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[CLOS] We only HIDE what is precious to us. Ft. Prem
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Prem Hadid
We only hide what is precious ft. Violet
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« Embarrassant pour moi », précisa-t-il alors. « Je suis sûr qu’on les paye bien, et ils n’ont aucune honte à faire ce qu’ils font. C’est laisser quelqu’un d’autre faire mon lit ou porter mes propres bagages alors que j’en suis physiquement capable qui me met mal à l’aise. Je sais à quel point ils comptent pour toi, mais je… je n’ai pas les moyens ». Se faire servir était une notion inconnue, ou plutôt, quasiment contraire à ses principes et ses valeurs. On ne lui avait jamais rien donné sur un plateau d’argent, ni ne lui avait appris à s'asseoir sur ses lauriers. Même les tâches insignifiantes ne devaient pas être négligées. Aussi gentils qu’étaient Tommy et Poppy, ils étaient aussi un luxe qui dépassait largement ses moyens. Il n’était ni inapte, ni au-dessus des tâches qu’ils accomplissaient pour Violet.

En voyant Violet reculer sous le coup de son accusation, Prem serra les lèvres. La façon dont Violet le regarda, sans mot, lui glaça le sang, mais il ne détourna pas ses yeux des siens. Il voulait qu’elle lui réponde. Qu’elle lui dise qu’il était fou. Qu’il était horrible de prétendre une telle chose. Mais, lorsque Violet commença à justifier le choix qu’elle avait fait, le regard de Prem se figea, exprimant l’horreur absolue. Il ne pouvait pas croire ce qu’il entendait. Violet était réellement convaincue qu’elle avait choisi la meilleure décision possible en épousant Edward. Pire, que c’était le choix le plus sensé à faire! Cette fois, Prem ne pu se retenir d’immédiatement répliquer « Sacrifier son bonheur pour les autres n’a rien de sensé! Encore moins si c’est pour conserver le train de vie grotesque de ta famille! Tu devrais être furieuse comme je le suis qu’ils aient préféré leur luxe au bonheur de leur propre fille! Tu aurais envie que... que ta fille se dises qu'elle est née uniquement pour faire le bon parti d'un homme qui la maltraite?! »

Prem eut alors l’impression qu’elle ne réalisait pas ce qu’elle disait. Lui reprocher de ne pas comprendre son monde était injuste. La morsure de la colère lui perça le coeur, et des larmes brouillèrent alors son regard. « Pourquoi devrais-je m’intéresser à un monde qui me méprise, moi? Ce n’est peut-être pas le cas pour Amélia et Zenon, ou pour toi, mais tu crois que tes parents m’accueuilleraient à bras ouvert dans votre grande et noble famille? Tu as oublié la façon dont ton mari m’a accueilli le soir du gala? Même si j’essaie, ils me rejetteront, rien qu’en voyant la couleur de ma peau», dit-il, les dents serrées. « À quoi bon essayer de comprendre un monde qui ne m’acceptera jamais? Dont je ne ferai jamais partie? » Ne voyait-elle pas que c’était justement à cause de son monde que leur couple serait vu comme quelque chose d’odieux? Son monde était rempli de gens qui se croyaient supérieurs aux autres. C’était sa définition même! Prétendait-elle qu’il devait célébrer ça? Que Violet le veuille ou non, son monde à elle ne voulait pas de lui. Imaginer que cela puisse changer était une illusion.

Prem appuya son coude contre son genou, et posa son visage dans sa main, consterné par la tournure que prenait la soirée. Qu’est-ce qui leur arrivait? … Il inspira par le nez. Violet renonçait à beaucoup de choses, pour que leur couple puisse fonctionner. Il était prêt à l’admettre. Toutefois, Prem demeura muet. Les yeux clos, sourcils froncés, mâchoire serrée, il ne pouvait être d’accord avec elle. Il n’y avait rien d’autre à faire. Tous les problèmes qu’elle avait n’étaient reliés qu’à ce monde dont elle faisait partie, et ses codes misogynes et arriérés. Son manque d’éducation ou d’expérience réel de travail, sa dépendance envers le personnel de maison, son supposé sens du devoir et de loyauté pour le nom de sa famille, pour tout ce qui ne voulait plus rien dire aujourd’hui. Pourtant, elle semblait prête à les défendre. Alors que faire? Ils ne pouvaient pas en rester là…

Toutefois, lorsqu’elle se leva pour ouvrir la fenêtre vers le balcon, Prem ne la suivit pas. Lui aussi, avait besoin d’air. Et d’une cigarette. Tant pis si elle le voyait. Elle ne serait pas à une déception près… Se levant pour fouiller dans ses affaires, il trouva son paquet de cigarettes et son briquet pour coincer l’un des bâtonnets de nicotine entre ses lèvres. En expirant la fumée grisâtre, Prem ouvrit les yeux, et la regarda, avec la sensation qu’il expirait, en quelque sorte, sa propre colère. Il tourna la tête en direction du balcon, pour regarder Violet, en silence. La voir lui tourner le dos lui déchira le cœur. Il aimait cette femme plus que n’importe quoi, pourtant, il y avait un fossé entre eux, et il craignait de ne pouvoir arriver à le combler. Qu’adviendrait-il d’eux? Est-ce que tout ça avait vraiment de l’importance à ses yeux? Prem poussa un soupir. Il s’approcha du balcon, et appuya son épaule contre l’encadrement de la porte-fenêtre. Pour leur bien à tous les deux, il demeura silencieux un long moment. Ils avaient besoin de se vider la tête. Puis, finalement, lorsque les battements de son cœur ne lui firent plus aussi mal, il parla à voix basse.

"Violet... Excuse-moi.... Je voudrais te rendre les choses plus faciles, et ne pas… m’insurger à ta place. Je sais que ce doit être compliqué, mais c’est plus fort que moi. Chaque fois que je te vois repartir auprès de lui, ça me fait mal. N’essaies pas de justifier ce qu’il te fait, s’il te plait…” dit-il, la gorge serrée, laissant ses larmes rouler sur ses joues. Il ne savait pas comment elle le tolérait, mais elle était plus forte que lui. “Ça a peut-être un sens pour toi, mais pas pour moi. Tout ce que je vois, c’est la souffrance de la femme que j’aime…” Prem renifla, et s’essuya la joue d’un geste de la main. Ça, elle n’arriverait jamais à le justifier, et la voir tolérer ça finirait par le rendre fou. S’il pouvait lui rendre plus facile le chemin vers une vie heureuse, il le ferait, mais il n’avait pas l’argent pour ce qu’elle demandait… sans doute ne l’aurait-il jamais.


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Prem Hadid
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Violet Hanovre Hadid


We only HIDE what is precious to us.

Ft Prem Hadid


Je n’avais pas demandé à ce que Prem Hadid soit le seul à participer à une bourse commune. En divorçant d’Edward Crawley, je perdrais mon héritage, mes biens, mes bijoux. Cependant, j’avais pour moi mes actions. Mes quelques chevaux. Le pécule que Parrain avait bien voulu garder pour moi. J’avais fait une estimation générale. Je pouvais vivre modestement pendant quelques années. Sans employés. Mais… ensuite ? -“Nous avons des habitudes très différentes. ” Ce qui n’était pas peu dire étant données nos origines respectives.

L’argument de Prem était clair. Il était inattaquable en soi. Il posait des mots sur ce que je ressentais, dans les tréfonds de mon être. Là, tout au fond, dans ce lieu secret que je m’interdisais de visiter. Je ne lui répondais rien de crainte de me perdre. J’avais pris mon parti de ne rien dire sur la relation que nous avions le Baron et moi. J’avais écrit quelques éléments à Prem parce que je lui faisais confiance et non pas pour qu’il s’en serve contre moi.

Mais, j’étais mortifiée par le souvenir de l’altercation le soir de l’inauguration. Je ne pouvais pas le contredire en toute honnêteté. Je savais, pour l’avoir constaté plusieurs fois, le caractère raciste de mon entourage. Ma génération était plus ouverte. Mais encore, je n’avais qu’à écouter Edward parler des Ecossais. -“Nous pourrions faire évoluer les choses. ” C’était ce que j’essayais de faire. A ma mesure bien sûr. En soutenant la fondation De Lascelle. En organisant des Galas. Je le faisais avec mes outils… Ce n’était pas assez, j’en étais d’accord.
Mes muscles étaient contractés à en avoir mal. Et j’avais mal au cœur. Je ne me sentais pas bien du tout. Parce que je sentais que cette “discussion” révélait nos difficultés. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à la conversation que j’avais eue avec Lord Leicester. A celle que j’avais eu avec Tyrgan. Tous les deux m’avaient mis en garde sur les dangers de l’amour, d’une passion, pour un autre homme.

Je m’isolais sur le balcon. Il fallait que je calme les battements de mon cœur. Je devais retrouver mon souffle. J’attrapais la balustrade à deux mains. Ma bonne nourrice m’avait appris à gérer ces petites “crises de nerfs”. C’était depuis deux ans seulement que je m’étais résignée à prendre des anxiolytiques. Mais, il était hors de question que je les prenne devant Prem. Je ne voulais pas qu’il sache. Je m'exerçais à respirer lentement. Inspirer. Expiration.

Les mots que nous venions d’échanger me revenaient en boucle dans la tête. Je crispais mes doigts autour du fer. Je ne voulais pas me mettre à pleurer. Pleurer ne servait à rien. De plus, cela ne ferait qu’empirer les choses. Me faire passer pour une femme sensible. Quelqu’un d’hystérique. Heureusement, ma colère me donnait un minimum de fierté. Celle qui me fallait pour tenir mes émotions sous silence. Il n’en restait pas moins que j’étais très malheureuse que nous nous retrouvions ainsi. A nous tourner le dos. A nous taire pour ne pas crier. Je ne pensais pas que cela aurait pu nous arriver.

S’insurger à ma place disait-il. Quoi ? Pensait-il être un héros venu m’arracher à ma “condition” ? Etait-ce cela pour lui ? Je secouais la tête pour ne pas lâcher un grognement de rage. Défendre Edward de son comportement envers moi… Me prenait-il pour une sainte ? Une esclave ? Je me sentais pleine d'aigreur. Parce qu’il n’avait pas complètement tort. Parce que je savais, qu’il avait raison. Mais là était le problème. Là était tout le problème. Si j’acceptais pleinement…

L’entendre pleurer me tordais brutalement les entrailles. Je pouvais supporter ma propre peine. Nous étions coutumière l’une de l’autre. Je pouvais cohabiter avec mes déceptions personnelles. J’avais appris à en faire une douce mélancolie. Mais la sienne, de tristesse, m’était insupportable. C’était comme si quelqu’un me déchirait le cœur. Je ne voulais pas qu’il soit triste à cause de moi. Je voulais qu’il soit heureux. Je m’interdisais de le toucher, de l’effleurer.

J’étais la cause de son malheur.

