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[CLOS] Journée exeptionnelle - PV Maxyne
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Léandre Tyler
Léandre était calme. Il bailla. La journée avait été longue, comme toutes les autres en réalités. Le juge avait une amplitude de travail très fortes, mais c’était le cas pour tous les magistrats. La justice était exsangue et il fallait combler le manque de personnel par des heures supplémentaires. Tyler savait qu’il avait fait du bon travail… car la moindre faute serait immédiatement sanctionnée. Cela faisait parti du jeu, les avocats devaient bien monter leur dossier. Léandre était un juge implacable. D’abord vu comme un jeune homme peu menaçant, cette image s’était étiolée au fil de ses décisions. Tyler commençait à être redouté. C’était une bonne chose.

Le début du mois de février était toujours une période qui déprimait profondément le juge. Léandre le savait et c’était accoutumé à cette tristesse saisonnière. C’était durant cette période qu’il avait eu son accident… Enfin le terme ne correspondait plus. C’était bien assassinat, une action volontaire pour tuer Archi Tyler. Léandre n’avait qu’été une victime collatérale. De tout cela, Léandre conservait une profonde colère, mais aussi un besoin de vérité et de vengeance. Il voulait comprendre pourquoi. Le juge refusait que cela que la seule réponse soit celle de l’absurdité. Tyler éprouvait aussi le besoin d’être reconnu, que son témoignage soit écouté et validé. En tant que jeune adulte, il avait parlé, mais personne ne l’avait écouté. Ses propos étaient alors inaudibles, il avait été considéré comme malade, comme fou. Léandre se savait rationnel et c’était cette contradiction destructrice qui l’avait amené au pire.

Mais aujourd’hui, les preuves de l’assassinat d’Archi Tyler étaient là. Stephan Lorca avait avoué son crime, Léandre avait pu l’identifier. L’enquête se poursuivait et un procès allait avoir un lieu. C’était quelque chose que Le juge attendait… et craignait. Il s’était construit une image, mais il savait qu’il pouvait tout détruire. Le fait que sa vie privée se fasse éventrée, que les blessures se fassent apparentes… Léandre ne se faisait plus confiance. Ce dossier était trop impactant émotionnellement pour qu’il arrive à faire face. Si ce procès était nécessaire, il n’était pas non plus facile à vivre. Léandre était d’ailleurs en conflit avec sa belle-mère à ce niveau. Elle aurait voulu oublier, elle ne voulait pas de ce procès.

La vie privée de Léandre était compliquée, sans compter sa relation avec Jessica qui était aussi mouvementé. Est-ce qu’il l’aimait ? Oui. Est-ce que c’était réciproque ? Non. La Rousse ne voulait pas de sentiments, mais elle le voulait bien, lui. L’équation était difficile. Mais Léandre était prêt à accepter beaucoup pour rester auprès d’elle. Il était vraiment amoureux, il n’y avait pourtant rien à attendre de l’avocate. Léandre maltraitait ses sentiments… Il ne voulait pas lâcher Jessica. Il savait que tout cela risquait de mal finir, mais pour le moment cette situation lui convenait, aussi imparfaite qu’elle pouvait l’être.

Le juge se concentrait donc sur son travail. Son métier était exigeant, ce qui le satisfaisait pleinement. L’actualité juridique avait été bouleversé par une information intéressante, celle d’une femme qui s’était faîte passer pour morte pour finalement réapparaitre. Sa photo avait fait la une. Ce principe dérangeait grandement le juge, sous couvert de l’information, on offrait la vie de cette femme sur un plateau d’argent. Léandre n’aimait pas les journalistes. Si ces individus étaient important, le traitement de l’information et les choix de ses présentations étaient parfois douteux. Il fallait que tout soit rapide et sensationnel. Mélanie, la greffière, lui avait parlé de cette femme et lui avait dit qu’elle était reconnaissable sur cette photo. Pour l’aveugle, cela signifiait surtout que cet individu était désormais en train grand danger. Tout comme les journalistes qui s’étaient permis de diffuser l’information. Le monde était dangereux, surtout lorsqu’on s’attaquait à des personnes ne respectant pas les règles.

Il était tard, Léandre s’était délaissé de son costume. Il avait pris une douche directement, ayant besoin d’énergie et de se détendre. S’il appréciait son travail, la pression restait importante. Il était nécessaire de s’offrir des moments de repos. Léandre avait aussi préparé un repas rapide, il avait écouté les conseils l’infirmière. Le juge essayait de mieux manger et de prendre du poids, mais la période n’aidait clairement pas.

Fatigué, Léandre s’était posé dans le canapé. La tête posée sur le côté, il écoutait de la musique. Tyler n’aimait pas la musique classique, ce qu’il préférait c’était le rock, le hard rock, le métal. Mais lorsqu’il entendit quelqu’un frappait, il arrêta la chanson qu’il était en train d’écouter. Pour l’aveugle, la musique ne pouvait pas être quelque chose mis en fonds, cela demandait une intention complète. Léandre se leva et ouvrit la porte, tout en sachant pertinemment que c’était Maxyne qui était là. Il était tard, était-il le dernier patient de sa tournée ? La venue de l’infirmière était indispensable. Le pilulier de Léandre était à refaire et sa santé était à surveiller. Le smog rodait, tout comme toutes les épidémies saisonnières. Au vu de son emploi du temps, le juge n’avait pas le temps d’être malade
Léandre Tyler
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09.02.21 14:26
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Maxyne Jørgen
Léandre
well....

            Maxyne manquait cruellement de sommeil. Elle pouvait afficher un beau sourire, mettre du fond-teint pour cacher la vérité, il restait tout de même des signes qui ne trompaient pas. Sa voix presque déraillant fut l'un d'entre eux. Elle n'avait eu que cesse au court de la journée de faire face à des questions plus déroutantes les unes des autres. À la curiosité maladive. Mais elle savait qu'il aurait été impossible d'échapper à ça. Tout le monde semblait avoir eu vent des récentes informations, ragot et rumeur faisait amplement leur travail. Mais personne n'apportait de réelle inquiétude à son état. Personne ne s'attardait sur la colère enfouis sous la peine.
Maxyne manquait cruellement de sommeil. Sa maison vide, l'ambiance froide qui y régnait depuis peu n'aida pas son esprit a trouver le repos. Elle le rongeait le sang, tournait en rond dans le lit et imaginait le pire quant à sa fille qui n'était plus dans la demeure. Les gros titres n'évoquèrent aucunement son nom, une chance. Néanmoins, s'en séparer aussitôt pour son bien, fut bien plus douloureux qu'elle ne l'aurait cru. Quand bien même elle la savait entre de bonnes mains, rien ne pouvait changer les faits. Il lui aurait été difficile de la laisser à n'importe qui.

Il ne restait qu'une personne a voir pour terminer sa journée. Elle aurait préféré se rendre chez Tyler bien plus tôt. Éviter de briser le rythme qu'il avait à cette heure, mais bien des patients lui avait tenu la jambe toute la journée. Sa patience fut mise à rude épreuve à un tel point qu'elle en avait hurlé dans l'habitacle de sa voiture. Quelque passant la prière pour une folle, mais au point où elle en était, tout ça ne fit que glisser sur sa peau.

Pourtant, elle fit de son mieux. Maxyne pris sur elle en avançant vers la porte d'entrée. Elle rangea au plus profond sa rancœur. Elle n'avait pas envie de faire ressentir de la pitié comme certains. Mais ses doigts tremblaient déjà avant même de les poser contre le battant. Elle savait qu'à la seconde où elle repartirait d'ici elle serait à nouveau dans sa solitude. Le temps qu'elle dure avant que le diable ne pointe le bout de son nez. C'était bien ça le problème, ne pas savoir quand.

Une inspiration, puis une autre et elle fit remarquer sa présence. Patiemment elle attendit. Ses quelques secondes avec ses propres pensées lui parurent interminable. Un supplie auquel il coupa court en ouvrant la porte. Intérieurement elle lui en fut plus que reconnaissant.

« Bonjour. »

La brune se racla rapidement la gorge pour retrouver un tant soit peu de maitrise.

