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Liebesgeschichte ft. Alexia
Hans Wittelsbach
Liebesgeschichte ft. Alexia
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Lorsque Hans quitta Londres pour se rendre au château des Hanovre, la ville était brumeuse et sous la pluie. La chaleur avait ramené le smog, et l’Allemand aurait presque été heureux d’enfin quitter la ville, si seulement la raison pour laquelle il visitait son amie ne le troublait pas autant.

Derrière le volant, Hans se remémorait la conversation avec Oliver. Si le mari d’Alexia lui demandait son aide, c’est qu’elle devait être au plus bas. Leur dernier échange de lettres avait donné à Hans l’impression qu’Alexia était en proie à une profonde mélancolie, peut-être même une profonde détresse. Hans se demandait si tout cela était entièrement relié aux événements entourant Violet, ou s’il y avait autre chose qui accentuait son mal-être. Pour la première fois depuis longtemps, l’Allemand appréhendait sa rencontre avec sa plus chère et tendre amie.

Oliver s’était exprimé avec clarté : il avait besoin d’elle à ses côtés, et pour cela, il croyait que Hans était le mieux placé pour la comprendre et la raisonner, car il savait tout, depuis le début. Hans ne comprenait toujours pas pourquoi Oliver ne l’avait jamais confronté plus tôt. Tout cela était sa faute. Pourquoi n’avait-il jamais pu la laisser tranquille? Jamais pu l’oublier? Même marié, même après 40 ans. Comme si la fermeté à résister à l’amour n’avait servit qu’à le rendre plus durable encore.

Arrivé au château, Hans sorti son parapluie pour protéger ses vêtements, qu’il prenait toujours grand soin à choisir. Depuis quand s’étaient-il parlé seul à seul, face à face? Une éternité, il lui semblait. Hans inspira profondément, puis, marcha jusqu’au château. Le majordome l’accueilli solennellement, récupéra son parapluie, et le mena jusqu’au salon de thé, où l’attendait Alexia.

Lorsque le majordome l’annonça, puis les laissa seuls. D’une nervosité palpable, Hans détailla Alexia d’un regard tendu. Il ne savait par où commencer. Le sujet était trop délicat pour qu’il parle sans réfléchir, cette fois. « Alexia… », souffla-t-il, la voix contenue. Il s’approcha d’elle, et pris ses mains dans les siennes pour les embrasser. En se redressant, l’Allemand accrocha son regard au sien. « J’aurais voulu qu’on se revoit en de meilleures circonstances », déplora-t-il en compressant doucement ses mains.

Avant d’évoquer la conversation qu’il avait eu avec Olivier, Hans fouilla le regard de sa tendre amie, et lui demanda finalement : « Comment te sens-tu? Tu ne m’as pas trouvé trop brusque, dans ma dernière lettre? », s’inquiéta-t-il. Les accusations de Violet étaient graves, mais Hans ne pouvait croire qu’il s’agissait d’une machination contre le Baron. Il y avait des preuves…



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Hans Wittelsbach
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27.07.22 17:05
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Violet Hanovre Hadid
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LIENS : Violet Hanovre, Hans Wittelsbach, Caleb Blackmore, Zenon de Lascelle

Liebesgeschichte

En regardant la pluie d’été tomber, je me souviens d’un autre jour de pluie. Je ne devais pas avoir trente-cinq ans encore. Une canicule frappait depuis trois jours, peut-être plus. Il faisait lourd. Si lourd que la vie était suspendue. Nous avions permis aux domestiques de suspendre leur ouvrage pour s’épargner de la peine. Oliver et moi nous étions retrouvés seuls. Nous étions livrés à nous-même. Cela ne nous était encore jamais arrivé. Contrairement à mon appréhension, nous avions été ravis. Nous nous étions découverts l’un l’autre dans cet isolement secret. Nous avions pu parler ensemble. Aborder des sujets dont nous nous étions toujours gardés.

A la suite de cette isolation, notre relation avait un peu évolué. Je ne l’avais pas aimé tel que je t’aimais toi. Mais, il m’apparaissait possible de coexister et de partager la vie de famille avec lui. Par la suite, c’est le souvenir de ce moment qui m’avait aidé à rester constante. Ce même dans les épreuves qui avaient été sur le chemin. Lors de la mort de ma pauvre mère. Après avoir perdu la tête, elle ne parvenait même plus à se rappeler de respirer. J’avais été durement marquée par sa dégénérescence. Une femme si digne et si forte, terminer sa vie dans un lit d’hôpital, sans pouvoir se souvenir des moments heureux. Cela m’avait paru cruel et injuste.

Te souviens-tu de ce que je t’avais écrit alors ? “Jamais, je ne pourrais supporter de me perdre ainsi.” C’était vrai alors Hans. Ce l’est encore à présent. Jamais, je ne supporterais de me voir dépérir comme maman. C’est certainement pour cette raison, que malgré toute ma confiance en lui, je n’ai pas réussi à en parler à Oliver. Pour cette raison que je redoutais de revenir chez Zenon, pour évoquer des souvenirs dont je sentais qu’ils s'échappaient de plus en plus. Pour cette raison, la possibilité de ne jamais retrouver Violet me glaçait le sang.

Que puis-je faire ? Sinon leur épargner ce que j’avais eu tant de mal à vivre moi-même ? Je ne voyais pas d’autre alternative. Pourrais-tu seulement comprendre mon choix, mon beau cavalier ? Je rangea prestement le courrier à l’abri des regards, lorsque je vous entendis arriver dans le salon. Je souris de voir ton air si soucieux. Je reconnais que j’étais touchée de savoir que mon mari et mon amour se sont réunis en secret. C’était au moins une chose de réussie.

Je regarda nos mains. Le temps les avait changés. Mais leur poigne était encore là. - “ Hans. Chéri ami. L’important est de se retrouver, un peu.” Lui dis-je avec une certaine sérénité. Ma décision était prise. Cela m’apportait un certain réconfort et surtout une paix de l’esprit. J’étais heureuse d’avoir l’occasion de te dire au revoir. C’était toi le plus important après mes filles. - “ Abrupte non. Vindicatif. Cela n’a pas changé. C’est bien. Je n’aimerai pas que tu me ménage. ” Je désigna le service à thé illuminé par la lumière de l’après-midi. J’avais demandé à Rachel de laisser la porte-fenêtre ouverte. Nous pouvions profiter de la musique des tourterelles.

- “ Viens. J’ai fait préparer du thé blanc. Il vient de la petite rizière dont tu m’avais parlé. ” Je le faisais acheter seulement dans l’hypothèse d’une de tes visites. Mais, je ne le regrettais pas. Tout ce qui me reliait à nous me préservait du précipice de l’oubli. Je m’occupais donc de nous verser le thé, tranquillement. Le ciel était d’un gris sombre. Mais, je sentais que la pluie allait se terminer bientôt. Je reposais la théière avant de m'asseoir face à toi. Je m'abîme dans l'observation de ta personne. Comme bien souvent l’âge vous avantage pendant qu’il nous flétri, nous les fleurs. Je t’avais trouvé beau dès notre rencontre.

Je joignais les mains sur mon ventre. - “Tu as de la chance, je m’en vais demain. Un peu plus et nous nous manquions.” Mais n’était-ce pas ce que l’on avait fait toute notre vie toi et moi ? Je penchais ma tête de côté pour mieux te regarder. Tu me paraissais un peu fatigué. Etait-ce à cause de ce nouveau travail ? Ce ne devait pas être facile de mener des policiers au travail. - “Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta présence Hans ? ” Allais-tu m’avouer ta coalition ? Peu m’importait, j’étais heureuse d’avoir une chance de faire nos adieux.


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Violet Hanovre Hadid
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30.07.22 15:27
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Hans Wittelsbach
Liebesgeschichte ft. Alexia
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L’attitude d’Alexia était différente de ce que Hans avait anticipé. À entendre Oliver, sa femme était au bord du gouffre. Pourtant, elle parlait avec sérénité. Oliver avait-il exagéré les choses? Peu probable, se dit Hans, pris au dépourvu. Voir Alexia agir aussi calmement, alors qu’il s’était imaginé un scénario apoplectique, l’inquiéta davantage encore. Lui demander ce qui n’allait pas lui brûlait les lèvres, cependant, Hans n’osa pas. Pas immédiatement. Comme elle le disait si bien, il n’avait pas l’habitude de la ménager, mais cette fois, Hans veillait à se ménager lui-même, pour ce qui allait suivre.

