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[CLOS] Avec toi, chaque jour... | Edward Hammer
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Edward Hammer

Le changement des pansements s’était bien déroulé et si Hammer avait noté le sourire idiot de Muphy, il n’en avait pas pris ombrage. Après tout, il fallait bien être un gros abruti pour travailler avec Gutierrez. Cette fois, Edward n’eut pas le temps de plus se préoccuper de Javier, Etoile n’allait pas bien. L’animal était immobile, fiévreux et restait silencieux. Hammer appela le vétérinaire de garde et commença à s’organiser pour y amener le chat. Dans ce cas-là, Edward regrettait de ne pas avoir le permis et un véhicule. Etoile était en mauvais état et le médecin avait mal au cœur. Il éprouvait aussi une vive inquiétude, à un degré irrationnel. Si Hammer savait soigner les êtres humains, ce n’était pas le cas des animaux. Il y avait bien des choses qui se recoupaient mais Ed’ ne voulait surtout pas prendre de risque. Au-delà de toute son inquiétude, Edward savait, au fonds de lui, que ses animaux était aussi ce qui lui permettait d’aller bien. Son équilibre de vie était plus précaire qu’il ne l’avait pensé… Hammer était terrifié de rechuter. Peur qui était aussi un élément qui le freinait considérablement pour prendre soin de sa santé mental. Il préférait croire que tout allait bien plutôt que de prendre le risque de voir la réalité et de se noyer. Edward se mentait, travaillait ardemment et consommait de la drogue pour ne plus avoir aucun espace mental de disponible.  

Angoissé jusqu’aux fonds de ses tripes, Edward arriva jusqu’au cabinet de vétérinaire. Une fois dans la salle d’attendre, le médecin récupéra Etoile dans ses bras et la conserva contre lui. Le masque de froideur qu’il avait habituellement avait totalement disparu au profit de l’inquiétude. Hammer caressait doucement l’animal et lui parlait, mais il aurait voulu faire bien plus. Le vétérinaire termina par enfin les recevoir et ausculta le chat. Le véto connaissait Edward et expliqua donc bien tout de manière scientifique. Le professionnel se voulait rassurant, mais au vu de l’état de santé du chat, il préférait garder Etoile quelques jours. C’était donc la mort dans l’âme qu’Ed’ laissa l’animal. C’était mieux comme ça, puis Etoile pourrait voir les meilleurs soins possibles… Mais voilà, Hammer était terriblement inquiet.  

Une fois rentrée, Ed’ fit un gros câlin à Orion. L’animal percevait lui-même la détresse de son maitre. Même Simba, qui n’aimait pas le contact, vint voir ce qu’il se passait. L’énorme chat roux était adepte des fonds de café, mais pas des caresses. Assis dans son canapé, Hammer termina par se dire qu’il fallait qu’il se couche. Le besoin de sommeil commençait à se faire sentir… tout le comme la manque. Ed’ prit le temps de consommer sa dose avant de se préparer à dormir. Le doc n’avait pas envie de manger, mais devant l’insistance de Simba, Edward mangea rapidement et en donna un bout à l’animal. Le chien et les deux chats veillaient tous sur le doc à leur manière.  

Edward se coucha finalement au petit matin. Le médecin était habitué au bordel de la ville. Ce fonds de quotidien était aussi rassurant ; ll pouvait tout arriver le monde continuerait de tourner. Malgré l’inquiétude, Hammer tomba rapidement dans un sommeil profond. Son corps avait besoin de sommeil. Sans la présence rassurante de son chat, le médecin se perdait. Hammer avait absolument besoin de savoir qu’il dormait bien dans son lit et non pas sur un lit d’hôpital… Sans Etoile, le marqueur n’était plus là.  

Ed’ rêvait. Enfin cauchemarder. S’il n’avait pas pu voir la salle d’opération, le doc en avait pourtant un souvenir très précis. Il se voyait lui-même, là, allongé, deux chirurgiens au-dessus de lui. Leur visage étaient bardés de masque, les mains gantés, leur humanité semblait avoir disparu sous le plastique bleu. Leurs yeux étaient dissimulés dans l’obscurité, caché par le contre-jour provoqué par l’énorme lampe d’opération. Edward s’était arrêté de respirer. Il sentait les bouts de verres plantés dans son visage. La douleur irradiait dans tous son être. Aussi insupportable qu’elle pût l’être, Ed’ aurait pourtant tout fait pour que personne ne le touche. Il avait hurlé, pleuré, supplié qu’on le laisse tranquille, mais non, rien n’avait fait. Le médecin savait que de tels soins avaient été nécessaire, mais pas son corps. Edward l’avait vécu comme une violence supplémentaire. Hammer avait été anesthésié et endormi dans la précipitation. Reprendre conscience pendant une opération était rarissime, pourtant, c’était arrivé. Le médecin l’expliquait par deux choses : le caractère urgent de l’opération ainsi que ses consommations d’opiacé. Personne n’avait pu donner cette précision à l’anesthésiste.  

Au tout début, il avait été question d’essayer de sauver une partie de l’organe, mais cela avait fini par se révéler impossible. Le nouvel objectif avait été de rendre ça « propre ». Edward avait senti les mains se poser sur son visage. Dans ses souvenirs, il voyait le scalpel arriver. Chose qui était impossible mais l’évènement était marqué dans sa chair. Hammer était incapable de bouger. Tout son corps tremblait, des perles de sueurs coulaient le long de son front, et ses mains s’étaient refermés sur les draps. Edward était prisonnier de son corps. Il se mit à pleurer. Plutôt crever que de tout revivre. Implacable, les évènements s’enchainaient. Les gestes du chirurgien étaient faits pour trancher, vider et rendre cette cavité vide sans mettre en danger la vie de son patient. La douleur n’était pas prise en compte. Dans son sommeil, Edward se mit à crier au premier coup de scalpel. Orion se précipita, mais était bien incapable de faire quoi que ce soit. Le médecin se recroquevilla sur lui-même. « Arretez… Arrêter !   » Edward avait ramené les mains sur son œil blessé, se griffant et essayant de saisir la prothèse. La douleur était terrible, elle revenait par à coup, un véritable serpent de feu. C’était le genre de douleur à crever. Elle lui arracher des cris de douleur comme autant de coups portés. « Laissez-moi !   » Ed’ gémissait et pleurait. Orion fit le tour de la chambre, posa les deux pattes avant sur le lit et tenta d’avoir accès à son maitre. Impuissant, le chien se mit à aboyer. C’était des aboiements de détresses et d’interrogation.  
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Javier Gutierrez
Avec toi, chaque jour...
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Si Javier n’avait pas pu ramener qui que ce soit dans son lit pour lui tenir compagnie de peur de faire sauter ses points, il n’en avait pas réellement besoin dernièrement. En effet, les effets de l’antalgique suffisaient à le maintenir endormi tout au long de la nuit. Cela ne voulait pas dire qu’il lui était impossible de faire des cauchemars – cela avait été le cas le premier jour après tout – mais, au moins, il dormait. Toute la matinée, en l’occurrence.

Il était perdu dans un rêve agréable quand il commença à reprendre conscience. La brume du réveil ne fut que de courte durée, car bientôt il entendit des bruits. Etirant ses vieux muscles en grognant, il attrapa son téléphone pour regarder l’heure. L’écran affichait 9h32. Il n’avait pas envie de se lever pourtant. Il n’avait cependant pas avoir le choix.