« Excusez-moi de venir aussi tard. Je n'avais pas prévu un tel débordement aujourd'hui. »

Elle se glissa délicatement à l'intérieur. D'un bref coup d'œil elle n'eut guère la sensation qu'il avait pris du poids depuis la dernière fois, elle aurait presque la sensation qu'il en avait perdu. Mais il lui était impossible de le forcer avec un couteau sous la gorge.

« Je ne serais pas longue, vous allez pouvoir vous reposer rapidement. Vous avez déjà mangé ? »


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Maxyne Jørgen
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22.02.21 19:33
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Léandre Tyler
Léandre n’avait pas ses yeux observer la scène, mais il senti immédiatement que l’infirmière n’allait pas bien. Cela se sentait dans sa voix, dans sa façon de faire, de ses mots… De tout en réalité. Le juge la laissa entrer, il prit le temps de répondre « Ce n’est pas grave. ». Il avait un peu modifié son planning, ce n’était pas plus mal. Et finalement, le retard de l’infirmière avait obligé Léandre à se poser pour écouter de la musique. Il s’était laissé aller à l’instant présent et était bien plus détendu que d’habitude.

Léandre expliqua « Vous pouvez prendre votre temps… Ne vous pressez pas. » Il affirma « Tout va bien. » Enfin, ce n’était pas vraiment le cas. Tyler ne dormait pas bien ces derniers temps, surtout lorsqu’il dormait seul. Il y avait des cauchemars qui le terrorisaient. Le juge se réveillait alors en sursaut en étant alors incapable de referme l’œil de la nuit. Ce phénomène s’était réellement réactivé depuis la révélation sur Lorca. A l’approche de procès, le risque était que ces crises s’intensifient. Tyler le redoutait… Pour le moment, cela se limitait uniquement aux temps de sommeil. Il ne fallait pas que cela quitte son domicile. A l’instant, seules les personnes les plus proches de lui, ainsi que sa psy, était au courant de genre d’évènement.

Le juge répondit à la question de l’infirmière « Non, je n’ai pas encore mangé. ». Léandre savait qu’il fallait qu’il prenne du poids, mais ce n’était pas encore un exercice atteint. Depuis sa dernière hospitalisation, Le juge avait réussi à retrouver un poids stable, mais il n’avait pas repris son poids d’origine. Il argumenta « Vous savez, j’ai pris en considération votre remarque sur mon poids… et je me suis mis à faire un peu de cuisine. ». Il s’amusa « Je ne dis pas que c’est toujours réussi, mais au moins l’effort est là. ». Faire de la cuisine amenait Léandre à manger en plus grande quantité et plus régulièrement le soir. Sa psy avait souligné qu’il souffrait peut-être d’un trouble alimentaire, chose qu’il avait immédiatement mis de côté. Cette femme avait expliqué qu’au vu des évènements qu’il avait traversé, c’était quelque chose de normal. Mais Léandre s’était refusé à cette idée. Il avait déjà un dossier médical long comme le bras… Il en avait plus que ras-le-bol.

Léandre commenta « Il y a de quoi diner pour deux personnes et c’est prêt. Est-ce que vous voulez manger avec moi ? ». Il n’y avait aucun sous-entendu, ni aucune attente de sa part. Pour Léandre, Mademoiselle Jorgen était asexuée. Tout ce que voulait Tyler, c’était de continuer de discuter avec cette femme. Il appréciait l’infirmière. Mais il percevait aussi qu’elle n’allait pas bien. Il y avait quelque chose qui ne correspondait pas du tout à son état normal.


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22.02.21 23:22
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Maxyne Jørgen
Léandre
well....

            Le repas, toujours la croix et la bannière. Mais il s'agissait de quelque chose qui la perturbait réellement. Elle n'avait pas envie d'arriver un jour et de retrouver son corps étendu sur le sol par manque de nourriture. Le pauvre souffrait assez de problèmes ainsi, il n'avait pas besoin de connaitre des désagréments supplémentaires. Son visage grimaça à l'écoute de la réponse négative. Difficile de faire davantage. Est-ce qu'elle devait l'attacher à une chaise, lui ouvrir grand la bouche et le nourrir par la force ? Il s'agissait certes d'une méthode extrême, mais qui a force du temps devenait une solution envisageable.
Cependant, elle s'étonnant d'entendre la suite, à un tel point qu'un « oh » de surprise lui échappa. Mauvaise langue trop hâtive, voilà une nouvelle qui ne pouvait qu'être réjouissante.

« Eh bien, je suis ravie d'entendre ça. Vraiment. C'est une très bonne chose que vous vous mettiez à la cuisine. Vos papilles gustatives vous remercieront avec le temps. »

Un sourire illumina vaguement son visage. Voilà une nouvelle qui était plaisant à entendre. Plus encore venant d'un patient dans un cas comme le sien. Il y avait peut-être une possibilité pour que tout ne soit pas encore perdu.
Et soudainement, la question tomba comme un cheveu sur la soupe. Elle ne s'y attendait pas et se sentit pris de court.

« Oh.... Euh... C'est gentil. J-Je n'ai pas pour habitude de manger avec mes patients... »

Il n'était pas le premier et probablement pas le dernier à laisser une telle proposition se faire entendre. Elle savait qu'à sa position dire oui n'était guère possible. Même avec toute la bonne volonté du monde et sans arrière-pensée malsaine, ceci restait proscrit. Il y avait toujours ceux qui espéraient que cela amènerait plus, que la douce et gentille infirmière pouvait se glisser entre les draps, innocemment. Ceux qui voulaient simplement un peu de compagnie avant que la solitude ne revienne une fois la porte fermée, qui rappelait le bon vieux temps quand la maison été animée. Et il y avait les autres, comme monsieur Tyler, qui n'avait que de la bonté.
Maxyne hésita. Elle regarde la porte et s'imagina de l'autre côté d'ici peu. Avançant tristement jusqu'à la voiture pour se rendre dans une demeure vide, la peur au ventre et sur le qui-vive. Il était impossible de s'échapper à cette sensation.

« Mais, une petite entorse à la règle ne peut pas faire de mal de temps en temps. »

Il lui était impossible d'échapper à ça, mais peut-être pouvait-elle le retarder légèrement. Pour une fois c'était elle qui n'avait pas envie d'avoir la solitude comme compagne.

« Laissez-moi vérifier votre santé avant et nous pourrons... manger ensuite. Le salon comme d'habitude ? »

Elle s'avança jusqu'au salon pour y déposer ses affaires, fit un rapide passage pour se laver les mains et revint auprès de Léandre. Max s'afféra ensuite à faire la même chose que d'habitude avec le plus de délicatesse possible.

« Vous allez comment aujourd'hui ? »



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Maxyne Jørgen
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06.03.21 19:20
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Léandre Tyler
Il était amusant de voir à quel point cela faisait réagir l'infirmière. C'était donc si surprenant qu'il se soit mis à cuisiner ? L'aveugle eut un sourire sincère et répondit dans la foulé "Nous verrons bien." Maxyne parlait de pupilles gustative, mais Léandre essayait de faire des plats adaptés à son propre gout. Il ne détectait pas le sucre. Le juge savait très bien qu'il avait des gouts qui pouvaient se différencier de l'ordinaire. Mais cela allait avec tout le personnage, Léandre Tyler n'était pas comme tout le monde.

L'infirmière était déstabilisée par sa proposition. Le juge lui laissa tout le temps nécessaire pour qu'elle prenne sa décision. Il sentait bien que quelque chose n'allait pas. Léandre n'avait pas envie de rajouter de l'huile sur le feu. Devant l'acceptation de l'infirmière, il répliqua "Bien ! Comme ça vous pourrez me dire si vos papilles sont satisfaites." Avis dont il avait réellement besoin. Léandre avait envie d'inviter Jessica à venir manger, il fallait bien qu'il s'assure que ce qu'il avait fait soit bon.

