire se fit plus malicieux. « J’ai une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui me vient en tête, c’est pas la meilleur, mais elle fera le taff. » Louisa laissa son regard glissait sur le mur, puis commença à taper du pied pour se donner le rythme. Elle enchaina tranquillement sur les paroles. Louisa avait de la voix, elle avait une voix. Il fallait encore qu’elle travaille, mais il y avait bien quelques chose. Il fallait que la jeune femme s’investisse, progresse, mais il y avait bien cette petite étincelle. La jeune femme pouvait réussir à faire quelque chose dans ce domaine.
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17.11.21 0:31
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Desmond Gold
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Desmond hocha la tête. Elle faisait bien de changer de nom. C’était une sorte de renaissance, trouvait-il. Il se demandait si elle choisirait un nom français. Le même nom que celui de son père d’adoption. Ça serait sans doute touchant pour tous les deux, comme si leur famille s’agrandissait soudainement. Puis, un nom français sonnait toujours distingué par ici. Desmond ne connaissait pas grand-chose à propos de la France. Seulement ce qu’il y avait en surface. Par exemple, Stephen lui avait déjà parlé du Moulin Rouge, où jadis les plus belles prostituées et danseuses vendaient leurs charmes aux hommes en manque d’amour et de cul. Depuis ce temps-là, la France avait une aura sexy dans l’esprit du jeune homme. Il se demandait si cette aura se transmettrait à Louisa, si elle adoptait le nom de famille de ce Jean-Baptiste.

En fin de compte, pensa-t-il, Louisa avait déjà une sorte d’aura. Il n’aurait pas dit une aura sexy, loin de là, mais une aura tout de même.

« Ce n’était pas si chiant, le violon », dit-il en haussant les épaules. « C’était juste trop triste comme son ». Et puis, ce n’était pas le genre de musique qu’il aimait écouter. Lui aussi, aimait le rock, le métal, le rap et les genres alternatifs. « Puis dans un groupe de musique, c’est pas le violoniste qui attire le plus l’attention. C’est toujours le guitariste ou le batteur ». Jouer de la guitare; ça, ça avait une aura sexy. Pour ce qui était du violon, c’était plutôt une aura de tristesse qui entourait le musicien, et qui donc aimait être triste?

Louisa accepta de chanter, et Desmond la remercia d’un sourire. Il ne connaissait pas les paroles de cette chanson, ni la chanson elle-même à vrai dire, mais le rythme répétitif et lent de la mélodie lui permit de taper du pied, et de fredonner doucement. Les paroles n’avaient rien de joyeux, mais elles étaient étrangement paisibles, et plutôt appropriées pour un soir comme celui-ci, pluvieux, alors qu’ils étaient tous les deux venus déguisés en diables. Comme le hasard fait bien les choses, se dit-il, en fermant les yeux, la tête appuyée contre le mur, pour mieux écouter. Il s’imaginait à la fin de sa vie, se faisant emporter par le diable dans les flammes de l’enfer, et accepta la mort sans penser à demain, voguant vers son destin, sur cette rivière dont parlait cette chanson.

À la fin de la performance de sa compagne de cellule, Desmond ouvrit les yeux. Il demeura un instant silencieux, comme un chat qui ne serait pas totalement sorti de sa rêverie. Puis, il applaudit. « Super ta chanson », dit-il, ses yeux bleus brillants toujours d’une lueur espiègle « Elle est de toi » Desmond ne saurait trop dire comment il avait deviné que Louisa en était l’auteur. Peut-être parce qu’en chantant, elle semblait vivre chacune de ses paroles, et rendait la chanson vivante.

Desmond se leva finalement et s’étira de tout son long, comme un chat le ferait après une longue sieste au soleil, mais son visage se crispa. Il porta une main à son flanc en retenant un râle douloureux au fond de sa poitrine. « Putain », grogna-t-il entre ses dents. « Ils ont bien faillit me cassez un truc ces cons-là. J'espère qu'on va la vendre très chère cette putain d'opale». Son visage était toujours boursouflé, et son nez saignait toujours. Cherchant le moindre moyen pour atténuer un peu sa douleur, Desmond eut une idée de génie. Il retira sa chemise ensanglantée, et la trempa sous l’eau du minuscule robinet dans la cellule. On aura pu croire qu’il avait été saisi d’une envie soudaine de laver ses vêtements, mais au lieu de cela, il tordit sa chemise gonflée d’eau froide, la roula en une boule de la taille d’un petit ballon, et il s’enfouit le visage entre les plis de sa chemise blanche avant de s’asseoir sur son lit, à côté de Louisa.

Il poussa un soupir, content d’avoir enfin quelque chose de froid sur le visage. Le reste de son corps, au moins aussi endolori, devrait attendre. Sur ses côtes jusqu’à son ventre, où se dessinait délicatement ses abdominaux, s’étirait une galaxie d’ecchymoses rouges, bleus et mauves sur sa peau pâle, légèrement mouchetée de taches de rousseur dans le haut de son dos, et recouverte d’un fin duvet blond. Malgré sa charpente solide et ses muscles évidents, il ne savait pas s’en servir pour se battre. Il faisait du sport et allait au gym uniquement afin de pouvoir manger tout ce qu’il voulait. Les tatouages qu’il avait, dessinés sur ses bras, représentaient des cristaux de toutes sortes. Ses avant-bras mais surtout ses mains avaient étrangement l’aspect de celle d’un bûcheron, ou d’un fermier, alors qu’il n’avait jamais touché à une faux ou une hache de sa vie. Son père avait théorisé que cet aspect de leur main était dû à leurs ancêtres, qui étaient paysans et agriculteurs. Ainsi, Desmond héritait de grandes mains aux veines saillantes.

Desmond retira alors sa chemise de son visage pour regarder Louisa. Toute sa face était luisante d’eau, comme s’il venait de courir un marathon, ou d’avoir eu très chaud. « T’as déjà pensé à enregistrer tes chansons dans un studio? Tu te ferais peut-être plus connaître par Internet que dans les bars ». L’indécence de la situation n’existait même pas pour lui. Qu’il soit indécent ne lui traversa même pas l’esprit, puisque dans celui-ci, il ne l’était pas. D’ailleurs, il offrit sa chemise trempée à Louisa « Tu la veux? Ça soulage un peu quand même ».


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