Alors que les autres sons avaient été étouffés, les suivants furent plus compréhensibles. Et surtout inquiétants. C’était des cris, cette fois, pour être plus précis. Des cris d’homme dont la voix, même assourdie par le mur, lui était totalement reconnaissable. Il lui fallut tout de même quelques millisecondes supplémentaires pour se rendre compte qu’il ne rêvait plus. Et quelques autres pour finalement réaliser qu’il s’agissait de son voisin.

Et s’il aurait pu le maudire d’hurler ainsi, les quelques mots qui filtraient à travers la paroi ne furent pas pour le rassurer. Dans quelle merde noire pouvait bien s’être fourré le médecin ? Car il n’y avait que peu de doute sur le fait qu’il devait s’agir d’une agression. C’est du moins ce qu’en conclut le cerveau de l’agent maintenant bien réveillé.

Sans prendre plus le temps de réfléchir, Javier déverrouilla son téléphone pour envoyer un SMS contenant cinq petit points à Murphy. C’était un code qu’ils avaient développé pour les cas de danger imminent, que l’autre rapplique. Et vu l’heure, il ne mettrait pas très longtemps. Son coéquipier n’habitait pas loin. C’était l’affaire de dix minutes.

Mais dix minutes c’était déjà trop si Hammer était en train de se faire mettre en pièces. Il commencerait seul.

Déjà debout alors qu’il pressait la touche envoyer, il commença par aller récupérer son arme de service. Heureusement pour lui, il n’eut pas besoin d’enfiler des vêtements pour dissimuler ses blessures puisqu’il portait déjà son pyjama. Si l’urgentiste était réellement en train de sa faire attaquer, il ne pouvait montrer aucune faiblesse. Ce serait trop dangereux.

Une fois le magasin enclenché, il courut a la cuisine pour prendre le double de la clé de son voisin que Marga n’était pas encore venu récupérer. Et son intuition fut juste puisque lorsqu’il arriva devant la porte adjacente, celle-ci se révéla être verrouillée à clé.

De l’autre côté, les cris se faisaient toujours entendre, il décida donc d’entrer sans plus attendre. Tournant la clé dans la serrure aussi silencieusement que cela lui était possible, il prit une respiration pour calmer son cœur et entra. Il avança précautionneusement à travers l’appartement. Pièce après pièce, à la recherche du blond et d’Orion qui avaient cessé d’hurler.

Lorsqu’il arriva enfin dans la chambre, il poussa la porte du pied, l’arme toujours au poing, prêt à en menacer les agresseurs.

▬ DEA, personne ne bou... ge… avait-il commencé à aboyer face à une pièce vide de toute menace.

Il s’était vite aperçu qu’il n’y avait personne. L’allemand visiblement en train en train de dormir. Ou plutôt de cauchemarder, a en juger pas sa prise sur les draps et la sueur qui brillait sur son front. Sans oublier, également, les cris qui venait de reprendre.

Javier qui s’était retrouvé pétrifié en voyant qu’il n’y avait aucun danger se remit en mouvement dès que ceux-ci reprirent. Le cœur battant encore rapidement, il s’approcha de l’autre homme. Déposant l’arme à ses pieds, le cran de sécurité enclenché, alors qu’il s’accroupissait près de lui, il sentit Orion le rejoindre. Il se concentra pourtant plutôt sur l’urgentiste face à lui et lui attrapa l’épaule, la pression de sa main semblable à une plume.

▬ Edward. Réveille-toi Edward. Il chuchotait, le secouant doucement pour qu’il se réveille sans lui foutre un coup.

C’était la première fois qu’il l’appelait par son prénom.

Pando





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Edward Hammer
Edward était profondément enfoncé dans son cauchemar. Hammer était allongé sur le côté, recroquevillé sur lui-même. Il criait, pleurait, suppliait au rythme du travail des chirurgiens. Son réseau nerveux était en train de brûler. Alors qu’il continuait de couler dans ce cauchemar infiniment long, Hammer senti une main se poser sur son épaule. C’était différent de l’océan de violence qui l’emportait, assez important pour que la voix qui l’accompagnait commencent à le faire doucement reconnecter. Edward n’était pas une salle d’opération.

Deux réalités se superposaient, Hammer avait besoin de plus pour arriver à se sortir de ce cauchemar. Edward sentait son corps, les perles de sueur qui coulaient dans son dos, mais surtout cette main. C’était une ancre qui lui permettait de commencer à reprendre pied. Edward perdit en agitation. Ses deux mains toujours posées sur l’œil manquant, mais sans violence. L’homme avait réussi à se griffer. Hammer avait arrêté de crier, sa respiration encore erratique à cause de l’angoisse accumulée.

Quelques minutes furent encore nécessaires pour que le corps du doc ne soit plus totalement crispé. Edward retrouvait peu à peu une respiration plus calme. Il entendait qu’on l’appelait, qu’on lui parlait doucement. Finalement Edward ouvrit son œil valide. Il était totalement perdu, agar et épuisé. Ed’ était en état de choc, malgré les températures, Hammer avait froid et un légèrement tremblement continuait de leur parcourir. Il y avait aussi le fantôme de la douleur qui continuait de le hanter. Rien n’était réel et tout l’était. L’œil ouvert, Edward mit du temps à voir puis à reconnaître son voisin. Hammer prenait surtout de grande respiration, s’efforçant de retrouver la réalité et de faire taire le sentiment de terreur qui le traversait. Edward sentait les larmes qui continuaient de rouler sous yeux. C’était trop dure.

Ed’ déplia ses doigts et attrapa la main de Javier. Hammer avait du mal à contrôler ses mouvements, ses articulations lui faisaient mal. Il avait eu si peur… Il murmura « Restes s’il te plait… » qu’il ne le lâche pas. Edward avait trop peur d’être seul, de retomber dans ce cauchemar. Hammer se sentait encore très mal. Le sentiment de terreur qu’il avait éprouvé ne l’avait pas quitté. Ed’ frissonnait. Il était épuisé au tant émotionnellement et que physiquement. Il n’avait aucune idée de pourquoi et comment Javier se trouvait là, mais son voisin était là et c’était tout ce qui comptait.
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Javier Gutierrez
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Alors que Hammer reprenait très lentement conscience, Javier continuait de lui parler. Il le rassurait, le ramenant à une réalité clairement moins violente que celle de Morphée. Et visiblement, cela semblait fonctionner. L’allemand perdit d’abord en agitation et en crispation, avant de finalement ouvrir un œil. Son œil valide. L’autre aurait besoin de soin mais l’agent savait que le globe ne risquait rien puisqu’il était de verre.

Lui laissant le temps de sortir des vapes, l’hispanique finit par déplacer sa main de son épaule à sa joue. Son pouce vint chasser les larmes qui roulaient doucement sur son visage. Il ne pouvait que compatir, ce genre de cauchemars loin d’être une expérience inconnue pour lui. L’état de choc dans lequel Hammer se trouvait, il l’avait vécu bien trop de fois dans les deux dernières décennies. Et il savait à quel point une compagnie réelle et bienveillante changeait la donne dans ce genre de moment. Il ne bougea donc pas.

▬ Ça va aller. le rassura-t-il avant que l’urgentiste ne vienne lui prendre la main. Je reste là.

Il lui fit une petite pression de la main pour confirmer ses dires puis, de son autre main, commença à lui caresser la tête doucement pour le rasséréner. Le mouvement était lent et calme, de quoi faire retrouver à leur deux cœurs un rythme plus doux que les 130bpm qui les secouaient actuellement pour des raisons différentes.