Léandre se posa dans le canapé, calme et discipliné comme patient. "Comme d'habitude...". Chose dont il se serait bien passé. Mais sa santé restait ce qu'elle était. Tyler n'avait d'ailleurs pas finit à l'hôpital cette année. Il n'avait pas été réellement malade depuis longtemps... C'était une bonne chose. Léandre précisa "Au fait, les résultats des analyses de sang sont probablement arrivées. Mon courrier n'est pas trié, elles doivent être dans le tas.". Il y avait quelques lettres, de la publicité et les analyses. L'infirmière avait de quoi travailler, sachant que le pilulier était aussi à refaire.

Devant la question de Maxyne, Léandre eut un moment de silence et souffla. Ce qui en disait déjà long sur son état. "Je suis fatigué..." Etat qui revenait souvent à la charge, mais Tyler le formulait rarement de cette façon. Il se sentait surtout épuisé mentalement. Si l'infirmière connaissait le passé médical du juge, elle ne connaissait pas le reste. Il était nécessaire d'expliquer. Léandre n'avait que peu de personne avec qui il pouvait se relacher de la sorte, alors il prit le temps d'être sincère. "Vous savez l'accident qui a pris mon père et m'a rendu aveugle n'en était pas un.". Il le savait depuis toujours, mais le fait que tous le reconnaissent enfin comme tel était un soulagement pour lui. Léandre était calme, mais une émotion sourde se faisait sentir dans voix, c'était encore trop tôt... même si c'était arrivé depuis plus de dix ans. Tyler n'avait pas réussi à passer au-dessus du traumatisme.

Léandre marqua un temps, aussi bien pour l'infirmière que pour lui-même. Il était nécessaire qu'il gère ses émotions, mais elles le bouffaient. L'angoisse, la peur, le stress, c'était ces monstres-là qui venaient le hanter. Tyler se fit violence pour expliquer, bien conscient qu'il était face à un public bienveillant. Il fallait qu'il arrive à s'exprimer devant Maxyne pour qu'il puisse se tenir droit dans la cours du tribunal. "Le procès de l'assassin a été mis en route. Les dates sont définis... Le dossier est préparé." Il essaya de se convaincre lui-même "Il est évident qu'il va être reconnu coupable et condamné, mais...". Léandre se mura alors dans le silence. Que devait-il dire ? La fatigue se fit d'autant plus présente. Tyler ramena une main sur ses yeux. C'était un geste de détresse futile.

Le juge reprit alors sur lui. "Je suis devenu juge pour ce procès... j'ai attendu des années pour qu'il se fasse... et maintenant, je me sens incapable d'y faire face.". Léandre était terrifié. Il éprouvait une peur dévorante face à tout ça. Il ponctua "Je suis ridicule.". Si Blakemore l'entendait dire ça, il lui aurait dit. Tyler ne se sentait pas fière de tout ça. Il se remettait profondément en question. S'il n'était pas un mauvais juge, il n'avait plus la sensation d'avoir les épaules nécessaires pour ses ambitions. Léandre avait perdu foi en lui-même.

"Pour être concret, mes symptomes de stress post-traumatique sont revenus." Il expliqua "Je ne dors pas bien." Et peu. Ce qui impactait fortement l'humeur du juge. Mélanie, sa greffière, lui avait bien fait remarqué qu'il était d'humeur exécrable ces derniers temps. Léandre se fit silencieux, puis repensa à l'ordonnance supplémentaire qu'on lui avait donné "Il y a une boite d'anxiolétique en plus dans la cuisine... l'ordonnance doit être avec les autres." Lamentable... Léandre se sentait pitoyable à devoir utiliser ces éléments chimiques. Mais il avait beau agir, lorsqu'il avait des flashs, il n'arrivait pas à faire face. Le juge pouvait être aussi puissant qu'il le voulait, lorsque ça arrivait, Léandre était comme tout le monde.

Déprimé, Tyler expliqua "Beaucoup de gens parlent de la résilience... du fait de pouvoir vivre même en ayant vécu des choses difficiles.". Concept qui avait été inventé par un français se nommant Cyrulnique, ou quelque chose comme ça. "Certain se sont amusés à me prendre en exemple... mais la réalité est que même si 10 ans ont passé, j'en suis toujours au même stade." Il souffla de nouveau "A vrai dire, je crois que je me remettrait jamais de tout ça... Le temps aide, c'est vrai, mais ce n'est pas suffisant.". Léandre était bien plus déprimé qu'il ne voulait se l'avouer. Le fait de travailler lui faisait du bien. Il était alors obligé de réfléchir à des problématique complexes qui n'étaient pas les siennes.

Léandre conclu "Enfin... tout finira par passer.". L'angoisse, la peur, mais aussi la joie. Tout finissait forcément par disparaître, il suffisait d'attendre. Tyler demanda finalement "Et vous Mademoiselle Jorgen ? Comment allez-vous ?". Léandre avait beau être aveugle, il avait bien remarqué qu'elle n'allait pas bien. Mais il ne pouvait pas non plus la forcer à se dévoiler. Il expliqua "Je peux peut-être vous aider ?" Le juge lui avait déjà affirmé qu'il la protégerai si besoin, mais il fallait encore que l'infirmière saisisse cette aider. Maxyne était une femme indépendante, il doutait de sa capacité à appeler à l'aide.
Léandre Tyler
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06.03.21 22:11
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Maxyne Jørgen
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well....

            Maxyne pris le temps de sortir ses affaires et s'installa au côté de Léandre. Elle lui pris le même bras qu'à l'accoutumé et commença à l'examiner. Elle demanda de manière naturelle comment allait-il, mais à voir son visage changer progressivement d'expression tout comme le timbre de sa voix, elle regretta rapidement d'avoir posé la question.
De sa position il lui était impossible de faire quoique ce soit. Et plus les dire atteignirent ses oreilles, plus elle se demandait comment l'être humain pouvait avoir autant de cruauté. Les hommes n'avaient pas vraiment de compassion qu'il ait ou non un handicap. Faire de lui un martyr n'était pas non plus la solution à tout problème. Mais, ce qui restait gravé au fond de sa mémoire, c'était de savoir si ce procès aller lui permettre de tourner enfin la page ? S'il allait pouvoir avancer et profiter d'une vie partiellement meilleure ? Que le coupable soit jugé et condamné était une chose excellente, mais était-ce suffisant pour lui, pour le jeune homme marqué depuis une dizaine d'année ?

L'infirmière resta étonnamment silencieuse. Ne voulant pas l'arrêter en si bon chemin alors qu'il se confiait. Il ne voyait pas l'expression qui défilait sur son visage et, c'était probablement mieux. Ses doigts gardaient la douceur la plus extrême à chaque fois qu'ils se posèrent contre sa peau. Là non plus, elle ne voulait pas le brusquer, l'irritait, le blesser dans ce qu'il paraissait déjà l'être. Et finalement, elle ne put s'empêcher de mettre ses propres paroles.

« Ne soyez pas trop dur envers vous-même. C'est normal d'avoir peur, de craquer, de se sentir impuissant. C'est humain. Je me ferais bien plus de soucis si vous ne ressentiez pas ça. Vous n'êtes pas ridicule, ajouta-t-elle avec un peu plus de fermeté, mais tout autant de sensibilités. Il vous faut du temps. Évidemment, c'est simple dit comme ça et pratiquement impossible vous me direz et pourtant. Vous n'êtes pas une machine, vous avez le droit d'être faible. Ce n'est pas une honte. »

La faiblesse. Un sentiment qui s'enfouit au plus profond de nous et qui nous donne l'impression d'être minable, un moins que rien. Elle connaissait et en savait les effets ravageurs. Il était plus simple de donner des conseils pour les autres que de les appliquer à soi-même.

« Je suis désolée d'apprendre tout ça. La vie est souvent injuste et elle fait rarement des cadeaux. Je ne peux pas vous aider sur l'aspect politique de tout ceci, moi et la politique c'est... ce n'est pas une grande histoire d'amour. Mais je serais là, aussi longtemps qu'il le faudra. »

La brune déposa gentiment sa main sur la sienne, dans un geste amical, qui se voulait rassurant. Elle était son infirmière et pourtant, elle pouvait être une alliée, ne serait-ce que pour son mental. Il lui était impossible d'intervenir dans tout le reste, notamment parce qu'il ne s'agissait pas de son domaine. Mais elle était là, autant que possible. Elle n'avait certainement pas la même compassion pour n'importe quel autre de ses patients.

