AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[CLOS] Avec toi, chaque jour... | Edward Hammer
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
Javier Gutierrez
Avec toi, chaque jour...
...a son lot de saloperies

Javier avait l’habitude de ne pas dormir seul. Il avait besoin d’une présence pour pouvoir dormir convenablement mais il était rare qu’il dorme aussi profondément. C’était un de ses sommeils du juste auquel il n’avait pas gouté depuis des années. Habituellement, le moindre son le sortait de sa torpeur mais ici rien n’avait réussi à le tirer du royaume des rêves. Ni les mouvements d’Edward dans ses bras, ni son réveil. Pas même le bruit des coups sur la porte quand le médecin annonça son retour. Ce ne fut que lorsqu’il sentit une pression sur son épaule, accompagné d’une voix, qu’il reprit enfin connaissance.

▬ Marmotte ? demanda-t-il d’une voix rendue rauque par le sommeil, les yeux encore fermés. C’est plus la morue ?

La plaisanterie avait été un réflexe. Même avec son cerveau encore brumeux, il manquait rarement ce genre d’opportunités. Pour autant, il n’avait pas encore fait sens de la situation. Ouvrant les yeux, plusieurs questions lui vinrent, créant un bouchon à l’entrée de son cerveau. Pourquoi Hammer était-il ici ? Pourquoi était-il assis sur son lit ? Que s’était-il passé ?

Se frottant les yeux, comme pour venir éclaircir son esprit, il se redressa sur un coude, tachant d’écouter l’urgentiste malgré tout. Il lui expliquait qu’il devait aller bosser, qu’il lui laissait dix minutes avant de revenir pour changer ses pansements. Javier hocha la tête, intégrant les informations en même temps que ses souvenirs remontaient.

Il ne s’était rien passé, dieu merci.

C’est du moins ce dont il essayait de se convaincre alors que l’allemand quittait la pièce, Orion sur les talons. Il commença par s’étirer. Tout du moins essaya, avant de se rendre compte que les douleurs étaient de retour. Combien de temps avaient-ils dormi ? …main dans la main ? avec ce sentiment étrange ? Javier secoua la tête pour chasser ses questions auxquelles il n’avait pas envie de répondre de bon matin ? Etait-ce toujours le matin d’ailleurs ?

Cherchant l’heure du regard, il ne tarda pas à la trouver. Le réveil sur la table de nuit affichait 14h passées. Ça n’était clairement plus le matin. Pour autant, cette information ne lui parut que très peu important maintenant qu’il avait repéré la tasse dont s’échappait une légère fumée.

▬ Café ! s’exclama-t-il, le bonheur se lisant dans sa voix.

Quel ne fut pas son désarroi quand il se rendit compte qu’il était noir. Gutierrez avait beau être l’archétype du male alpha en apparence, il en était bien loin. Et dans les clichés qu’on associait à cet archétype était le café noir. Or, lui, le préférait bien sucré. Avec une touche de lait. A l’hispanique, en somme. Bref, un bon café était un cafe con leche.

Légèrement dépité, il se roula hors du lit comme il put, avec toutes les protestations de ses blessures, en quête de sucre. Ou au moins de lait.

Arrivée à la cuisine, il commença à ouvrir les placards à la recherche de sucre. Malheureusement, tout ce qu’il y trouva se rapprochant fut une énorme boite de bonbon. Et une des photos de lui qu’il avait accroché la lui-même lors d’une précédente attaque. A la vue de cette dernière, il ne put s’empêcher de rire, toujours très fier de sa connerie.

Délaissant le sucre pour au moins essayer de trouver du lait, il allait ouvrir la porte du frigo quand ses yeux tombèrent sur le mot qui avait accompagné les photos. Il s’aperçut donc qu’au moins leur jeu ne faisait pas rire que lui, mais toutes autres conclusions furent balayées lorsqu’il ouvrir ledit frigo.

Ah oui. Les drogues.

Refermant la porte automatiquement, sans même vérifier s’il contenait l’un des précieux sésame, il se retrouva nez à nez avec un chat roux qui lui gueulait très gentiment qu’il crevait la dalle. Ou du moins tentait de le faire croire. Après tout, Javier ne l’avait croisé qu’une fois, il pouvait se faire piéger.

Et le stratagème fonctionna.

Car si Javi n’était que très rarement venu ici, il avait un souvenir gravé dans son esprit d’où se trouvait les friandises pour les animaux de cet appartement. Ce souvenir contenait, en outre, un blond qui s’était décidé pour une reconversion en critique culinaire de produits animalier. Ça n’avait pas réellement fonctionné.