Certes la peur avait été l’origine des deux mais si Edward avait été poursuivi par des démons du passé, Javi, lui, l’avait été par une menace bien plus palpable. Il avait cru qu’il le perdait. Son connard de voisin qu’il détestait. Qu’il adorait détester, même. Qui lui ressemblait bien plus qu’il ne le croyait, lui offrant une compréhension qui était loin d’être commune. Qui occupait bien trop souvent ses pensées... et qu’il aurait voulu prendre dans ses bras pour lui retirer sa peine.

Finalement, peut être que Murphy avait raison. Ou peut-être pas. Juste peut-être pas tort ? Qui savait vraiment ? Lui. Lui le savait très bien. Il savait qu’il était dans le déni. Il venait de passer une ligne qu’il aurait préféré ne jamais franchir.

Fuck. De tous, pourquoi lui ?!

La vie avait vraiment le don de lui faire des doigts monumentaux. Qu’avait-il fait dans une autre vie pour mériter ça ? Pourquoi un connard qui le détestait dans son état normal, clairement hétéro et drogué par-dessus le marché ? En plus, ce n’était même pas la liste exhaustive de tout ce qui n’allait pas. Putain, pourquoi ?

Il n’eut pas le temps de se poser plus la question toutefois. Dans le couloir, la voix de son partenaire se fit entendre, tout comme la panique dans celle-ci.

▬ JAV’?!

▬ Je suis là! lui répondit-il en montant le ton pour qu’il puisse l’entendre sans bouger.

Il savait que Miller allait lui faire une remarque, au vue de la position dans laquelle il se trouvait, mais il n’avait pas le courage de se reculer. Sous sa main déjà très chaude habituellement, il sentait l’état fiévreux du médecin. Clairement, ça n’allait pas. Ce n’était donc pas le moment de l’abandonner. Même pour sauver son image.

Son coéquipier débarqua rapidement dans la chambre, évaluant la situation comme il put mais compris rapidement qu’il n’y avait aucun danger imminent quand il fixa Javier lui faire non de la tête. Soupirant de soulagement, il rangea également son arme.

▬ Fausse alerte, désolé Murph’.

Son expression était clairement ennuyée de l’avoir dérangé mais il n’y avait pas que cela. Miller voyait-il un brin de rouge sur ses joues ? Non, ça devait être son imagination. Dans tous les cas, le brun se tourna vers l’homme couché pour lui demander :

▬ Est-ce qu’Orion peut veiller seul sur toi quelques secondes ? Je serai pas loin.

Lorsque celui-ci eut accepté la demande, Javi se releva en récupérant son arme. Il lança un regard d’avertissement à son partenaire avant de se diriger tous deux dans le couloir. Il voyait bien ce qu’il avait dans le regard et il ne tenait pas à l’entendre. Il savait déjà et c’était une torture suffisante pour lui à leur actuelle.

Une fois seuls, l’hispanique expliqua rapidement la situation, son revolver étant une preuve suffisante de l’urgence qui l’avait poussé à appeler du renfort. Miller aussi se prit à compatir. Il avait suffisamment eu de nuit à gérer son coéquipier sur ce genre d’évènement pour comprendre.

Cela étant dit, il n’y avait aucune utilité à ce qu’il reste. Certes, il aurait beaucoup donné pour pouvoir voire la suite de l’interaction mais il lui suffirait de cuisiner Gutierrez pour avoir des infos. En outre, il était en congé et pouvait profiter de sa fille, il décida donc de rentrer puisqu’il n’était plus demandé.

Après l’avoir remercié, Javier se dirigea vers la salle de bain où il ne mit pas longtemps à trouver le kit de premiers secours du médecin. Il retourna ensuite dans la chambre. Orion le regarda revenir, toujours sans bouger du chevet de son maitre. Le brun lui gratouilla derrière les oreilles pour le remercier d’avoir veillé sur celui-ci.

▬ Est-ce que je peux regarder ton œil de plus près ? Il a besoin de soin.

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Mer 3 Aoû - 21:02
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Edward Hammer
Edward n’était pas quelqu’un de tactile. Il y avait une intimité dans le contact physique qu’il n’avait pas envie de partager, puis il y avait tout simplement le risque d’avoir mal. Ed éprouvait une véritable angoisse à ce que quelqu’un lui touche le visage, sauf si c’était des personnes dont il avait une confiance absolue. Le cercle était particulièrement restreint, puisqu’il était composé de sa sœur, de Bardulf et de Javier. Au lieu de l’angoisse, la main sur son visage permettait pourtant de le rassurer. Edward se sentait un petit mieux, le contact avec cette peau brûlante chassait doucement les souvenirs douloureux.

Hammer tenait la main de Javier, avec une force teintée de désespoir au début, puis de manière de plus en plus tranquille. Son voisin ne partait pas. Il allait rester. Ed’ avait besoin de lui. Il avait beaucoup trop peur de rechuter… Puis c’était Gutierrez. Edward éprouvait toujours un certain plaisir à être en contact avec lui, c’était agréable. Javier occupait de plus en plus ses pensées, son quotidien, la présence de cet homme dans sa vie lui faisait beaucoup de bien… Il n’avait pas envie qu’il quitte sa vie.

L’appel de Murphy ainsi que la réponse de Javier brisèrent le calme retrouvé. Edward resserra sa prise sur la main de son voisin, son rythme cardiaque remontant en flèche. Le spectre de la terreur n’était pas loin et reprit de la force. Pourtant son voisin ne bougea pas. Ed’ s’attachait à cet ancre… Ce qui lui permit de passer cette houle sans être de nouveau submerger. Dans un état second, Hammer mit quelques secondes à identifier Murphy. Le doc ne fit pas de commentaire, Ed était surtout concentré sur la présence de Javier et la lutte contre la morsure cauchemardesque qu’il venait de traverser.

A la demande de Gutierrez, Ed’ eu comme première envie de répondre « non ». De ne surtout jamais lâcher Javier. Edward voulait conserver ce contact et avoir cet homme pour lui tout seul. Toujours dans agar, mais tout de même dans un meilleur état, le médecin comprenait qu’il ne pouvait pas s’accaparer Javier. Ce dernier avait surement à faire avec Murphy. Avec regret, Ed’ termina par répondre « … D’accord… ». Hammer était loin d’être veillant, l’angoisse revenait par vague. Il tremblait toujours par moment. Edward ouvrit doucement les doigts pour libérer Javier de sa prise, Ed’ ne le quittait pas du regard avec cette demande muette pourtant franche qu’il revienne vite. Hammer conserva son œil valide sur lui jusqu’à qu’il sorte de la pièce. Puis lorsqu’il fut seul, Edward se concentra sur sa respiration. Orion était juste à côté, le petit chien était le gardien de la pièce. L’animal était peureux, mais son maitre était convaincu qu’il pourrait compter sur lui s’il y avait un réel problème. Hammer s’efforça de se concentrer sur sa respiration. Il aurait pu bouger, mais il n’essaya même pas. Edward était bien trop épuisé. Tout son être réclamait le repos. Le médecin était fatigué, tellement fatigué… Puis les muscles, les tendons et les ligaments avait tous été violement sollicité par le moment de terreur que le doc venait de traverser.