« Vous avez le droit de craquer avec moi, hurler s'il le faut, cassez quelque chose si cela est bon. Je resterais à côté. »

Maxyne fut sincère dans ses mots. Elle ne cherchait pas le prendre en pitié, à se faire bien voir. Loin de là. Elle voulait simplement, au mieux, lui tendre la main et être là. Parce qu'il le méritait selon, elle. Parce qu'il faisait partie de ces âmes que le monde tourmentait sans raison. Cruellement.
La jeune femme n'avait pas besoin de prendre sa tension aujourd'hui, pour cette fin de journée qui semblait déjà chaotique elle évita d'en ajouter une couche avec ceci, si son chiffre semblait trop élevé. Elle marqua tout de même un temps d'arrêt quand la question lui fut retournée. Légèrement déstabilisé. Elle se racla rapidement la gorge et coupa court.

« Oh, je vais bien merci. Toujours a courir partout, ça finira par me perdre un jour je crois. »

Un sourire s'afficha sur son visage quand bien même il paraissait aussi faux que le timbre de sa voix. Elle abandonna bien vite sa place sur le canapé pour aller regarder le courrier de son patient. Elle ne se préoccupa guère des pubs qui allaient finir de toute évidence à la poubelle, elle s'arrêta plus sur les résultats attendus et étudia minutieusement ce qu'il y avait écrit. Une grimace pris rapidement place sur les traits de son faciès.

« Mmh… vos résultats sont… eh bien… je ne dirais pas qu’ils sont mauvais. Mais pour être honnête, ils ne sont pas forcément bon non plus. Vous êtes sur un entre deux. Elle soupire. Je me fais vraiment du souci pour vous monsieur Tyler. Je n’ai pas envie de voir les choses s’aggraver. Et encore moins recevoir un appel qui me dit que vous êtes à l’hôpital. »

Maxyne replia la feuille soigneusement et la glissa à nouveau dans l’enveloppe. Ce n’était pas tant un résultat qu’elle espérait. Il n’avait rien de neutre à proprement parlé, mais il n’était pas non plus catastrophique. Il dansait sur deux lignes à la fois et c’était le plus perturbant.

« Cette boîte supplémentaire avec ce que vous prenez déjà… C’est… Elle soupira une fois encore, un peu plus désemparé. Bref. Nous ferons une prise de sang la prochaine fois. Et si le sommeil reste troublant, je verrais avec le médecin si nous ne pouvons pas passer sur quelque chose d’un peu plus… un peu plus comme des plantes saines, pour votre corps. »


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Maxyne Jørgen
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10.03.21 2:35
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Léandre Tyler
Léandre avait besoin d’entendre ces mots. Mais le juge en avait marre d’entendre qu’il lui fallait du temps. Il le reconnaissait lui-même, le temps aidait, mais justement du temps, il n’en avait plus. Certitude muette, Tyler était de ceux qui étaient convaincu qu’il mourrait avant ses trente ans. Le juge allait avoir vingt-neuf ans à la fin du mois, il ne lui restait donc qu’un an à vivre ? Léandre avait la sensation qu’il allait être foudroyer, que la mort finirait par frapper à sa porte.

Alors que l’infirmière posait la main sur la sienne, Léandre tourna naturellement son regard absent vers elle. Il aurait voulu croiser ses yeux. Il répondit « Merci Maxyne. ». Léandre avait définitivement besoin d’être soutenu, que ses proches veillent sur lui. L’infirmière était la gardienne de sa santé. C’était en graine parti grâce à ses compétences que le juge n’avait pas rechuté. Elle lui était indispensable.

Mademoiselle Jorgen lui affirmait qu’elle ne le laisserait pas, même s’il serait amené à craquer. Léandre eut un sourire triste. En toute probabilité, cela finirait par arriver. Le juge savait que la situation allait empirer avec le procès Lorca. Son domicile était l’endroit où il se laissait aller. Léandre préférait s’isoler pour s’écrouler. Il n’eut qu’un sourire. Il n’oublierait pas ce que venait de dire l’infirmière.

Tyler n’avait pas besoin de voir pour reconnaitre un aussi gros mensonge. Quelque chose n’allait pas. Le juge le sentait bien. C’était inhabituel, tout comme le fait qu’elle acceptait de rester manger. Maxyne avait un enfant à charge, il était étonnant qu’elle ne veuille pas rentrer au plus tôt chez elle… Avait-elle seulement envie de rentrer ? Léandre avait souvent se sentiment, appréhendant parfois le weekend. Si le travail l’épuisait et avait son lot de difficulté, lorsqu’il travaillait, Léandre n’avait pas le temps de réfléchir à ses propres problèmes. Il était uniquement un juge ayant une particularité. Tyler trainait parfois pour rentrer, enchainant plus d’heure que nécessaire pour s’apaiser l’esprit. Ce comportement n’était pas normal, mais c’était ce qui l’aidait à aller mieux. C’était aussi pour cette raison qu’il ne supportait pas l’hospitalisation. Lorsqu’il se retrouvait alité, ses pensées se mettaient à tourner dans le vide, à se répéter comme un disque rayé. Les traumatismes étaient ravivés, la douleur psychologique se rajoutant alors à celle du corps. Léandre avait peur de l’hôpital.

Le juge était donc attentif aux résultats. Le point positif était que les résultats n’étaient pas négatifs… C’était une première chose. Mais Léandre comprenait bien la situation. S’il n’avait pas l’efficacité et la précision d’une analyse de sang, il sentait bien qu’il était sur la pente glissante. Tyler resta silencieux. Il savait très bien que comment cela pouvait se finir. Le moindre virus pourrait alors l’atteindre et étant déjà mal au point, il était évident que ça pouvait mal se passer.

Léandre entendait les remarques de la professionnelle de la santé. Il lui fallait les écouter, mais… « Ce n’est que temporaire. » Il l’affirmer, pourtant il sentait bien le côté addiction qui commençait à l’atteindre. Tyler savait très bien qu’il n’était pas au-dessus de tout ça. Il risquait d’y sombrer et savait déjà qu’il ne pourrait pas stopper ce médicament de façon brutal. Il voyait bien quels étaient les effets négatifs sur lui… mais c’était un prix qu’il acceptait. « Une fois le procès Lorca passé, j’irai mieux… Mais pour le moment, je ne me sens pas capable de faire sens. ». Aveux terribles de sa part. mais Léandre avait besoin de cette béquille médicamenteuse.

Il affirma « Nous verrons à ce moment-là. ». De toute façon, l’effet secondaire sur le long terme n’avaient d’importance. Il serait mort avant.

Léandre soupira, puis reprit sur lui. Il n’appréciait pas la situation. Il demanda « Maxyne, je vous laisse faire le pilulier. Je vais mettre la table. » Il eut un sourire « Vous êtes mon invitée. ». C’était une bonne chose, il espérait que l’infirmière finirait par se détendre. Il eut des cliquetis de vaisselles, Léandre sortir des verres, des assiettes et des couverts. A le voir évoluer dans et environnement, il était presque difficile de croire qu’il était aveugle. Tyler connaissait son appartement sur le bout des doigts, ce qui permettait de palier à ses difficultés.

Une fois installé à table, il expliqua « Vous savez, ce n’est pas parce que je ne vois plus que ne je remarque rien… Depuis votre arrivé, tout dans votre façon d’être montre que quelque chose ne va pas. ». il continua « Et ce n’est pas de la fatigue. ». Léandre affirma de nouveau « Auparavant, je vous ai affirmé que si vous aviez besoin d’aide, ou d’une protection, je pourrai vous aider. Mon offre tient toujours. ».
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13.03.21 22:43
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Maxyne Jørgen
Léandre
well....

            La prescription de plantes. Un très bon remède contre le sommeil difficile. Loin d'elle l'idée de trouver un mélange magique auprès de pharmacien douteux, mais il y avait sans l'ombre d'un doute de quoi obtenir une solution presque miracle. Elle prendrait le temps de voir avec son médecin. Il n'était pas bon pour lui que cette situation continue, qu'on le gave de médicament plus que malsain. Et puis, elle n'avait vraiment pas envie de voir sa santé se dégrader davantage, que ce soit avec ou sans le procès qui allait suivre. Elle espérait sincèrement qu'une fois tout ça derrière lui, terminé avec une belle croix dessus, il lui serait possible de respirer pleinement. D'ici là, elle ne pouvait qu'attendre sagement et voir les dégradations se manifester les unes après les autres.
Maxyne ne chercha pas plus amplement à débattre sur le sujet. Elle laissa ses dires et ses affirmations se prononcer. Ce n'était pas ce qui apporterait de l'aide présentement. L'infirmière s'afféra à préparer ses médicaments respectifs, tandis qu'il s'en alla dans la cuisine. Une histoire pliée en deux, trois mouvements, mais elle profita surtout du maigre calme pour observer son téléphone. Et comme disait le dicton : pas de nouvelle, bonne nouvelle. Sauf que dans son cas, le silence la rongeait plus qu'autre chose.

La brune jeta son téléphone dans sa poche, se morfondre dans le passé n'allait certainement pas l'aider. Mieux valait tenter de passer une bonne soirée et puis, l'odeur qui se dégageait de la cuisine fut suffisant pour qu'elle rejoigne son hôte. Un petit regard de surprise lui traversa le faciès en voyant à quel point il s'était incroyablement bien débrouillé. Le repas semblait alléchant et la table était merveilleusement bien détressé. Il était compliqué d'imaginer qu'il souffrait d'un handicap.
Elle tira gentiment une chaise et s'installa. Les mains sagement posées sur ses jambes à attendre. Elle aurait voulu lui proposer de l'aide et en même temps, elle ne voulait pas le brusquer alors qu'il s'était donné tant de mal pour en arriver là. Les mots qu'elle voulait exprimer restait sur le bord de ses lèvres quand tomba les dire de son voisin. Pris de court, une grimace sur le visage, finalement heureuse qu'il ne puisse voir l'expression de son visage.

« Décidément, il va falloir que je prenne des cours de mensonges corporels. »

Et un soupir s'échappa. Il était facile de mentir avec des mots. Mais si le corps avait décidé de ne pas suivre, à quoi bon ?

« Ce sont... comment dire... ce sont de vielles histoires familiale qui refont surface. Des choses que je pensais oublier depuis... depuis trop longtemps à vrai dire. Mais qui ont toujours été là fond. »

Elle se mordit la lèvre, au fond, elle était surtout dépassée par tout ça.

« Je... Je suis... Hésitation au bord des lèvres. Elle avait envie, tellement envie, mais à quoi bon ? Je suis désolée. Vous avez déjà beaucoup à faire et, mes histoires sans importance ne doivent pas vous impacter outre mesure. »

Ses doigts frôlèrent les couverts en argent, elle ne voulait pas lui infliger ça. Pas après ce qu'il avait dit sur les ennuis qui le pourchassaient, mais surtout, parce qu'elle n'avait concrètement aucune idée de ce qui allait lui tomber dessus.

« Je sais que vous m'avez déjà proposé votre aide. Et j'en suis sincèrement reconnaissante mais... vous n'imaginez pas à quel point je m'en voudrais de vous impliquer dans mes ennuis. Je suis votre infirmière avant tout, ce n'est pas mon rôle et encore moins mon genre de venir supplier une main tendue. »

Probablement parce qu'elle était trop bornée, trop fier pour oser demander. Ou simplement parce qu'elle avait passé ses treize dernières années à faire son chemin seul, sans quémander l'intervention de qui que ce soit. Ce qui, jusqu'à preuve du contraire, lui avait assez bien réussi.

« Surtout, ne le prenez pas mal M. Tyler, j’ai passé énormément de temps sans rien demander à qui que ce soit que… que j’ai l’impression de ne plus savoir comment c’est possible de faire ça. »


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25.03.21 22:17
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Léandre Tyler
Léandre écoutait attentivement, calme et sensible aux intonations de voix. Maxine était en détresse, cela se sentait. Le magistrat ne savait pas ce qui pouvait la concerner. Au palais, absolument tout le monde aurait reconnu l’infirmière mais sans ses yeux, Léandre n’était pas en capacité de faire. Si Maxine avait fait la une des journaux, Tyler était incapable de faire le lien. Maxine était sur le point de se confier, mais elle avait peur… de gêner ? Léandre savait bien que l’infirmière le voyait sous son plus mauvais jour. C’était elle qui connaissait un pan entier de sa vie, celui de sa santé. Le juge n’avait pas eu une vie facile. C’était quelque chose qui ressortait dès lors que l’on avait accès à son dossier médical.

Le magistrat eut un moment de silence. Il était conscient qu’il était peut-être la seule personne que Maxyne pouvait solliciter pour de l’aide. Léandre était quelqu’un d’égoïste, mais dès lors qu’on rentrait dans son groupe, il voulait assurer leur protection. Il expliqua « C’est votre décision. Je ne peux pas vous forcer. » Jamais il ne le ferait. Il y avait des passés qui devaient restés secret, des informations qui devaient rester à jamais ignorer. « Mais, encore une fois, vous êtes quelqu’un d’important pour moi Maxime. » Il lui avait dit dans le passé. Lorsqu’il avait informé l’infirmière qu’elle risquait d’être en danger en continuant de lui prodiguer des soins, celle-ci était resté. Léandre savait qu’il pouvait compter sur elle, il voulait que cela soit réciproque. « Si ce n’était pas le cas, je ne vous aurais pas invité à manger et je ne vous aurais pas proposer mon aide. ». Le juge commençait à avoir une certaine influence, un réseau qui prenait de l’ampleur. Mais Léandre ne s’engageait pas s’il n’avait rien à gagner. L’infirmière était quelqu’un qui lui était loyal, qui lui permettait de sécuriser sa santé. Elle était vitale pour le magistrat.

« Qu’importe vos difficultés, je ne les considérai pas comme ridicule. Nous avons tous des besoins et des sensibilités différentes. » Léandre repensa à plusieurs évènements antérieurs. « Mes collaborateurs ont parfois des difficultés à comprendre que des éléments sans importances pour eux sont très problématique pour moi. » Lorsque le juge avait pris ses fonctions, il avait dû faire un énorme travail sur son entourage professionnel. Léandre avait tout fait pour s’adapter, mais il y avait certains efforts qu’il ne pouvait pas faire. C’était aussi aux autres de respecter quelques règles… sa position de pouvoir avait aidé afin qu’elles soient respectées, mais c’était encore compliqué par moment. « Si c’est important pour vous, cela sera aussi important pour moi. ». Léandre avait de la compassion pour ses proches.

Il affirma « Si ça peut vous rassurer, j’aime mon métier parce que cela me permet aussi de me concentrer sur des difficultés qui ne sont pas les miennes. ». C’était une activité intellectuelle qui demandait de la rigueur. Lorsqu’il travaillait, Léandre n’avait pas le temps ni la possibilité de se morfondre. Il n’était plus l’aveugle atteint d’une maladie génétique, non il était le juge, le magistrat qui allait décider l’avenir de plusieurs vies. Le pouvoir était aussi quelque chose qui l’attirait, qui lui était même nécessaire. Léandre se définissait par son travail, sans lui, il n’était plus rien. « Demander de l’aide n’a rien d’honteux, c’est même parfois nécessaire pour dépasser certain obstacle. » Auparavant, Tyler avait été quelqu’un qui ne refusait toute aide. Puis le handicap l’avait forcé à accepter qu’il ne fût plus capable de se débrouiller seul sur plusieurs points. Lorsqu’une personne se casser une jambe, il était nécessaire d’utiliser une béquille. Dans la vie, c’était pareil. Ladite béquille pouvait alors plusieurs forme, personne, médicament ou autre.
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03.04.21 20:45
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Maxyne Jørgen
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well....