Prenant place dans l’un des fauteuils en tissu brodé, Hans sourit néanmoins, flatté qu’elle se souvienne de son thé préféré. « Le Bai Mu Dan », acquiesça le commandant en prenant la tasse de thé servi par Alexia. Un thé assez cher, mais délicieux, avec des notes naturelles de pêche. Il n’y avait rien de mieux pour égayer les journées de pluie. « Danke ». Hans regarda Alexia poser les mains sur son ventre, geste qu’il l’avait vu faire au moins mille fois, et qui le faisait toujours doucement sourire.

« … On se manque depuis 36 ans, n'est-ce pas? », lui fit-il remarquer, en portant sa tasse de thé à ses lèvres. Ils se retrouvaient toujours finalement. Il aurait fini par la croiser, par hasard, ou pas, quelque part en Bavière. Quant au manque, il était dans tous les sens du terme. Hans reposa sa tasse de thé dans la soucoupe, l’air grave. Il aurait préféré toutefois se trouver dans ce salon sans que ce soit à cause d’Oliver. « J’ai parlé avec ton mari, sur sa demande », avoua-t-il. Il ne lui ferait jamais l’affront de lui mentir. « D’abord, il est au courant, pour nous deux. Ce que je ne savais pas », commença Hans. «… Est-ce toi qui lui en a parlé, ou a-t-il deviné par lui-même? ».

Oliver était plus proche d’Alexia qu’il ne l’avait pensé. Il avait été proche de ‘Gina, bien sûr, mais il n’aurait jamais pu lui confier une chose pareille, même après ce qu’ils avaient traversé ensemble.

Hans regarda le ciel gris par la fenêtre du salon, puis, le fond de sa tasse. Il cherchait ses mots, les sourcils froncés, un pli soucieux sur le front. Il n’avait pas l’habitude de prendre des pincettes, mais ce qu’avait dit Oliver le troublait toujours. « Il est inquiet pour toi, et il dit que tu ne vas pas bien ». Hans leva les yeux, et détailla, scruta ceux d’Alexia avec intensité « Je sais que ce qui ce passe avec Violet te bouleverse, mais y’a-t-il eu autre chose depuis? Devrais-je m’inquiéter aussi? »


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Liebesgeschichte

Le Bai Mu Dan, oui c’était bien cela. Oui c’était cela. Je n’avais pas pu m’y rendre, malgré mon désir de connaître cette région dont tu appréciais tant les saveurs. Cela faisait partie de la liste. Enfin, je reconnu le nom lorsque tu le prononça. J’aurai dû m’en souvenir. Il y a beaucoup de choses dont j’avais envie de me souvenir. Je les écris maintenant. Comme je t’avais écrit tant de lettres pendant toutes ces années. Des mémoires, en quelque sorte, pour moi seule. Une issue de secours qui finirait par ne pas suffir. Mais, je n’y pensa pas.

- “Chaque jour depuis… oui. ” Tu le savais bien. Je ne me le suis pas caché non plus. J’étais restée confiante pendant toutes ces années quant à la sincérité de nos sentiments. Dieu m’est témoins que j’avais compati à vôtre malheur, à Régina et toi. Mais, je ne l’en avais pas moins détestée de vivre avec toi ce qui nous était interdit à nous. Zenon et Amélia ne savaient pas leur chance. Quant à Violet, ma propre fille, me renvoyait à mes regrets sans le savoir. A mes peurs aussi. Je ne voulais pas t’oublier, Hans.

Je posais moi aussi ma tasse, tout en t’écoutant. Bien entendu Oliver avait été à l’initiative de tout. Je savais qu’il était nerveux. Même si le pauvre faisait tous les efforts du monde pour ne pas me le montrer. Je le connais trop bien pour ne pas le voir. Par contre, tu m'as appris une chose importante. Je ne savais pas non. Il s’était bien gardé de m’en parler. J’imagine qu’il n’avait pas envie d’affronter cette réalité. Je ne lui en voulais pas. - “Non… Hans. ” Je fit “non” de ma tête aussi. - “ C’est à nous. A personne d’autre. ” Cet amour ne regardait que moi. C’était mon trésor. - “ Et puis, je ne t’aurai pas mis en difficulté. ” Me croyais-tu cruelle ? Je n'ai pu que soupirer. - “Il a dû comprendre avec le temps. … Ce n’est pas si surprenant au fond.

- “... Bien sûr qu’il te l’as dit. Sinon pourquoi vous voir ? ” Il était un peu tard pour faire le duel qui emporterait ma main. Tu l’aurais emporté ce duel, si vous l’aviez fait, à l’époque. Mais, nous avions été sages, si sages. Cela nous a-t-il réussi ? Regina t’avais quittée. Violet m’avait trahie. Qu’avons-nous gagné à suivre les règles ? A voir les de Lascelle je me demande si ce n’était pas eux qui avaient eu raison, en fin de compte! - “Oui. Cela me bouleverse. C’est bien normal. Non ? ” Violet était mon héritière. Je lui avait dédié des années de ma vie. Je lui ai donné tout ce qu’une fille pouvait désirer. Elle était parfaite. Et elle aurait été une Princesse… - “ Avoir un enfant hors mariage… avec l’homme qui humilie son père, moi… ” Maintenant, il y avait également les accusations contre Edward de Crawley. Il ne lui suffisait pas de nous trahir. Elle s’épanchait en ignominie dans la presse. - “Je ne reconnais plus ma propre fille. Hans. Ma- fille. ” Ce n’était pas encore le fait de mon esprit. L’effet n’était pas moins dévastateur.

Je n’étais pas certaine que tu ais besoin d’entendre la vérité. Qu’allais-tu en faire ? Mais, si je ne pouvais pas te le dire à toi, alors à qui ? Je respirais lentement. J'allais te donner ma confiance, une fois de plus dans notre vie. - “ Te souviens-tu de ce qui a tué Maman ? ” Je t’avais aussi beaucoup écrit pendant cette période. Nous n’avions pas pu nous voir autant que j’en avais eu besoin. J’avais compris. - “Eh bien… ” Non, même maintenant, avec toi, je n’arrivais pas à le formuler. Je te souris pour confirmer la logique qui s’en suivait. - “Je suis son héritière. Personne ne le sait. Et personne ne doit le savoir. ” Un jour, je ne me souviendrais plus du nom de mes filles. J’aurai oublié mon nom.

- “ Ich fürchte.* ” Je ne l'avais pas dit au médecin. Je ne voulais pas qu’on me pense faible ou défaillante. La vérité c’est que je voulais pas vivre ce cauchemar. Je te souriais donc avant de détourner mes yeux sur le ciel. Il s'éclaicissait, enfin.


*J’ai peur.


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05.08.22 20:39
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Hans Wittelsbach
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Ainsi, Oliver avait deviné lui-même ce qu’il se passait entre eux. Hans baissa les yeux, et se tordit les mains. « Excuse-moi. J’ai cru que, peut-être, après autant d'années ensemble, vous vous seriez confié sur certaines choses ». Au fond de lui, depuis le moment où Alexia avait prononcé ses voeux, Hans avait craint qu’Oliver ne prenne sa place dans son coeur. S’aurait été souhaitable, peut-être mieux pour elle comme pour lui, mais au fond, il était heureux que ce ne soit pas le cas. Alexia avait raison : ce qui s’était passé entre eux leur appartenait pour toujours, et ne serait à personne d’autre.

Ils n’avaient pas eu la vie qu’ils avaient rêvé d’avoir ensemble, mais chacun faisait partie de la vie de l’autre. Hans savait combien Alexia s’inquiétait pour sa fille. « C’est normal, oui. Je n’ai pas dit le contraire », la rassura-t-il. Il y avait de quoi s’inquiéter, évidemment. Bien que Hans trouvait parfois que sa chère amie pouvait avoir la main lourde sur certains anxiolytiques et que cela ne pouvait être bon pour sa santé, ils étaient un mal nécessaire. L’important était qu’elle aille mieux. « Mais tu l’as vu, lorsqu’elle est venue chez Zenon, n’est-ce pas? Et elle allait bien…», lui fit-il remarquer. « Comment s’appelle sa fille déjà? »

Il se souvenait d’un nom de fleur. Un nom qu’Alexia aimait sans nul doute, dans ce cas, elle-même ayant eu deux filles, deux jolies fleurs.