Le retour de Javier fut un soulagement. Edward ouvrit sa main à la recherche de contact. Il avait besoin de lui, il avait aussi l’envie de tenir sa main dans la sienne, de sentir sa chaleur et son grain de peau. Très peu attentif à son environnement, Ed’ mit un certain temps à voir la trousse de secours. Tout fut pourtant clair à la demande de Javier. Le cœur de Hammer se déchira un peu plus. « … C’est trop tard… il n’y a plus rien à faire. » Plus rien à soigner ou à sauver. Edward sentit les larmes de nouveau se mettre à rouler sous ses yeux. Il détestait le dire, il détestait quand les autres savaient, il détestait leur regard, son visage, lui-même. Quelque part, Ed’ avait toujours considéré qu’il y avait surement une punition qu’il devait expier. C’était bien arrivé pour une raison. Hammer étouffa difficilement un sanglot « Je suis borgne Javier. ». Horrible réalité que Ed’ ne supportait plus, surtout maintenant. Il se trouvait minable et désespérant, il était un connard pour lequel personne ne pouvait avoir aucun intérêt. Un drogué à la face défiguré. Tout le monde le détestait et c’était bien normal. Edward serra un peu plus fort les doigts de Javier, le suppliant de rester malgré tout.
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Jeu 4 Aoû - 9:30
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Alors qu’il revenait vers Edward, posant la trousse de secours sur le lit, ce dernier lui attrapa de nouveau la main. Il ne fit rien pour se retirer, au contraire. Refermant ses doigts sur la main du médecin, il ramena l’autre, maintenant libre, pour la recouvrir entièrement. Il resta ainsi un temps, à sa hauteur, sans rien dire.

Toutefois, le sang qui perlait sur le visage du blond finit par bien trop l’inquiéter pour qu’il puisse rester silencieux plus longtemps. S’il savait que le globe ne craignait rien, tout ce qu’il y avait autour pouvait encore s’abimer. Et à voir le désespoir que le fait d’être borgne créait chez lui, Javier ne voulait pas prendre plus de risque. La plaie ne semblait pas profonde mais il fallait s’en occuper. Et le plus tôt serait le mieux.

S’approchant d’avantage, sa main se déplaçant une nouvelle fois pour venir retrouver sa joue, l’américain vint de nouveau sécher ses larmes. Toujours dans un mouvement lent et délicat. Toujours attentif et bienveillant.

▬ Je sais, oui. fit-il avec petit rire rassurant.

Il n’y avait aucune moquerie là-dedans. Cela avait presque été plus un souffle qu’un rire même, à vrai dire. C’était juste plus fort que lui. Le drame qu’il mettait dans l’annonce de cette information qu’il connaissait et qui ne le réduisant en rien à ses yeux n’avait pu que lui décrocher cette réaction. Il espérait que cela ne serait pas mal pris.

▬ Je suis sourd d'une oreille, ça n'empêche pas de prendre soin de ce qu'il y a autour. Tu t'es griffé la peau, je voudrais désinfecter la plaie.

Il restait doux. Il ignorait comment Hammer était devenu borgne. Il n’avait appris cette information que dernièrement, avec beaucoup d’émotions, dont aucune n’avait été la pitié ou le dégout. Cela avait plutôt été les montagnes russes.

Ce qu’il pouvait deviner, cependant, c’est que cela n’avait pas été un évènement très… agréable. La violence du cauchemar qui l’avait secoué était clairement la preuve, s’il en avait fallu une. Après tout, perdre un œil était forcément traumatisant.

Il pouvait compatir, avec son oreille qui avait morflé lors d’une explosion pendant son temps dans l’armée, mais il avait l’intuition que cela restait moins traumatisant que ce qu’avait vécu l’urgentiste. Même les trois balles qu’il avait reçu dans le ventre lors de cette évènement ne suffisait pas à mettre les deux expériences à égalité. Il en était sûr.

Ou peut-être que c’était parce que c’était Edward en face. Son connard de voisin pour qui…

Secourant la tête, il se ressaisit. Ce n’était clairement pas le moment. Toujours avec sa main dans la sienne, il le releva doucement pour venir l’assoir au bord du lit. Comme ça, se serait plus simple pour travailler. Il attrapa ensuite le kit de secours, échangeant la position accroupi pour à genoux, entre ses jambes.

Ainsi, ils étaient extrêmement proches, mais ce n’était pas quelque chose qui effleura l’esprit du flic. Il était bien trop concentré sur la blessure du blond. Il commença par d’abord ausculter la plaie avant de finalement lâcher sa main tout doucement. Il allait avoir besoin des deux.

Il sortit ensuite du coton et le désinfectant et versa le dernier sur le premier.

▬ Attention, ça va piquer. jugea-t-il nécessaire de prévenir, alors qu’il avait un putain d’urgentiste en face de lui.

Il le savait bien, ça faisait partie de son métier. C’était juste plus fort que lui. Il ne voulait rien ajouter à la douleur que l’autre subissait déjà mais c’était nécessaire. Un mal pour un bien. Dans tous les cas, comme pour les morsures l’autre fois, l’hispanique afficha son masque de concentration ; les sourcils froncés et la bouche en coin. Et comme l’autre fois, il tachait d’être le plus délicat possible.

▬ Tu t’es pas raté.

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Jeu 4 Aoû - 20:03
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Edward Hammer
Edward eut un moment d’incompréhension. La réaction de son voisin arriva à le faire taire… Comment avait-il su ? Hammer n’en avait aucune idée. Mais ce qu’il savait désormais, c’était que Javier était venu malgré tout. Il savait et pourtant, il était là. L’homme continua d’expliquer et Edward eu un long moment où il fut incapable de réagir. C’était tout simplement quelque chose qu’il n’avait pas imaginer, ni prévu. C’était un sujet atrocement douloureux pour lui. Ed’ se sentait défiguré. Quand Hammer se regardait dans le miroir, il ne voyait que la blessure et toute la souffrance liée. Le médecin détestait son reflet. Et ce qu’il craignait le plus, c’était que les autres aient ce même regard sur lui. S’il avait pu, Ed’ aurait voulu se fuir. Pourtant, Javier l’avait su et il n’avait rien dit. Chamboulé, Hammer eut pourtant l’impression que l’on venait de poser un pansement sur une blessure. En pleine tempête intérieur, Edward avait du mal à réagir. Le raisonnement de son voisin était logique. « oui… » L’urgentiste ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était blessé… Naturellement, il ramena une main sur son visage et y trouva les gouttes de sang. Son cœur s’accéléra. Javier avait dit que ce n’était que des griffures, mais… «… c’est grave ? »

Edward se laissa manipuler et arriva à se poser doucement. Tous ses muscles étaient douloureux, crispé au possible, c’était un miracle qu’il ne soit pas totalement bloqué au niveau de la colonne vertébrale. Toujours un peu agar, Hammer mit du temps à réaliser de comment s’était placé Javier. Ce n’était pas quelque chose qui l’aurait gêné, mais là, c’était son voisin. Son connard de voisin qui était en train de soigner son œil. D’ailleurs au moment où Javier expliqua que ça risquait de piquer, Ed’ ne put s’empêcher de grimacer. Il ferma son autre œil et s’arrête de respirer, le temps de se rendre compte que tout se passait bien. Gutierrez était doux dans ses mouvements. Les fantômes se faisaient moins présents au profit d’un Javier bien physique.

Quand Eddy rouvrit son œil valide, il le posa sur le visage de son voisin. Hammer se perdit quelques instants à le regarder. Javier avait une expression particulière dans ce cas. C’était la deuxième fois qu’Edward le voyait de cette manière. Oui, Gutierrez était un homme imbu de sa personne, insolent, et vraiment très con par moment, mais c’était aussi quelqu’un de drôle, de gentil, de présent lors des moments difficiles… Puis, il était aussi séduisant. Et en cela, il n’y avait même pas besoin de le voir torse nu. Bien que le doc l’eût suffisamment vu de cette manière. Edward posa une main sur la joue de Javier, puis le regarda droit dans les yeux. Il ouvrit doucement la bouche, mais s’arrêta là. Ed’ était incapable de dire quoi que ce soit. Il avait juste envie de l’embrasser, là, maintenant, tout de suite. Pourtant son geste s’était arrêté avant même de naitre. Avoir une telle envie était idiot, rien ne pouvait le faire. Ils étaient juste deux connards qui aimaient bien, enfin trouvait amusant de s’emmerder mutuellement.

Prenant conscience de la situation, Javier juste devant lui, présent entre ses cuisses, Edward commença à rougir. Il termina par détourner le regard. Il déplaça sa main jusqu’au lit pour libérer son voisin de toute gène. Il n’y avait que le doc pour éprouver de telles pensées.
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Javier Gutierrez
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Si Hammer sembla surprit de la réaction de l’américain par rapport à son œil borgne, il n’en parut pour autant pas blessé ; une chance. Il y avait des sujets si tabou qu’un simple rire de travers pouvait envoyer les personnes concernés dans une spirale sans fond. Cela ne semblait pas être le cas ici.

Toutefois, bien que les mots du brun ne s’étaient pas voulu alarmant, lorsque Hammer vit les gouttes de sang sur sa main, il sembla paniquer. Javier se fustigea mentalement. Ça n’avait clairement pas été son intention.

▬ Rien de grave non, c’est juste la peau du visage qui est toujours fragile. Un peu de désinfectant et tu seras comme neuf.

Même si ça n’était clairement pas sa profession, Gutierrez savait y faire avec les blessés. C’était le résultat de toute une vie à jouer les casse-cous et d’appartenance au forces de l’ordre. Il avait eu son lot de bobos à soigner avec ses proches et son stock d’histoires militaires pour savoir gérer des griffures. Même sur un visage. Et même chez quelqu’un de traumatisé.

La preuve étant qu’après quelques minutes à désinfecter les plaies, Edward s’était un peu détendu sous ses doigts. Il respirait plus calmement. Son corps semblait moins crisper, même si toujours hagard. Tant et si bien qu’alors qu’il lui posait le pansement sur le visage, il sentit une main venir se poser contre sa propre joue.

Son regard se détourna de sa tâche pour venir rencontrer celui de l’autre homme. Ses sourcils étaient dressés de surprise mais ce n’était pas l’émotion qui gouvernait son corps. Non, voilà qu’elle était de retour, la sensation étrange. C’était comme du feu, dans sa poitrine. Mais un feu agréable. Familier, presque. Rassurant.

Il n’avait pas envie que ça s’arrête. Pire encore, il aurait voulu continuer. Aller plus loin.

Pour autant, lorsqu’Edward retira sa main sans avoir rien fait d’autre que de détourner le regard, Javier aussi se ressaisit. Il se mit à rougir légèrement en toussotant, se redressant au passage. Il pouvait observer son travail ainsi, ça serait mieux pour eux deux car il avait conscience d’une chose fondamentale : son voisin aurait eu ce geste pour n’importe qui s’occupant de lui à cet instant précis. Il était encore trop perturbé par ses cauchemars pour réellement pouvoir réfléchir. Il avait besoin d’un contact réel, et quoi de plus réel que la proximité de l’intimité.

Javier ne voulait pas de ça.

Il aurait eu l’impression de profiter de lui. C’était comme s’il avait été sous influence, sauf qu’au lieu de l’alcool ou de la drogue, c’était ici les démons du passé. Edward était trop vulnérable. La preuve, l’hétéro qu’il était envoyait des signes à un autre homme.

Et puis sans doute que s’ajoutait à ça une part de lui qui ne voulait pas s’approcher de l’homme uniquement comme ça. Lorsque les sentiments s’en mêlaient, l’hispanique avait besoin de réciprocité. Et ce n’était clairement pas possible ici. Les poules auraient des dents avant. Et les cochons des ailes.

▬ Ça devrait guérir sans soucis, tu ne devrais pas avoir de traces. Bon après, c’est pas moi le médecin ici mais je pense que j’ai eu suffisamment de bobos dans ma vie pour pouvoir être à peu près sur de moi.

Il parlait, plus qu’à l’habitué, pour combler le silence bien trop tendu qui les entourait. Il sentait le malaise le faire se balancer d’un pied sur l’autre en attendant une réaction du blond. Pour une fois, Javier ne savait pas quoi faire. Devait-il partir ?

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Edward Hammer
Comme neuf ? Non. Jamais. Il y avait des états pour lesquels on ne pouvait pas revenir. Edward ne releva pas. Il éprouvait un certain soulagement. Au moins son visage resterait tel qu’il l’était.

Au moment où Hammer posa le regard sur son voisin, l’homme ne détourna pas les yeux. Ce fut bien Ed’ qui lâcha prise, se mit à regarder ailleurs et à rougir. Le médecin se prit à espérer que Javier éprouvait lui aussi une attirance et, que lui, allait oser. C’était complétement nouveau. C’était aussi complétement absurde. Gutierrez se releva et se mit à toussoter. Edward avait juste réussi à le mettre mal à l’aise… En même temps, c’était une action très bête. Ce n’était pas parce que Javier était gentil avec lui qu’il fallait croire qu’il y avait quelque chose de possible. C’était idiot. Complétement con de croire à tout ça. Puis, Ed’ avait juste été pris dans l’instant. Que se serait-il passé si l’homme avait répondu positivement ? Des regrets probablement, pour eux deux. Edward n’était même pas attiré par les hommes… Ce qui était aussi le cas de Javier au vu des conquêtes féminines qu’il ramené chez lui. Hammer se sentait vraiment très con et mal à l’aise. Mais qu’est-ce qui lui prenait en ce moment ?

Edward écouta à peine son voisin parler. Hammer était perdu et ne savait plus trop quoi faire. Est-ce qu’il venait vraiment de vouloir embrasser Javier ? Est-ce que ce dernier l’avait compris ? Est-ce qu’au final, il s’était fait jeter ? Le médecin cherchait des explications rationnelles. Il était probablement toujours sous substance, puis il y avait aussi le choc… Il n’était vraiment qu’un con. Gutierrez l’avait traité de mal-baisé auparavant, et il n’avait pas tout à fait tort… Bien que cela soit plutôt le fait que l’urgentiste avait une vie sentimentale et sexuelle juste inexistante. Edward n’avait jamais eu l’impression que ça lui manquait, bien qu’il fallût croire que si pour réagir comme ça. Hammer avait déjà embrassé Gutierrez sous la douche, puis avait dit qu’il avait envie de lui. Certes, c’était lorsqu’Edward était sous substance, mais est-ce que ce n’était pas un révélateur ? Est-ce qu’il y avait quelque chose à creuser ? Le médecin était toujours seul lorsqu’il se droguait… Enfin, il avait bien croisé Margarita, mais il la voyait comme une enfant. Est-ce qu’il était à ce point en manque pour draguer la seule personne qui lui avait été accessible à ce moment-là ? Genre, Javier ? Alors que c’était un mec et le connard de voisin ?

Hammer était toujours silencieux, perdu dans ses propres pensées. Après un petit moment, il arriva à retrouver à reprendre sur lui. Le malaise était palpable. Edward se sentait toujours aussi con. Il avait du mal à faire le tri dans ses pensées, toujours un peu hagard. Hammer prit la parole, surtout conscient qu’il fallait briser ce moment de gêne. Il n’avait pas envie que ça reste pour la suite « Merci de m’avoir soigné… ça devrait aller. » Edward avait envie de reprendre sa main et surtout, de lui demander de rester. Mais comment le faire alors qu’il y avait un tel sentiment de malaise ? Hammer avait vraiment été naze sur toute la ligne… Vraiment totalement nul. Totalement perdu émotionnellement, Edward fit ce qui était le plus rationnel. « Je vais me débrouiller Javier, je vais mieux là. » Merde, pourquoi avait-il les choses comme ça ? Hammer ne savait pas comment réussir à se sortir de cette situation. Bien que concentré sur son voisin, Edward savait que les cauchemars ne restaient pas loin. Ce qu’il aurait vraiment voulu, c’était demander à Javier de rester là jusqu’à qu’il se rendorme. Mais cela lui semblait impossible de demander. Gutierrez devait vraiment se sentir mal à cause de lui… Vraiment Ed’ se sentait totalement con.
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Le silence entre les deux s’éternisa après que Javier eut évalué son travail. C’était un silence pesant, chargé en tension et en malaise. Les raisons de ce poids étaient pourtant loin de celles que les deux abrutis semblaient croire, ils étaient pourtant bien incapables de le voir. Insupportable.

En attendant, l’hispanique continuait de se balancer imperceptiblement d’une jambe sur l’autre. C’était très discret mais bien présent. Suffisamment pour le laisser gérer la gênance qui grandissait entre eux.

Il savait pertinemment que Hammer n’avait agi de la sorte que parce qu’il était en état de choc, surement même peut être drogué comme à son habitude, mais cela n’empêchait pas le sentiment de grandir. Il avait rougi. Ce n’était pas quelque chose qui lui était arrivé depuis bien des années maintenant. Qu’est-ce qu’il lui prenait putain ? Et pourquoi lui ?

Passant sa main derrière sa nuque pour s’apaiser, Javi releva le regard vers le médecin quand celui-ci brisa le silence. Il le remerciait de l’avoir soigné mais n’avait clairement plus besoin de lui. Et il n’avait rien à argumenter pour contrer cette affirmation. Peut-être était-ce même mieux pour tout le monde qu’il le ne fasse pas.

▬ D’accord. fit-il donc simplement, tachant de cacher cette déception qui pointait le bout de son nez.

Clairement, il fallait qu’il se reprenne. Il n’était plus un ado de quinze ans, il savait mieux se gérer que ça ; lui et ses émotions. C’était juste que la réalisation n’avait pas encore été avalée. Il lui faudrait du temps pour l’accepter, et surtout la refuser.

Dans tous les cas, il y avait une part de lui qui aurait voulu rester. Cette part qu’il jugeait si bête. A quoi bon rester ? Il pouvait se débrouiller seul maintenant oui. Les vagues de peur semblait passé. Il n’y avait pas de raison qu’il se remette à cauchemarder. Gutierrez n’était actuellement qu’un frein à son repos.

Alors il abdiqua.

Il se dirigea vers le lit pour commencer à ranger le matériel qu’il avait utilisé pour panser la plaie d’Edward. Il le fit d’abord dans le silence avant de rediriger son regard vers ce dernier.

▬ Tu devrais retourner dormir maintenant que tu es soigné. Ça ne te ferait pas de mal, tu en as clairement besoin. Tu vas réussir à dormir ? Il fit une pause, avant de reprendre. Pour tout à l’heure, tu préfèrerais que je prenne une infirmière ? Je peux prendre une infirmière. Je vais prendre une infirmière !

Il débitait à une vitesse folle. Les mots sortaient de sa bouche sans passer par la case cerveau. C’est ce qui lui arrivait lorsqu’il était gêné avec Alba bien des années plus tôt, et c’était donc un signe supplémentaire aujourd’hui.

Quoiqu’il en soit, il ne s’était pas rendu compte s’était mis à faire les cent pas, la trousse de secours dans les mains. Il n’avait pas vu non plus qu’il avait presser sa main sur son visage quelques seconde plus tôt. Tous ces mouvements offraient une lecture aisée de son état mental, pour qui savait les déchiffrer. Une fois qu’on connaissait suffisamment l’homme, on pouvait le lire comme un livre ouvert. Ce n’était pas pour rien qu’il évitait le poker comme la peste.

Il s’était arrêté dès lors qu’il eut finit sa logorrhée verbale. Son cerveau, lui, allait encore à cent à l’heure. Il avait besoin qu’Edward lui dise quoi faire. Devait-il partir ? Rester ? Fuir ? Lui qui avait l’habitude de toujours être le maitre de la situation, il en était fort loin à cet instant. C’était désagréable.

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Ven 5 Aoû - 20:43
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Edward Hammer
Edward se sentait mal à l’aise… Mais sûrement beaucoup moins que son voisin. Javier avait commencé par se mettre en mouvement, rangé, parler et presque paniqué en réalité. Du moins, Hammer l’interprétait de cette manière. Surtout quand il le voyait se mettre à faire les cents pas ou encore parler trop vite pour être compris. Clairement, Edward n’avait pas tout suivi. Son cerveau était encore trop embrumé.

Hammer voulu se lever et se rendit compte de plusieurs choses, il était vraiment épuisé et ensuite son corps était en train de lui faire payer ce qu’il venait de traverser. Pendant un bref instant, Edward se demanda si tout cela n’allait pas finir avec une lombalgie ou un trouble similaire. Le médecin arriva tout de même à se déplier. Tout son corps lui était douloureux. Vraiment, Edward avait besoin de repos et il ressentait l’appel du sommeil. L’urgentiste devait réussir à dormir, au moins un minimum pour réussir à tenir le reste de sa semaine.

Une fois debout, mais toujours un peu chancelant, Edward attrapa l’avant-bras de Javier. « Hé… du calme, tu parles trop vite. » Le médecin avait une certaine habitude à voir la panique autour de lui, que cela Javier ici était surprenant. Gutierrez semblait bien plus sensible au malaise qu’il ne l’aurait cru… Cela faisait doucement sourire Edward. Monsieur le super flic était finalement comme tout le monde, il arrivait à paniquer pour des broutilles.

Le médecin aurait pu faire beaucoup de choses, mais dans cet état il était plus naturel. Edward prit spontanément Javier dans ses bras. Ce n’était pas la peine qu’il panique pour si peur. « Respire, ça va aller. ». Parce que si Ed’ n’avait pas tout compris au comportement de Javier, il savait qu’il n’avait pas envie de le voir dans cet état. Peut-être que les antidouleurs que prenaient le flic ne lui réussissaient pas. Edward était un peu plus grand que l’autre abruti. Il s’en rendait bien compte quand ils étaient l’un contre l’autre de cette manière. Le médecin aurait bien voulu prolonger le moment, mais ce n’était pas ce qu’il fallait faire. Edward s’éloigna mais conserva un poignet de Javier dans sa main. Le médecin se sentait toujours complétement nul et pitoyable, il baissa le regard. Hammer sentait toutes les cellules de son corps qui réclamaient de dormir. Il suffirait qu’il ferme l’œil pour tomber en sommeil profonds. « Je sais que c’est complétement idiot… et gênant… Mais est-ce que tu pourrai rester avec moi, juste le temps de que j’endorme ? » Edward se sentait très gêné de demander un tel service… C’était n’importe quoi. Il tenta de se justifier. « ça m’éviterai de repartir dans ce cauchemar… Vu mon état, je devrais m’endormir très vite. » Assez pour que Javier ne perde pas plus de temps que ce l’était déjà.
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Ven 5 Aoû - 22:43
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Lorsqu’Edward posa sa main sur son avant-bras, Javier cessa tout ce qu’il faisait. Marcher. Parler. Réfléchir. Il se contenta de le regarder avant que le blond ne le prenne dans ses bras. Sa première réaction fut bien évidemment la surprise mais celle-ci se mua rapidement en relâchement. Tout son corps se détendit pour la première fois depuis son réveil en sursaut aux sons des cris.