Quoiqu’il en soit, l’agent ouvrit le placard qui contenait le graal que le chat réclamait et lui en lança une, avant que son regard ne se pose à nouveau sur l’énorme bocal a bonbon. Les bonbons, c’était du sucre, non ? Il décida donc d’en attraper un qui ressemblait à du caramel et le mit dans son café.

Après quelques minutes, il put enfin boire son café ; sucré à souhait.

Cette tache terminée, son cerveau fut suffisamment réveillé pour se dire qu’aller chercher son téléphone ne serait pas une mauvaise chose. Il pouvait s’en être passé des choses en cinq heures. Et lorsqu’il l’eut en main, cette affirmation se confirma. Il avait beaucoup de nouveau messages. Heureusement pour lui, ou malheureusement dépendamment des points des vues, ils venaient tous de Murphy. Et aucun n’étaient relatif au travail.

Tout ce qu’il voulait c’était en savoir plus sur ce dont il avait été témoin. Fuck.

Il était en train de lire la quarantaine de messages que lui avait laissé Murphy, revenu dans l’appartement du blond, lorsque celui-ci fit de nouveau son apparition. Verrouillant son téléphone comme si l’urgentiste aurait pu le lire à travers lui, il se cacha le visage en faisant mine de prendre une gorgée de ce café qu’il avait déjà fini pour cacher le rouge qui commençait à grimper sur ses joues. Putain mais quel âge avait-il ? quinze ans ? Il se serait cru retourné à l’adolescence, en tous cas. Soupire.

Pando





ABIDE THE LAW


Javier Gutierrez
Javier Gutierrez
PROTECT&SERVE
Messages : 241
Date d'inscription : 24/03/2020
Localisation : Londres
Profession : Agent de la DEA
Etat Civil : Veuf
21.08.22 12:53
Revenir en haut Aller en bas
Edward Hammer
Edward profitait souvent de la promenade quotidienne d’Orion pour essayer de se vider la tête. C’était des moments de calme où il n’avait pas grand-chose à faire. Le petit chien était sage et se guidait lui-même. Ce n’était pas un chien compliqué à gérer. Contrairement au début, où le beagle passait son temps à avoir peu de tout. Désormais il connaissait le chemin par cœur et avait fait connaissance avec les gens du quartier. Ed’ aimait cette sensation de faire partie des murs. Juste, il était là, il avait le droit d’être là. Il se sentait à sa place. Ce qui lui apportait beaucoup de sérénité. Tout au tant que la cigarette qu’il était en train de fumer. Ce n’était que du tabac, Ed’ devait encore aller travailler derrière.

Hammer n’était pourtant pas aussi tranquille qu’il ne l’aurait dû l’être. Il repoussa encore une fois ses pensées, mal à l’aise avec tout ça. De toute manière, il se fourvoyait. Il fallait croire que le manque affectif était devenu particulièrement grand pour que cela le pousse à agir de cette manière. Ça aurait pu n’importe qui. Ce n’était pas forcément dû au fait que c’était Javier. Ou pas. Edward n’en savait rien. De toute manière, il était tout à fait inutile de se créer des attentes. Rien ne pourrait se passer. C’était même trop dangereux… Entre le DEA, le Réseau, la drogue… C’était vouloir se faire du mal pour rien. Gutierrez était un homme qui savait ce qu’il voulait, c’est-à-dire pas d’attache. C’était bien pour cette raison qu’il ramenait une nana différente presque chaque soir. Ce mec était hétéro. Edward se sentait vraiment très con. Lui-même réagissait comme ça que parce que le manque affectif était devenu trop grand… Non ? Ed’ n’en savait rien. Il ne savait pas non plus ce qu’il voulait. Enfin, si, que la situation ne se dégrade pas. Hammer aimait bien leur gueguerre… Puis quand Javier faisait ses conneries… Quand il était là…

Le médecin rappela plutôt son chien. La promenade se terminait. Le doc ne devait pas trainer pour aller bosser. De toute manière, Ed’ savait très bien qu’il était lui-même hétéro. Tout ça, c’était juste n’importe quoi. Hammer était juste en train de se faire du mal pour rien. Le doc monta les escaliers et termina par ouvrir sa propre porte. Javier était toujours là, en train de boire son café. Il semblait surtout être gêné au possible. Cette vision ne fit que confirmer les pensées de Ed’, son voisin se sentait mal à l’aise avec lui. Pour créer du lien, c’était réussi. Le médecin pouvait se féliciter. De toute manière, Hammer savait qu’il était complétement nul pour tout ce qui était des interactions sociales… Il avait bien abandonné pour une raison. Edward libéra Orion, puis se dirigea pour attraper son sac de soin. C’était un gros sac de sport où le médecin avait accumulé beaucoup de matériel de pointe. Hammer était urgentiste, mais il avait aussi développé des connaissances plus généralistes. Il y avait une fortune en matos et surtout de quoi le faire bien condamner pour exercice illégale de la médecine. Cette pensée renforça l’idée qu’il ne valait mieux pas se rapprocher de Javier. Edward ne se considérait pas comme mafieux ou autre, mais il avait bien conscience qu’il avait de quoi largement finir en taule. Surtout avec son casier.