Toutefois, malgré l’adultère et l’enfant illégitime de Violet, Hans n’avait pas la force de la condamner. Il soupira, et regarda Alexia, et glissa : « … À une époque, nous aurions bien pu nous retrouver dans une situation similaire, ma chère Alexia ». Il l’appelait à l’indulgence en lui rappelant leurs imprudences folles, qui auraient pu les mettre dans une position tout aussi compromettante qu’avait été celle de Violet. Il n’y avait que l’amour qui faisait agir ainsi. Néanmoins, il comprenait aussi que le lien qui unissait la mère et la fille s’était peut-être brisé. « Elle a changé, c’est vrai. Je l’ai remarqué aussi. Peut-être devriez-vous réapprendre à vous connaître? »

Les gens changeaient parfois, contrairement à eux, il semblerait. Les cheveux noirs d’Alexia avaient peut-être virés à l’argenté, mais pour Hans, elle restait la même, et cela resterait sans doute ainsi pour toujours. Ainsi, il avait vu juste, en devinant qu’il y avait autre chose qui la tracassait. Toutefois, le commandant ne s’était pas attendu qu’elle lui parle de sa mère. Il fronça les sourcils, le regard figé sur sa tendre princesse. Alexia n’utilisa que peu de mots, car elle savait qu’il comprendrait.

Au moment où tout devint clair, le visage de Hans se décomposa. Blême, les yeux hagards, ce fut comme si une main invisible lui serrait la gorge. Hans se leva de son fauteuil pour s’agenouiller près d’elle, et lui prendre la main. « Meine liebe… Je suis désolé. Pourquoi toi, mon dieu… pourquoi toi? », souffla-t-il, la gorge serrée. Pourquoi fallait-il que la vie les punissent encore et encore? Ils n’avaient que ça, des souvenirs. Et on voulait leur arracher cela aussi!

Elle avait toutes les raisons d’être terrifiée. Lui aussi l’était. « Est-ce que… est-ce que déjà avancé? » Que se passerait-il quand il n’y aurait plus rien? Quand elle ne se souviendrait plus de lui? Les yeux embués et empreint de la douleur trop familière qui les traversaient depuis 36 ans, Hans se redressa, et posa une main sur la joue de la princesse. « C’est pour cela que tu veux aller en Bavière? », lui demanda-t-il. Leurs plus beaux souvenirs ensemble étaient là-bas, à n’en pas douter. « Tu n’as pas peur que t’éloigner de tes filles pourrait… aggraver les choses? Tu t’éloignerais de moi aussi… »


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Hans Wittelsbach
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Liebesgeschichte

Te voir contrit et maladroit me rappelait vers de la clémence. Ton raisonnement n’était pas illogique. Seulement, je n’avais jamais ressenti le besoin, encore moins l’envie, de te partager avec Oliver. Maintenant, il était de toute façon bien trop tard pour en avoir remord. Nos vies étaient passées. C’était celles de nos enfants dont je devais m’occuper.- “ Certaines oui. Pas sur toi. ” Je fus prise d’un léger doute cependant. - “ En as-tu parlé à Regina ? ” Gina comme tu la surnomme volontiers lorsque tu parlais d’elle.

Je songeais à cette soirée au manoir d’Avon avec vous tous. Ce moment avait été très étrange. Il m’avait demandé trop d’énergie mentale. Toutes ces remémorations de la jeunesse. Des événements dont je n’avais qu’un très vague souvenir. La hantise de me démasquer devant Oliver. Je n’étais pas sûre d’avoir passé un bon moment. Si ce n’est quand je t’avais retrouvé le matin du lendemain. Notre discussion dans le jardin d’Amélia m’avait fait du bien. - “ Elle avait l’air d’aller bien. ” Ma fille avait changé. J’avais vue la femme qu’elle était devenue. La mère qu’elle était. J’avais noté le prénom de ma petite-fille un peu partout. - “ Dalia!!” Te dis-je tout de suite. C’était un très joli prénom. - “ Elle m’a toujours dit que ce serait une fleur. ” J’étais ravie que cette promesse soit tenue.

- “ Mais nous ne l’avons pas fait. Hans. Nous ne l’avons pas fait. ” Et je m’étais privée de toi et de cette vie dont j’avais rêvé. De cette famille que j’avais imaginée pendant des années. Il m’avait fallu avoir les filles pour que mes chimères commencent à s’estomper. Parfois, cette autre vie venait m’assaillir, tard dans les soirs de pluie.

Je lâchais un petit soupir à ta proposition. Tu faisais cela pour m’aider. Bien entendu. J’aimerai la revoir et partager enfin tout ce qu’elle avait vécu depuis ce divorce. Je voulais l’écouter me parler de sa vie de mère. C’était tout ce que j’avais attendu dès que les filles avaient été en âge de se marier. - “ Je sens qu’il y a un gouffre entre nous Hans. ” Même son regard avait changé. J’avais vu que quelque-chose était brisé entre nous. - “ Je ne sais pas comment la retrouver. … Oliver et cet homme sont en conflit. ” Sans compter que le Baron de Crawley continuait à s’imposer. Il ne voulait rien entendre. Je ne t’en parlais pas car cela me faisait un peu peur. Tout comme de voir les rides d’Oliver dès qu’il se mettait à parler de la gestion du domaine et de l’argent. Nous étions revenus au point de départ. Je ne savais pas comment aider. Je me sentais impuissante.

Ce qui achevait de me déprimer c’était bien entendu le diagnostic médical. Cette maladie dont j’avais eu peur pendant toute ma vie. Elle avait réussi à s’insinuer en moi. Malgré tous les efforts que j’avais fournis. Je serrais mollement ta main, car je m’étais toute mon énergie dans le barrage émotionnel. - “ Je ne sais pas. ” Le Seigneur nous en voulait-il pour notre malhonnêteté ? Aurions-nous eu plus d’intérêt à céder à notre tentation. Je voyais la pâleur de ton teint. Voir, chez un autre, les effets de cette affreuse nouvelle me tétanisa. Je ne savais pas quoi dire de plus. J’avais peur de disparaître.

- “ Je sens que je perds des files de l’histoire. … J’écris tout ce dont je me souviens encore. ” Je baissais d’un ton. Comme si cela pouvait encore nous protéger de la réalité à venir. C’était inutile et idiot, mais, je n’en avais que faire. - “ Je relis tes lettres beaucoup. ” Nous avions eu une correspondance plus ou moins suivie selon les périodes de la vie. Cependant, il y avait assez de matière pour retracer mes trente dernières années. Je n’avais pas mieux pour exercer ma mémoire et la muscler autant de temps que possible.

Je comprenais que tu sois inquiet. Tu avais en partie raison concernant le risque. Mais, cela me semblait être un risque acceptable en comparaison de ce qui allait se passer. Les choses pouvaient aller vite. Je le savais. L’idée du regard d’Oliver quand il réalisait me paralysait. - “ Ca ne fera que retarder les choses et vous faire souffrir. ” Je n’étais pas prête à céder sur ce point. L’exemple de maman m’avait trop marqué. Je ne pouvais pas faire ça. - “ Tu peux venir me voir. Tu aimes cette région. “ Nous nous étions souvent croisés dans cette région que tu m’avais fait adorer. Je n’allais pas te cacher que j’avais besoin de passer du temps en ta compagnie et particulièrement maintenant.

- “ Quelques jours ensemble. Cela nous fera du bien. On l’a bien mérité je crois. ” Regina n’avait plus rien à en dire et mon mari… Mon mari n’avait pas besoin de tout savoir. Je n’avais plus la force d’être brave. Je voulais profiter du temps qu’il me restait. Était-ce mal ? Était-ce si grave que cela ? Aujourd’hui qui ferait encore attention à nous ? Katerina m’y avait encouragé quand Iris avait à peine dix ans. Je caressa donc ta main sur ma joue. Toi que j’aurai dû épouser. - “ Tu as toujours été là.


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Regina et lui n’avaient jamais été réellement très proches, et le serment de leur mariage, juré devant Dieu, n’avait pas résisté aux intempéries de la vie. Hans soupira. « Non. On ne s’est jamais confiés beaucoup l’un à l’autre. Elle l’a deviné après notre divorce ». Hans n’avait ni nié ni confirmé ses soupçons. Après le peu de considération qu’elle avait eu pour leur fils, cela avait pris à Hans plusieurs années pour lui parler et lui pardonner. Ils s’étaient expliqués. Aujourd’hui, Regina était presque une étrangère pour lui, malgré le fait qu’ils aient passé 10 ans de leur vie ensemble. L’entendre et la revoir lui rappelait trop de moments douloureux.

Hans se demandait s’il en allait de même pour Alexia et Violet. Revoir sa fille l’avait enchantée, mais il était clair que sa joie d’être grand-mère était teintée par de multiples problèmes. « Dalia », se souvient-il, avec l’ombre d’un sourire. « Tu as toujours aimé les fleurs ». Violet et Iris étaient deux charmants prénoms, qu’il aurait tout de suite adoré pour leurs enfants qui ne seraient jamais, car leurs imprudences n’étaient restées que cela : des imprudences sans conséquence. Aujourd’hui, Hans les aurait volontiers subies.

S’ils avaient eu la vie dont ils rêvaient, le diagnostic aurait-il été moins douloureux? Sans doute, pensait Hans, le coeur gros. Qu’Alexia l’oublie, ne se souvienne plus de lui, créait en lui un vide, un trou noir à la place du coeur. Il l’avait aimé avec tant de force que cela lui semblait impossible que sa mémoire ne puisse l’effacer. Pourtant, qu’avaient-ils réellement vécu ensemble? S’ils s’étaient mariés, avaient eu des enfants, elle n’aurait jamais pu l’oublier, mais tout ce qu’ils avaient étaient leurs lettres. « Crois-tu que te redonner tes lettres puisse t’aider? Je les ai toutes conservées », proposa-t-il avec empressement. Il les relisait aussi, parfois. Il y en avait assez pour faire un livre sur la plus navrante et pathétique de toutes les histoires d’amour, mais une histoire d’amour tout de même. La plus douloureuse qui soit, une blessure au coeur jamais réparée, une fracture mal soudée que l’on devait briser encore et encore.

La Bavière était cela. Un refuge, le bonheur quand ils y étaient, un abîme, la douleur quand ils repartaient. Voilà pourquoi Alexia souhaitait y retourner, et cette fois, ne jamais en partir. Il serait si facile de la suivre. Hans eut un sourire tordu par le chagrin. La main d’Alexia sur la sienne, il caressa sa joue. La seule clémence que le temps leur faisait était son suspens lorsqu’ils étaient ensemble. « Il n’y a rien que je souhaite plus au monde, mon amour », murmura-t-il, anéanti par la réalité, qui elle, n’avait aucune compassion pour les amoureux qui rêvent, même les plus vieux. Sa main glissa de la joue de la princesse pour reprendre ses mains dans les siennes. Ses yeux gris se fixèrent au regard de sa chère Alexia. « Je viendrais te voir », lui promit-il. « Mais je t’en prie, ne pars pas maintenant. Oliver, Iris et Violet ont besoin de toi. J’ai besoin de toi ».

La pluie ne tombait plus, et ce salon l’étouffait. Hans préférait l’extérieur, toujours. «… Allons marcher, veux-tu? ». Il se leva, lui tendit la main, et lui offrit son bras. Son autre main occupée par son parapluie, au cas où le temps ne serait pas clément non plus avec eux, la grande cour du château leur offrait de vastes hectares où ils seraient seuls, avec la nature. Voilà autre chose qu’ils auraient dû faire plus souvent. Hans inspira l’air rendu moite à cause de la pluie. Il avait toujours aimé l’odeur des feuilles mortes, de la rosée. Cela l’apaisait, juste un peu. « Je t’avoue que discuter de tout cela dans votre demeure, à toi et Oliver, me rendait mal à l’aise. Quand ton mari m’a rencontré, j’ai vu dans son regard qu’il s’inquiétait sincèrement pour toi. Je n’avais pas envie de le croire, mais c’est vrai. Évidemment, j’aurais voulu avoir sa place auprès de toi, mais je ne peux m’empêcher d’être désolé pour lui. Je me suis rendu compte que peut-être, sans moi, vous auriez été heureux. À vrai dire, je me sens coupable de son état », résuma-t-il en pinçant les lèvres. « D’une certaine façon, en te convainquant de rester, au moins quelque temps, j’espérais pouvoir me racheter auprès de lui. Et puis, maintenant qu'il sait, voudrait-il seulement qu'on se revoit? ».

Hans ne retiendrait pas Alexia de partir en Bavière, si c’est ce qu’elle souhaitait. Il ne l’inciterait même pas à confier à quiconque son état de santé. Il savait ce sujet trop sensible, trop intime pour la convaincre du contraire, même s’il croyait qu’Oliver et ses filles méritaient de savoir. « Le temps de faire la paix avec Violet, par exemple. Ce qu’elle a fait est grave, mais ce gouffre entre vous n’avait pas besoin d’exister. Cette bataille contre ce journaliste, même si vous la gagnez, ne fera que creuser ce fossé avec ta fille. Mets-toi à sa place, Alexia ». Qu’avait-elle ressenti quand elle avait su que ses parents avaient rejeté Hans définitivement? « N'attends pas qu'il soit trop tard...».

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Hans Wittelsbach
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Liebesgeschichte

Les Hanovre n’ont pas appelé leur aînée “Rose”. Parce que dans l’esprit d’Alexia c’était un prénom qu’elle voulait pour une autre enfant. Une fille qu’elle aurait pu avoir avec Hans. Avant la naissance de Violet, elle avait beaucoup fantasmé cette petite fille. Elle la voyait en rêve. Aujourd’hui, le garder pour elle avait moins de sens. Elle avait envie de partager un maximum de souvenir avec son allié le plus cher. - “ Oui toujours. J’avais même choisi la nôtre. En rêve… Rose Wittelsbach. ” Ce fantasme de sa jeunesse était encore là. Elle y faisait appelle plus souvent ces derniers temps. Comme pour se consoler de l’absence de Violet.

- “ Peut-être oui… donne les moi oui. Même si ça ne marche pas trop, je crois que j’aurai plaisir à les relire. ” Elle se permit un sourire. Elle était touchée de savoir qu’il n’avait pas jeté leur correspondance. - “ Moi aussi, je les ai toutes gardées. ” Tranquille, Alexia quitta le fauteuil pour aller devant un secrétaire. Dans un petit tiroir elle prit une clef en argent. Puis, elle alla face à une armoire vitrée. La clef lui sert à l’ouvrir pour attraper un coffret en ébène. L’objet était beau. La Princesse l’avait achetée pour y cacher son secret. Elle tendit à Hans. - “ Là ceux sont mes préférées. ” Celles qui avaient réussi à bouleverser son âme. Celles qui avaient presque réussi à lui faire quitter ce manoir pour aller le retrouver.

Mais, ils ne se sont pas retrouvés seuls. Il y avait tout le temps un intrus. Alexia avait longtemps espéré après le divorce du sportif. Qu’Hans… fasse un pas de plus vers elle. Qu’ils deviennent des amants peut-être. Il y avait des rêves qu’elle n’osait plus faire à présent. Mais quand elle sentait leurs paumes réunis son cœur battait toujours plus fort. - “ Tu as besoin de moi… ” Peut-être que cela retiendrait davantage son attention. Mais, pour autant Lady Hanovre était là de se cacher et de feindre. Il lui fallait un endroit où se reposer et être en paix.

Docile, elle accompagna son invité dans le jardin qui longeait leur propriété. - “ Coupable de son état ? Mais que dis tu Hans. Non. Tu n’es coupable de rien. … Oliver aussi à fait ses choix. ” A l’inverse d’elle, lui c’était confié à elle un peu après le mariage. Sur cette jeune fille, une roturière, dont il était amoureux. Cette pauvre fille avait été aussi malheureuse qu’eux. Ils s’étaient compris dans leur prison commune. Ils avaient trouvé leur terrain d’entente. C’était leur peine qui les avaient rendu complices. - “ Ce que je vie avec cet homme et lui avec moi, ça n’a rien à voir avec toi. Tu n’as rien fait de mal. ” Alexia pressa le bras de son premier amour avec bienveillance. - “ S’il y a une personne coupable dans cette histoire c’est sans doute moi. ” Malgré tout, elle avait rendu deux hommes aussi malheureux qu’elle. Alors qu’elle voulait les aimer du mieux qu’elle le pouvait. - “ Si je m’étais opposée à ma mère comme Violet l’a fait. Oliver aurait trouvé une autre épouse. Nous aurions pu nous retrouver. ” C’était une autre vie. Une autre histoire. La dame n’y avait pas pensé souvent pour se préserver. Seulement Violet la mettait devant sa propre lâcheté.

Cet homme était bon. Il était attentionné. Cela n’avait jamais changé. Hans aurait été un bon mari et un bon père de famille. Hanovre devait cependant se concentrer sur le présent: - “ Je comprends ta bonne volonté Hans. Mais… Je ne sais pas du tout combien de temps j’ai devant moi. ” Pour parer aux trous de mémoire, il lui fallait user de beaucoup d’énergie. Organiser le mariage devenait compliqué. Les affaires autour d’Oliver et Violet lui dévorait son sommeil. - “Je me sens fatiguée. ” Ce n’était pas uniquement une fatigue physique. C’était mental. C’était comme de lutter contre une inondation avec un verre d’eau.

Bien entendu, qu’elle arrivait à se mettre à la place de sa fille. Elle s’y était retrouvée. Elle avait haï ses parents. Elle avait repoussé Katia et Stefan. - “ Je le fais Hans. Oui je me mets à sa place. Je sais que ce n’est pas facile. Mais les choses sont différentes maintenant. Ce sera moins difficile pour elle de me laisser partir s’il y a déjà de la distance. ” Ils voyaient les événements sous des angles différents. Mais Alexia avait sa mère pour exemple. Tout ce qu’elle voulait s’était épargner ses fleurs.

- “ Je crois que Zenon se doute de quelque-chose. Tu feras attention. ” Ils arrivaient à un angle. Alexia les fit bifurquer pour aller vers son arbre. Dans chaque propriété elle avait un arbre favori sous lequel se poser. Il y avait déjà une couverture rose pâle qui attendait qu’elle vienne là. Lentement, la dame se détacha de son ami pour s’y installer, en s'appuyant contre le tronc. - “ Je venais souvent ici pour penser à toi. ” Elle avait écrit des lettres passionnées ici. Dont une où elle l'implora de l’enlever et de l'emmener avec lui partout. Elles avaient fini dans la cheminée. Ils étaient passés à côté.


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Hans Wittelsbach
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Hans observa Alexia se lever pour ouvrir son secrétaire. Cette femme… Chaque fois qu’elle lui tournait le dos, l’envie irrépressible de la rejoindre et la serrer dans ses bras, comme pour la retenir près de lui, envahissait l’âme de l’ancien athlète. Il lui fallait une volonté de fer pour rester assis. Le mieux était de détourner les yeux.

Quand elle le rejoignit, Hans prit entre ses mains les lettres qu’elle lui tendait. Le papier avait jauni sur les plus vieilles lettres, et il y reconnut même l’odeur de son parfum. Sa vieille écriture le fit sourire, le fit grincer des dents parfois. Il trouvait son jeune lui-même parfois maladroit, parfois touchant. « Mh. Je me souviens de celles-là, oui. Ça fait si longtemps. Je craignais toujours que tu ne les reçoivent pas, où qu’elles tombent entre de mauvaises mains. Sur cela, au moins, nous avons eu de la chance ». Il les replia avec délicatesse, et les redonna à Alexia avec un sourire. Lui aussi, avait quelques lettres préférées. Celles qu’il avait lues et relues jusqu’à les connaître par coeur.

Dans ces moments-là, pas une seconde il n’avait songé à Oliver, et aux répercussions que leur aventure pouvait avoir sur lui. Pendant leur rencontre au club, la culpabilité l’avait frappé de plein fouet. Alexia lui assurait pourtant qu’Oliver était lui aussi responsable de son malheur. Que rien de tout ça n’avait à voir avec lui. Hans plissa les lèvres. Il voulait être convaincu, mais il n’y arrivait pas totalement. « Nous sommes tous coupables j’imagine », murmura-t-il pour Alexia, avec un sourire indulgent. « Moi, toi, Oliver, nos parents. On croyait tous que c’était la meilleure chose à faire ».

Jusqu’à récemment peut-être. Hans baissa les yeux sur Alexia, sa belle princesse dont le poids de la couronne commençait à lui peser beaucoup trop. Un plis soucieux barra le front du commandant. Il n’aimait pas se servir du discours d’un autre, mais il se souvenait des paroles de Zenon, quand il l’avait accompagné à l’hôpital, après son premier arrêt cardiaque. « Fait confiance à la médecine, Alexia. Ce que ta mère à vécu, tu ne le vivras peut-être pas forcément ». Leur maladie n’était pas de celle que l’on guérit, mais la façon de vivre avec, de composer avec les problèmes, s’adoussissait et s'atténuait parfois.

Bien sûr, ils ne pouvaient croire aux miracles, et la façon d’Alexia de se préparer au pire, c’était de s’éloigner, d’épargner ses fleurs de la douleur qu’elle-même avait ressenti, au moment de perdre sa mère. Hans scruta le visage de sa chérie. Peut-être qu’après des vacances chez elle, en Allemagne, elle considérerait les choses autrement, plus positivement peut-être, et accepterait de parler à sa famille. Finalement, Hans hocha la tête. « Comme tu le souhaites. De toute façon, tu as besoin de repos. Tout le monde à besoin de repos, et personne ne te le reprochera. Je dirais à Oliver que je n’ai pas pu te convaincre, en espérant qu’il me croit ».

Le chemin les menèrent à un bel arbre, où gisait une couverture à ses racines. L’avertissement qu’Alexia lui fit à propos de Zenon le fit sourire à demi. Il est vrai que son ami a l’oeil aiguisé. « Mh. Voilà pourquoi c’est avec moi que tu aurais dû danser ce soir-là », rétorqua-t-il d’un ton moqueur.

Enfin, maintenant, ils étaient seuls. Personne ne prendrait sa place à côté d’Alexia. Il s’assit près d’elle, admira l’endroit où elle se réfugiait pour penser à lui. Il lui sourit. « J’espère tout de même que tu préfères me voir ici en personne plutôt qu’en pensée », dit-il, avant de prendre sa main, et masser doucement chacune de ses jointures. Quand il leva la tête, il la regarda avec des yeux soucieux « D’ailleurs, tu sais que je parle beaucoup avec Amélia, n’est-ce pas. Je sais ce que tu penses d’elle, mais elle m’a fait beaucoup réfléchir, surtout sur les questions que l’on a jamais abordé ensemble. Jamais osé plutôt, je crois ». Hans se racla la gorge. Il n’allait pas commencer à être nerveux à 58 ans. Il poursuivit, avec une assurance forcée. « J’ai envie d’un avenir pour nous deux. Je ne sais pas comment, ou de quel genre, mais on aura peut-être une chance, cette fois. Qu’en penses-tu? »


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Liebesgeschichte

Peut-être étais-je à présent résignée ? Moins capable de voir tous les “bons” côtés de notre histoire. Comme c’est vrai, le fait que nos lettres sont restées les nôtres. Sans doute que Oliver m’aurait écouté. Ils ne m’en auraient pas voulu. Mais, la presse s’en serait servi. Nous savons que les journalistes n’ont aucune pitié. Absolument aucune… Cela aurait pu faire du mal à ta carrière et à celle du Prince. Enfin… Le compagnon de Violet s’en était chargé.

- “ Oui. ” J’avais agi comme on me l’avait appris. Comme ma mère et mon père l'auraient fait. Je m’étais privée de toi par fidélité et par devoir. Mais, cette année écoulée m’a démontré que cet exemple n’a finalement pas beaucoup d’impact. - “ Et pour quel résultat ? ” Une vie perdue… - “ Regarde nous. ” Te proposais-je sans ironie.

Bien entendu, que tu as besoin de temporiser la situation. Je comprends. Moi aussi je suis passée par cette étape. J’ai trouvé toutes les parades pour me persuader que tout se passerait bien. J’étais une battante. Kati et Stephan m’aideraient. - “Tu le dis pour nous rassurer. ” J'ai vieilli maintenant. J’étais lasse de mes espoirs déçus. N’ais-je pas passé ma vie entière à espérer quelque-chose qui n’est pas venu ? Te voir toi. - “ Maintenant je suis trop vieille pour me bercer dans des illusions Hans. ” Je ne voyais pas cela comme du défaitisme. C’était de la rationalité. Voilà tout ce à quoi je pouvais me raccrocher. - “ Je préfères me dire le pire. ” Pouvais-tu le comprendre ?

Je ne doutais pas qu’Oliver te croirait, toi. Oliver avait besoin du mirage pour le moment. Je ne voulais pas lui en vouloir. Le départ de Violet l’a touché davantage que moi. Il adore sa fille. Je savais combien il souffrait de notre échec. Enfin, je n’y pourrais bientôt plus grand chose. C’était à lui de s’occuper des réparations cette fois. - “ Aide-le à retrouver sa fille. C’est de cela dont il a vraiment besoin.” C'était possible à présent.

Je ne voulais pas qu’Iris et lui se retrouvent sans Violet plus tard. Quant à mon besoin personnel, je te l’avais exprimé. J’avais besoin de toi. Rien de plus et rien de moins que toi à mes côtés. Mais serais-tu vraiment disposé à venir près de moi ?

Je souriais doucement à ta taquinerie. J'en avais aussi pour ton compte mon doux ami. - “ Tu ne m’as pas invitée. ” N’était-ce pas à l’homme d’aller vers sa promise ? Tu aurais pu me tendre la main toi aussi. Ce ne serait qu’une occasion de plus de manquée. Je pense que nous n’en tenions plus le compte à présent.

- “ A ton avis… ” Pensais-tu vraiment que je pouvais me complaire dans ce monde imaginaire ? La fantaisie était amusante à vingt ans. Mais, à mon âge, après avoir goûté aux expériences de la vie… Je ne songeais qu’à pouvoir vivre chaque nouveauté près de toi. Mais, je ne savais pas comment nous pourrions le faire sans détruire au passage tout ce que l’on s’était efforcés à préserver. Et puis, le diagnostic changeait aussi beaucoup de choses.

Je pinçais la lèvre pour contenir mon irritation. Encore maintenant Amélia se mêlait de ce qui ne la regardait pas. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’intervenir. De chercher à casser nos traditions et nos valeurs. A croire que c’était son but. Et ce cher Zenon qui se laissait faire… - “ Je ne comprends pas comment peux-tu faire confiance à cette femme. Enfin... ” Je n’allais pas plus loin. Je n’avais pas envie de te blesser et encore moins de nous fâcher. C’était ton choix de faire confiance à ce serpent.

- “Une chance ? ” Une chance manquée tant de fois sur notre parcours commun. - “ Un avenir… à notre âge ? ” La plus grande partie de notre vie était derrière nous. Mon espérance de vie était une donnée inconnue. Combien de temps parviendrions-nous à arracher ? Quelques mois ? Un an ? Deux ans ? J’avais eu envie de cela si souvent. Je t’avais désiré à mes côtés plus que mon propre mari. En cela j’avais péché c’est certain. Il y avait mon cœur et il y avait ma tête. Ils avaient deux réponses opposées à te donner. Je ne savais pas laquelle tu avais vraiment envie de m’entendre dire ? Voulais-tu que je freine ou que j’encourage cette douce folie ? - “ Je rêve d’être avec toi depuis que je suis fiancée Hans. ” Je soupirais doucement. Nous étions une fois encore en retard. C’était peut-être ça notre histoire. - “Pourquoi ne m’as-tu pas proposé cela plus tôt ? ” Qu’allais-tu faire maintenant ? Devenir le compagnon d’une femme malade ? Je n’allais rien t’imposer. C’était à toi de décider.

N’avais-tu pas compris ? La vérité était simple. - “Je suis avec toi depuis ce bal. ” J’avais vécu la vie que l’on m’avait donnée. J’avais fait de mon mieux pour maintenir la stabilité. Mais, je t’avais surtout attendu. Je le ferais probablement jusqu’à mon lit de mort. - “ Je t’aime idiot. ” Même un mois avec toi serait suffisant. Même ça, je prendrais. Je posais un baiser sur ta joue. Un autre de ces baisers interdits. - “ Viens avec moi. ” Pas ici non. Oliver saurait tout de suite. Il en aurait de la peine. Je ne voulais pas lui faire de mal. Je ne voulais pas que les autres aient accès à ce qui se passait entre nous. Cela avait réussi aux de Lascelle de partir. A Violet aussi... après tout.

Un avenir je ne savais pas si c’était possible pour nous. Mais, un cadeau partagé, oui. Mille fois, oui.


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Hans Wittelsbach
Liebesgeschichte ft. Alexia
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Auraient-il pu avoir la vie dont ils avaient tant rêvé? Au coût de certains sacrifices, oui, peut-être. Mais quelle genre de vie auraient-ils eu? Se faire déshériter, s’enfuir de chez eux, trouver un job alors qu’ils n’avaient aucun diplôme, et encore moins de sécurité financière, tout ça à 22 ans. Zenon avait eu Violet, mais eux, auraient-ils eu de l’aide? Hans soupira. « Je regrette tout, et rien à la fois. Imaginer ce qu’on aurait pu être est presque trop douloureux, mais je ne regrette pas nos lettres, ni les moments qu’on a eu ».

Hans n’aimait pas parler comme s’il ne leur restait plus de temps, et le constat d’Alexia était juste. Elle le connaissait bien. Jamais défaitiste. « Je veux nous rassurer, oui. Préférerais-tu que je t’aide à préparer tes obsèques? Que je te vois déjà comme une cause perdue? Que je me dises qu’il n’y a plus rien pour nous? », insista Hans en serrant sa main. Même si les choses ne feraient qu’empirer, à quoi bon se morfondre maintenant. Ils n’y étaient pas encore, il fallait se le rappeler.

La résolution de la princesse à dissimuler sa condition à ses filles et son mari rendait Hans perplexe. Il s’agissait de sa décision, mûrement réfléchie, et il n’agirait pas contre sa volonté. L’Allemand posa une paire d’yeux hésitant sur sa compagne. « Je dirais ce qu’il faut à Oliver », promit-il en hochant la tête « Mais c’est vraiment ce que tu souhaites? Que j’aide ton mari et ta fille à se pardonner? Alexia… je ne sais pas si c’est une bonne idée. Depuis toujours, j’essaie de rester en dehors de ce qu’il se passe chez toi ». D’abord à cause de sa profonde jalousie envers Oliver, pour sa chance d’être marié à Alexia, et pour ses deux filles en pleine santé. Puis, parce qu’il n’avait pas voulu briser cette famille là, en plus de la sienne.

Assis au pied de l’arbre, la rétorque d’Alexia le fit rire à son tour. Il valait mieux en rire qu’en pleurer. Tellement d’occasions manquées, de moments ratés, de souvenirs impossibles, qu’il y en avait trop pour tous les compter. Ils ne pouvaient pas recommencer leur vie, mais ils pouvaient peut-être la changer pour le mieux, pour eux. Pour enfin devenir ce «nous deux», et le vivre vraiment. Hans eut un sourire en coin, quand la princesse précisa son avis bien arrêté sur madame De Lascelle. « C’est elle qui m’a convaincu de te réécrire, il y a longtemps, alors que je ne savais pas si tu m’en voulais pour avoir ‘’disparu’’ », avoua-t-il. Hans se demandait parfois comment il avait pu tenir trois ans sans nouvelles d’Alexia, mais il était heureux d’avoir croisé le chemin d’Amélia ce soir-là.

À nouveau, il suivait les conseils de l’Américaine, en espérant qu’une fois de plus, ils soient aussi avisés que les précédents. Hans scrutait le visage d’Alexia, anticipant sa réaction à la proposition. La vieillesse marquait leur corps, ils étaient vieux, mais sa main dans celle d’Alexia, il l’oubliait. Il se sentait aussi jeune et idiot qu’à leur première rencontre, et ce n’est que pour cela qu’il se donnait le droit d’espérer. « J’en rêve depuis notre première promenade sur le lac ». Hans regarda Alexia soupirer, et lui demander pourquoi avait-il attendu si longtemps pour poser cette question fatidique. Il la regarda dans les yeux. « Pourquoi ne me l’as-tu jamais proposé? ».

Il n’attendait pas de réponses de sa part. Tous les deux en avaient eu l’occasion et l’envie, à un moment ou l’autre de leur vie. Après son divorce, il l’avait espéré. À 40 ans, ils auraient pu partager et vivre ce qu’ils ne pouvaient maintenant plus à 58 ans. Cependant, tout le temps qu’il lui restait, il voulait le passer avec elle. Comblé parce qu’elle lui dit oui, Hans sourit, et l’embrassa à son tour sur la joue. Il voulait qu’elle le traite gentiment d’idiot tous les jours. Elle était bien la seule qui pouvait se permettre cette remarque-là contre lui. « Je t’aime aussi », souffla-t-il, en approchant sa main du visage d’Alexia pour dégager une mèche de cheveux argenté derrière son oreille.

« Je viendrais », jura-t-il, en dessinant une croix contre son coeur. «… Dès que je le peux. Ce sera bientôt, mais il y a plusieurs choses que je dois régler et qui ne peuvent pas attendre plus tard. Je dois interroger Zac, le fils de Zenon et Amélia. Je ne peux pas entrer dans les détails, on enquête sur l’un de ses collègues ». L’inspecteur Lemoine avait plusieurs choses contre lui, qui s’avéraient très compromettantes, et Zac savait peut-être quelque chose. Ses parents ne seraient pas contents… mais peut-être serait-il déjà en Allemagne, avec Alexia, à ce moment-là. « Où résideras-tu là-bas? », demanda-t-il, pour pouvoir mieux la rejoindre, avant que les foudres d’Amélia ne s’abattent sur lui.


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Liebesgeschichte

Je ne regrettais pas nos échanges moi non plus. Au-delà du fait qu’ils m’avaient fait du bien, ils m’avaient aussi permis de me voir évoluer. Malgré les irrégularités, cette correspondance était ma plus constante et longue de toutes. Elle était le témoignage d’une vie. La preuve que… tout ce que je finirai par oublier avait réellement existé. - “Mm. … Attendre tes réponses reste une douce torture. ” L’impatience n’était pas la même qu’à nos vingt ans. La passion amoureuse était revenue une douce langueur. Cependant, le plaisir de lire les tréfonds de ton âme était intact. Je redoutais le moment où je n’allais plus savoir quoi t’écrire.

- “ Non… ce n’est pas ce que je préfère non. ” Mais le devoir et le désir resteraient distincts, jusqu’à la fin de nos jours n’est-ce pas ? Je ne pourrais jamais relier les deux. Il semble que c’était interdit pour les personnes d’honneur que nous sommes toi et moi. - “ Mais, je compte sur toi, pour prendre la parole le jour arrivé. ” Mes parents n’étaient plus. En dehors de Stefan, je crois bien que tu es la personne qui me connaît le plus sur cette Terre. - “ Et puis, parler des choses ne les font pas venir. ” Sinon, j’aurais eu une vie différente de celle-ci. - “ Tu sais que j'aime quand tout est organisé comme il faut. Surtout pour ce genre de cas. Ça soulage tout le monde.” Considérant le degré de maniaquerie de ma défunte mère, allais-tu te plaindre ?

Je pouvais sentir toute ta réticence. Il n’y a pas si longtemps j’étais dans cette optique moi aussi. Nous faisons en sorte que les mondes ne cohabitent pas. Ceci dit… Ceci dit, la situation avait évolué. Revoir Violet avec ce bébé m’avait fait réfléchir sur l’avenir. Beaucoup. Maintenant l’annonce du docteur Zimmerman me fait encore plus avancer. - “ Ce que je souhaite c’est que tout soit réparé. Et c’est en toi que j’ai le plus confiance. ” J’eu une petite moue crispée. - “ Mais, soit, je peux voir avec Malory et Caleb. Ils feront ce qu’il faut. ” Ce qui serait plus simple étant donné les futures noces des enfants. - “ Mais… promet moi de conserver un lien avec Iris ? ” Je sais que tu as une préférence pour Violet, je ne suis pas aveugle.

- “ Au moins se sera-t-elle montrée utile, au moins une fois dans sa vie. ” Te fis-je remarquer à propos de ta “bonne amie” l’Américaine. Une bonne action n'efface pas le fait qu’elle avait arraché l’un des nôtres à son monde. Cela uniquement pour son bonheur personnel. - “ Mais cela prouve une fois de plus combien cette fille est une entremetteuse. Toujours à avoir une opinion sur tout. … Je me demande comment Zenon fait pour ne pas être fatigué. Mh. ” Ce n’est pas aujourd’hui que je changerai d’avis sur cette maudite roturière. Elle resterait une usurpatrice à mes yeux.

Le retour de question ne me surprit pas. Stefan te parlera peut-être un jour de ce soir de gala. Quand j’avais appris tes fiançailles avec Regina. Il était là. Il m’avait vu blanchir, trembler, et crier. Je m’étais réfugiée loin de la demeure pour vider mon désespoir, ma rage, et je m’étais laissée convaincre de ne pas intervenir. Des années plus tard, quand j’avais appris votre séparation, Katerina m’avait persuadée elle aussi.

Eh bien, Zenon n’avait jamais eu le monopole de l’amour exclusif. Nous étions les premiers à l’avoir expérimenté. Heureusement, maintenant, j’étais beaucoup moins sensible à la vue de ce “couple parfait”. Nous avions chacun vécu selon nos valeurs. - “ C’est la seule chose qui compte. ” Que hier comme aujourd’hui nous soyons sincères l’un envers l’autre. C’était une pensée rassurante. Plus encore, c'était structurant dans mon univers.

Je sais que le fils de Lascelle travaille dans la police. Maintenant tu travaillais avec lui. - “ Mmm. ” Il n'y avait rien d’étonnant à ce que tu me disais. De mémoire les jumeaux étaient des rebelles. Mais, comment le leur reprocher quand leur père avait été le premier à défier toutes les traditions du royaume ? - “ Tu vas réveiller la louve. Fais attention. ” Avant je la surnommais le dragon mais je ne voulais plus être méchante.

- “ Chez Katia. Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vue. Est-ce que je t’ai dit qu’elle était grand-mère ? ” J’avais hâte d’aller la retrouver. Nous n’avions pas été en Allemagne l’année passée à cause des Elections Générales ici. Ma famille me manquait. Je savais que revoir Katerina et les enfants me ferait du bien. J’avais besoin d’entendre ma langue natale. - “ Le protégé de Stefan va participer aux prochains jeux Olympiques. Il dit que ça sera à Sapporo. ” J’étais allée une seule fois au Japon. Quand Oliver avait été invité par un de ses amis diplomates. C’était lui qui me l’avait rappelé l’autre jour. Mais, je n’avais plus d’images de ce voyage.

Lentement, je posais ma tête sur ton épaule. Je nouais mes doigts avec les tiens. Si seulement, le temps pouvait s’arrêter. J’étais d’accord pour en rester là de cette vie. Là avec ma main dans la tienne et mes souvenirs encore frais. Je repoussais le moment de te voir repartir et d’affronter l’angoisse de ce cher Oliver.


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Violet Hanovre Hadid
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Hans Wittelsbach
Liebesgeschichte ft. Alexia
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Une douce torture. Hans sourit à la métaphore, très juste, pour cette attente entre de la prochaine lettre. « Quand tes réponses tardaient, je patientais en relisant tes anciennes lettres ». Il s’asseyait dans la serre de son jardin, et choisissait quelques lettres au hasard. Il n’était jamais déçu.

Le poids de tout ce qu’elle lui demandait de faire pour elle était lourd à porter, mais si cela pouvait alléger l’esprit d’Alexia, il le ferait. Il avait l’habitude des mauvaises nouvelles, autant de les recevoir que de les annoncer. Ce fut finalement la moue d’Alexia qui le fit craquer. « Bon, comme tu le veux. Je ferai de mon mieux », céda-t-il finalement en serrant sa main. « J’essaierai de conserver un lien avec tes filles. Je leur parlerai de toi… La vraie toi. L’ont-elles déjà vu? ». Hans ignorait à quel point Iris et Violet connaissaient vraiment leur mère, ou du moins, ce qu’Alexia avait bien voulu leur dévoiler. Toutefois, le moment d’en parler n’était pas encore venu. D’ailleurs, personne ne savait quand il viendrait. Peut-être valait-il mieux l’annoncer d’abord à Oliver. Puis, éventuellement, aux filles. Peut-être que si elles l’apprenaient de leur père, elles le vivraient mieux. Avaient-elles réellement envie d’apprendre tout ça de sa bouche? Lui qui n’était rien de plus à leurs yeux qu’un ami de la famille.

Alexia accordait au moins à Amélia d’avoir été utile sur cet aspect là. Elle l’avait été autrement, mais ce ne serait pas aujourd’hui qu’il tenterait de convaincre Alexia de lui donner une chance. Hans laissa échapper un rire. « Tu as raison, c’est une vraie emmerdeuse, tu ne sais pas à quel point. Notre pauvre Zenon doit être épuisé! », s’exclama Hans avec un sourire en coin. Cette même emmerdeuse était son amie, et il la qualifiait ainsi uniquement parce qu’elle le faisait elle-même. « À moins qu’il n’ai plus la force de protester. Enfin, tu comprends pourquoi je vais te rejoindre aussitôt que j’en aurais terminé avec leur fils ».

En Allemagne, ils pourraient enfin avoir un semblant de paix. Hans aimait toujours recevoir des nouvelles de Katia et de Stefan, mais les revoir en personne serait un plaisir. « Oui, je crois que tu m’en as déjà parlé », avoua-t-il, sans élaborer davantage. « Elle doit être fière. Stefan aussi bien sûr, quel honneur d'entraîner des futurs olympiens à son âge! ». D’un certain côté, Hans était envieux. Comme il aurait aimé former la jeunesse…

Aux côtés d’Alexia, Hans passa son bras autour de ses épaules. Il profitait du silence, de ce moment tranquille, car il n’y avait qu’avec Alexia qu’il arrivait à rester en place. La brise sifflait doucement entre les feuilles des arbres, et emportait l’esprit de l’Allemand ailleurs. « Si nous nous étions enfuis ensemble, je crois que c’est ce que j’aurais aimé faire. Entraîner des futurs athlètes, et les garder sur le droit chemin. Stefan a de la chance de pouvoir faire ce qu’il fait, et c’est certainement grâce à toi qu’il peut le faire. Katia et Stefan ont eu de la chance de t’avoir pour grande sœur. Pendant que tu as tenu le rôle de princesse, ils ont pu avoir la vie qu’ils souhaitaient, sans les obligations d’un titre comme le tient. Tu peux être fière de toi », termina-t-il, en l’embrassant sur la joue. Hans savait qu’Alexia l’avait en partie fait pour eux. Peut-être même l’avaient-ils dissuadé de le choisir lui, ou de quitter Oliver. Quoi qu’il en soit, elle avait sacrifié énormément pour eux. Mais maintenant, c’était à leur tour de vivre comme ils l’entendaient

Le temps les rattrapaient toujours. Leurs moments ensemble avaient toujours une expiration. Hans la quittait toujours avec regret, mais la certitude qu’il la reverrait toujours avait rendue l’attente plus supportable au fil du temps. « Tu me raccompagnes jusqu’à ma voiture?… »

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Hans Wittelsbach
Hans Wittelsbach
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Violet Hanovre Hadid
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FACE IDENTITY : Carole Bouquet
IDENTITE : Lady Alexia Hanovre
GROUPE : Aristocrate
RANG : Princesse
AGE : 58 ans
ETAT CIVIL : Mariée. 2 filles
PROFESSION : Rentière, propriétaire terrien, mécène
ETAT DESANTE : alzheimer précoce
LIENS : Violet Hanovre, Hans Wittelsbach, Caleb Blackmore, Zenon de Lascelle

Liebesgeschichte

Es-tu conscient que ton visage est un livre ouvert ? Tout du moins, il l’est pour moi. Je peux deviner le chemin de ta réflexion, au travers de tes expressions. C’est probablement car l’on se connaît depuis longtemps. Mais, j’y parviens mieux avec toi qu’avec Stephan par exemple. Donc je compris, avant que tu me le dises, que tu allais m’aider. - “ Danke. ” Je sais que dans ta bouche “faire de ton mieux” a vraiment du sens. Je sais que tu étais un homme de parole. Puisqu’à une époque, j’aurais aimé que l’on soit capable, ensemble, de rompre certaines des nôtres. - “ Si j’étais un homme, je te ferais un baisemain. ” Te dis-je en observant nos mains liées.

Que pouvais-je dire de plus ? Tu es le meilleur garant de mon souvenir. Je n’en ai pas le moindre doute. - “Pas à un âge dont elles puissent souvenir… ” Il y a des choses qu’une mère ne peut pas dire à son enfant. Je n’ai pas voulu faire peser mon histoire sur leurs épaules. Mais, la situation dans laquelle Violet s’est mise, me dit que j’ai peut-être eu tort. Enfin, ce qui était fait ne pouvait pas être défait. Rien ne servait de se poser mille et une questions concernant mon rôle de mère, en plus de celui du rôle d’épouse, ou d’amie.

Je n’avais pas spécialement besoin d’en savoir plus. Mais, je comprenais aussi que tu veuilles défendre ce couple, disons, fantasque. - “ Mh. Je ne crois pas que Zenon est un homme à se laisser "emmerder". ” Ce n’est pas parce qu’il était le plus calme de votre quatuor qu’il était passif. Sinon, ce mariage n’aurait pas tenu. Car je ne vois pas Amélia rester avec quelqu’un par obligation. Je n’avais pas spécialement envie de m’attarder sur les de Lascelle. La soirée avait été bien assez pour voir toute leur chance, en comparaison de la nous. - “ Tu sais bien que Katia et moi adorons te donner asile.

Instinctivement, une partie de moi a eu envie de te consoler. Je n’avais pas encore oublié tes rêves déçus. - “ Ils sont fiers oui.” J'effleure ton bras pour écarter l’ombre de ton regret. Nous venions de nous dire qu’il ne servait à rien de nous faire du mal. - “ Stefan aura toujours besoin des conseils de son ancien entraîneur. ” Ce dont j’étais sûre, car les garçons se sont toujours beaucoup appréciés. Je me promis de lui en toucher un mot dés que je l’aurai retrouvé.
Je ne m’attendais pas, à ce que tu encenses le parcours fait, de cette manière. Tu avais raison. Mes choix ont fait qu’ils ont été plus tranquilles. C’est précisément ce que j’avais cherché à transmettre à mon aînée. - “Je ne sais pas si c’est une question de fierté. ” A voir le parcourt fait par les filles, je me posais naturellement beaucoup de questions. Tant de questions que j’avais perdu le sommeil. Savoir qu’Iris était à l’abri ne résolvait pas tout. - “ Mais, oui, je suis contente qu'ils aient pu concrétiser leurs rêves. ” Il fallait bien que notre loyauté ait donné du positif. Et à mon tour je baisais ta joue en réponse.

Songeuse, j’aurai voulu que tu restes ici avec moi. Peut-être bien “jusqu’à ce que la mort nous sépare”. Mais, je ne pouvais pas compter sur ta raison pour m’offrir ce cadeau. - “Je ne veux pas non…” Un aveu que j’apaisa d’un petit sourire. Bien entendu, il s’agissait là d’une petite plaisanterie. L’humour était aussi ce qui nous reliait après tout.

Très lentement, j'entreprends donc de quitter la protection de mon arbre, pour t’escorter vers la sortie du domaine. A toi de voir ce que tu allais transmettre à Oliver. J’étais soulagée de rentrer en Allemagne et de savoir que tu allais m’y rejoindre tôt ou tard. C’était, à présent, tout ce qui comptais. Vivre.


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29.09.22 11:27
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