Pourquoi était-il devenu aussi sensibles a tout ce qui l’entourait sans pouvoir réellement maintenir sur le contrôle sur rien. Etait-ce le traitement qu’il suivait pour ses blessures ? Après tout, il ne sentait pas encore la douleur lui barrer le corps qu’il ressentait déjà quelques signes de manques. Ses vieux démons refaisaient surface avec d’autant plus de force qu’ils avaient été maintenu sous clé des années.

Dans tous les cas, le geste fut très rapide. Juste le temps de l’apaiser. C’était tout de même un comble qu’il soit celui qu’on devait calmer quand il n’était pas celui qui avait traversé la contrée des cauchemars. Il avait beau savoir ce que ce voyage-là pouvait faire, il était complètement irrationnel ici.

Il devait se reprendre.

Hammer, de son coté, s’était reculé mais il n’avait pas encore rompu le contact. Pas entièrement, en tous cas. Il conservait un de ses poignets dans sa main, le regard sur le sol. Javier ne put empêcher sa pensée, ou plutôt le souhait irréaliste, d’y voir un signe, mais termina de la chasser de son esprit. C’était complétement con. Il y avait bien trop de choses qui étaient là pour lui prouver que son voisin ne serait jamais intéressé, comment pouvait-il délirer à ce point ?

Clairement, le médecin n’était ainsi avec lui que parce qu’il n’était pas dans son état normal. La drogue, les fantômes du passé, le choc… Autant de raison de se comporter étrangement. Surtout quand, en face, le grand nigaud agissait aussi bizarrement. Et comme pour venir le conforter dans son idée, alors que Hammer lui demandait de rester, il lui indiqua que c’était uniquement pour qu’il puisse se rendormir sans que Morphée ne puisse l’atteindre.

Il n’avait pas besoin d’en dire plus. Cela aussi il le comprenait. Combien de fois avait-il fait rester Murphy pour les mêmes raisons quand il l’avait trouvé dans cet état ? Il faisait partie de ces gens que les cauchemars ne semblaient pas approcher pour peu qu’il ne soit pas seul. Une présence, un souffle, c’était tout ce dont il avait besoin pour se protéger de leurs assauts. Et l’urgentiste semblait partager ce trait.

▬ Je peux rester, oui. répondit-il simplement, le calme revenu.

Il était de nouveau dans son élément : protéger et servir. Oui, c’était aussi simple que ça. Ça c’était quelque chose qu’il maitrisait. Qui le rassurait. Ce pour quoi il était fait.

Il fit donc s’allonger le blond avant de venir se poser à son chevet. Il aurait surement été plus à l’aise sur le lit mais il voulait que l’autre puisse se rendormir rapidement et il avait remarqué à quel point la proximité pouvait le rendre inconfortable. S’il aimait l’emmerder avec ça le reste du temps, ce n’était clairement pas sa priorité ici.

Ses jambes glissées sous le lit, il posa tout de même ses bras et sa tête sur le matelas, proposant sa main, si d’aventure l’autre en avait besoin. Ça ne serait surement pas très confortable pour lui, d’autant plus au vu de ses blessures, mais si c’était ce qu’il fallait pour que le médecin puisse se reposer, alors il était prêt à le faire.

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Sam 6 Aoû - 18:30
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La réponse avait été nette et simple. Edward releva les yeux, puis souris de manière timide. C’était du grand n’importe quoi. Hammer n’avait pas tout suivie, mais il sentait surtout son corps qui réclamait le sommeil de manière urgente. L’urgentiste travaillait trop et ne se reposait pas assez. Marcher sur le fil du rasoir était une excellente façon de pouvoir trouver le sommeil facilement. Quand Edward rentrait de garde, il lui arrivait de s’effondrer d’épuisement. Bien que debout, le médecin sentait ses yeux se refermer d’eux-mêmes, ainsi que le picotement caractéristique d’un sommeil nécessaire. Hammer retourna jusqu’à son lit sans lutter, puis s’allongea. Ce qui était une excellente chose puisque le doc n’était vraiment pas veillant. Il fallait qu’il se repose vraiment.

Edward vit Javier s’installer à même le sol. Le médecin le regarda quelques instants, avant d’arriver à formuler « A rester comme ça, tu vas finir par te blesser… ». Ce n’était pas comme ça que son voisin allait guérir. En tant que médecin, Hammer ne pouvait vraiment pas le laisser dans cet état. Edward soupira, puis se déplaça pour laisser qu’il occupait à Javier. « …Viens-là, tu seras mieux. ». A enfin se rappeler que c’était un lit deux places à la base. Depuis qu’il l’avait acheté, personne à part Edward n’avait dormi dedans… Élément qui fait réaliser à Ed’ se qu’il venait de dire. Avec tous les sous-entendus possibles. Ivre de fatigue, le doc ramena ses mains devant son visage cramoisie. Dans la catégorie boulet, il était dans les pires. Il expliqua très vite « Il n’y a pas de sous-entendu, juste… Enfin, je… rien. » Edward arriva à se reprendre « Je veux juste pas te laisser par terre. » Voilà, on allait dire ça.
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Sam 6 Aoû - 21:57
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L’américain finissait de s’installer confortablement sur le sol quand il remarqua le regard du médecin sur lui. Sa première pensée fut qu’il attendait juste patiemment qu’il lui tende la main mais l’autre homme pris la parole pour une raison totalement différente.

Au lieu d’attendre qu’il s’installe, il voyait plutôt les inconvénients de cette position pour Javi. Il se décala donc en l’invitant à le rejoindre sur le lit plutôt qu’en fer à cheval dessus-dessous. Hésitant un instant, l’agent du bien reconnaitre qu’il avait raison. C’était mieux pour son corps, pas forcément pour sa tête.

Il allait néanmoins se lever lorsque l’autre ramena ses mains sur son visage comme pour couvrir sa honte, ou sa gêne. Javier n’avait que peu de doute sur le fait que le blond n’avait pas vraiment l’habitude de partager son lit, contrairement à lui.

Il sentait son embarras de là où il se trouvait et bientôt ce sentiment fut aussi le sien. Lui qui avait accepté pour lui venir en aide, éloignant toute autre pensée de son esprit, se retrouvait maintenant à presque regretter sa décision. Cela allait s’avérer plus dur qu’il ne l’aurait cru si l’autre continuait de soulever les doubles sens. D’autant plus maintenant que son cœur jouait avec lui.

Après quelques secondes, l’agent décida de finalement le rejoindre. Il commençait effectivement déjà a sentir la blessure sur son ventre le tirer légèrement. D’ici quelques heures dans cette position, il n’aurait pas été assuré de pouvoir encore se lever.

C’est du moins l’argument qu’il essayait de s’avancer.

▬ Techniquement, je suis déjà blessé. plaisanta-t-il, comme pour détendre l’atmosphère, s’abstenant bien de tout commentaire sur le reste. Et pour quelqu’un d’observateur, ce choix d’ignorer la possibilité de jouer avec la gêne du blond aurait été bien révélatrice.