« Je ne peux pas te presser, mais j’ai vraiment pas beaucoup de temps. » Plus vite Ed’ aurait changé les pansement, plus vite le flic serait libéré de sa présence. Il assura « T’es pas obligé de finir ton café maintenant, tu prendre la tasse et le boire tranquillement. »


Edward laissa Javier quitter son appartement pour aller chez son voisin. Le doc le laissa s’allonger et en silence, commença à regarder les pensements. Hammer s’était de nouveau réfugié derrière son masque professionnel. Il était lui-même mal à l’aise, se sentait vraiment mal d’avoir réussir à rendre Javier gêné. Fallait y aller pour son connard de voisin se sente gêné, le mec avait quand même réussi à lui faire livrer une sexe Doll ! Ed’ se sentait d’autant plus maladroit. Il pouvait vraiment être naze. Puis, il y avait aussi des sentiments plus surprenants, la déception et une certaine tristesse. Hammer avait ses sentiments et clairement, il ne savait pas quoi en faire. C’était ridicule.

Le médecin était minutieux. Il expliqua « Les plaies ont très bien cicatrisées. ». Edward aurait pu lever la tête et croiser le regard de son patient, mais là, il n’en avait clairement pas la force. « Il n’y a plus besoin de pansement, il va juste falloir surveiller les points et continuer de faire attention. » Hammer avait désormais son matériel dans les mains. « Au niveau du traitement antidouleur, il n’y a plus besoin d’injection. » Hammer sorti une boite de médoc puis une feuille d’ordonnance – au niveau administratif, il était à la limite de la légalité – et marqua le nom d’un antalgique puissant. « C’est un comprimé à prendre dès que tu as mal et ce n’est pas un opiacé. » Il expliqua aussi « Attention à bien respecter les doses préconisés… si jamais cela ne suffit pas ou que la sensation de manque se fait sentir, préviens-moi. » Ne voulant pas rendre les choses plus difficiles qu’elle ne l’était déjà, le médecin expliqua « Enfin, c’est si tu le veux. Un de mes collègue pourra prendre le relais, comme pour les points. » Hammer avait envie de continuer de s’occuper de lui, mais ce n’était pas ce qui était important. « C’est comme tu le sens. »

Edward se leva et attrapa son sac. Il évitait sciemment le regard de Javier. Il n’avait pas envie de le voir gêné ou blessé. Hammer avait juste envie de filer, tout à fait conscient que tout aurait pu être bien mieux. Il espérait juste qu’il n’avait pas tout foutu en l’air. Gutierrez était un connard de voisin, mais c’était son connard de voisin. Hammer aimait râler contre lui, mais il se rendait bien compte avait pris une sacrée place dans sa vie. Une trop grande place pour que ça soit sain. « Est-ce que je te laisse Orion ? » La présence de l’animal était toujours réconfortante.

Alors qu’il allait partir, Edward posa une main sur la poignée puis s’arrêta. De dos, il regarda le sol et expliqua « Merci d’être intervenu pour cette nuit… Et désolé de t’avoir mis si mal à l’aise. Ce n’était pas mon attention. » Cela faisait très longtemps que le médecin s’était excusé pour la dernière fois. Ed’ était sincère. « Ça ne se reproduira pas. » Hammer allait trouver une solution. Si Etoile ne rentrait pas du véto ce soir, le doc agirait pour éviter de nouveau déranger Javier. Edward se sentait ridicule. Hammer prit une courte respiration, ouvrit la bouche et opta finalement pour une autre phrase. Il releva le regard vers son voisin « Je tiens juste à signaler que pour le moment, la victoire est mienne. » La guerre des voisins ne pourrait pas se terminer de cette manière.