            La brune était d'une nature têtue. Probablement trop. Certainement un trait de caractère qu'elle devait tenir de son paternel. Mais ce dernier lui avait inculqué des choses qui avaient fini par entrer. Notamment que demander de l'aide était une tare qu'il valait mieux se débarrasser. Une faiblesse qui ne pouvait être pratiqué. Et les années qui venaient de s'écouler, prouvait que certaines lignes de ces enseignements furent restées. Quelque chose dont elle se serait bien passé. Mais la vérité était là. Quand bien même elle s'efforçait de ne pas ressembler à son père, il lui était difficile de nier qu'elle appliquait un bon nombre de ses dires. Étrangement, certains lui avez même évité le pire. Jusqu'à aujourd'hui.
Il était plus facile pour elle d'écouter les mots de Tyler, que de les appliquer. Tout comme elle appréciait à ce moment qu'il soit aveugle pour ne pas voir la détresse sur son visage. Mais il semblait pouvoir la ressentir, sans même fixer les traits de son faciès.

Maxyne, baissa les yeux sur la table, elle avait un air convivial, chaleureux, qui lui donnait envie d’oublier tous ces tracas. Elle entendit les mots de son interlocuteur, comprenant qu’il se voulait rassurant, un léger sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. Cela lui donna du baume à son cœur endolorit de se sentir importante aux yeux d’autrui. Elle avait envie de croire à la sincérité de ces mots. Elle ne voulait pas penser que le juge pouvait être un beau parleur, comme la majorité des hommes qui s’étaient immiscé quelques instants entre les courbes sinueuses de sa vie. Il savait choisir ses mots et, toucher là où il le fallait.

« Je… »

L'infirmière s'arrêta en sentant son téléphone vibrer dans sa poche. Le fil de ses pensées s'interrompît brusquement et elle ne pensait plus aux termes qu'elle aurait voulues échanger. Silencieusement ses yeux observèrent les quelques lignes que sa fille lui avait envoyées. Elle senti parmi ces syntagmes bien choisis une colère immense et blessante. Elle avait eu une seconde d'hésitation, un instant de flottement, le doigt suspendu au-dessus de l'écran de son téléphone. Et le palpitant qui s'était serré puis s'était finalement tu. Maxyne n'avait pas su quoi faire ce jour-là. Elle s'était pétrifiée, crucifiée par le torrent de sentiments contraires qui l'avaient ravagé. Eden contrainte à quitter son nid, avait des phases, ces moments où elle ne comprenait plus les raisons de son éloignement. Où elle détestait la terre entière, mais particulièrement sa mère. La spirale de l'adolescence commençait à pointer le bout de son nez, la période qu'elle redoutait et qu'elle n'aurait imaginé ainsi. Elle était peut-être bien avec Liam, elle n'en restait pas moins coupé du monde. Et coupé de tout ce qui avait de l'importance à son âge. Et sa mère se détestait. Elle se haïssait, espérant secrètement qu'un jour il lui serait possible de comprendre qu'elle en avait pris aucun plaisir. Qu'elle avait simplement cherché à être une bonne mère, voulant faire les choses bien, un peu égoïstement.

Un soupir lourd de tout sens lui échappa, elle déposa le mobile sur un coin de la table, joignit les mains entre elle et y laissa reposer son menton. Ses yeux fixèrent intensément son hôte. Elle y plongea ses mirettes sombres sans chercher une quelconque réaction. Elle réfléchissait à l'option la plus judicieuse, mais rien ne paraissait lui convenir. Toute idée était soit stupide, soit horrible, soit un tant soit peu suicidaire. Comme si le juste milieu ne pouvait exister.
Elle se mordit la langue, hésitante. Elle mesurait le pour et le contre. La balance ayant toujours cette fâcheuse tendance à rester dans le refus. Pour finalement trouver une alternative.

« Il y a eu un article dans le journal il y a peu. Commença-t-elle. Vous en avez entendu parler j'imagine. Il parlait d'une jeune femme qui aurait perdu la vie il y a plus d'une dizaine d'année. Elle était la fille d'un politicien. Un homme respectable aux yeux des citoyens. Un homme que beaucoup aimaient et aiment encore aujourd'hui, tandis que d'autre le craigne et le fuit. Il a été dit, qu'elle laissait un père et un époux dans le deuil. Et pourtant, il semblerait qu'elle ait survécu au drame. Menant une vie paisible dans la capitale londonienne. »

Les yeux de la brune continuèrent a fixer son voisin. Étudiant la réaction qui pouvait bien passer sur son visage. Un petit côté parano lui avait traversé l'esprit, peut-être que son appartement n'était pas aussi saint qu'elle le pensait. Elle parlait sans vraiment préciser s'il s'agissait d'elle ou de quelqu'un d'autre, laissant un petit doute subsister.

« Le journal ne connais pas toute l'histoire, pas encore je présume. Il ne connait pas les raisons qui pousseraient une jeune fille d'une vingtaine d'année, venant d'une bonne famille à se faire passer pour morte et fuir son pays. Ni ce que cela a dû lui couter. Le journal qui a publié ces lignes, ne s'est probablement pas imaginé les répercussions. Ces quelques mots traversant le monde, pourrait nuire à bien des choses. Mais les journalistes ne réfléchissent pas en écrivant. Ils font la une c'est tout ce qui importe. Et qu'est-ce qu'il adviendra de cette jeune femme ? Personne ne s'est posé la question. Personne ne s'est demandé si elle n'avait pas quelque chose à perdre. »

Elle esquissa un sourire amer. Elle avait le don de laisser le passé à sa juste place. Mais qu'elle le veuille ou non, il finissait toujours par resurgir pour lui sauter au visage avec plus ou moins de violence.

« Il est possible qu'elle l'ait cherché, qu'elle ait fait une succession de mauvais choix. Et que le karma réclame son due. Il est possible que… ce ne soit pas la honte qui lui empêche de demander de l'aide en fin de compte. Mais les conséquences qui tomberont derrières. »

Maxyne croisa les bras sur son buste et laissa son corps retomber contre la chaise. Les conséquences elle les connaissait déjà, ce qui l'effrayait c'était l'inconnu. Ne pas savoir quand est-ce que l'épée allait tomber.

« Le politicien à des cadavres sous son tapis et la jeune femme… elle, elle a les mains sales contre son grès. »

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13.04.21 12:25
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Léandre Tyler
Léandre écoutait en silence. Le témoignage était lourd. Le juge n’avait pas été anticipé une telle situation… bien que son intuition première restait la bonne. Celle que Maxyne avait été victime d’une forme de violence, même de violence familiale dans ce cadre. Tyler annota intérieurement chaque élément. Il se faisait une liste pour ne rien perdre. La situation était complexe. A première vue, une réponse constitutionnelle était impossible. Tyler balaya rapidement toutes ses possibilités d’action. Il n’y avait finalement que peu de choix possible. Léandre n’était pas être un homme d’action et ne pourrait jamais l’être. Mais il savait à qui s’adresser pour faire avancer les choses. Lemoine serait probablement intéressé pour intervenir… La situation correspondait parfaitement à son caractère.

Ne pensant plus du tout à ses propres problématiques, Léandre répondit « J’imagine que dans cette situation, une réponse institutionnelle est à proscrire… » Impossible d’utiliser les mécanismes de protection de témoin, du moins, à première vue. « … mais une aide est tout de même envisageable. ». Tyler ne laissait pas tomber dans les siens. S’il voulait obtenir une loyauté à toute épreuve, il fallait aussi qu’il soit là lorsque c’était nécessaire. Léandre expliqua « Je vais sonder mes contacts ». Il ne voulait rien promettre sans certitude.

Inquiet, le magistrat demanda « Est-ce que votre fille est en sécurité ? » Probablement, sinon l’infirmière ne serait pas là. Dans le cas où le parent aimait son enfant, l’amour parental pouvait être extrêmement fort. Léandre ne doutait pas de ça. Maxyne devait être une mère poule. Il n’imaginait pas qu’il en soit autrement.

Tyler avait conscience qu’il était face à quelqu’un qui avait du vivre des choses très difficiles… et qui avait probablement fait des choses très dures. Léandre pouvait comprendre la peur que ressentait son interlocutrice. Il connaissait la peur de mourir, la peur de tout perdre… la peur que quelqu’un finisse par venir vous étrangler dans votre sommeil. Les crises se stress post-traumatique lui faisaient vivre ces sentiments. Dans ce cas-là, si les médicaments l’aidaient, c’était surtout le cadre de vie et la sécurité qui lui permettait de souffler. De façon général, Tyler dormait mieux chez les autres, surtout lorsque personne ne savait où il se trouvait. C’était comme s’il finissait par disparaitre de la surface de la carte. C’était idiot, mais cela le rassurait. Léandre proposa naturellement « Vous pouvez rester dormir ici s’il vous souhaitait. » Tyler se justifia « Vous êtes en sécurité ici. ». Ce n’était pas le digicode qui pourrait arrêter des assassins. Mais le fait de s’attaquer à un juge pouvait les mettre en difficulté. L’Etat n’aimait pas que l’on s’attaque aux agents de la justice.
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30.04.21 20:36
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Maxyne Jørgen
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well....

            Max n'avait plus la possibilité de revenir sur les mots qu'elle venait de laisser sortir. Même de façon aussi détournée. Un risque à prendre, sans aucune certitude que ce soit le bon choix. Est-ce qu'il y en avait seulement un après tout ? Tout ce qui l'entourait en ce moment n'avait rien pour la rassurer, qu'importe où elle posait les yeux, il n'y avait que le stress, l'angoisse, mais surtout la peur. Elle avait plusieurs fois tenté de se convaincre en pensant que ses mains n'étaient pas aussi sales que sa famille. Qu'elle n'avait jamais tué en laissant une traînée rouge le long de ses doigts frêles. Cependant, le simple fait de savoir, de voir, de se taire en silence la trahissait. Et bien que les paroles du juge se voulait rassurant, elle n'y croyait que très peu. Combien de fois avait-elle eu envie de fuir, de se réfugier entre les mains de personnes compétentes, mais c'était retenu en sachant que le monde était corruptible avec facilité. Ses actions reviendraient aux oreilles de son paternel et il serait facile pour lui de la faire passer comme la menteuse et l'histoire. Son pouvoir n'avait pas de limite.

Pas un mot ne s'échappa de ses lèvres quand il précisa vouloir jouer de ses contacts. Maxyne ne demandait pas d'aide, elle s'était même fait une raison. Ce qui importait réellement à ses yeux, n'était autre que l'assurance que personne ne puisse remonter jusqu'à sa fille. Pour le reste, elle était prête à se prendre toutes les foudres du monde.

«  Elle l’ait.  »

Répondit-elle simplement sans ajouter davantage. Moins il en savait, mieux elle se portait. Ce petit secret entre Liam et elle était tout ce qui comptait. Les personnes de confiances avaient tendance à se faire rare dans les environs. La brune inspira un grand coup. Elle aurait aimé entendre la sonnerie de son réveil et voir que tout ceci n'était rien de plus qu'un cauchemar. Quand descendant les marches de sa demeurent, Éden l'attendait sagement dans la cuisine, un bol de céréales trop rempli et un sourire si doux sur le visage qu'il balayait toute mauvaise penser. Elle avait envie d'y croire dur comme fer. Pourtant, la réalité était tout autre.

«  C'est gentil monsieur Tyler. Vraiment. Mais je m'en voudrais des buses et de votre bonté.  »

Il l'invitait déjà à manger ce qui était à son goût bien trop. Léandre avait le cœur sur la main elle n'était pas du genre à vouloir en profiter.

«  Je sais que je peux me permettre de lâcher prise avec vous, d'avoir confiance en vous. Mais s'il vous plaît... Ne prenez pas de risques inutiles pour moi.  »

Cela n'en valait aucunement la peine et puis, elle ne voulait pas être le genre de personne auquel il fallait s'attacher de trop. Elle risquait de lui faire de la peine indirectement et ce n'était en aucun cas son envie. Il n'y avait pas grand-chose à en tirer de toute façon.

«  Je sais ma situation particulièrement difficile. Mais je ne cherche pas la pitié, ni à profiter d'une quelconque façon. Je suis certainement trop têtu. Mais j'ai passé ces treize dernières années à m'en sortir seule, j'ai du mal à concevoir d'impliquer une tierce personne là-dedans. Ne le prenez pas pour vous personnellement.  »

Loin d'elle l'envie de le braquer, mais il fallait la comprendre, cela faisait des années qu'elle procédait ainsi. Lui demander de changer du jour au lendemain était bien trop compliqué. Même avec toute la bonne volonté du monde. Elle laissa un soupir lui échapper, une main passant mollement sur le visage à chasser en vain la déprime qui guettait.

«  Et si nous mangions ? J'aimerais vraiment goûter votre plat.  »

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Maxyne Jørgen
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31.05.21 13:48
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Léandre Tyler
Léandre comprenait Maxyne, sur cette volonté de vouloir se débrouiller seul. Le juge aurait voulu faire plus, mais il se rendait bien compte que ses actions étaient limitées. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de proposer un bon moment à Maxyne, pour que l’infirmière puisse enfin se poser. Léandre savait bien qu’il était impossible de faire le bonheur pour les autres. Il respectait la décision de l’infirmière bien qu’il faire attention à la suite des évènements. C’était aussi une action pragmatique, le juge devait rester en bonne santé et il savait qu’il ne pourrait pas se passer de cette aide.

Léandre répondit tranquillement « Alors passons à table. ». Tyler apporta une note d’humour, essayant de diminuer la pression. Ils avaient tout deux assez de problème et il fallait faire un pied de nez au destin pour être heureux. « J’espère que ça sera bon… Je sais que c’est à mon goût mais vu qu’il me manque des papilles, ce n’est pas forcément le cas pour vous ! ». Léandre ne détectait pas le sucre, ce qui changeait complétement sa perception en cuisine. Le juge détestait le chocolat par exemple, c’était soit extrêmement amère ou alors sans goût. « N’hésitez pas à me le dire. Je ne serai pas vexé. » Léandre avait appris à faire avec.

C’était un plat simple au four, un gratin qui n’avait rien d’originale. Quelque chose de simple, mais de bon. Léandre était plutôt fâché avec ce qui était du domaine de l’alimentaire, mais depuis qu’il avait commencé à cuisiner un petit peu, il s’alimentait mieux. Le juge était en reprendre la main sur ce domaine. Tyler savait qu’il ne pouvait pas demander quoi que ce soit à Maxyne, cette dernière avait surtout besoin de penser à autre chose. C’était tout ce que pouvait réellement offrir Léandre, un bon moment. Alors, il se fit bavard, conscient que c’était à lui de meubler la conversation. « Quand j’étais enfant, ma belle-mère m’a souvent proposé de m’apprendre à faire la cuisine. Mais je n’ai jamais voulu… je passais trop de temps le nez dans les livres ou au pc. » Ados, il avait surtout passé son temps à faire des conneries, puis à courir après les filles, mais ça, il le gardait pour lui.

Léandre expliqua « Je n’étais pas un enfant très sage. Mon père a eu plus d’un cheveu blanc à cause de moi. ». Tyler était suffisamment en confiance pour parler d’Archi Tyler sans que ça pose un problème. Il se mit à raconter une anecdote « En école élémentaire, je m’ennuyais beaucoup… Un jour je suis donc parti à la bibliothèque pour lire. » Il annonça le problème « Sans prévenir personne, évidemment. » Il avait quoi 7, 8 ans à l’époque ? De quoi terrifier n’importe quel parent. « C’est la bibliothécaire qui a fini par appeler les flics. » Léandre avait fini par s’endormir sur place. Il commenta « Non, vraiment, j’étais vraiment difficile à gérer. ». Cela s’était aggravé avec le temps. Ados, Léandre était passé par une phase punk et avait toutes les conneries possibles et imaginables. Peu de gens avait réussi à le canaliser, il n’y avait qu’Hayden en réalité. Le juge s’amusa « J’ai énormément d’anecdote de ce style. ». S’il pouvait au moins la faire rire oui lui faire penser à autre chose, alors, c’était l’essentiel. Léandre était curieux d'en apprendre plus sur Maxyne, mais il ne voulait pas pousser l’infirmière vers des mauvais souvenirs.
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02.06.21 23:10
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            Maxyne n'avait pas réellement faim. À vrai dire, elle aurait même pu s'en passer facilement si ce dernier ne lui avait pas proposé de rester. Elle se serait contentée de rentrer à la maison, de faire chauffer un thé et de se glisser sous la couette à attendre que les heures passent, dans une maison bien trop silencieuse à son goût, jusqu'au petit matin. Cependant, la politesse voulait qu'après avoir accepté de rester, il fallait bien mettre au service son estomac. De plus, l'excuse était suffisamment bonne pour lui permettre de changer de sujet, de laisser tous ces soucis de côté ne serait-ce qu'un instant.
Elle esquissa un sourire peu prometteur, assez rassuré qu'il ne pu le voir alors que le plat allait être enfin servi. En vain, elle voulait y mettre du sien. Il fallait qu'elle donne toute la bonne volonté et force du monde pour chasser la déprime et reprendre un peu plus de bonnes vies.

La brune ne voulant pas le bousculait dans ses actions le laissa faire. Ravie de le voir se débrouiller aussi bien. L'odeur était au moins alléchante, elle en espérait que le goût en serait de même, quand bien même les papilles respectives étaient différentes. Ce qui la surpris bien rapidement d'ailleurs, quand après les premières bouchées, elle n'avait pas envie de fuir en courant aux toilettes, ou même mentir sur le goût immonde qui en ressortait. Bien au contraire.

« Alors, c'est délicieux, vraiment. Mais, peut-être un peu moins d'épice. Sinon, c'est du très bon travail. »

La trentenaire avait facilement un palais de “petite nature” comme en dirait certain, mais ça ne lui empêchait pas d’apprécier le côté relevé, tant que celui-ci allait dans la limite du raisonnable. Quoi qu’il en soit, elle apprécia réellement ce plat et le mangea même avec plus d’envie qu’elle ne le cru au départ. Ses oreilles écoutèrent les anecdotes soudaines qui tombèrent de son voisin. Elle sentait bien qu’il cherchait à détendre la pression qui l’empoisonnait et aima le geste. Elle imagina même son patient des années auparavant, loin de l’image qu’il donnait aujourd’hui et du côté sérieux qui s’échappait. Il n’avait absolument rien de cette description et le contraste lui décrocha un sourire sur le coin des lèvres.

« Eh bien, voilà une facette de votre personnalité que je n’aurais jamais cru ! Les pauvres ont dû avoir tellement peur. Vous étiez un petit délinquant donc. Je note ! Cela ira dans votre dossier. »

La voix de Maxyne pris un ton plus amusé. Se laissant prendre l’air qui fut lancé. Les souvenirs n’étaient pas tous mauvais. Même dans son cas, même en éloignant les traits néfastes de sa vie, elle avait de quoi garder des traces plaisantes et en bonne compagnie.

« Vous savez, j’avais presque dix ans, quand j’ai appris à tirer pour la première fois sur des bouteilles de bières. »

Elle lança la nouvelle sur un petit air plus décontracte. Il n’était pas banal, mais sa famille ne l’était en aucun cas.

« Je passais beaucoup de temps avec mon... oncle. Un ancien militaire qui m'a appris quelque truc très utile, comme remettre un garçon à sa place dans la cour de recrée parce qu'il a soulevé une jupe. Ou simplement cassé un nez en guise de défense. Et le tire en faisait partie. On faisait des parties de chasses, ou du camping. Un jour, ça lui a pris d'un coup. Il m'a dit " T'es assez grande et intelligente pour savoir comment ça marche. Alors, ouvre tes petites mains et tiens bien fermement, c'est loin d'être léger." Il avait dispatché un bon nombre de bouteille sur un rondin et m'a expliqué comme viser. »

Son oncle était bien tout le contraire de sa mère. Elle avait besoin que les choses soient encadrées, respectés presque réglé à la minute. Ses moments de détente n'avaient rien d'extraordinaire ; allait donc amener gamine dans un spa, le plaisir n'en sera pas aussi plaisant. Maxyne avait peut-être appris à se tenir tranquille et connaitre les codes en société elle n'en restait autrefois pas moins une enfant qui prenait bien plus de plaisir à crier, courir et se défouler en forêt, que restait bien sagement assise sur une chaise autour d'adulte bien trop coincé à son goût.

« Ça n'a jamais plus à ma mère. En même temps... je crois que ça ne plairait pas non plus désormais. Mais c'était l'un de mes plus beaux souvenirs. Puis, le tire de révolver est devenu un tir à l'arc. Ce n'est pas pour me vanter, mais j'étais douée. Et ... le temps est passé, je n'ai jamais repris depuis mes... oh... seize ans je crois. Je ne sais même pas si... j'en serais encore capable aujourd'hui de m'en servir. »

Un rire lui échappa. Les bases lui avaient échappés, mais avec un peu de pratique ce serait comme du vélo, jamais réellement oublié. À la place, elle remplaçait aujourd'hui cette activité par la box, ce moment de défoulement plaisant. Puis il lui permettait de maintenir la forme sans pour autant se prendre la tête. Au contraire, elle l'a vidée durant une heure. Les meilleures quarante minutes de toute une vie.

« Enfin, pour ces moments d'insouciance, mon oncle était... génial. »

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Maxyne Jørgen
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Léandre Tyler


Il répondit, amusé « Vous n’avez pas à idée… ». Léandre avait failli avoir un casier judiciaire à cause de ses conneries. Il avait réussi à éviter le pire grâce à l’intervention de son père. Il expliqua « Si vous êtes sage, je sortirai l’album photo un jour. » Si Léandre ne pouvait plus voir, il était toujours particulièrement drôle d’entendre les réactions de ses interlocuteurs. Oui, il avait bien pris le look punk pendant un moment. Le juge ne se souvenait si cela lui allait bien, mais il se souvenait surtout du sentiment de fierté qu’il avait eu. Il avait été un petit con tout à fait classique.

Léandre était heureux d’écouter Maxyne. Pendant un instant, la chape de plomb qui l’empoisonnait l’esprit sembla se défaire d’elle. Cette femme parlait de souvenir qui la rendait réellement heureuse. Le juge eut un sourire, il essayait d’imaginer la vie qu’elle avait pu avoir. Tyler était parfois frustré de connaître la réalité qu’à travers sa propre perception. Il aurait voulu comprendre, avoir plus d’informations sur cette femme. Il avait une grande confiance en Maxyne, mais il aurait voulu connaître son enfance, sa culture, mais aussi savoir quels étaient les démons qui la poursuivaient.

« Je suis heureux de vous l’entendre dire. » Un oncle sur lequel il ne posa aucune question. Ce n’était pas par manque de curiosité, mais clairement parce que le juge avait peur de remuer un passé douloureux. Maxyne faisait partie de celle qu’il aurait voulu réellement aider, mais Léandre ne pouvait le faire qu’à la hauteur de ses propres moyens. Elle serait toujours la bienvenue ici. Tout comme elle serait en sécurité. Du moins, à la hauteur que pouvait en assurer le juge.

Léandre demanda « Voulez-vous un dessert ? Je n’en prends pas, mais il y a ce qu’il faut pour les invités. ». Tyler ne détectant pas le sucre, ses repas se terminaient par un café. « Je vais me faire un café, vous en voulez un ? ». Ce n’était pas conseillé avant d’aller dormir, mais Tyler buvait du café depuis tellement de temps que cela n’avait plus de réel impact sur lui. Sans attendre la réponse de l’infirmière, Léandre sortit une boite métallique remplit de chocolat et autre sucrerie. « C’est Victoria qui les a choisi. » L’informaticienne venait le veiller lorsque c’était nécessaire. Elle avait d’ailleurs pris une option de télétravail dans cette optique. Le juge lui devait beaucoup, tout comme il faisait tous ce qui était nécessaire pour aider son amie. Léandre enleva le couvercle et laissa ensuite l’ensemble à disposition de son interlocutrice.
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