Dans tous les cas, il finit par s’allonger aux côtés d’Edward, dans cette place qu’il lui avait faite. Et il ne put nier que c’était bien plus agréable. Peut-être même un peu trop agréable pour son propre bien. Il était entouré par sa chaleur. Son odeur. Sa présence à côté de lui.

Tout semblait juste, si ce n’était que c’était loin de l’être.

S’apercevant qu’il l’avait fixé pendant quelques instants, Javier détourna rapidement le regard pour observer le plafond. Il était soudain devenu très intéressant même, ce plafond. S’essuyant la main discrètement sur son sweat, il la tendit à nouveau vers Hammer, qu’il puisse l’utiliser comme ancre dans son périple chez Morphée.

Malgré ses efforts, il la sentait toujours devenir légèrement moite. Il se sentait stupide. Il avait l’impression d’être redevenu l’ado qui ne savait pas comme réagir, comme avec Alba, alors qu’il avait maintenant bien plus d’expérience que bien des gens. C’était pathétique.

En attendant, Hammer fut bientôt profondément endormi, sa main toujours dans celle de Javier. Ce dernier se détendit enfin légèrement. Se déplaçant sur le côté, en faisant attention à ses points, il se retrouva de nouveau à observer l’urgentiste, bien plus décontracter cette fois ci. Il avait l’air paisible, ce qui fit sourire Javi. D’un de ses sourire qui trahissent l’affection.

Il ferma les yeux avec force, il était damné. Il n’avait qu’une envie : se blottir contre lui. Il ne pouvait pas céder à cette tentation cependant. Il devait résister. Ce qu’il fit jusqu’à ce que le sommeil l’emporte lui aussi, le délivrant de tous les maux de sa tête. Son corps réagit pour lui.

Rapidement, il se retrouva contre lui, le visage contre sa nuque et les jambes emmêlées. Son bras était venu se placer naturellement autour de lui, attrapant sa main. Pour sa défense, il avait l’habitude de dormir avec d’autres personnes, juste jamais chacune de son côté. Pas depuis des années du moins.

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Dim 7 Aoû - 12:32
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Edward Hammer
Edward s’était endormi très vite. Dans d’autres circonstance, jamais le médecin n’aurait réussi à se rendormir, alors il se serait retrouvé coincé de nouveaux dans d’affreux cauchemar. Mais cette fois, surement dû la présence rassurante de Javier, Hammer était très vite replongé dans un sommeil lourd. Et surtout, Edward dormait bien, vraiment très bien. C’était un sommeil réparateur et tranquille, de ceux qui manquaient au doc depuis longtemps.

Hammer se réveilla en douceur. Il fut doucement et agréablement surpris de sentir Javier ainsi contre lui. Edward s’était senti rougir, avant de s’apaiser quand il s’était rendu compte que son voisin dormait toujours. Son rythme de respiration était apaisant. Edward sentait sa qu’il avait posé sa tête contre le haut de son dos. Leurs jambes étaient entremêlées, et surtout, Javier avait la main d’Edward dans la sienne. Le doc ne bougea pas pendant de longues minutes, se laissant le temps de se réveiller mais surtout pour apprécier ce moment. Edward utilisa son pouce pour caresser la main de Javier, doucement, d’un mouvement lent et léger. Et si le doc était extérieurement très calme, ce n’était pas de son monde intérieur. Qu’est-ce qu’il était en train de se passer ? Pourquoi ressentait-il ça et de cette manière ? Cela faisait des années que le doc n’avait pas eu de contact de cette manière… Et Ed’ se rendait compte qu’il avait faim de ça. Qu’il en était affamé même. Edward sentait aussi le désir naître, une véritable petite flamme dont il ne savait plus quoi faire. Est-ce que c’était spécifique à Javier ? Ou c’était de manière générale ? Hammer se rendait bien compte que ce n’était plus lié à la drogue… ou peut-être que la drogue avait exacerbé les choses. Mais là, Ed était clean et le phénomène continuait toujours. Est-ce qu’il était amoureux de Javier ? De son connard de voisin ? Cela semblait vraiment très peu probable. Hammer était hétéro et il n’avait plus envie de tomber amoureux. C’était ce qu’il s’était promis. Pourtant, à avoir Javier comme ça contre lui… Putain, Ed n’avait vraiment aucune idée de ce qu’il était en train de faire, ou ce qu’il allait faire.

Le médecin se tourna doucement et se retrouva face à Javier. L’homme dormait toujours. Edward se sentait rougir. Est-ce qu’il était en train de faire de la merde ? C’était probable. Javier était sympa oui, mais après, il n’avait pas montré de signe particulier d’attirance. Dans la nuit, à un moment, Edward avait hésité à l’embrasser et l’homme n’avait pas réagi. Gutierrez s’était aussi collé à lui, mais cela pouvait s’expliquer par ses habitudes, après tout Javier dormait rarement seul… Et justement, vu toutes les personnes dont il avait réussi à avoir dans son lit, ce n’était pas Hammer le drogué qui allait y trouver une place. Ils étaient pourtant l’un contre l’autre et… Edward se perdit à le regarder, avant de venir doucement poser sa main sur son visage.

Si seulement…

Mais Edward n’aurait pas la force de se prendre un râteau, ni de gérer les suites d’un coup d’un soir. La situation était imparfaite, mais Hammer n’avait pas envie de prendre le risque de la faire évoluer. Si Javier était dans sa vie, même en tant juste le connard de voisin ça lui allait. Pourtant, non pas vraiment, Ed’ s’en rendait compte. Putain. Il n’avait de courage et…

Le téléphone portable du médecin se mit à sonner. Cet élément fit reprendre à Edward pied dans la réalité. Quelle heure était-il ? De manière rapide, le doc se leva. Il fit attention à ne pas réveiller à Javier. Ed’ attrapa son téléphone et éteignit l’option réveil. Hammer avait sa permanence au Réseau à aller faire, il ne fallait pas qu’il traine. Il laissa tout de même Javier le temps d’aller prendre douche. L’eau froide eu le mérite de lui remettre les idées en place. Edward alluma la machine à café et commença à s’occuper de Simba qui venait réclamer son dû. Le doc profita du déjeuner pour envoyer un message au véto. Quand était-il d’Etoile ? De son état de santé ? Hammer repoussa son angoisse et attrapa plutôt la tasse de café pour son voisin. Ce n’était tout de même pas courant et très étrange de faire ça. Edward toqua à la porte et entra dans la chambre, il se posa sur le bord du lit et posa doucement sa main sur l’épaule de Gutierrez. « Hé… Debout marmotte. ». Edward posa le café sur la table de nuit. « Je t’aurai bien laissé dormir plus longtemps, mais il faut que j’aille travailler. » Pour le Réseau. Mais ça, l’agent du DEA n’avait pas à le savoir. C’était une raison supplémentaire à ne pas se reprocher de cet abruti. L’urgentiste savait très bien ce qui arrivait aux personnes qui servaient d’indic… ils finissaient très mal. Hammer en avait suffisamment soigné qui étaient passés par la case torture. Ed’ expliqua « Je vais aller promener Orion, j’en ai pour 10 minutes. » Il s’assura que Javier était suffisamment réveillé pour entendre les consignes. « ça te laisse le temps de réveiller, d’aller à ton appartement et ensuite je m’occupe de tes pansements et de ton traitement. Après, il faudra que je file. » Hammer n’avait pas énormément de temps devant lui. Puis, être en retard n’était pas son genre non plus.
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