Cette fois, Ed’ ouvrit la porte et expliqua « Allez, j’y vais. » A voir l’heure à laquelle il terminait. C’était toujours assez variable. Hammer n’aimait pas laisser des patients de côté. Mais pour une fois, le doc se rendit compte qu’il n’avait pas, mais alors vraiment pas envie de bosser. Ce qui était exceptionnel.
Edward Hammer
Edward Hammer
CALL AN AMBULANCE!
Messages : 180
Date d'inscription : 24/03/2022
Localisation : Londres - à l'hôpital probablement
Profession : médecin urgentiste
Etat Civil : célibataire
21.08.22 18:00
Revenir en haut Aller en bas
Javier Gutierrez
Avec toi, chaque jour...
...a son lot de saloperies

Il était vraiment dans la merde. Et il n'y avait aucune quantité de déni qui pourrait l'en sortir. Il ferma les yeux un instant avant de se ressaisir. La vérité était qu'il voulait la prendre cette tasse. Pas pour finir son café, non. Juste pour pouvoir avoir une raison de frapper à la porte de cet appartement sans avoir de plan machiavélique en tête ou de vengeance en action. Il voulait juste une excuse. Et malheureusement pour lui, sa tasse était déjà vide.

Il était dans la merde, jusqu’au cou.

Dans tous les cas, il abandonna sa tasse pour rejoindre son appartement et son canapé. Et si Hammer se sentait mal de l’avoir mis mal à l’aise, ça n’était absolument pas le cas ici. Il se laissait manipuler sans rien dire et sans rougir. C’était devenu un rituel confortable, si on omettait les tiraillements que créait encore les points sur sa peau.

D’ailleurs, l’urgentiste ne tarda pas à émettre ses conclusions. Il cicatrisait bien, il n’aurait maintenant plus besoin de pansement, ni d’injection. Et si la dernière information fut pour le ravir, il n’en fut pas de même pour la première. Il se prit même à en être déçu, il était con ou quoi ? Certes, c’était une bonne nouvelle mais cela voulait aussi dire que le blond ne passerait plus tous les jours et c’était ça le problème.

Il était dans la merde, profondément.

C’est à peine s’il écouta les préconisations du médecin. Il était bien trop perdu dans son esprit, à batailler pour étouffer tout ça dans l’œuf. Le déni avait cela d’utile qu’il permettait d’omettre pas mal de chose. Ici, il n’avait plus ce luxe. Ça n’était clairement pas une bonne nouvelle. Pour autant, Javier avait beau n’avoir écouté que d’une oreille, son esprit ne put s’empêcher d’attraper la fin.

▬ Non, pas besoin de relais. répondit-il, avec un peu trop d’empressement à son gout.

Il ne put s’empêcher de grimacer intérieurement à cela. Et si la réaction était plutôt interne, il n’y avait pas à douter qu’Edward l’interprèterait encore une fois incorrectement. Ou peut-être décrypterait-il son célérité uniquement comme le fait que l’agent n’avait pas envie d’ébruiter son combat avec les opiacés. Il y avait milles et une façon pour lui de comprendre les réactions de Javier de travers, et cela ne manquait jamais semblait-il.

Néanmoins, ce dernier n’était pas non plus blanc de ces erreurs de jugement. Il ne lui vint, par exemple, pas à l’esprit que le fait de laisser Orion sous sa garde était un sacré signe de confiance. Cette information lui passa quarante lieux au-dessus de la tête, alors qu’il caressait l’animal.

▬ Avec plaisir, oui.

Son visage s’était légèrement illuminé à l’idée de garder la brave bête mais il redevint plus sérieux lorsque l’allemand repris la parole alors qu’il s’apprêtait à sortir, les yeux rivés sur le sol. Finalement, le sérieux laissa place à la stupéfaction. Il s’excusait de l’avoir mis mal à l’aise ? Quand ça ?

Celles-ci et bien d’autres questions encore fusaient sous son crâne, tant et si bien qu’au moment où il allait prendre la parole pour lui montrer son erreur, pour lui dire que ça n’était pas grave si cela se reproduisait – du moins pas pour lui –, Edward recommença à parler. Les yeux relevés cette fois.

Il fixait l’américain avec une intensité qu’il ne lui connaissait pas. Et ses mots… eurent bientôt fait de piquer Javier dans le vif. Il revendiquait la victoire d’une guerre qui n’était pas encore finie ? Gutierrez délaissa tout autre sujet pour se concentrer sur ce dernier. Il n’avait clairement pas dit son dernier mot.

▬ C’est ce qu’on verra, oui. lança-t-il alors que l’urgentiste fuyait déjà.

Ah, cet homme et sa fierté. Mais surtout, cet homme qui était dans la merde. Edward avait réveillé quelque chose et ce n’était clairement pas que son esprit de compétition.

Pando





ABIDE THE LAW


Javier Gutierrez
Javier Gutierrez
PROTECT&SERVE
Messages : 241
Date d'inscription : 24/03/2020
Localisation : Londres
Profession : Agent de la DEA
Etat Civil : Veuf
23.08.22 20:05
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: