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[CLOS] Avec toi, chaque jour... | Edward Hammer
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Javier Gutierrez
Avec toi, chaque jour...
...a son lot de saloperies

Javier ne se souvenait s’être endormi dans son lit dès que sa tête avait touché l’oreiller, puis plus rien. Il s’était réveillé avec un Murphy et une Margarita qui discutait tranquillement dans son salon mais plus de blondinet en vue. Et c’était tant mieux. Le texan n’avait ainsi pas à sentir sur lui l’humiliation qu’avait été la douche. Au lieu de cela, il profitait d’un peu plus d’énergie et d’un corps certes encore un peu douloureux mais au moins gérable seul. Il se sentait encore un peu groggy lorsqu’il rejoignit les deux autres.

Se frottant les yeux, il les salua comme il put à travers le bâillement qui venait de le prendre. Les deux lui jetèrent un regard puis en échangèrent un entre eux avant de sourire. Javi comprit rapidement qu’il n’était pas censé comprendre et ne chercha pas à le faire. Il n’était pas à ce point-là en forme. De toute façon, s’il l’avait fait, il aurait surement refusé de le croire. Jamais son connard de voisin n’aurait fait ça. C’était tout bonnement impossible. Il ne faisait que lui rendre la pareille pour lui avoir sauver la vie. C’était tout.

L’hispanique se posa sur l’un des canapés, à côté de Murphy qui lui jeta rapidement un plaid sur les jambes après avoir fait mine de cacher les yeux de l’étudiante. Après tout, Javier n’était encore que dans le caleçon que lui avait enfilé Hammer, et rien d’autre. La cause : son manque flagrant de pudeur. Il aurait pu enfiler une robe de chambre, ça n’aurait provoqué de douleur mais il n’y avait juste pas pensé. Déjà, il aurait fallu qu’il se rende compte qu’il ne portait que cela, ensuite que cela pouvait gêner. Le deuxième américain n’en revenait pas, non plus, du manque de réaction de Margarita mais elle avait sans aucun doute l’habitude maintenant.

Dans tous les cas, avec la couverture autour de ses jambes, ils discutèrent jusqu’à une heure tardive. Enfin, les gardes-malade discutèrent jusqu’à aussi tard. Cela faisait bientôt une heure que le blessé dormait tranquillement à côté d’eux. Il avait l’air si paisible qu’ils n’avaient pas osé le réveiller mais maintenant qu’il s’étirait de nouveau, ils en profitèrent pour l’amener au lit. Une fois assuré qu’il avait tout ce dont il aurait besoin à portée, ils le laissèrent pour retrouver leur chez eux respectif.

Javier ne se réveilla que le lendemain mais le réveil fut pour le moins brutal. La tête posée à côté de son téléphone lorsque celui-ci se mit à sonner violemment, il se releva d’un coup. Un peu trop vite pour ne pas ressentir une douleur fulgurante malgré l’antalgique qui faisait encore effet. Ce dernier ne s’occupait que de gérer les douleurs continues mais ne pouvait pas grand-chose face aux plus crues.

Décrochant rapidement, plus par habitude qu’autre chose, il mit du temps à comprendre ce qu’essayait de lui dire son interlocutrice à l’autre bout du combiné. Au bout de quelques minutes, il l’interrompit pour lui expliquer qu’il ne comprenait rien. Il ne se souvenait pas avoir envoyé un message à centre d’addiction pour y faire du bénévolat. L’avait-il fait lorsqu’il avait été saoul ?

Quoiqu’il en soit, il s’apprêtait à expliquer qu’il avait changé d’avis quand la dame lui expliqua qu’elle avait besoin de lui pour faire de la prévention auprès des jeunes. Prenant quelques secondes pour y réfléchir, il finit par accepter l’offre. S’il pouvait empêcher des gosses de finir dans la drogue, sa vie serait bien plus simple. D’autant plus que la formation pour gérer ces ateliers serait en fin de semaine prochaine, de quoi occuper un peu son planning désespérément vide.

Sa journée se déroula ensuite tranquillement. Grace aux antidouleurs qu’il avait rechigner à prendre il put se reposer convenablement jusqu’à ce que l’effet commence à se dissiper. A moins que ça ne soit seulement son cerveau qui en demandait plus ; les vieux démons étaient-ils déjà de retour ? De peur de laisser son esprit divaguer un peu trop sur ce genre de pensées, il appela Vanessa. Elle savait toujours lui occuper la tête.

C’est ainsi qu’elle se retrouva à ouvrir la porte à Hammer en petite tenue.

▬ Salut Doc ! le salua-t-elle, avec un grand sourire, avant de se décaler pour la laisser enter.

Gutierrez était, lui, allongé sur le canapé, toujours en caleçon, les cheveux ébouriffés et la respiration rapide. Et si l’image pouvait aisément laisser penser qu’ils n’avaient pas respecté l’interdit de l’urgentiste, il n’en était en réalité rien. Ils avaient été sages comme des images. C’était juste qu’il faisait extrêmement chaud dans cet appartement et que même le ventilateur n’avait pas suffi à refroidir la belle. Elle avait donc quitté ses vêtements. Quant au texan, un caleçon avait été tout ce qu’il avait réussi à passer, et avec la chaleur, il n’avait pas cherché à forcer. La respiration, elle, provenait simplement du fait que les effets de l’injection commençaient doucement mais surement à s’évaporer, le ramenant doucement à sa douleur première.

Néanmoins, Hammer ignorait tout cela.

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Mer 27 Juil - 22:19
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Edward Hammer
« Non. Je ne porterai pas plainte. » La directrice de l’hôpital se plaça devant lui, barrant le chemin à l’urgentiste. « En tant que votre supérieur hiérarchique, je vous le demande. » Le médecin s’arrêta et demanda « Pouvez-vous m’obliger légalement à porter plainte ? » La mine de la directrice était une réponse. « … Il est important pour la sécurité de tous que vous le fassiez, c’est bien pour ça que je vous le demande. » Edward se força à rester d’autant plus calme, mais la colère commençait à monter, lentement mais surement. « Je ne changerai pas d’avis sur ce point. Maintenant, est-ce que je peux rentrer chez moi ? Mon service est terminé.» Il eut un silence pendant lequel chacun réfléchissait à ce qu’il pouvait faire. Pourtant la directrice termina par libérer le passage. Edward la remercia tout de même, sans agressivité. « Merci. » Puis, sans attendre plus longtemps, il se rendit dans la direction de son casier pour se changer.

Ce fut quand il enleva sa blouse que le médecin réalisa à quel point les morsures avaient été violentes. Edward avait été dans l’action et s’il avait mal, il avait refusé de plus y réfléchir. De toute manière, l’urgentiste n’avait pas eu le temps de s’en préoccuper. Il fallait bien travailler. Le médecin aurait pu revenir en arrière pour aller demander quelques médocs mais il n’en avait pas l’envie. Au vu de l’échange qu’il venait d’avoir, Hammer voulait juste rentrer. Surtout qu’il avait encore les pansements de l’autre abruti à faire avant de se poser.

Edward fila donc rapidement, en t-shirt avec son sac à dos. Il faisait toujours chaud, le métro londonien se révélant particulièrement désagréable. Il eu plusieurs regards sur les traces de morsures, mais Ed’ ne s’en préoccupa pas. A l’appartement, il devait bien avoir ce qu’il faut pour essayer de diminuer la douleur et d’atténuer les bleus naissants. Le patient avait vraiment mordu violemment. Edward n’avait pas réussi à se défendre correctement, c’était le reste du personnel qui avait réussi à faire lâcher prise au jeune homme. Quelque part, le médecin s’en voulait. La morsure était parfois le dernier moyen pour exprimer que quelque chose n’allait pas… Edward n’était pas certain d’avoir bien agi. Il ne voulait pas non plus plomber la vie de ce jeune homme avec une plainte. Puis, il y avait aussi le fait qu’Edward n’avait aucune envie de se rendre dans un commissariat. Il avait assez donné sur ce point.

Hammer était retourné à son appartement pour tout d’abord promener Orion. L’animal lui fit la fête et cela diminua le niveau de colère du médecin. Edward n’était pas de mauvaise humeur. Mais la promenade et le fait d’avoir un temps plus calme lui permit de diminuer la pression. Le médecin récupéra son matériel chez lui et toqua enfin chez son voisin. A la vue de la mademoiselle, Hammer rectifia mentalement. Il venait de toquer chez son putain de connard de voisin. Edward regarda Vanessa de haut en bas, puis jeta un œil à la serpillière humaine. Bon. Ils avaient vraiment tous décidé de lui casser les couilles aujourd’hui.

D’une humeur absolument massacrante, le médecin commenta d’une voix glaciale « … Si les points cassent, ça ne sera pas faute d’avoir prévenu. » Pas un bonjour. Rien. De contraste total, Orion restait derrière son maitre, le temps de comprendre si Vanessa était une personne dangereuse ou non. Edward entra dans la pièce, prit la chaise et s’installa au mieux devant l’abruti. Il soupira. Franchement, la journée se faisait longue là. Edward dû prendre sur lui pour rester poli et arriva à demander presque calmement « Comment s’est passé la journée ? » Que Vanessa veuille rester ou non, ce n’était plus son problème. De toute manière, c’était déjà n’importe quoi, donc un peu plus ou un peu moins, ça n’avait plus d’importance.

Quant à Orion, l’animal était venu gaiement voir Javier avant de retourner dire bonjour à la jeune femme. Lui, était plutôt content.
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Javier Gutierrez
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Les conclusions de l’urgentiste furent évidemment les mauvaises, mais comment lui en vouloir ? Après tout, tous les signes pointaient vers cette interprétation. Et parfois quand ça ressemblait à un canard, ça nageait comme un canard et ça cancanait comme un canard, c'est qu'il s'agissait sans doute d'un canard.

Mais pas cette fois.

Ils avaient été sages comme des images, aidé par le fait que Javi commençait de nouveau à douiller entre autre. A moins que ça n’ait été pour respecter les recommandations du médecin ? Il n’avouerait jamais si c’était le cas. Plutôt souffrir que de reconnaitre qu’il avait été d’accord d’écouter son connard de voisin.

Et clairement, ce dernier n’arrangeait pas son cas en se montrant aussi détestable. N’importe qui d’autre aurait surement dissipé ses suspicions tout de suite, mais Gutierrez n’était pas n’importe qui. Déjà c’était le connard de voisin de son connard de voisin. Et aussi, c’était quelqu’un qui détestait profondément l’injustice, couplé à un gars avec beaucoup de gros défauts. Dans ceux-ci se trouvait la rancœur. Un trait de caractère sans doute bien trop développé pour son bien.

Ainsi, lorsque le médecin vint se placer devant lui, il ne put s’empêcher de lui répondre :

▬ Bien. Apparemment on a eu le même genre d’activités.

Dans d’autres circonstances, il aurait surement lâché sa vengeance pour de l’inquiétude face aux bleus qui peignait les bras de l’homme en face de lui mais pas avec lui. Sa surprise avait durée quelques secondes avant qu’il ne choisisse la réponse qu’il lui avait tendu. Impossible de faire autrement face à un con comme Hammer.

Et puis techniquement, il n’avait pas tout à fait tort. Les deux avaient bel et bien partagé la même activer : celle de douiller. C’était cependant bien plus plaisant de laisser Hammer croire qu’il y avait eu sport de chambre – ou de salon en l’occurrence – avec Vanessa. Et si avec ça il avait en plus la chance de pouvoir laisser entendre que Edward était peut-être fan de BDSM, c’était tout bonnement une opportunité trop difficile à laisser passer.

Avec son sourire en coin, il n’y avait pas à douter que l’urgentiste n’apprécierait pas la démarche. La prostituée décida donc de calmer les esprits.

▬ Allez, arrête d’emmerder le doc, Javi. le réprimanda-t-elle en passant son minishort. Il ne s’est rien passé. Je suis juste venu lui tenir compagnie pour… regarder La Usurpadora. Tu savais qu’il était fan de cette telenovela ? Il pourra te faire un topo si tu lui demandes gentiment.

Elle s’était reprise pour ne pas avouer que l’agent expérimentait déjà le manque. S’il voulait le dire, il le ferait mais en attendant, ce secret-là serait bien gardé avec elle. Par contre celui de la telenovela, bien moins. Elle aussi n’avait pas résister à l’idée de chambrer son amant. Et ce dernier ne manqua pas de lui rendre un regard à demi noir, à demi brumeux. Difficile d’avoir l’air intimidant quand on morflait sévère. Ce qui ne l’avait pas empêcher d’essayer.

Car la vérité était que c’était vrai. Il connaissait cette série par cœur. Ses mystères, ses histoires d’amour, d’amour, de trahison et de tromperie. La raison à celle était simple. Sa petite sœur l’avait obligé à regarder avec elle chaque épisode sans exception. Bien entendu, au début elle avait réussi ce miracle en le menaçant de dire à leur mère qui avait réellement cassé son vase préféré, mais il avait finalement accroché lui aussi. Pour autant, il ne l’avouerait jamais, préférant l’excuse d’avoir été forcé.

Le déni, ce n’était pas quelque chose qui était arrivé avec l’âge.


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Jeu 28 Juil - 20:08
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Edward Hammer
Edward avait commencé à ouvrir son sac et en sortir le matériel pour cet abruti. A la réplique de Javier, le médecin se figea. Ce gros abruti de merde commençait sérieusement à lui courir le haricot. Et trop, c’était trop. L’urgentiste commença donc par ranger son matériel à peine sorti pour partir. Le flic allait se démerder avec un.e infirmier.ère de garde et c’était tout. Si vraiment ce connard n’avait pas de chance, il finirait aux urgences. Son petit sourire de con n’allait pas l’aider à éviter de crever d’infection.

Sans un mot de plus, Hammer se leva. Il en avait ras le bol d’être confronté à des situations de merde. Son seuil de tolérance était atteint et dépassé. Il s’arrêta tout de même au moment où Vanessa prit la parole. L’affirmation que cette enfoirée était fan de télénovela arracha un rictus à Edward, surtout quand il vit la tête d’ahuri de ce con. Alors, ça le gênait tant que ça de regarder ce genre de série ? Monsieur était complexé d’aimer des séries dites ‘’’’pour filles’’’’’. C’était amusant. Vraiment. Hammer nota précieusement l’information au fonds de son crâne. Javier allait regretté sur son connard de voisin ait cette information.

Le niveau de colère du médecin était un peu redescendu. Ça sonnait gros, mais Vanessa n’était pas du genre à raconter des cracs. Hammer la croyait. Le médecin regarda la chaise, prit une respiration et soupira. Allez. De toute manière Abuela lui en voudrait trop pour qu’il soit tranquille ensuite. Edward se posa donc de nouveau sur la chaise. Cette fois, il ne commença pas à sortir son matériel et demanda « Comment s’est passé la journée ? » et précisa « Quel est le niveau de douleur ? » Si Gutierrez commençait à refaire de la merde, là, par contre, il n’y aurait pas de retour en arrière. Le médecin était libre de se barre si nécessaire. D’où le fait qu’il n’avait pas sortit son matériel. Le sous-entendu était très clair.
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Jeu 28 Juil - 20:53
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Javier Gutierrez
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La vengeance de Javier fit mouche. Bien plus qu’il ne l’aurait cru. Il s’était attendu à un « va te faire foutre » ou un regard noir mais certainement pas à ce qu’il range ses affaires et commence à partir. Il devait vraiment avoir touché un point sensible. Et à réfléchir quelques secondes, il se rendit compte que, dans sa vendetta, il n’avait pas pensé que les blessures qui marquaient les avant-bras du médecin pouvaient avoir une origine sordide. Voire traumatisant.

Il avait commencé à se redresser, tant bien que mal, surtout mal, quand Vanessa tenta de calmer les esprits. Et que fit-elle pour cela en plus d’avouer qu’il ne s’était rien passé ? Elle vendit son amour secret pour la telenovela La Usurpadora. Traitresse ! Non pas qu’il en avait honte, non. Il était juste sélectif des gens avec qui il partageait cette information. Or, en l’occurrence, c’était à son ennemi de guéguerre de voisinage qu’elle venait de remettre cette arme. Il ne doutait pas qu’il en entendrait de nouveau parler un jour, et il ne se réjouissait pas de l’idée.

Pour autant, le sacrifice sembla être accepté, faisant revenir le médecin sur la chaise en soupirant. Et cette fois, Javi décida d’arrêter de jouer au con. Même si le rictus qu’avait eu l’autre homme avait manqué de le faire revenir sur cette décision.

▬ Ça a été. commença-t-il pour répondre à la question de la journée avant de passer à son état de douleur en tentant de prendre un position plus agréable qu’à moitié assis, moitié couché sur le canapé. Il se décida pour assis. Mauvais choix. Je vais bi..ng…ien.

Il allait devoir essayer de le redire sans le gémissement de douleur au milieu s’il voulait qu’on puisse le croire. Le déni ? A peine.

▬ Wouah, clairement un 1, voire même un 0 là.

Vanessa était intervenu avec tout le sarcasme dont elle pouvait faire preuve. Il fallait être aveugle, ou con, ou dans le déni, ou les trois pour oser dire que ça allait dans son état. Cela faisait bien une heure que la jeune femme avait repéré que Gutierrez avait de nouveau très mal. Les effets de l’injection avaient dû se terminer.

Elle savait aussi qu’il ressentait déjà la sensation de manque, c’était pour cela qu’il l’avait fait venir après tout. Et s’il n’y avait pas de doute sur les raisons qui poussaient, consciemment ou non, l’américain à tenter de repousser la nouvelle prise, elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça insupportable. Elle détestait le voir comme ça, traumas ou non.

Javier se contenta de baisser les yeux sur ses mains. C’était juste plus fort que lui. Mais cela valait pour plus que cela. Il avait tendance à minimiser ses peines. Il aurait pu avoir une jambe en moins et encore répondre sincèrement qu’il allait bien. De vieux réflexe sans doute. Et peut-être aussi beaucoup de blessures dans sa vie.

S’approchant du dossier du canapé, Vanessa, qui venait de passer son débardeur et ses sandales, se pencha pour embrasser la tempe du flic avant de lancer un clin d’œil à l’urgentiste. Assurément que les lecteurs de la fanfictions y auraient vu soit une mise au défi, soit un « je sais que tu voudrais être à ma place » mais il n’en était rien. Elle s’était simplement abstenue de lui en faire un a lui aussi. Après tout il n’était pas très tactile.

▬ Allez, je te laisse prendre soin de cet abruti, Doc !

Et ainsi, après avoir ramassé ses affaires, elle eut vite fait de disparaitre. Elle avait aussi d’autres chats à fouetter de son côté. Comme des bouquins à potasser, ou des gens à combler. Dans tous les cas, elle laissa les deux idiots seuls dans l’appartement. Le regard du texan, qui avait suivi la demoiselle du regard, finit par retomber sur les morsures qui couvrait les bras de Hammer.

Oubliant sa douleur, il tenta de se lever pour aller chercher la crème qu’il gardait dans son kit de secours pour ce genre de choses. Etait-ce le besoin d’aider les autres qui l’avait poussé à une telle action ? Ou était parce qu’il s’agissait de son connard de voisin ? Il n’en savait rien lui-même. La seule chose qu’il sut d’ailleurs, c’est que cela avait été une très mauvaise idée. Reposant son derrière sur le canapé après l’avoir à peine décollé, il se retint d’exprimer vocalement sa douleur.

▬ OK, peut-être qu’elle a raison... finit-il par admettre. Puis, au bout de quelques secondes supplémentaires sans oser croiser son regard. ....J’ai de quoi soigner tes bleus. Dans le placard là.

Il pointa un des placards de la cuisine mais l’urgentiste ne sembla pas très pressé de s’occuper de lui-même. Au lieu de cela, il préféra prendre en charge son patient. Sans doute de peur que celui-ci ne prenne la fuite si on lui laissait plus de temps, quand bien même il n’aurait pas pu courir bien loin.

Ce dernier se laissa faire, non sans anxiété pour l’injection, et bientôt il se sentit mieux. D’une part parce que son corps était allégé de sa douleur. Et de l’autre parce que son cerveau avait enfin arrêté de lui réclamer sa dose. Tant et si bien qu’il jugea bon de se lever lui-même pour aller chercher ladite crème puisque l’allemand ne semblait pas pressé de le faire.

A croire qu’aucun des deux n’aimait prendre soin de lui-même.

Sortant le kit de soins de son emplacement dédié dans la cuisine, il eut vite fait de trouver ce qu’il cherchait. Il allait simplement la lancer au blond lorsqu’il se ravisa. S’il n’avait pas été foutu de venir la chercher, rien ne lui disait qu’il la mettrait. Et si clairement Javi avait eu besoin de son injection, lui avait besoin de cette onguent. Aussi, puisqu’il ne pouvait pas compter sur cet abruti pour se soigner, il décida de la faire lui.

Oui clairement, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité.

Dans tous les cas, il estimait qu’il lui devait bien ça. L’urgentiste se retrouvait coincé à le soigner plusieurs jours quand lui n’avait eu à gérer qu’une seule nuit. Au moins avec ça, il se sentirait davantage quitte. C’était ce dont il essayait de se convaincre du moins.

Se plaçant en face de lui, toujours en caleçon, c’était important de le noter, il ouvrit le tube et mis un peu de son contenu dans sa main. Il posa ensuite le récipient sur ses jambes et tendit son autre main en attendant que l’autre abruti veuille bien lui tendre son bras en retour. Qu’allait-il faire ?

▬ Allez, ton tour.

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Ven 29 Juil - 19:53
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Edward Hammer
La douleur était revenue. Javier pouvait essayer de faire semblant, mais la réalité le rattraper. Le commentaire de Vanessa était bon. Au moins Hammer n’avait pas besoin de le faire. Puis, il y avait aussi des symptômes de manque. Edward ne le releva pas. Il fallait prendre ça très au sérieux. Le médecin était bien placé pour savoir à quel point cela pouvait être difficile de ne plus consommer. Pour le moment, Ed’ essayait de diminuer ses doses, mais même ça, c’était déjà trop dure.

« A bientôt Vanessa. » Oui, il aimait bien cette nana. Elle avait dans ses fréquentation son con de voisin, mais c’était son seul défaut. Le médecin n’hésitait pas à lui rendre service. C’était une femme qui en voulait et aussi, c’était quelqu’un de bien. Hammer lui faisait confiance. Edward était en train de retrouver son humeur habituelle, laissant peu à peu la colère retomber.

Le médecin répondit plus tranquillement « Oui, mais pour le moment, tu vas surtout te coucher et me laisser te piquer. » C’était la priorité. L’urgentiste reprit la procédure habituel et suivi son protocole. Il commençait à baisser légèrement les doses. Edward regarda l’heure, s’assurant de revenir assez tôt le lendemain. Pour distraire Javier lors de la piqure, Hammer s’amusa à demander sur quoi porter le dernier épisode de la télénovela qu’il avait regardé. C’était amusant.

Au moins, le produit faisait son effet. Le flic était déjà debout, en train de vadrouiller dans sa cuisine pour trouver la fameuse crème. « Vu ton état, tu vas pouvoir prendre ta douche tout seul. Enfin, si Monsieur Morue a envie de se laver. » C’était trop facile de l’embêter. Sans compter que le médecin n’avait pas encore déballer ce qu’il y avait dans son sac. C’était peut-être petit, mais ça à aller bien emmerder son connard de voisin. C’était l’essentiel. Puis la fin justifiait la bassesse des moyens.

Pourtant Javier se dirigea plutôt dans la cuisine pour … en sortir la fameuse crème ? Sans s’en rendre compte, le médecin avait machinalement commencé à se masser le bras. C’est que de se faire mordre de la sorte, ça faisait mal, vraiment mal. Il avait sous-estimé la douleur qui était en train d’arriver. Le comportement de Gutierrez arriva à complétement déstabiliser Edward. Le médecin s’était attendu à beaucoup de choses, mais à ça. Il n’avait pas l’habitude que l’on prenne soin de lui et encore moins que ça soit ce connard de voisin qui le propose. « Quoi ?! » Il répondit très vite « Non. C’est bon, je vais très bien m’en sortir tout seul. » Edward était gêné. C’était une situation très inhabituelle. D’autant plus que Hammer n’était pas quelqu’un de tactile. Est-ce que c’était un plan de Javier pour le déstabiliser ? A son regard, non, mais ça fonctionnait très bien.
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Ven 29 Juil - 21:54
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Vanessa eut bientôt fait de les laisser. Javier aurait pu être surpris de voir le médecin l'appeler par son nom mais s'il avait rencontré la demoiselle dans le restaurant qui faisait le rez-de-chaussée de leur immeuble, il était fort possible que lui également. Après tout c'était la nièce des propriétaires, elle était la souvent. Il ne se posa donc pas plus de questions que cela.

Et puis de toute façon, l'urgentiste attira rapidement son attention sur un sujet qu'il aurait préféré éviter. Il se plia néanmoins à l'épreuve qu'était l'injection. Épreuve d'autant plus pénible que l'autre con s'amusait déjà à utiliser sa nouvelle arme contre lui. Pourtant, plutôt que de lui accorder la victoire, il décida de jouer le jeu. Il n'aurait pas cette satisfaction.

▬ Paola a essayé de convaincre Paulina, sa sœur jumelle dont elle a été séparée à la naissance, de prendre sa place auprès de son riche mari, pour qu’elle puisse partir en vacances un an avec son nouvel amant. Mais Paulina a refusé parce que sa mère est gravement malade. Du coup Paola lui a fait du chantage après avoir mis un de ses bracelets dans le sac de Paulina, en l’accusant de vol et la menaçant de la prison.

Il avait commencé simplement pour l'emmerder mais, au final, il ne se laissait jamais de raconter ces épisodes. Ces telenovelas étaient toujours tellement lunaire que c'était difficile de ne pas finir accro. Et puis, plus rapidement qu'il ne l'aurait cru, le produit fut dans ses veines. La distraction de l'urgentiste avait fonctionné sans même qu'il ne la repère.

Et bientôt il fut debout dans la cuisine à chercher la crème pour les morsures qui balafrait les bras de ce dernier. Lorsqu'il lui indiqua qu'il pourrait prendre sa douche seul, lui rappelant sans subtilité qu'il avait dû se reposer sur lui la veille, Gutierrez décida de ne pas prendre la mouche. Il était bien trop soulagé par le traitement pour se laisser toucher aussi facilement.

▬ Monsieur Morue va prendre une douche seule, oui. A moins que tu veuilles te joindre à moi ? Tu as eu l’air d’apprécier l’autre fois. fit-il, parlant de la fois où Edward l'avait embrassé.

Car si Hammer savait jouer aux cons avec des attaques aussi basses, il n’était clairement pas le seul. Et à ce jeu-là, Javier avait des munitions pour faire naitre le pourpre sur les joues de son adversaire. Pour autant, si son expression avait été arrogante et provocatrice, il perdit rapidement son sourire en coin en voyant l’autre abruti se masser le bras et se remit plutôt à chercher dans le kit.

Après avoir trouvé le graal, il vint se placer en face du nigaud, la crème sur les mains mais sans pour autant l’attraper. Il avait beau avoir l’air imposant, il n’était étrangement pas du genre à forcer les gens au contact. Il proposait donc simplement. Et la réaction de l’urgentiste ne se fit pas attendre. Il refusait son aide, peu tactile et surtout sceptique.

Cela aurait, en effet, pu être un plan de Javier pour le décontenancer, il s’en voudrait surement de ne pas y avoir penser pour prendre l’avantage dans leur guéguerre mais ce n’était actuellement pas le cas. Ce qui devait être d’autant plus déstabilisant pour le blond. Parfait.

▬ Allez, j’ai déjà la crème sur les mains et je serai plus à même de recouvrir correctement toutes les surfaces correctement. Puis, apres quelques secondes. Ça a l’air méchant.

Néanmoins, il ne rapprocha pas ses mains. Il se contentait de les conserver tendues et si l’autre continuait de refuser, il lui tendrait la crème et irait tout simplement se laver les mains. Cependant, il n’avait pas tort. Edward était droitier et borgne, la possibilité qu’il rate un endroit n’était pas anodine. Et le Texan préférait éviter, toujours sous couvert d’une égalité entre eux.

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Dim 31 Juil - 13:46
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La technique d’utiliser la telénovela fonctionna parfaitement. Le médecin n’avait pas vraiment écouté, il avait juste compris que c’était du grand n’importe quoi. Mais l’objectif était parfaitement atteint. Hammer avait de quoi faire pour occuper son patient désormais.

Le surnom de Monsieur Morue n’allait pas trop mal à cet abruti, surtout qu’il semblait pouvoir l’assumer sans soucis. A la remarque de ce dernier, Edward ne releva pas plus que ça. Il se contenta d’un simple « Tss. » Ils savaient tout deux que le médecin n’était pas dans son état normal à ce moment-là. Complétement drogué, Hammer avait fait n’importe quoi, dont embrasser Javier. Il y avait aussi une sombre histoire biscuit pour chien… Ed’ n’avait pas cherché à tout comprendre. Dans cet état, tout n’avait plus de sens ni de logique.

Devant son premier refus, Gutierrez n’avait pourtant pas bougé. Il se contenta juste d’argumenter un peu plus. Edward ne savait pas quoi faire. Il aurait simplement pu refuser, après tout c’était sa première réaction, mais c’était aussi la plus logique. Mais il y avait une petite voix, une volonté à l’intérieur de lui-même qui voulait juste accepter. Les arguments n’étaient rationnellement pas suffisants, mais le médecin avait envie de se mentir, là, assis devant son voisin, tout proche. C’était du grand n’importe quoi. Edward s’apprêta à refuser avant de finalement donner son bras droit. C’était là où il y avait deux belles morsures, les bleus étant visibles et foncés. Son patient ne l’avait pas raté. « C’est bien parce que tu proposes… » Jamais, le médecin lui aurait demandé une telle chose autrement.

Edward sentit ses mains devenir plus chaudes. Il posa son regard sur celles de Javier, attentif à ce qu’il allait faire.
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Javier Gutierrez
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Javier était prêt à se lever, voyant bien que sa proposition ne semblait pas convenir à l’autre, quand ce dernier tendit enfin son bras. Il était clair qu’il le faisait à reculons mais le texan était mal placé pour juger. Après tout, il s’était laisser mourir de douleur plutôt que d’avaler quelques cachets pour la soulager. Il ne fit donc aucune remarque et se contenta de répondre un « Huhun ». Il savait que tout autre type de commentaire ruinerait ses efforts.

Approchant son regard et ses mains du premier bleu, l’américain commença par observer la blessure avant même de poser une quelconque pression dessus. Ce qui lui avait fait ça n’y était pas aller de main morte. Ou plutôt de dent morte. On pouvait clairement voir la définition des deux mâchoires, d’une canine à l’autre. Clairement humaines. Il ne fallait pas sous-estimer ce genre de blessures mais heureusement la peau n’avait pas été transpercée.

L’agent commença par attraper le poignet du blond, sans pour autant fermer sa prise, qu’il puisse se retirer à n’importe quel instant. Il ne faisait cela que pour s’assurer une certaine maitrise dans la pression qu’il exercerait avec l’autre. Et si les mains du médecin étaient devenues plus chaudes rien qu’à l’idée d’un contact, celles de Javier l’étaient toujours.

Il posa ensuite son autre main sur le bleu, léger et doux dans son geste. Il ne voulait pas lui faire mal. Bientôt, ses sourcils se froncèrent et sa bouche partit légèrement sur le côté. C’était toujours ainsi que réagissait son visage lorsqu’il était concentré sur une tache, oubliant le reste. Il faisait actuellement ce pour quoi il était fait : protéger et servir. Une vocation qui se traduisait par de nombreux aspects, dont celui de passer de la crème à son connard de voisin.

Quand il eut terminé avec le premier bleu, il s’attaqua aux deux autres ; toujours avec la même délicatesse. Cela tranchait sans doute sincèrement avec ce dont Edward sobre avait l’habitude. C’était pourtant là un des visages les plus proches du noyau de Javi. Un de ceux que seuls quelques personnes pouvaient voir, derrière son arrogance, ses charmes et ses traumas.

▬ Et voilà, comme ça on est davantage à égalité. fit-il quand il eut fini, relevant son regard pour rencontrer celui de Hammer.

Ils étaient maintenant extrêmement proches, Javier s’étant involontairement rapproché pour pouvoir mieux travailler, mais il eut rapidement fait de se reculer pour finalement se lever et aller se laver les mains. Tournant le dos au médecin, il put s’attarder sur la sensation que cette proximité lui avait laissée lorsqu’il s’en était aperçu. Une sensation étrange sur laquelle il n’arrivait pas à placer un mot.

Un effet secondaire de l’antalgique, surement.

Pando





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Dim 31 Juil - 17:24
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Edward Hammer
Edward regardait son connard de voisin agir. Javier était doux, léger, précautionneux. L’appréhension du médecin se révéla tout à fait inutile. Il n’y avait pas de douleur, enfin rien qui soit insupportable. La zone restait sensible. Le médecin savait bien que les bleus allaient rester pendant quelques temps… mais il était aussi important que la douleur diminue. Edward se rendait bien compte que ça risquait de devenir infernal au quotidien.

Le regard de l’urgentiste se détacha finalement des mains de Javier pour détailler le visage de ce dernier. Edward prit le temps d’observer son expression, les sourcils froncés, la bouche sur le côté, l’homme était vraiment concentré. Javier faisait très attention. Le médecin prit aussi le temps de véritablement le regarder, de détailler ses yeux, son nez, ses lèvres…

Javier s’était rapproché pour mieux avoir accès aux bras du médecin. Ce n’était pas volontaire, mais désormais, ils étaient désormais tout proche. Edward se senti de devenir rouge. A un moment, il voulut dire quelque chose enfin de récupérer son bras, mais n’osa rien dire de plus. Les mains du flic étaient chaudes et agréables. Le médecin resta donc dans le silence. C’était dérangeant, mais l’urgentiste n’avait pas envie que ça s’arrête.

Lorsque Javier releva la tête, ils étaient l’un en face de l’autre. Edward ne bougea pas, sentant son cœur se mettre à battre encore un peu plus fort. Le flic s’éloigna pourtant précipitamment, se levant même pour rejoindre la cuisine. Edward resta encore quelques instants figés avant de retrouver ses mouvements. Il se sentait… il ne trouvait pas de mot qui pouvait correspondre. Pourtant, Hammer sentait qu’il avait le nez et les joues qui avaient rougis. C’était ridicule. Toute la scène était ridicule. Eddy était confus, il passa les mains sur son visage, puis en conserva une sur sa bouche. Javier avait le dont de créer des situations absurdes.

Edward avait tout de même fortement l’envie de filer. Pourtant, le médecin avait encore les pansements de Javier à faire. Il était nécessaire de les changer tous les jours, c’était important. Il se leva finalement «Veux-tu que je m’occupe de tes pansements maintenant ? » Puis Edward en profita pour regarder quelque chose dans son sac. En réalité, il ne cherchait rien de particulier, il voulait juste éviter le regard de Gutierrez. « Et… hum… merci. » Au moins, c’était dit. Edward se sentait confus.
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Dim 31 Juil - 18:20
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Javier Gutierrez
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Javier était perdu dans ses pensées quand il entendit Edward derrière lui. Il lui demandait de s’il voulait qu’il s’occupe de ses pansements tout de suite. Coupant l’eau, il attrapa le torchon pour s’essuyer les mains avant de se retourner pour faire face au médecin, après quelques secondes supplémentaires pour reprendre ses esprits.

▬ De rien. fit-il simplement, quand l’autre le remercia. J’exagère surement mais est-ce que tu serais d’accord d’attendre que je me sois douché ?

Outre le fait que ce serait mieux ainsi, s’il venait à se rater et mouiller les pansements frais, il y avait également une part de lui qui craignait que le produit lui refasse le coup de la veille. Même s’il se refusait à le formuler à voix haute.

Il avait certes trop de fierté pour demander de l’aide mais il n’était pas non plus con au point de prendre le risque de sa noyer dans son bac de douche. Il y avait des ridicules qui vous poursuivrait jusqu’après la tombe et il ne tenait pas à ce qu’on se rappelle de lui ainsi. Et puis il avait encore des choses à faire dans ce bas monde. Au moins une.

L’urgentiste accepta sa requête sans avoir à batailler. Il se dirigea donc vers la salle de bain après lui avoir dit qu’il ferait vite et récupérer ce dont il avait besoin ; c’était dire du film plastique et des vêtements de rechange dans sa chambre. Il lui aurait bien dit de faire comme chez lui, mais il avait peur de ce que pourrait faire son connard de voisin avec une telle invitation, alors il n’en fit rien.

Rapidement propre, il ressortit de la douche sans qu’aucun effet secondaire ne se fasse ressentir. Inconsciemment, cette petite interlude fraiche lui avait également permis de réprimer cette sensation étrange qui était né en lui. Il n’avait toujours pas réussi à placer de mots dessus. C’était presque comme une nausée, mais presque agréable. Quel type d'antidouleurs lui donnait-il?

Quoiqu’il soit, après avoir passé un sous-vêtement et un t-shirt, il ressortit enfin de la salle de bain. La serviette dans la main pour finir de sécher ses cheveux, il n’avait pas passé de pantalon. Cette entreprise qui lui aurait quand même couté beaucoup d’énergie n’aurait servi à rien puisque l’un des pansements à refaire était sur sa cuisse.

Il avait pourtant décidé d’enfiler un haut malgré la chaleur. Il n’était pas devenu pudique mais il savait que ce serait plus simple à gérer pour l’allemand. Et à cet instant, il était d’humeur miséricordieuse. Après tout, ils étaient à égalité dans leur petite guéguerre et l’autre s’occupait de ses blessures. Il pouvait bien lui laisser quelques minutes de répit. Mais quelques minutes seulement.

Retournant sur le canapé, il s’installa à nouveau coucher pour faciliter la tâche au soigneur.

▬ La morue est prête. plaisanta-t-il avant de reprendre plus bas. …merci d’avoir attendu.

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Dim 31 Juil - 22:39
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Edward Hammer
Edward répondit simplement « Je vais attendre. » Hammer était toujours aussi perturbé. Il ne savait plus ce qu’il cherchait dans son sac, mais finalement Javier disparu dans la salle de bain. Le médecin pu commencer à souffler. C’était ridicule, complétement ridicule. Orion était venu poser sa tête contre la jambe du doc, réclamant des caresses qui ne se firent pas attendre. Hammer se concentrat dessus et retrouva peu à peu sa tranquillité d’esprit. Puis Guttierez ne semblait se noyer sous la douche, alors cela allait.

Le médecin avait encore un peu de temps devant lui. C’était le moment parfait pour agir. Cela le fit beaucoup rire intérieurement… Est-ce que le doc était mauvais joueur ? Hum, pas vraiment, mais il fallait souligner qu’emmerder Javier était tout de même un bon passetemps. C’était très amusant. D’ailleurs, le doc se demandait bien si les différentes associations avaient rappelées le flic. Son voisin risquait d’être bien occupé ces prochaines semaines.

Puisqu’il n’y avait aucun témoin, Edward ouvrit son sac et en sortit un flacon de liquide vaisselle. Pour faire des saloperies, ce qui était important, c’était l’imagination et la préparation. Le médecin vida le flacon le liquide vaisselle dans un vide – il ne fallait pas gaspiller non plus – et plaça ce dernier un peu plus loin. Si le doc le mettait sous l’évier, Javier serait obligé de se baisser et ça poserait un problème. Comme quoi Edward n’était pas un si grand connard puisqu’il pensait tout de même à la santé de son patient. Le flacon de liquide vaisselle vide, le médecin en profita pour remplir le récipient par une sorte de slime plutôt liquide et très collant. L’illusion était parfaite. Mais une fois que le produit était utilisé, au lieu de moussé, le produit allait surtout coller. Et là, bon courage pour tout enlever !

Cela fait, le médecin retourna à sa place. Ni vu, ni connu. La saloperie serait à retardement mais fonctionnerait parfaitement. Edward ravala son sourire espiègle pour retrouver sa neutralité habituelle. Mais tout de même ! Gutierrez allait bien galérer !

Javier avait fait l’effort de mettre un t-shirt, c’était à noter. L’homme s’installa sur le canapé. Le médecin avait préparé tout ce qui lui était nécessaire. La réflexion de son voisin le fit sourire… monsieur morue… ce surnom convenait très bien. « Allez, on va regarder ce qu’il en est. » Orion s’était installé non loin, toujours observateur. Hammer commença par le ventre, il releva le t-shirt, coupa la cellophane aux ciseaux, puis commença à refaire les pansements. « La cicatrisation se passe très bien. » Le médecin avait été inquiet au vu de la nature des blessures, mais tout allait bien. Le doc avait aussi bien fait de commencer dès maintenant à diminuer les doses d’antidouleur. Hammer s’attaqua ensuite au reste des pansements.
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Lun 1 Aoû - 10:57
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Une fois que Javier fut installé, l’urgentiste eut rapidement fait de changer tous ses bandages. Et comme ce dernier auparavant, l’agent finit par délaisser l’observation du travail de ses mains pour finalement l’observer lui. Il avait encore cette question en suspens qu’il refusait d’approcher et malheureusement cela ne l’aida pas à démêler son affaire. De l’autre côté, au moins, il apprit qu’il cicatrisait bien. C’était clairement une bonne chose. Ça voulait dire des antalgiques moins longtemps, mais également ne plus avoir à se plier au jeu du patient. Ça n’était clairement pas son rôle préféré.

Les pansements changés, Hammer finit par le laisser seul, embarquant avec lui la petite boule de poils qui avait réclamé son du dès lors que le texan s’était relevé du canapé. Celui-ci lui avait donner sans réellement se faire prier. En effet, s’il détestait son connard de propriétaire, il adorait ce chien. Pour autant, se retrouver dans cet appartement vide eut vite fait de lui plomber le moral.

Il se posa sur le canapé quelques minutes avant de commencer à bien trop ruminer pour que cela soit sain. L’envie d’une bonne bière fraiche se fit sentir mais il savait que l’alcool était à éviter dans sa situation. Il préféra donc s’abstenir. Au lieu de ça, il décida de s’occuper physiquement, le temps que son corps lui permettrait et décida de ranger un peu.

Il était déjà un peu tard pour des taches bruyantes mais de toute façon c’était les bols dans son évier qui criaient désespérément leur besoin d’être lavés. Ils s’étaient empilés au fil des jours et maintenant qu’il pouvait tenir debout sans soucis il comptait en profiter.

Il passa donc un gant sur sa main blessée et commença à pré-rincer les récipients. Il attrapa ensuite son éponge et le savon et recouvrit la première du second. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour se rendre compte que quelque chose clochait.

▬ ¿me estás tomando el pelo?* C’est quoi cette merde ?

Dans ses mains, le liquide vert refusait de mousser. Ça encore, à la rigueur, il aurait pu faire avec. Au lieu de cela, il se retrouva le gant, la main, le bol et l’éponge collés ensemble, sans réellement pouvoir les séparer. Clairement, ce n’était pas son liquide vaisselle habituel.

C’était forcément un coup de l’autre abruti. Mais quel âge il avait sérieux ? Après le chewing-gum dans la serrure, voilà que maintenant il lui mettait du slime dans sa bouteille de liquide vaisselle. Sérieusement ?! Un véritable gamin. Et un con, avec ça. L’attaque était d’autant plus fourbe et mal prise que Javi avait peu à peu été en train d’enterrer la hache de guerre. Et c’était comme ça que l’autre remerciait ses gestes ?! Il allait voir !

Il eut envie d’aller frapper à la porte de l’autre connard et de lui foutre son putain de liquide dans la gueule. Il était en bonne voie d’aller le faire quand il s’arrêta net. Il y avait mieux à faire. Il y avait… la vengeance.

Il prit donc son mal en patience et utilisa cette dernière pour retirer la substance gluante et collante de sa main. L’entreprise lui prit bien dix bonne minutes, au court desquels le Texan se retrouva à abimer le pansement qui lui encerclait la main. Il soupira. Il refusait de rappeler l’autre blaireau pour lui refaire. Il ne lui donnerait pas la satisfaction de le voir ainsi.

C’est ainsi qu’il se retrouva à solliciter Margarita à dix-heure du soir. Il ne lui expliqua pas la raison pour laquelle son pansement c’était abimé. Il savait que s’il l’avouait, elle saurait pertinemment qu’il se vengerait et il ne voulait pas qu’elle le coupe dans son élan. Elle en aurait été capable. Au lieu de ça, elle lui amena une partie de sa vengeance sur un plateau.

Voyant qu’Edward s’occupait de Javier tous les soirs, elle jugea bon de demain à ce dernier s’il accepterait de la remplacer pour la promenade du midi d’Orion du surlendemain. Elle avait un cours qui s’était ajouté et ne pourrait pas arriver avant quinze heure. Cela lui ouvrait donc l’accès à l’appartement de l’autre nigaud, sans supervision, si ce n’était celle du chien.

C’était tout ce dont il avait besoin, en plus d’une idée de quoi faire. Et celle-ci aussi lui vint rapidement quand la demoiselle lui avoua qu’elle avait entendu une histoire fort intéressante sur Hammer et un rougissement démesuré à l’hôpital face à la musculature d'un patient qu’elle se garda bien de nommer. Il ne comprit pas qu’il s’agissait de lui, mais remarqua deux choses. De un, Edward semblait souvent rougir devant les corps masculins, est-il hétéro au point que seule la vue seule de ce genre de chose le rendait cramoisi? De deux, il tenait son point faible à l’autre con : ses propres abdos.

Il décida donc de récupérer des photos de lui, principalement à la plage pour que son torse soit bien exposé, et en imprima en masse. Arrivé le lendemain midi, il commença par promener Orion lentement, toujours blessé, avant de bien prendre son temps pour accrocher les dits clichés dans tout l’appartement. Le petit chien le regarda faire, la tête légèrement pencher sans comprendre, mais sans pour autant protester.

Quand il eut fini, il regarda son œuvre et hocha de la tête, satisfait. Il termina son méfait avec un petit mot posé dans la cuisine qui lisait :

« Il parait que c’est pas pour te déplaire, alors voilà, un petit cadeau.
– J. »

Il espérerait qu’Hammer apprécierait le geste. Et le petit détail en touche final qui faisait tout : il avait accroché les photos avec le slime que ce con lui avait lui-même donné. C’était l’arroseur arrosé. Maintenant il n’y avait plus qu’à attendre.

_____

* Tu te fous de ma gueule?
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Edward Hammer
Si le médecin avait pu repousser sa dernière consommation de drogue, Hammer ne pouvait que reconnaître une chose : il était accro. Edward ne pouvait plus s’en passer. C’était donc sans surprise que le médecin était rentré de service en fumant sur le chemin. L’expérience faisait qu’Edward avait juste le temps de promener Orion et ensuite d’arriver dans son lit avant de ne plus être en état de faire grand-chose. Alors qu’il marchait pour rentrer, les pensées du doc roulèrent vers Javier, son satané voisin. C’était agaçant comment ce type avait réussi à envahir ses pensées, les moments de vide étaient comblés par sa présence… et aussi par les réflexions nécessaires pour préparer son prochain coup. Ce changement se ressentait sur le comportement du médecin, Edward était moins stressé mais aussi un peu moins froid avec ses patients.

Hammer entra finalement à son appartement au petit matin, sur les coups de huit heures, croisant les salariés de la journée qui partaient bossés. Ed’ fit faire une promenade à Orion. Entre la fatigue et la consommation, le médecin était dans un état altéré. Même si c’était un quartier qui craignait, Edward n’était pas inquiété. L’urgentiste avait suffisamment soigné les petites frappes et les gens du quartier pour être tranquille. Hammer et son chien faisaient parti du paysage. Le médecin croisa d’ailleurs sa voisine Margarita et il la salua avant de rentrer dormir.

Edward mit un certain temps à voir les photos, et encore plus à comprendre que ce n’était pas une hallucination. Après un moment de stupeur, l’urgentiste eut un fou rire. C’était du grand n’importe quoi. Par contre, quand il commença à enlever les photos, Ed’ commença tout de même à insulter son cher voisin. C’était de bonne guerre, mais quel connard ! Hammer enleva les photos comme il le pu et arriva, après moultes de difficultés à enlever le slim. Complétement déchiré, Edward galérait bien pour tout ce qui était motricité fine. Orion suivait son maitre, intrigué par ce qu’il faisait. L’animal le suivait et penchait sa tête sur le côté par moment, signe qu’il essayait de comprendre mais que ce n’était pas très clair.

Edward récupéra le petit mot de cet enfoiré et l’afficha sur le frigo. Cela fait, Hammer se mit en quête de sa vengeance. Ici, c’était très simple… Situation était facilité par le fait que la partie la plus rationnelle du doc était parti en vadrouiller. Hammer prit donc son temps et installa tranquillement toutes les photos (peut-être en avait-il oublié une dans un placard – pour rire- mais le personnage ne l’avouera jamais) sur la porte de Gutierrez. Ed’ utilisa cette fois surtout de la pate à fixe. Il n’avait rien d’autre sous la main, ce qui était en slim ne fonctionnant plus. Il y avait assez de photos pour recouvrir la porte, voir dégouliner sur les murs. Son œuvre terminée, Hammer la regarda et hésita à mettre un petit mot lui aussi. Enfin sa pensée première fut surtout d’écrire sur le mur, mais il ne fit pas, conscient qu’il n’était pas en état d’écrire. De base, l’écriture du doc n’était pas fameuse mais défoncé, c’était illisible. C’était donc fière de sa connerie que le médecin rentra chez lui.

Avant de se coucher, Edward passa un peu de temps à s’occuper de ses chats. Si Simba allait bien, ce n’était pas le cas pour Etoile. Elle n’avait pas mangé. C’était un sujet préoccupant. Ne pouvant pas faire grand-chose de plus pour le moment, Ed’ prit Etoile et commença à la câliner avant de se coucher. Précautionneux, Hammer mit tout de même des bouchons d’oreilles avant de laisser le sommeil le happer. Au vu de l’heure, Edward allait se réveiller dans le milieu d’après-midi.
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Javier Gutierrez
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Lorsque Murphy arriva devant la porte de l’appartement de son coéquipier, dire qu’il fut estomaqué tenait presque de l’euphémisme. Devant lui se trouvait, accroché sur le bois de la porte, des dizaines de photos de ce dernier, torse nu. Il n’y avait aucune explication, pas de mots, rien.

Il savait pertinemment que Javier n’était pas égocentrique au point de décorer son entrée ainsi, alors la seule évidence qui lui sauta aux yeux fut… Hammer. C’était forcément un coup du médecin. Il avait beau ne pas bien le connaitre, il en connaissait assez sur la guéguerre qui agitait les deux voisins pour en arriver à cette conclusion.

Par contre, de là à savoir le pourquoi du comment, c’était une autre histoire. Une histoire qu’il allait certainement élucider en frappant à ladite porte.

Il ne fallut que quelques minutes à son ami pour lui ouvrir. Et, à voir la tronche qu’il tira lorsqu’il aperçut l’état de sa porte, cela ne fit que confirmer son intuition. Sur ses traits passèrent d’abord la surprise, puis une certaine interrogation avant de finalement partir en fou rire. Un de ceux qui le força à se tenir le ventre, d’autant plus quand il devait protéger ses points.

C’était bien trouvé de la part du médecin comme parade, il devait bien l’avouer.

Quand, enfin, il eut repris son calme, et son souffle, le blond entra dans le logement, demandant à connaitre l’histoire. Et l’hispanique ne se fit pas prier. Il était bien trop fier du plan machiavélique qui avait été le sien la vieille pour se taire. Et puis il lui avait déjà raconter toutes les autres histoires, alors clairement, ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer à lui cacher des trucs. Surtout qu’il ne voyait aucune raison de la faire. Pas encore du moins. Cela viendrait.

Miller eut un sourire tout au long du récit, persuadé qu’il voyait quelque chose dans cette histoire que les deux abrutis qui vivaient l’un à côté de l’autre étaient incapable de percevoir quand en réalité c’était plus gros que le nez au milieu de la figure. Il connaissait trop bien Javi pour douter et le geste tendre qu’avait eu Edward pour ce dernier quand il était arrivé l’autre fois avec Marga avait fini d’enfoncer le clou de la réciprocité.

Il ne pouvait cependant pas divulguer ce genre d’informations. Pas encore du moins, ils étaient encore bien trop aveugles. Ou dans le déni, a choix. Il se contenta donc d’un sourire d’idiot qu’il savait son partenaire capable de déchiffrer comme un sous-entendu. Ce dernier, cependant, prenait plus cela comme une plaisanterie qu’autre chose et roula des yeux. Clairement, il n’y avait rien entre eux que de l’animosité. Et beaucoup d’amusements. Et de compréhension. Et….

L’hispanique s’arrêta une seconde avant de secouer la tête. Non, Murphy avait tort. Très clairement, même. Certes, il occupait souvent ses pensées, mais c’était seulement pour conspirer contre lui.

Préférant éviter de se questionner davantage, Javier commença simplement à retirer les photos de sa porte. Il souriait encore du niveau de connerie de son voisin mais Miller voyant bien que cela ne servait à rien de le charrier plus, décida de partir sur des conversations plus sérieuses. Certes, son coéquipier était en convalescence mais le crime lui ne dormait jamais. Et le brun se devait de rester au courant.

La conversation fila bon train jusque tard dans la soirée, le confort des années à être amis. Les sujets avaient été sérieux comme légers, beaucoup de conneries avait été lancées, surtout après le passage du médecin où personne ne mentionna les diverses attaques des derniers jours. Murphy, cependant, afficha un sourire de con que son collègue eut envie de lui faire avaler. Il se contenta de lui lancer un coussin dès que l’urgentiste fut reparti.

Sur les coups de minuit, le blond finit par quitter l’appartement et Javier retrouva son lit. Si sa nuit se révélait aussi longue que les précédentes, il ne serait pas debout avant midi. Au plus tôt.

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