-“Il faut bien que ça en ait Prem.” Lui soufflais-je d’une voix contenue. Sinon comment Swan, moi, ou tout autre pouvions vivre ainsi ? Si tout cela n’avait aucun sens, pour quoi le faire ? Comment le faire ? Sinon, accepter que ma place dans cette société était dépourvue du moindre sens ? Que ce que je représentais n’avait pas de valeur ? Que je n’étais rien. Une sueur glacée me couvrait la nuque. Je la sentais s’écouler dans mon dos. -“Il faut bien que tout “ça” ait un sens.” Ce qu’on m’avait appris. Ce qu’on m’avait obligée à faire, à ne pas faire. Finalement, la rage venait s’écouler de mes yeux, sans que je ne dise rien. Silencieuses. Je les sentais passer sur mes pommettes en feu. -“...” Je me tenais à la rambarde pour m'asseoir, adossée contre le mur. Je n’étais plus à un laisser aller prés.

Je regardais droit devant moi. Je fixais le mur sans plus le voir. Je revoyais ma mère entrer dans le salon, les yeux pétillants et les mains serrées par l’impatience. Si fière, si ravie, de venir m’annoncer l’officialisation de la demande de Lord Crawley. Je me souviens de ma propre fierté. Je me souviens du sourire de mon père. -“ J’ai été considérée par la plus chanceuse des filles à mariée. J’ai même reçu les félicitations du Roi en personne.” Lui racontais-je avec tout le sarcasme que m’évoquais à présent cette Scéne. -“ Ils étaient tous si fiers. Si heureux. … C’était la solution. Le Miracle ! ” Je parlais pour Prem. Je parlais pour moi. Pour nous. -“ J’étais certaine que tout irait bien. J’avais été préparée à ça toute ma vie. Je savais exactement ce que j’avais à faire. ” Le choc après la première nuit à deux. Le choc, la crainte, la déception. -“ S’il avait eu ne serait-ce qu’un geste tendre… Un signe. Bon sang, je lui aurais tout donné de moi.” J’en riais à présent. Car je savais que je n’aurais pas laissé mon regard s’arrêter sur un autre homme. Aussi attirant eu-t-il été.

J’étais fatiguée de tout cela. Malade. J'étais entrain de... m'épuiser. Il fallait que ça s’arrête. Pour notre bien à tous les deux.

-“Mais, tu as raison, ma vie n'a aucun sens. Ce que je suis n'a aucun sens. ”Je voulais disparaître maintenant. Je voulais simplement arrêter d’être moi. Cette femme piégée et sans courage. Je l’étais. J’en avais assez d’avoir toujours peur de la réaction des autres. Assez d’avoir l’appréhension de croiser mon mari. Assez de blesser Prem. -“Je vais faire ce stage. Je vais aller là-bas. ” C’était mon seul moyen de savoir ce que je voulais faire de moi. La seule façon de me retrouver avec moi-même. Sans les avis des uns et des autres. Sans les pressions. Juste moi. Je tendais la main pour lui demander la fin de sa cigarette. Je la glissais entre mes lèvres pour prendre une aspiration. J’aimais savoir que c’était sa bouche qui était passée juste avant sur le papier humide. Je prenais le temps de savourer l’effet du tabac sur mes nerfs en pelotes.

-“J’enverrais les papiers à mon retour. ” De là-bas, je pourrais m’acheter une petite propriété. Oui. Une jolie demeure où je ferais venir les chevaux. -“J’imagine que ma disgrâce me donnera une sorte de charme pour les gratte-papiers. ” J'eus un sourire sombre en imaginant le plaisir de Peter à s’occuper du dossier. Il ne cachait pas son mépris d’Edward. Moi, je venais de détruire les derniers lambeaux de mon enfance, de mes rêves de Princesse. Je n’étais ni heureuse. Ni soulagée. Mais j’étais diablement… calme. -“[color:e9ca=##660099]J'espère que tu voudras encore de nous. ” Je prenais une autre aspiration de nicotine. Je pensais à Aidan. On ne savait pas de quoi l’avenir était fait. N’est-ce pas ? -“Je ne te ferais pas ce que j'ai subies. Pars si tu veux partir. Fais ce qui est le mieux pour toi Prem. ” Bien sûr, je serais dévastée de le perdre. Mais le faire souffrir me faisait souffrir. Donc, c'était assez simple, pour une fois.

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Violet Hanovre Hadid
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Prem Hadid
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Ainsi, c’était cela qu’elle se disait. Il fallait que tout ça ait un sens… Expirant à nouveau la fumée de ses poumons, Prem ferma les yeux, submergé par une vague de soulagement mêlé à la tristesse. La voix murmurante de Violet le hantait. Sans comprendre réellement, ni prendre garde, Prem réalisait que ses paroles venaient d’atteindre les profondeurs de l’esprit tourmenté de son amante. Ainsi, elle ne s’était pas totalement départie de son armure, de son masque. Lorsqu’elle lui avait demandé de l’appeler Violet, lors de leur première soirée à la Gurdwara, Prem avait cru pouvoir voir qui elle était réellement, sans titre, sans masque, et à partir de là, il ne s’était jamais douté qu’elle se convainquait toujours du sens de son mariage, et de tout le reste. Même face à lui. Tout ce qui ralluma une lueur d’espoir dans ses yeux fut le ton de sa voix, puis, ce qu’elle lui raconta.

Bien que ce ne fut pas facile à entendre, Prem était accroché à sa voix. Il gardait les yeux baissés au sol, pour mieux s’imaginer ce qu’elle avait pu ressentir. Ce mariage avait été une source de fierté pour sa famille. Elle reposait ses attentes sur son héritière. Sans doute, dans ses sphères-là, les félicitations officielles du Roi avait dû également être un véritable honneur. Tout cela ressemblait à un conte de fée. Un récit de princesse qui rencontre enfin son prince charmant. Une princesse qui n’avait voulu que vivre heureuse. En fait, c’était tout ce que Violet avait espéré, et même ça, elle ne l’avait pas eu.

La fierté de sa famille, les reconnaissances du Roi, avaient peut-être été une raison de plus pour ne pas abandonner. Pour ne pas les décevoir, se dit-il, en plissant les lèvres. Il ne pouvait que comprendre. Lui comme elle détestait décevoir les autres. Si seulement il avait compris qu’elle y croyait encore, jamais il n’aurait été aussi incisif… « Ce n’est pas ce que j’ai dit… » Soudainement, plus rien pour elle n’avait de sens, même pas sa propre vie. L’entendre dire ça lui noua les tripes. C’était vraiment ce qu’elle croyait? Même ce qu’ils avaient ne faisaient plus de sens à ses yeux? La voir partir ne serait pas facile, que ce soit de sa vie ou pour ce stage. Il était accroché à elle aussi solidement que les mailles d’une chaîne. Toutefois, il l’accepterait. Il hocha la tête, et murmura, d’une voix résignée. « C’est une bonne idée. Je suis sûr que tu aimeras ». Même si elle lui manquerait, il était fier de sa décision. Il ne pouvait que l’encourager à prendre sa vie en main.

En voyant Violet lui tendre la main, il plissa les yeux, étonné, avant de lui tendre sa cigarette. Ils avaient encore beaucoup de choses à apprendre l’un de l’autre, il semblait… Et lui, que ferait-il, après son départ? Prem tourna la tête vers elle, les sourcils froncés, lorsqu’elle lui dit qu’elle espérait qu’il voudrait encore d’eux. Qu’elle ne lui ferait pas ce qu’elle avait subi, et qu’il pouvait partir, s’il le voulait. Prem eut la sensation qu’une eau glacée l’innonda. Violet disait tout cela avec un tel calme, et un détachement qui le pétrifia jusqu’à la moelle. Elle ne le regardait plus, ne le touchait plus. Était-il seulement encore là pour elle? Mortifié, Prem, le cerveau aussi broyé que le coeur, ne su quoi lui répondre. Il ne réfléchissait plus clairement. Pourquoi lui disait-elle tout cela? Croyait-elle qu’il en avait assez d’elle? Était-elle en train de le repousser? «… En ce moment, je crois que le mieux pour moi est une nuit de sommeil. Pour toi aussi je crois. Bonne nuit Violet. » lui dit-il, la voix enrouée, avant de quitter leur chambre

Il passa la nuit sur l’un des canapés de la bibliothèque, où il ne dormit que très peu, seulement après s’être rejouer en boucle leur conversation dans sa tête. Il avait été trop dur. Il n’aurait pu dû hausser le ton. Quel idiot… Peut-être manquaient-ils tous les deux d’expérience pour résoudre leurs conflits. En tout cas, il était prêt à admettre que les conflits de couple, de son côté, avaient soit été évités, soit s'étaient terminés en rupture. Il ne voulait pas laisser ses échecs passés détruire ce qu’il avait avec Violet aujourd’hui. Il devait au moins essayer. Ainsi, il se leva aux aurores, et une fois dehors, après avoir inspiré une bouffée d’air frais pour réveiller son cerveau endormi et son coeur malmené, il cueilli toutes les fleurs qu’il trouva sur sa route pour constituer un bouquet convenable, sans oublier les boutons d’or.

Retourner dans la chambre où ils s’étaient disputés le rendait nerveux. Il devait avoir l’air ridicule, avec ses vêtements de la veille, son air fatigué et ses cheveux hirsutes, un bouquet à la main. Il s’approcha de leur lit, un peu prudemment, un peu timidement, pour déposer les fleurs dans le vase sur la table de chevet. «… Bonjour. » Prem força un sourire, calme, mais fatigué. Comme il avait envie de se glisser auprès d’elle, dans la chaleur des draps d’un véritable lit, et entourer son corps de ses bras pour nicher sa bouche près de son cou. Toutefois, il s’assit simplement sur le lit, et racla sa gorge, pour rassembler ses idées. Il avait longuement réfléchit à tout ce qu’il voulait lui dire. Toute la nuit, en fait. Cette fois, il pèserait délicatement ses mots. Il n’osait essayer de deviner où elle en était dans ses réflexions quant à leur avenir commun. Ainsi, il se montrait prudent. « Je suis désolé de ce qui s’est passé hier soir. Je n’aurai pas dû être si inflexible. Je ne m’attend pas à ce que tu te conformes à mon mode de vie, et je n’aurai pas dû juger le tiens. Je crois que j’ai eu peur que tu sois déçue, ou rebutée, ou que tu regrettes d’être avec moi à cause de cela ». De façon réaliste, même si pour lui, certaines choses du quotidien de Violet étaient superflus, il ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle veuille tout abandonner, et cela était loin d’être son but d’ailleurs. Par-dessus tout, Violet devait se sentir bien. « Si on a l’argent un jour, je ne suis pas contre avoir des domestiques, un jardinier ou un chauffeur. À condition qu’ils me laissent faire le lit, la vaisselle et qu’ils me laissent transporter nos bagages » dit-il, avec le sourire. Il lui semblait qu’avec cet arrangement, personne ne serait déçu. Que Violet fasse elle-même toutes ses choses, ou pas, lui importait peu finalement. Mais pour lui, puisque c’était important, il voulait continuer de les faire.

Venait ensuite la partie la plus délicate de son discours. Il gratta sa barbe, avant de continuer. « Quand j’ai dit que je te voulais dans ma vie, je pense que tu as cru que je n’étais peut-être pas sérieux, ou que je ne voulais que les bons moments, je ne sais pas… Mais sache que je veux tous les moments ensemble. Les bons comme les mauvais. Évidemment, les moments comme hier soir, je ne les aime pas, mais je ne veux pas les fuir. Je veux les affronter avec toi… et je n’irai nulle part. Sauf si tu ne veux plus de moi, et que tu préfères séduire d’autres gratte-papiers avec ton charme de princesse disgraciée. », dit-il, sourire en coin, pour reprendre ses mots d’hier soir. La conversation s’était terminée dans un flou complet, pour lui. Il n’avait pas la moindre idée de ce que Violet pouvait penser, vouloir ou pas de leur avenir, mais il lui avait dit ce qu’il ressentait, et à son sens, il ne pouvait pas faire beaucoup plus, sinon espérer. « Si c'est le cas, tu peux me le dire franchement, mais pour moi, rien n'a changé. Je veux être avec toi, et je t'aime. Oh, hum, les fleurs sont pour toi », précisa-t-il, en désignant le vase.


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Prem Hadid
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04.04.21 4:46
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Violet Hanovre Hadid


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Dormir paraissait un “luxe” me disais-je tout en écoutant les pas de Prem qui quittait la chambre. J’en riais intérieurement contre moi-même. Puisque décidément, en effet, tout était luxueux dans ma bien de Noble. Jusqu’à ce sommeil compliqué, que je devais conquérir toutes les nuits. J’échevais les dernières cendres de la cigarette en observant le ciel noir et ses étoiles. J’écoutais les oiseaux nocturnes. Le vent qui soufflait dans les branches des arbres. Je retrouvais lentement une prise sur mon corps. J’avais maintenant renoncé à la moindre cachotterie. J’allais donc attraper ma petite boite ronde. J’y pris un somnifère que j’avalais avec un grand verre d’eau. Car je savais qu’une nuit entière avec mon cœur à nu allait tout simplement m’épuiser. Mais puisque je ne pouvais profiter de la douceur de Prem cette nuit ça ne me paraissait pas important. J’attendais de sentir les premiers effets avant de pouvoir m’étendre. Pour une fois, j’aurais aimé que ce lit ne soit pas refait et sentir ainsi la présence de Prem dedans. Il fut ma toute dernière pensée avant un trou noir salutaire.

D’ordinaire ce genre de cachet pouvait me faire dormir jusqu’à midi. D’un sommeil artificiel et utile qui me rendait un minimum de force. Mais, lorsque j’étais dans un état de nerf excessif, il me mettait surtout dans une veille profonde. Je fus réveillée par la sensation diffuse d’une présence autour de moi. J’ouvrais un œil et me retournais lentement. Je ne m’attendais pas à voir Prem. Je pensais qu’il serait parti. Je me redressais doucement. Mes membres étaient encore lourds et ankylosés à cause des effets de la chimie. je relevais le drap sur mon torse pour préserver un peu de la chaleur du lit. Mes bras nus avaient froids. J’avais très envie de lui demander de venir me prendre dans ses bras. -“... Bonjour. ” Lui répondis, alors que je le regardais du bout des yeux. Je devinais qu’il n’avait pas beaucoup dormi lui. Ma main se levait instinctivement pour aller lui caresser la joue. Mais je ne m’en sentais pas le droit. Pas après nos mots nocturnes. Alors je me retenais et à la place je palpais la couverture pour la lisser.

Je me tue. J’écoutais ce qu’il avait à me dire. Alors que je sentais le levé du soleil s’achever dans un joli chant de rossignol. J’avais des choses à lui dire sur ce qu’il me disait. Cependant, j’attendais. Je ne voulais pas le couper dans sa prise de parole. Je savais que ce n’était pas un exercice évident. Surtout lorsque l’on avait pas ou peu dormi. Cela donnait le temps à mon propre cerveau d’émerger du néant.

Il dressait donc les bases d’un statu-quo ou plutôt d’un compromis. Une sorte d’équilibre entre ses besoins et les miens. Je lui en était reconnaissant. De ne pas batailler pour me faire encore plus avancer sur la voie de son émancipation. Bien entendu que je voulais être une femme libre. Mais, je ne pouvais pas aller aussi vite que lui. Cela me paraissait donc un bon arrangement. -“Merci. ” Lui répondais-je doucement. J’avais mon plan d’épargne. Je n’avais pas encore pu lui en parler. Mais le moment viendrait.

-“Non!... Pardon, je ne voulais pas te couper. Non. Je veux dire que je ne veux d’aucun autre gratte-papier. ” Lui avouais-je de ma voix enrouée par ce mauvais sommeil. Je n’osais pas arrêter cette discussion pour aller chercher un verre d’eau. D’autant que j’avais encore les jambes sciées de fatigue. J’inspirais doucement. Je devais me défaire des avis des autres. Caleb, Tyrgan, Rose, Swan… Tous avaient de l’expérience. Ils avaient une sorte de bon sens. Ils m’appréciaient assez pour être bienveillants. Mais, ils n’étaient pas à notre place. J’allais parler. Mais sa remarque attirait mon regard sur le bouquet. Je l’observais. Je souriais timidement en rependant à celui qu’il m’avait fait envoyer. -“Je t’aime Prem. … Maladroitement… Mais je t’aime. Ce que je t’ai dit hier c’est que je ne veux pas que tu te sentes obligé envers moi. ” Je levais ma main lourde. Je la posais délicatement sur sa paume si fraîche à côté de ma température. -“Pardonne ma prudence. Je cherche à … éviter les erreurs. ” Je massais sa peau de mon pouce. Je lui souriais. Mon esprit était encore embrumé. Je n’étais pas sûre de pouvoir exposer clairement mes pensées.

Je relevais ma tête. Je replaçais mes cheveux. Cela me permettait de chercher la bonne tournure de phrase. -“Te voir malheureux me fait autant souffrir que je t’imaginer loin de moi. Pardon, si je t’ai fait douter un seul instant. Tu es l’homme avec qui je veux être. Le plus au monde. ” Je me disais qu’après une telle déclaration, avec des fleurs, du calme, je pouvais me permettre de caresser sa barbe. J’en avais tellement envie. Je lui demandais doucement. -“Viens … me prendre dans tes bras. S’il te plait. ” Doucement, je me décalais sur la gauche. Je le laissais soulever les draps pour venir. Je venais contre sa chaleur une fois installés. -“Il est encore tôt. Reposes toi. ” Je passais mon bras autour de sa taille. Je posais mon visage non loin du sien. De ma main libre, je caressais son visage du bout des doigts. Je lui murmurais un petit verset de poème indien que j’avais appris de cœur pour l’apaiser. Ce qui fonctionnait aussi sur moi. Je m’endormais sans même m’en rendre compte.

POPPY : -“... Madame… Madame. Il est onze heures. ” Je bougeais lentement. La voix douce de Poppy me tirait du sommeil. Le parfum de la peau de Prem me donnait un sourire alors que je n’avais pas encore ouvert un oeil. Je l’ouvrais, pour voir ma douce amie déposer un plateau de victuailles sur la table plus loin. Je rosissais qu’elle nous voit ainsi endormis l’un contre l’autre. Elle avait les joues rouges elle aussi. Nous échangeâmes un sourire mi gêné mi complice. Mon bel ange repartais en lançant: -“Le comte et la comtesse vous attende pour treize heure.

-“ Merci ma douce Poppy. ” Je me redressais assez pour surplomber Prem. Il était là. Je lui caressais alors tendrement les cheveux. Ces cheveux si épais dans lesquels j’adorais perdre mes doigts. Je caressais aussi lentement sa peau. Je me penchais pour poser un baiser sur son crâne. J’aimais la douceur. Qu y avait-il de plus doux au monde que ça ? Que pouvais-je vouloir de plus ? Que cet homme passionné, tendre, vindicatif ? -“... Bonjour. ...” M’amusais je de le redire. Je venais frotter mon nez contre son beau visage.J’étais beaucoup mieux éveillée cette fois. J’avais aussi terriblement envie de lui. Cet appétit là me rendait heureuse. C’était la preuve tangible que les tempêtes ne détruisent pas tout. -“Je t’aime. ” Je lui soufflais. Doucement je posais des nouveaux baisers sur son visage. Je voulais effacer la contrariété et la tristesse de la nuit. Nous allions tout surmonter. -“Viens prendre un bain avec moi… ? Ensuite on pourra aller se promener. Oui ? ” Mes doigts intentionnés dans ses cheveux, je venais lui prendre un baiser rempli de chaleur, de tendresse, de désir.

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Il l’avait réveillé. Peut-être se sentirait-il plus coupable, s’il ne prenait pas autant plaisir à admirer le beau visage tout endormi de Violet, l’air plus innocent que jamais. Contrairement à lui, elle semblait avoir bien dormi. Malgré son sommeil apparent, Violet l’écouta, lui donnant toute l’attention qu’elle avait, en ces petites heures du matin. Lui aussi, était plutôt un oiseau de nuit. Il aimait dormir tard, veiller tard, et profiter de la chaleur des draps aussi longtemps que possible. Encore plus quand il les partageait avec elle. L’envie de caresser sa joue du bout des doigts le saisit, sans qu’il n’ose approcher sa main de son visage. À son tour, il se tue, pour entendre ce qu’elle avait à dire.

Inconsciemment, il s’était préparé au pire, mais son visage fatigué s’illumina d’un sourire ému, lorsqu’elle réaffirma son amour pour lui. Il prit sa main encore chaude de sommeil dans la sienne. « C’est la situation qui me rend malheureux, pas toi, je te le promets. Depuis le début, je savais que ça ne serait pas simple, mais je veux qu’on soit ensemble ». Prem se pencha vers elle, et posa un baiser contre son front en fermant les yeux. Maintenant si près d’elle, la chaleur des draps et de Violet l’attirait de plus en plus. Sentir les doigts de sa chérie caresser sa barbe était la meilleure chose qui existait en ce monde. Lorsqu’elle réclama ses bras, Prem fut heureux d’être son obligé. Il retira ses vêtements de la veille, et la rejoint sous les draps, pour s’allonger près d’elle. Le temps de passer son bras autour d’elle, et il s'endormit peu à peu, bercé par la voix et le souffle de sa courageuse adorée.

En fait, même la voix de Poppy, lorsqu’elle entra dans leur chambre plusieurs heures plus tard, ne le réveilla pas. En revanche, en sentant les cheveux de Violet lui chatouiller le visage, il entrouvrit les yeux. En la voyant au-dessus de lui, il sourit, béat de bonheur. « Bonjour… » lui dit-il, la voix engluée de sommeil. Le regard vitreux, il chercha de nouveau sa chaleur, sa peau, sa douceur qui lui manquait tant, en glissant sa main sur la courbe de sa hanche. « Je t’aime ». Il leva sa main pour la poser doucement sur sa joue, et le baiser qu’ils échangèrent le fit frissonner. Elle le séduisait si facilement que s’en était presque gênant, mais il n’était pas trop fier pour l’assumer. Il aimait se sentir désirée d’elle, et sa demande le fit sourire davantage. « D’accord, mais avant ça, j’ai bien envie de te faire languir. », dit-il, l’air malicieux. Un rituel parmi les nombreux qu’il avait était sa séance de yoga du matin. L’offre de sa chérie était terriblement alléchante, et ils y viendraient, mais pas avant qu’elle ne l'eût dévoré des yeux sous tous les angles.

Finalement, après leur bain, Prem se demanda s’il n’en sortait pas plus en sueur qu’avant de s’y être plongé. Cette fois, ils se mirent d’accord tous les deux pour utiliser une protection adéquate, et sans doute, à l’avenir, continuer de fonctionner ainsi. Ça n’avait rien de romantique, ou de très sexy. Dans le feu de l’action, ils n’y avaient pas pensé. Mais sans ça, ils prenaient des risques inutiles. Même avec de faibles chances, tout pouvait arriver. Quand tout cela serait derrière eux, quand ils seraient vraiment solides tous les deux, ils prendraient une décision à ce moment-là. Puis, ça n’enlevait rien à leurs moments ensemble… Leurs vêtements alors enfilés et leur faim rassasiée, Prem lui offrit son bras, et ils sortirent côté jardin, pour se promener, jusqu’à 13h.

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Prem Hadid
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Caleb Blakemore


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Quand bien même les vies ne sont pas les mêmes, que les chemins soient différents, parfois, il y a des croisements où les connaissances se retrouvent. Et c'était bien le cas des deux vieux comtes. Zenon savait qu'Amélia ne comprenait pas toujours cette relation qu'il pouvait avec Caleb. Mais les deux hommes avaient fait leurs classes ensemble, c'était peut-être étonnant à croire, mais ils n'avaient pas toujours été aussi sages et posés qu'aujourd'hui, ces deux vieux lascars. C'était cela, aussi, qui les liait. Même s'ils n'avaient ni les mêmes opinions, ni les mêmes goûts. Quelque part, que ce soit du côté de Caleb ou de celui de Zenon, les deux hommes appréciaient quand même d'échanger. Pas besoin de toujours être sur la même longueur d'onde, pour apprécier, mais cela ne durait jamais plus que le temps nécessaire.

Pour le coup, les deux nobles avaient certes échangés, mais sur un terrain de squash. De quoi faire du sport de bon matin. L'envie de gagner était présente chez les deux et c'était presque la guerre sur le court, nos deux joueurs se battant sur chaque balle. Et malgré leurs âges, ils tiennent la rampe nos deux vieux. Pour Zenon, c'est un bon moyen de se dérouiller, de reprendre ses marques et d'oublier le jetlag de son voyage et pour Caleb, sortir un peu tout ce qu'il emmagasine dans son travail et sa vie en général.

Ils revenaient tous deux de leur petite heure de sport. Bien entendu, le club était fait pour leur classe social, Blakemore n'allait pas n'importe où. Le privé permettait la tranquillité, surtout pour l'après, une bonne douche, un bon verre, puis revenir sur le terrain de l'ami, pour un repas plus tranquille. Certes, le comte savait que la femme de Lascelle ne pouvait guère le voir, mais il s'en moquait, car oui, on ne pouvait pas plaire à tout le monde et finalement, leurs différentes rencontres, l'amusait. Car oui, Amélia ne mâchait pas ses mots face à lui, mais ses attaques ne le touchaient guère. Elle s'épuisait pour pas grand-chose. Zenon calmait souvent le jeu, entre eux.

Les deux nobles étaient alors dehors, marchant d'un pas tranquille vers la bâtisse, ils fumaient tous deux, discutant de choses et d'autres. Repassant entre autre, le fil de leur dernier match. Caleb avait perdu d'un point, malgré tout, Zenon restait plus fort que lui, ce qui était rageant, mais il avait clairement moins la possibilité de s'entraîner. Sans compter que les meilleurs joueurs se trouvaient pour la plupart en Inde... le regard du juge fût alors attiré par un duo qui se retrouvait à leur hauteur, il reconnut bien rapidement la baronne Crawley, ce n'était pas étonnant de la voir ici, sur les terres de l'un de ses proches. Avec toute la galanterie dont il savait faire preuve et parce que l'endroit était propice pour, il la saluait d'un baisemain on ne peut plus respectueux.

- Baronne, c'est un plaisir de vous croiser ici. Il ne prit pourtant pas trop le temps de porter son attention sur celui qui était avec elle, en fait, le comte partait du principe qu'un homme typé indien, était sûrement un homme du personnel du couple de Lascelle, qui devait apprécier d'avoir des rappels de leur pays d'adoption sur terre anglaise. Je commencerai par un thé. Tout en posant finalement son regard sur le jeune homme, simplement pour faire passer ce qu'il attendait qu'on lui serve.

Zenon, comprenant parfaitement la méprise, préféra ne pas la faire durer plus longtemps que nécessaire.

- Caleb, ce jeune homme est notre invité, lui aussi. Prem Hadid.

- Oh. Comprenant son erreur, Blakemore n'allait pas s'excuser pour autant, pas le genre de ce noble insupportable quand il s'y mettait. Pourquoi votre nom m'est familier? Tout en le fixant, tandis que la fumée de sa cigarette ressortait lentement par ses narines.

Oui, ce nom lui disait quelque chose, mais à l'instant, il ne pouvait mettre le doigt dessus, alors que oui, il en avait lu des articles de ce journaliste.
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Caleb Blakemore
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Violet Hanovre Hadid


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A l’inverse des moments avec Edward, je parle des moments intimes, ce d’avec Prem me donnaient de l’appétit. J’avais envie de le faire puis de recommencer. Je trouvais avec lui l’envie d’explorer. Là où avec Edward j’avais finalement consenti à un rituel très cadré dont il était le maître d'œuvre. Car ainsi, cela réduisait au minimum sa déception et ma contrition. Ce qui n’arrivait pas une fois avec Prem. Je me demandais si mes retenues pouvaient lui donner l’impression que j’étais mal à l’aise ou ignare. -“ Prem ? ” Demandais-je alors que l’on allait dans un autre coin de la propriété. -“Aimes-tu la façon dont on fait l’amour ? Je sens bien que je ne suis pas la plus… originale des femmes pour ces choses-là. Que tu dois avoir eu des compagnes beaucoup plus entreprenantes ? ” J’avais bien retrouvé le fameux livre sacré indien sur la sexualité. Mais, les postures décrites à l’intérieure me semblaient très compliquées. Je n’avais pas encore osé le lui proposer. Une part de moi avait trop peur de retrouver un mécontentement masculin. -“J’aimerais progresser.” Je m’en sentais capable avec lui. Je sentais bien qu’il y avait un millier de plaisirs dont je ne savais rien. Je ne voulais pas non plus que Prem puisse regretter un jour d’avoir choisi une lady trop conventionnelle.

-“J’aimerai aussi qu’on danse. ” Maintenant que je commençais à mieux connaître la culture indienne, je voyais que la danse revenait souvent. Comme nous, les indiens mettaient de la danse dans plein de rituels, de festivité, de traditions. Je caressais le profil de mon cher journaliste des yeux. -“Je suis sûre que j’aimerai te voir danser. J’ai vu des images. Vos danses ont l’air très joyeuses. Me les apprendras-tu ? ” Mes années de danse classique étaient loin. Mais j’avais encore un très bon coup de pied. Je savais que dans ce domaine j’étais plutôt douée. Le bonheur que je ressentais actuellement me donnait même envie de retourner devant une barre. Encore fallait-il que je trouve le temps et le lieu pour reprendre cela. Enfin, ce n’était qu’une envie. Une parmi cent que Prem réveillait en moi, quand il était là. Il me donnait faim de tout! -“Je sais, je t’en demande beaucoup!! Mais j’aime beaucoup l’Orient, je crois. ” Je posais un baiser sur sa barbe, y laissais mon nez pendant un court instant. -“Je mets de l’encens dans ma chambre quelquefois.

L’heure du déjeuner arrivait vite. Il était vrai que nous avions tardé dans ce bain matinal. Mais c’était là tout l’intérêt d’avoir le temps d’être ensemble. Je proposais que nous bifurquions tranquillement pour retrouver le château. -“Que dirais-tu de faire une balade à cheval après ? Il y a un endroit que je voudrais te montrer. ” Il y en avait en fait plus d’un. Cependant, celui-ci avait une place particulière dans mon cœur et dans mon histoire. L’un des chiens de la maisonnée arrivait dans notre direction en courant. Je m’accoupissais pour le caresser à pleine main. J’attrapais un morceau de bois un peu plus loin sur notre gauche. Je le lui montrais avant de le lancer au loin. J'essuyais mes mains en les frottant doucement. -“Mon père a toujours eu des chiens. Pour la chasse… Moi je leur apprenais à chanter. ” Jusqu’à ce que le pensionnat m’oblige à devenir une enfant sérieuse. Ce qui n’avait pas tardé. Enfin, si un jour j’avais mes chiens, ils chanteraient et ne chasseront pas! Je m’accrochais tendrement à son bras, posant un baiser sur sa gorge.

En relevant les yeux, je sentais mon sourire se dilapider. -“ Oh, non. ” Je ralentissais le pas. Je posais ma main libre sur la sienne. -“Je t’assure, j’ignorais que le Comte allait venir… Prem. ” Je caressais sa main dans une tentative idiote de faire passer cette mauvaise surprise. J’aimais beaucoup Lord Blakemore. Mais, il n’était pas du tout comme Parrain. Je m’armais en silence pour aller à la rencontre de cet imprévu. Je redressais mes épaules. D’instinct je plaçais le masque de la bienséance. Pour marque mon signe de respect envers un aîné j’allais faire un pas vers le comte. Je lui adressais un aimable sourire de convenance en lui laissant ma main. -“Bonjour Comte Leicester. Je ne savais pas que nous allions nous croiser. ” Lui répondais-je avant de glisser un regard inquiet vers Zenon. N'avait-il pas eu le nez de se dire que ce n’était pas le bon moment pour inviter l’un de ses amis les plus conservateurs du Royaume ?

Je cherchais Amélia du regard. Mais je ne la voyais pas. Elle devait être dans le château. J’allais donc pour reprendre le bras de Prem. Quand la réplique de Caleb me figea sur place. Celle-ci si anodine pour lui fit un écho douloureux pour moi. Je me dépêchais de venir prendre la main de mon tendre chéri alors que Zenon dénouait le quiproquo. Je lançais un regard désolé, confus à son regard noir. Je ne voulais pas qu’il se sente humilié de la sorte. Cela m’était encore plus insupportable maintenant. -“Prem est un excellent journaliste. Vous l’aurez sans doute lu. Sa plume est remarquable. ” J'aspirais intérieurement avant de prendre mon courage à deux mains. Je ne pouvais envisager de vivre avec lui, si je ne pouvais défendre notre relation face à un seul individu… Je ne le détestais pas comme je haïssais mon époux. L’exercice était moins "évident". Mais, il était indispensable. Je m'assumais devant un homme de valeur dans ma famille. -“Prem est également un homme pour qui j’ai haute-estime et amour. Je vous prierais donc, par amitié pour moi et pour Parrain, de lui donner tout le respect naturel d’un homme à un autre.” Il devait bien se souvenir de notre conversation en voiture pour le haras. Je le considérais assez intelligent pour faire les liens entre les événements. Je savais qu'il risquait d'en faire payer Iris. La promesse de mariage avec Arthur... Mais que pouvais-je faire d'autre ? -“Cet homme est votre égal Monsieur. ” Ce qui considérant mon respect pour sa personne, son âge, ses connaissances, voulait tout dire. J’aimais Prem d’une force encore plus grande que celle dont j'admirais ce Juge.

-COMTESSE “S’il ne le fait pas. Je le raccompagnerai moi même à sa voiture Violet. “ La [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] arrivait de la bâtisse. Je devinais qu’elle s’était hâtée de nous rejoindre. Je la soupçonnais d’avoir voulu protéger notre secret. Ce qui se confirmait lorsque nos regards se croisaient. Amélia déviait tout de suite ses saphirs sur son vieil opposant naturel. “Bonjour Caleb. “ Le ton était tranquille, moins affectueux que pour d'autres, moins agressif qu’il y a trente ans. Jamais, elle n’avait donné de titre à ses invités. D’ailleurs, elle les tutoyait parfois. De même qu’elle ne portait pas les robes de notre mode mais de celle de sa patrie. La robe de laine bleue nuit était tout bonnement surprenante. Elle devait être d’une beauté rare à mon âge. “Le thé est servi dans le jardin d’hiver. Pour cinq. “ La dame ne se laissait pas conter d’histoire de rang, de manières. Ils se trouvaient chez elle. Chez elle tout le monde mangeait à la même table et avec le sourire. Une fois l’ordre donné, l’Américaine se tournait vers sa moitié. Elle caressait son menton. Peu lui importait que nous soyons là pour voir. “Izaline a appelé pour vous parler. Quelque-chose sur les textes de la cérémonie. Je lui ai dit que vous appelleriez dans l’après-midi. “ Je savais qui étaient Izaline et Zac De Lascelle. Mais, je ne les avais croisés qu’une fois ici. “Vous l’avez battu ? “ Demandait enfin Amélia dont le sourire en coin manqua de me faire sourire à mon tour.

Je lançais un sourire timide à Caleb, avant de tirer la main, de mon doux journaliste, pour quitter cet endroit. -“Je peux demander à ce que l’on déjeune tous les deux dans le jardin. ” Je ne voulais pas imposer un moment de tension supplémentaire entre nous. Je voulais le préserver. Je voulais que l’on profite encore de ce petit Paradis. Juste notre joie, égoïstement.

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Prem Hadid
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Prem avait beau trouver le château des De Lascelle excessivement grand, et leur fortune démesurée, le jardin bourgeonnant de fleurs du domaine le charmait. Avec Violet à son bras, et les chants des oiseaux revenant du Sud accompagnant leurs pas, il s’y serait promené des heures durant. Cependant, la plus belle de toutes les violettes était celle à ses côtés, plus resplendissante que jamais. Son visage, baigné de la douce lumière du soleil encore un peu pâle en ce début de printemps, souriant et paisible, l'envoutait bien plus que tous ces vieux tableaux de la bibliothèque. Ses cheveux bruns et bouclés, ponctués de subtils reflets de lumière, lui donnait envie de l’embrasser, d’y glisser la tige d’une fleur, juste derrière son oreille, mais être aussi fleur bleue frisait presque le ridicule, d’autant plus qu’il ne pouvait en bonne conscience détruire les efforts du jardinier. Violet n’avait besoin de rien d’autre pour être belle. « Oui? » répondit-il, lorsqu’elle le sortit de sa douce torpeur.

Voilà donc ce qui tourmentait sa chérie. Sa question était légitime, mais pleine d’insécurité. Aussi, il la rassura immédiatement. « Quelqu’un “d’entreprenant”, comme tu le dis, n’égale pas nécessairement un meilleur sexe. Je crois que ça a davantage à voir avec qui on le fait plutôt que de la manière dont c’est fait. Alors oui, j’aime la façon dont on fait l’amour. Je ne t’ai pas donné l’impression du contraire, j’espère? » demanda-t-il, confus. Après tout, il faisait tout pour la mettre à l’aise lorsqu’elle était avec lui. Il n’avait rien contre les positions plus traditionnelles; elles étaient souvent les plus confortables. L’important était qu’ils aient un bon moment tous les deux, et pour lui, c’était le cas. Cela étant dit… « Mh. J’ai peut-être une ou deux idées, dans ce cas... » lui dit-il, sourire en coin, avant de déposer un baiser sur sa joue.

Étonnement, malgré les acrobaties de son corps à la fois dans le lit de ses partenaires, mais aussi grâce au yoga, Prem n’était pas le meilleur danseur. « Je me débrouille. Je connais quelques danses. Les mariages en sont toujours remplis, étant donné que j’y était souvent musicien, je n’avais pas trop l’occasion d’aller sur la piste de danse. Tu es sûre que ce n’est pas toi qui devrais m’apprendre plutôt? » demanda-t-il en riant. Après tout, il ne l’avait jamais vu danser encore. Elle lui avait bien parlé dans ses lettres qu’elle y prenait plaisir, lors des soirées entre nobles. Prem espérait seulement que leur relation ne l’en priverait pas. De plus, lui même était curieux de voir ce qui se passait, ce que l’on discutait, à ce genre de fête. Il n’avait pu qu’en voir un tout petit instant, lorsqu’il s’était rendu au manoir Crawley. Cela semblait faire si longtemps… Tout comme elle, il regardait maintenant vers l’avenir. « Un jour, on ira au marché d’encens de Calcutta », promit-il à voix basse, d’un ton rêveur.

Il accepta ensuite sa proposition de monter à cheval, mais précisa, joueur, qu’elle n’avait pas besoin d’un tel prétexte si ce n’était que pour le voir enfiler les moulants pantalon d’équitation. En route vers le château, ils croisèrent un chien. Prem releva alors les yeux. S’il avait entendu l’anecdote de Violet, à propos des chiens de chasse de son père, Prem aurait sans doute trouvé le moment plus qu’approprié, car en apercevant le comte accompagné d’un inconnu, ses membres, ses yeux, jusqu’à son coeur se figèrent, le tétanisant tel un cerf apercevant la mire d’un chasseur. Il tourna vivement la tête vers Violet, une panique dans les yeux « Qui est-ce? »

Un autre comte. Violet ne semblait pas ravie de le voir ici. Toutefois, ils allèrent à leur rencontre. Prem retenait son souffle. Il ne pouvait prédire ce qui sortirait de la bouche de Violet. Si elle croyait que cet inconnu, ce comte Leicester, était un danger pour eux, un personnage susceptible de les livrer tous les deux à son mari, mentirait-elle sur la nature de leur relation? La nature secrète de leur couple pesait déjà sur lui depuis trop longtemps. S’il fallait ajouter à cela le mensonge… s’il fallait ajouter à cela le racisme! Il ne le supporterait pas. La remarque nonchalante, naturelle presque, était, comme à chaque fois, un choc. Un flèche à pointe de feu enfoncée dans son torse. Non, il ne ferait jamais partie de son monde… Furieux, humilié, Prem serra les dents, en sachant que rien de bon, ni de convenable, ne pouvait sortir de ses lèvres. Il inspira par le nez. Cet homme ne méritait pas qu’il lui réponde, mais, par respect pour son hôte qui venait de corriger son erreur, il le fit tout de même. « Je suis reporter. Au New Herald », répondit-il sèchement, une colère contenue dans la voix.

Violet vint ensuite retirer doucement la flèche enflammée qui lui brûlait le torse, en prenant sa défense. Comme elle l’avait fait avec son mari, lors du Gala. Prem était à la fois reconnaissant, mais profondément honteux qu’elle ait à le faire. Elle le fit peut-être encore mieux, encore plus généreuse dans ses compliments sur son métier. Prem n’était pas certain de mériter autant, mais ce qu’elle dit ensuite le surpris davantage. Il n’y avait ni place à l’ambiguïté ou le doute : elle l’estimait, l’aimait, et avait le courage de le dire, même devant cet homme-là. S’il ne savait pas Violet timide des marques d’affections en public, il l’aurait embrassé. Si le moindre doute subsistait dans l’esprit de l’homme sur la nature de leur relation, la façon dont Prem regardait Violet, ses yeux sombres illuminés d’amour, aurait tôt fait d’écarter la moindre zone d’ombre.

Il se sentait flotter, aussi léger qu’un nuage, lorsque la comtesse les rejoignit, pour annoncer que le thé était servi. Ils se dispersèrent alors, lui et Violet s’isolant à nouveau. À peine eut-elle terminé sa phrase qu’il l’attira vers lui, et plongea ses yeux dans les siens. Il borda son visage de ses mains, et l’embrassa passionnément, jusqu’à en perdre le souffle, jusqu’à poser son front contre le sien. « Je t’aime... telle.ment. » Lorsqu’il rouvrit ses yeux pour la regarder, ceux-ci exprimaient une reconnaissance et une joie sans borne. « Merci pour ce que tu as fait, ce que tu as dit. Tu ne cesses de dire que tu manques de courage, et j’ai cru que… » Pendant un instant, il avait redouté ce qu’elle aurait pu faire, mais jamais il n’aurait dû. Plus jamais elle allait le convaincre qu’elle manquait de courage. « … mais tu en as Violet! Tu en as plus que la plupart des gens, crois-moi, ma courageuse chérie. » lui dit-il, le coeur enveloppé d’une douce euphorie amoureuse. « Allons plutôt rejoindre ton parrain, ta marraine et leur charmant invité. Je ne veux pas refuser leur invitation parce qu’un raciste se trouve dans la même pièce que moi. Si je devais faire ça chaque fois que l’on m’invite quelque part, je ne sortirais jamais de chez moi. Et tout ira bien, puisque tu es là. », lui dit-il en déposant un baiser sur son front.

Prem était trop fier pour laisser ce genre d’homme ruiner son dimanche. Et puis, cet homme avait beau être comte, c’était tout de même lui qui avait déjà entendu son nom. Prem, en revanche, n’avait pas la moindre idée de qui était le comte Leicester, sinon quelqu’un d’ignorant, et il ne s’en laisserait plus affecté. Une fois dans le jardin d’hiver, Prem remercia profusément les domestiques qui lui versèrent son thé, comme à son habitude. Assit aux côtés de Violet, Prem s’adressa à ses hôtes « Comte, Comtesse, merci encore de me recevoir chez vous. Vous êtes très généreux. J’ai trouvé les jardins magnifiques! » dit-il, avant de boire son thé. Prem s’adressa ensuite à Blakemore, sans gêne, d’un ton d’une neutralité toute journalistique « Comte Leceister… Que faites-vous dans la vie? Vous et les De Lascelles êtes amis? »

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Prem Hadid
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Caleb Blakemore


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Les deux comtes virent bien rapidement la gêne de la plus jeune. Violet semblait sérieusement être embêtée de voir Blakemore dans les parages. Zenon savait qu'elle venait chez lui pour être en sécurité, il ne faisait pas cela pour lui poser des problèmes, malheureusement il y avait parfois des obligations auxquelles on ne pouvait se soustraire et les timings étaient mauvais. Pourtant, il avait reçu des lettres de sa filleule qui lui disaient bien que le comte Leicester avait l'air d'être un allié. Il était finalement au courant que la jeune femme n'était pas fidèle à son baron de mari. Il n'était pas contre, lui qui était aussi, peu fidèle à ses vœux. Il n'était juste pas au courant de l'origine de l'homme qu'elle pouvait fréquenter. Voilà qui était fait. Malgré tout, de Lascelle se disait qu'elle pouvait encore et toujours compter sur Blakemore, ce dernier n'était ni tout blanc, ni tout noir. Il y avait des nuances chez lui qui démontrait qu'il ne revenait pas sur ses paroles. Il s'était montré prêt à être un allié pour elle, pas dit qu'il changerait d'avis.

Il fallait aussi, que ce jeune couple se rende compte de ce à quoi il risquait de faire face, si un jour ils sortaient de l'ombre.

Quant à Caleb, il remarquait bien aux regards des deux jeunes gens, que ses paroles marquaient et ne plaisaient pas. Qu'importe. Le monde n'était pas doux, pas fait pour les rêveurs. Il valait mieux faire face au pire. Un sourcil se haussa légèrement quand la dame pris la parole. Elle le protégeait et lui faisait comprendre ce qu'elle avait sous-entendu alors qu'ils étaient en voyage pour son haras. Surprenant qu'elle ait porté son dévolu sur un homme tel que lui... c'était se mettre encore plus dans l'embarras. Il se disait qu'elle avait intérêt à ne le garder que simplement comme amant... si elle décidait d'aller plus loin... enfin, il comptait sur Zenon pour l'en dissuader.

Un journaliste... voilà pourquoi son nom lui parlait. Des articles, il en avait lu. Son égal, Violet parlait un peu vite pour le reste. Ce serait bien difficile qu'il le considère ainsi, la classe et l'âge, déjà, ne permettait pas une pareille chose, mais pour la baronne, il ferait bien entendu l'effort de ne pas se montrer trop acide avec cet homme.

- Mmmm. Fût la seule réponse qu'il eut le temps de donner.

La voix de la comtesse de Lascelle se fit alors entendre, elle soutenait - bien entendu! - Crawley, après tout, n'était-elle pas du même monde que ce monsieur Hadid? Ce qui était curieux, c'était de comprendre ce qu'on pouvait trouver à ces gens qui n'avaient finalement rien à voir avec eux. Zenon avait répondu aux questions de Caleb à l'école, quand ils étaient encore de jeunes hommes, mais ce dernier n'avait jamais réussi à comprendre son ami. Et il fallait bien dire que sa compagne n'aidait pas à vouloir faire plus ample connaissance, à vouloir faire un effort. Elle était mordante, moqueuse, elle semblait détester tout ce qui touchait à la noblesse, ce qui n'était pas pour être dans les bonnes grâces d'un homme comme notre juge. Son regard se fixait alors sur cette ennemie de toujours. Car finalement, c'était un peu ce qu'ils étaient, des ennemis, qui avaient fini par se tolérer, parce qu'ils avaient une connaissance importante en commun.

- Comtesse. La saluant d'un petit mouvement de la tête. Si les conventions, pour elle, étaient désuètes, lui les utilisait quand même. Sans pour autant aller jusqu'à lui faire le même baisemain qu'à Crawley. Il restait à distante. Je n'avais pas prévu de manquer de respect à qui ce soit, sous votre toit. En tous les cas, pas frontalement. Il savait faire des efforts, il savait toujours où était ses intérêts à le faire.

Il fumait, tout en suivant un instant du regard le jeune couple qui s'écartait d'eux pour prendre un peu de recul. Laissant aussi le couple d'hôte à leur intimité. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n'était pas non plus du genre à tendre l'oreille pour entendre tous les secrets. On faisait cela pour lui.

- Parce que je dois lire quelque chose? De Lascelle avait un petit sourire taquin pour sa compagne avant de hocher de la tête. Pour vous, toujours. Après tout, elle lui avait plus que suggérer de gagner son match. Il lui prenait la main pour y déposer un baiser, avant de se focaliser à nouveau sur son invité. Caleb, ce thé? Toujours taquin, lui ouvrant la marche, tandis que le juge le suivait.

- Vous n'avez pas le mal du pays, Amélia? Lâcha un Blakemore tranquille. Il y avait sans aucun doute quelques sous-entendus à sa question, mais comme toujours entre eux.

Les plus vieux s'étaient donc retrouvés autour de la table dans le jardin d'hiver, pour profiter d'un excellent thé aux goûts indiens. Blakemore observait donc Prem et Violet quand ils finissaient par les rejoindre. Ils avaient ce courage, c'était tout à leur honneur. D'ailleurs, Prem se permettait alors de lui poser quelques questions, il posa son regard sur lui, silencieux. Pour un journaliste... il n'avait pas l'air très au courant.

- Vous ne prenez donc jamais la peine de savoir sur qui vous écrivez, monsieur Hadid? A nouveau de la fumée quittait ses narines, lentement. Je suis juge. Il lui laisserait faire les connexions par lui-même, s'il était aussi bon que le disait la baronne. Hochant ensuite tranquillement de la tête. Oui, nous nous connaissons depuis longtemps. Marquant un petit temps, il aurait pu balancer une nouvelle pique pour la comtesse, mais resta silencieux. Vous êtes ici en "vacances" donc? Sa question était surtout pour Violet.

Elle avait été directe avec lui souvent, qu'elle ne prenne pas peur, elle pouvait continuer à l'être.
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Violet Hanovre Hadid


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-“Non. Jamais. … Tu me donnes l’impression d’aimer. ” La veille je n’avais pas été dans son sens quand il avait évoqué à mis mots, puis franchement, la brutalité d’Edward. Je crois que je voulais que cela n’ai pas plus de poids dans ma vie et dans ma mémoire. Moins j’y donnais de l’attention et plus je pouvais faire comme si ce n’était pas vraiment réel. Je savais bien que ce n’était pas courageux. Peut-être d’ailleurs qu’en parler pourrait aider. Comme me l’avait souvent encouragé Aidan. Mais, je ne m’en sentais pas capable. Je ne voulais pas que Prem ait ces images désagréables en tête. Il y avait bien assez que je doive les supporter moi. -“Tu pourras me les montrer! … Ce soir ! ” Nous ne partirons que demain matin afin d’avoir réellement deux jours complets ici.

Il se souvenait de ce que je lui avais dit à propos de la danse. Il est reparti trop tôt du gala pour voir de quoi il était question. Les danses de salon, les danses dites traditionnelles, étaient les plus simples à apprendre et à exécuter. La danse classique était d’un autre acabit. La danse contemporaine était encore d’un autre monde. C’était celle qui m’avait le plus attirée jeune fille. Mais, cela ne se faisait pas chez moi. Nous devions rester dans les codes classiques. -“On s’apprendra nos danses. Comme on s’apprend nos langues. Qu’en dis-tu est-ce que mon accent progresse ?” Je ne voyais pas mon professeur aussi souvent que je l’aurais voulu. Mais, j’étais prudente. Le baron pouvait se poser des questions sinon. -“ Oh, oui! On ira! Je suis certaine que Zenon sera d’accord pour nous en être le guide. Ce sera fantastique. ” Nous pouvions envisagé tous les voyages sur ce continent maintenant que Parrain était de notre côté. Il serait notre garent.


-“C’est le comte Leicester. Caleb Blakemore. … Iris est promise à son fils Arthur. ” Je ne voulais surtout pas anticiper les conséquences de cette rencontre fortuite. Je n’avais qu’une seule possibilité à vrai dire, celle de faire un pas devant l’autre. De rester la plus calme et la plus apaisante possible pour Prem. Nous n’avions pas vraiment la possibilité de fuir de toute façon.

-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] L’âge vous rendrait-il sage ? “ Caleb pouvait être bon prince tant qu’il le pouvait. Amélia n’était pas de la même fibre. Plus que sage ou patiente, elle était passionnée et entière. Elle ne mordait plus au sang mais elle ne laissait pas sa cible de prédilection tranquille. C’était de bonne guerre. En plus qu’elle aimait profiter de son avantage quand elle l’avait. Pour une fois qu’ils n’étaient pas dans une réception ennuyeuse. Elle passait ensuite au Lord de ses nuits. Son ton changeant comme le temps. “ Il semblerait. “ Le mariage était dans un petit mois. Mais Izaline pouvait se montrer aussi perfectionniste que sa mère. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait pas ailleurs. La Comtesse couva son mari d’un regard lourd de sens. Il y avait des victoires même petites qu’elle appréciait de célébrer et ce dans les formes. Cela allait avec une œillade moqueuse pour le perdant. “ Oui. Venez donc reprendre des forces. “ Le grand Leicester ne manquait pas non plus les occasions de parer une pique de son fiel. “Pas avant de vous voir, non. “ Ils étaient trop accoutumés à la franchise américaine tous les deux maintenant. “ Mais nous sommes là pour deux mois. Faites vous y comme moi Caleb. “ Oui deux mois afin de voir le mariage et de profiter des enfants et des petits-enfants. Aussi de voir les charmes de la capitale et de s’amuser de ses quelques chers défauts.

Prem me pris alors complètement au dépourvu. Je viens encadrer son visage de mes mains pendant que la passion de son baiser embrasait mon coeur. Que c’était puissant et doux à la fois. Qu’est ce que cela me faisait du bien de sentir cet amour. Cela me donnait confiance. Je regrettais presque que nos lèvres se quittent. Je déposais mon regard dans le sien. Il parlait avec passion. Je souriais timidement d’abord. La suspension de sa voix me fit moi aussi hésiter. Je me retenais de le questionner, fontralement. Qu’avait-il cru ? La fin me donnait un élan de fierté. Une fierté un peu orgeuilleuse de femme qui rendait fière l’homme qu’elle aime. -“ Mais… c’est parce que tu es là que j’arrive à faire des choses pareilles. Je te l’ai dit. C’est toi qui me rend ainsi. ” Je souriais moins franchement que lui. A l’écouter je prenais conscience de la place du racisme dans sa vie. Je l’aimais. La vérité qu’on lui reproche ce qui me faisait l’aimer était difficile. J’espérais que nous pourrions affronter cette réalité. -“ D’accord, oui. Mais tout de même pas trop longtemps. Je veux vraiment retourner faire une promenade à cheval. ” Je ne le faisais pas assez quand j’étais à Crawley. Cela me manquait vite. Puisqu’il n’était pas contre je voulais en profiter tant que c’était possible.

Je le regardais remercier les employé.es de maison. Je trouvais sa sincérité débordante et adorable. Il était avec ses propres codes. Chaque fois que je le voyais faire différemment cela m’amenait à questionner nos codes. Etais-je si avare que cela en gratitude, envers le personnel ? -“ Prem a raison. Ils sont splendides. ” Je voulais en avoir des aussi beaux un jour. Enfin, je voulais dire, plutot, que j’aurais aimé en avoir des pareils. Car si nous donnions corps à nos promesses lui et moi, nous n’aurions jamais une telle propriété. Je souriais à Parrain et Amélia avant de sourire, plus timidement, au comte Blakemore. Je n’étais pas spécifiquement à mon aise dans le rôle de médiatrice entre les deux pans de ma vie. Mais, je devais le faire. Je ne voulais pas que Prem ou Caleb se sente négligé. -“ Prem a fait un bel article sur le Gala de Novembre. ” Indiquais-je au Comte. -“ Le comte est un Juge très reconnu. Un grand juge. ” Apprenais-je donc à mon amoureux d’une voix bienveillante. Je rencontrais alors le regard aussi bleu que rieur d’Amélia. Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais alors rougir. Je ne savais jamais sur quel pied danser quand elle était taquine ainsi. -“ En week-end. Puisque Prem travaille mardi. Nous sommes venus pour l’anniversaire de Parrain. ” Un peu en avance certe.

-COMTESSE -“ Même jeune notre cher Caleb était un “grand juge”. “ Remarquait-elle avec une pointe d’amusement. Je me demandais si elle instruisait son invité ou bien rappelait leur jeunesse commune. Je préférais ne pas entrer dans cette grille de lecture. -“ Ils ont fait leurs classes ensemble. “ La comtesse avait le regard luisant de malice. Quel était le souvenir qui lui revenait. -“ Caleb ? Vous serez là samedi prochain bien sûr ? “ C’était une invitation honnête. Leur aversion mutuelle serait entre parenthèses pour le bonheur de Zenon. Bien entendu.

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Prem Hadid
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Le juge Caleb Blakemore était donc comte… Prem plissa les lèvres. Il aurait dû s’en douter. Se sont toujours les mêmes qui tiennent les positions de pouvoir : de riches hommes blancs. Blakemore en était l’incarnation parfaite, et tout ce que Prem détestait. Il parlait comme quelqu’un pour qui la vie avait été facile. En quelque sorte, Prem lui enviait cette insouciance, cette ignorance, propre à ce genre de personne. Seul un homme confortable dans son hypocrisie pouvait lui reprocher sa méconnaissance sur sa personne, tout en l’ayant pris, quelques minutes auparavant, pour un domestique. Prem lui jeta un regard par-dessus sa tasse de thé, qu’il bu en silence, avant de la reposer dans sa soucoupe.

« Hm, je vois, je n’avais pas fait le rapprochement. Je ne dirais pas avoir écrit SUR vous, au sens propre, Lord Blakemore. Sans doute ai-je déjà écrit au sujet de l’un de vos verdict ou sur le déroulement d’un procès », concéda-t-il « mais les lecteurs sont davantage intéressés par les témoignages et les rebondissements qui peuvent se produire que par les avocats, ou par votre honneur ». Prem sourit. En effet, qu’apportait sa qualité de comte dans ses articles? D’autant plus que Blakemore n’avait pas la réputation d’être un juge problématique, ou injuste. Au contraire. De toute manière, l’opinion de Prem n’avait rien à faire dans ce qu’il écrivait pour le journal. « Devrions-nous nous rencontrer pour faire votre interview, si c’était ce que vous insinuiez? Je serai ravi d’en apprendre plus à votre sujet, et je parie que les lecteurs du New Herald le seraient également… »

Prem savait que le comte refuserait, mais il l’avait par pure effronterie, qui, espérait-il, serait pardonnée par Violet et les De Lascelles. Attendait-on vraiment de lui qu'il ne réplique pas quand on mettait son travail journalistique en doute? Devait-il vraiment continuer d'avaler des couleuvres le reste de sa vie, seulement pour ne pas mettre Violet dans un possible embarras? Si Blakemore était le genre de compagnie qu'elle avait, peu importe qu'il soit un grand juge, ou qu'il soit le Roi en personne, il ne le tolérerait pas. Quant aux lecteurs du journal, et bien, peut-être que quelques-uns seraient curieux. Le juge Blakemore était, après tout, discret dans les médias et dans la vie publique londonienne. Aucun scandale, ni faux-pas, ni controverse dont Prem avait connaissance. Cela dit, il pouvait toujours fouiller… Plus tard. Blakemore n'était pas dans ses priorités actuelles, encore moins dans celles du journal.

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Prem Hadid
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Caleb Blakemore


► Quand on découvre les petits secrets.
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Rien avoir avec l'âge, Caleb, malgré tout, savait utiliser la bienséance, encore plus quand il était invité. S'il se moquait bien du journaliste, qui n'avait clairement aucune valeur à ses yeux, ce n'était pas la même chose en ce qui concernait Violet ou Zenon. Puisque ce jeune homme était leur invité, il était bien obligé de prendre en compte cette information et de faire avec. Voilà tout. Rien de plus simple. Il était vieux jeu, vieux noble, ce qui amenait au moins ce point positif, il faisait acte et suivait les codes du monde dans lequel ils se trouvaient. Amélia le savait, n'est-ce pas? Il l'observa un instant, presque dédaigneux, c'était plus fort que lui, tout en fumant encore. Elle se moquait, sans aucun doute, il le savait et faisait avec depuis toutes ces années, en tentant de montrer le moins du monde son possible agacement sur certaines questions. Ce n'était pas toujours évident.

- Il paraît que la sagesse vient avec l'âge avançant, n'est-ce pas? Marquant un temps. Oh moi, je sais m'adapter à tout un chacun, Amélia. Oui, il la cherchait, bien entendu.

Zenon comprenait parfaitement les sous-entendus de son épouse, sans qu'elle n'ait besoin de dire quoi que ce soit. C'était l'avantage de leur couple, de cette fusion entre eux. Il gardait son petit sourire, tranquille. Il ne craignait guère les piques entre Amélia et Caleb, il connaissait l'animosité entre eux, qui s'était bien calmée depuis quelques années et il savait que sa belle savait parfaitement se défendre. Il savait même, qu'elle avait un certain plaisir à mettre ce vieux lord dans les cordes et il estimait que ça ne faisait pas de mal non plus à Caleb, de se retrouver quelque peu déstabilisé, puisque c'était assez rare. Donc, tout le monde avait à y gagner, n'est-ce pas?

Caleb écoutait donc les réponses des plus jeunes. Il sentait bien que la baronne tentait au mieux de faire le meilleur portrait de son amant. Il fallait bien qu'elle lui voie toutes les qualités possibles, pour se lancer ainsi dans la relation. Qu'elle passe autant de temps avec lui, démontrait qu'elle n'avait pas pu prendre en compte ses mises en garde, en ce qui concernait le fait de s'attacher trop à ce qui ne devait être que passager. Surtout si elle tenait à garder ce secret... car plus la relation devenait importante, plus il était difficile de faire en sorte que cela ne se sache pas. Un weekend en disait déjà long sur ce qui était en train de se tramer, il fit un simple mouvement de la tête, ce n'était pas autour de cette table qu'il pourrait dire tout ce qu'il pensait de ceci.

- Oui, je l'ai lu, en effet. Il ne marqua pas plus loin, le fiasco final. Qui n'était clairement pas dû à Violet, il ne lui mettait pas cette problématique sur le dos, mais bien sur quelques-uns des convives, qui avaient définitivement des accointances fort peu recommandables.

Violet faisait donc les présentations, tentant de les mettre chacun sous leur meilleur jour. Amélia venait rajouter son grain de sel, comme elle le faisait si bien. Il porta donc son attention sur elle un instant, ne relevant pas la pique, pas besoin de donner du grain à moudre au journaliste qui se trouvait leur table. Quant à savoir s'il serait présent à la fête, voilà bien quelque chose qu'il éviterait de rater. Déjà parce que Zenon était son ami, ensuite parce qu'il ne souhaitait pas donner des armes à la comtesse, contre lui.

- Bien entendu. La date est réservée depuis longtemps. Avec un petit sourire en coin. Il avait même fait le voyage quelques fois, pour aller voir De Lascelle sur ses terres. Quand son emploi du temps le lui avait permis, bien entendu. Il préférait nettement quand ce dernier était sur sol Anglais, c'était une évidence. Puis la voix de Prem se fit entendre, attirant à nouveau l'attention du comte sur sa personne.

Les rouages s'étaient donc mis en marche, il semblait le remettre, au moins à peu près. Ce qui n'était pas un mal.

- Oui, des articles de faits. Ce qui est rare de nos jours, les journalistes oubliant souvent de mettre leur affect de côté. Alors qu'ils devraient être neutres. Ne trouvez-vous pas? Bon ok, il piquait aussi un peu le jeune indien, mais il fallait bien voir de quel bois était fait ce garçon.

Il eut un petit sourire amusé, tout en prenant une gorgée de son thé, l'invitation d’une interview pouvait parfaitement nourrir un égo surdimensionné en mal d'attention, ce qui n'était pas le cas de Blakemore. Au contraire, il appréciait de passer sous les radars et qu'on ne le reconnaisse que peu. Finalement, que Prem n'ait pas su à qui il s'adressait en premier lieu, bien qu'il l'ait relevé, lui convenait assez. Il devait être craint dans le milieu de la Justice, pas ailleurs.

- Voilà qui est aimable de votre part, mais je ne suis pas intéressé. Vos lecteurs devront donc se contenter des comptes rendus des audiences que vous leur mettez si gentiment à contribution.

Allez savoir s'il se foutait de sa tête ou pas. Sans doute y avait-il un peu de vrai dans ses paroles, mais soyons honnête, il avait une sainte horreur de ces badauds en quête de sensation forte et qui se ruaient sur tous les faits sordides qu'ils pouvaient trouver. C'était d'un navrant...

Le comte jeta un regard à sa montre, il n'avait pas prévu de rester plus longtemps que nécessaire, le temps du thé, voilà tout.

- Bien, je ne prendrai pas plus de votre temps à tous, je suis certains que vous êtes bien occupés. Se redressant alors, suivit de Zenon, pour lui serrer la main, avec plus de chaleur qu'il en avait eu jusque-là. Merci pour le match, à charge de revanche. Saluant ensuite Amélia d'un simple signe de la tête. Merci pour le thé, comtesse. Avant que son attention ne se porte sur Violet, son air voulait bien dire qu'il serait de bon temps qu'ils aient une discussion tous les deux, mais ce n'était ni le moment, ni l'endroit. Baronne, baisemain de rigueur, avant de finir sur le petit dernier. Monsieur Hadid. Nouveau mouvement de la tête, non il ne lui serrerait pas la main.

Puis le comte Blakemore prenait congé, de Lascelle l'accompagnait jusqu'à la voiture, prenant congé une dernière fois de son ami, avant de revenir à la table du jardin d'hiver.

- Mes excuses pour tout ça, Violet, Prem... il savait que ce n'était franchement pas la chose la plus agréable. Je n'ai guère eu le temps de vous prévenir. Marquant un temps. Mais sachez que vous êtes réellement en sécurité ici, qui que vous y croisez. Et que vous serez toujours les bienvenus.

Bien entendu, il prenait le pas de le dire sans concertation avec sa moitié, mais pas de doute qu'elle serait d'accord avec lui, n'est-ce pas?
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Violet Hanovre Hadid


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J’observais le comte Leicester et la comtesse deviser sur les prochaines festivités. Ils étaient d’une courtoisie irréprochable l’un comme l’autre. Le ton était calme. Pourtant, ils donnaient la sensation de cordialement se détester. Peut-être le remarquais-je uniquement parce que nous étions dans un contexte plus intime. Quoique je comprenne bien leur dissension culturelle… Je me demandais tout de même pourquoi cette animosité demeurait ? N’avaient-ils pas eu tout le temps nécessaire pour apprendre à se connaître et se trouver quelques qualités mutuelles ? -“ Oh, j’y pense. Iris pourra venir. ” Elle n’était pas en lien direct avec les De Lascelle comme moi. Mais notre père restait une bonne connaissance de Zenon. Iris aussi était venue ici quand nous étions adolescentes. Elle appréciait le calme placide de Zenon et le franc-parler de son épouse. -“ Est-ce qu’Arthur sera présent Comte ? ” Demandais-je courageusement. Il fallait que je crois en la bonté de Caleb. Il n’allait pas tenir rigueur contre une jeune fille innocente des folies de sa sœur. Cette grande soirée serait peut-être une bonne occasion pour que je puisse les voir ensemble et avoir son ressenti.

J’échangeais un petit regard avec l’autre femme de la tablée alors que les deux hommes parlaient du milieu journalistique. Prem avait une opinion claire sur ce sujet. Il était de la profession. Il en connaissait les forces et les dérives. Il subissait également les défauts de notre Histoire. Je crispais mes doigts sur mon ventre. Mon souffle se retenait de lui-même dans mes poumons. Je ne voulais pas que l’on blesse l’homme que j’aime. Je ne voulais pas non plus que l’on blesse un de mes exemples de vie. Cette situation était très complexe à gérer émotionnellement. Je comprenais qu’il allait en être ainsi. Tout le temps.

J’eu envie d’intervenir. Mais cette fois, une petite voix dans mon esprit m’encourageait à me taire. Tout ce que je pourrais dire n'aidait pas. Je ne ferais que préserver l’un en blessant l’autre. Je tournais donc mes yeux sur le maître du lieu. Zenon était le plus sage de la table. A l’instant où mon complice d’achat se leva, je quitta moi aussi mon siège. Je ne voulais pas qu’il parte ainsi. -“ Comte.” Répondis-je en reprenant doucement ma main. -“ Je vous écrirais bientôt. ” Lui promettais-je en souriant timidement. Nous avions encore plus de sujets à aborder maintenant. Je ne voulais pas les éviter. Au contraire, je voulais prendre en compte son expérience et son avis.

-COMTESSE “ A bientôt Caleb. “ Le sourire d’Amélia était à la fois amusé et narquois. Je la trouvais un peu trop légère aux vues de la situation. Ou bien était-ce moi qui voyait la chose plus grave qu’elle ne l’était ? J’étais déstabilisée. Je ne pouvais cacher mon soulagement que ce thé se soit terminé. Je venais discrètement prendre la main de Prem et la pressait. “ Violet ne t’en fait pas. Caleb est vieux jeu. Mais il est futé. Il ne dira rien. “ Elle attrapait alors une cigarette qu’elle venait glisser au coin de sa bouche. La flamme avait l’air de venir de ses yeux saphir. Elle devait être terrible à mon âge! “De plus, il n’a pas intérêt à déclencher une guerre ici. “ Je sentais bien que la Comtesse aurait eu un certain plaisir à prendre les armes pourtant. Enfin, j’étais surtout rassurée que la paix soit de mise. Je ne voulais pas que ma situation ressurgisse sur eux. Ils étaient adorables avec moi. Je regardais alors Zenon qui approchait tranquillement. Ses paroles étaient presque les mêmes que celles de son épouse. Les avais-je déjà entendu se contredire ?

-“ Je le sais oui. ” Je venais le prendre pudiquement dans une étreinte. Je ne savais comment mieux exprimer ma confiance, ma reconnaissance et mon affection. Ils avaient été attentionnés. -“ Merci à vous deux, de nous offrir ce petit sanctuaire. ” Je n’étais pas dupe. Ils faisaient cela par tendresse pour moi alors que rien ne les y forçait. Je souriais à Parrain. Une fois que nous eûmes échangé un regard complice, je revenais me fondre dans l’aura de mon doux Prem. Je venais enlacer mes doigts aux siens. -“ Quelle verve tu as eu... ” Soufflais-je indécise entre la fierté et la timidité. Il m’impressionnerait toujours. J’admirais ses prises de position.

-COMTESSE “ Une verve bien plus intéressante que celle que ce petit blanbeque de Baron. “ Amélia ne s’était pas cachée concernant Edward. Ils avaient été très tendus pendant la préparation du gala. Je n’étais donc pas surprise. Je lui souriais discrètement. Je n’avais pas non plus envie de déverser du fiel sur un homme absent. Quand bien même je ne le portais pas dans mon cœur. Je regardais la Comtesse saisir la main de son homme et sommer un baiser juste sous notre nez. Comment faisaient-ils pour être dans cette passion à leur âge ? Je lançais un regard vers Prem. Allions-nous aussi bien nous en sortir ? “ Bien. Jeunes gens à table. Violet. Vous allez nous parler de ces chevaux. Je veux en savoir tout autant que notre ami Blakemore. “ Je donnais de l’avance à nos hôtes.

J’attendais que le jardin d’hiver soit vidé des autres présences. -“... tout va bien ? ” Cela n’avait pas été évident pour moi. Mais ça ne l’avait pas été pour lui. J'avais fait tout ce que je pouvais pour concilier mes deux vies. Ce qui n’était pas facile non plus. Je voulais éviter que nous retombions dans les douleurs de la soirée d’auparavant. D’autant que nous avions tout un après-midi à savourer à deux. Cachés et heureux.

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Prem retourna un sourire jaune à Lord Blakemore. Évidemment, il n’accepterait pas. L’important était qu’il ne se soit pas laissé marcher sur les pieds. Tout de même, il trouvait étonnant, sinon étrange, que Violet le tienne pour allié. Il ne connaissait pas aussi bien Blakemore que Violet le connaissait, mais au premier abord, il ne lui paraissait pas bien différent de Lord Crawley. Edward, bien que clairement dédaigneux de sa présence, avait pu lui reconnaître sa profession. Prem bu silencieusement son thé le reste de la discussion, et se leva tout de même lorsque le Comte annonça son départ. « Lord Blakemore », le salua-t-il, intrigué sur ce que lui et Violet pouvaient bien s’échanger dans leurs lettres, puisqu’elle en parlait… Prem se promit de l’en taquiner, loin des oreilles de son parrain et sa marraine.

« Merci », répondit-il à son hôte on-ne-peut-plus accueillant. « Violet a beaucoup de chance de vous avoir tous les deux ». Si peu Violet avait parlé dans ses lettres de ses propres parents qu’il n’en savait quasiment rien. Par contre, il en savait assez sur Zenon de Lascelles pour savoir qu’elle l’admirait beaucoup, tout comme Amélia. Leur générosité et leur certaine témérité d’avoir accepté sa venue sur le domaine excusaient largement les propos déplacés de Lord Blakemore. Puis, Prem avait été habitué à pire. C’était ce genre d’expériences qui avaient forgé son sens de la répartie, que complimenta Violet comme Amélia. « … Vous allez me faire rougir, mesdames », protesta-t-il, un timide sourire sur les lèvres. « Je ne veux pas être encouragé à m’emporter de la sorte !... ». Dieu seul savait qu’il n’avait pas besoin de plus de compliment pour s’adonner à la joute verbale.

Tandis que la comtesse les invitaient à se mettre à table, Violet et lui tardaient un peu dans le jardin d’hiver, tandis que leurs hôtes rejoignaient le château. Prem pressa la main de Violet dans la sienne « Tout va bien », lui assura-t-il. Il amena sa main à ses lèvres pour embrasser ses jointures. « Moi aussi je veux tout savoir de ton projet ».

Il aimait voir Violet parler de ses idées, de ses rêves. Alors qu’elle exposait son projet de monter un haras aux de Lascelles durant le déjeuner, la verve avec laquelle elle en parlait n’avait rien à envier à celle dont Prem pouvait faire preuve. Il garda les yeux rivés sur elle, le regard scintillant d’admiration pour sa courageuse et ambitieuse Violet. Elle avait tout à fait bien pensé son idée, et les quelques mois où elle serait loin de lui, en Écosse, prenaient tout leur sens, maintenant qu’il voyait ce qu’elle voulait concrètement en faire. Un sentiment de fierté lui réchauffa les yeux et le coeur, et lorsqu’ils sortirent de table, et retournèrent à leur chambre, Prem lui confia, en refermant la porte derrière lui « Tout ça est une très bonne idée Violet. Je t’y vois bien je crois… Ça semble peut-être être ta vocation. En tout cas, tu as toutes les qualités pour réussir je crois », lui dit-il, d’un ton sincère « Et je t’encourage, évidemment. C’est un très beau projet, ma chérie ». S’il y avait une chose que Prem avait rapidement appris chez Violet, c’est qu’elle se lançait dans quelque chose, elle s’y consacrait totalement. Il avait ce point en commun avec elle.

Prem s’avança alors vers elle pour passa lentement ses bras autour de sa taille « J’aime te voir comme ça, enthousiaste, heureuse... passionnée », murmura-t-il, un sourire espiègle sur les lèvres, avant déposa un baiser sur sa joue « Que dirais-tu de faire cette promenade à cheval, vers cet endroit dont tu me parlais tout à l’heure? »


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Prem Hadid
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Je savais pertinemment que Prem n’avait besoin ni de moi, ni de la comtesse pour s’emporter, quand un sujet lui tenait à cœur. Il était un homme de passion, je le crois. Il était des emportements. C’était aussi ce qui faisait tout son charme. Tout du moins, pour moi qui évoluait dans un monde où la pondération était le maître mot. Il ne devait pas y avoir un mot plus haut que l’autre. Ni même une pensée plus haute que l’autre. -“Oh. Oui, je vais te parler de tout cela.” J’aurai pu m’étendre dans un roman fleuve sur le monde équestre. Cependant, la lettre demeurait un méduim de notre intimité. Il y avait des sujets que je préférais dire. Celui ci en faisait partie. -“ Je voulais un moment posé. J’ai plein d' idées. Mais, je ne pense pas qu’elles sont toutes bonnes. Tu vas pouvoir me donner ton avis.

Comme je l’avais promis, je leur racontais tout par le menu détail au cours du déjeuner. Parler des chevaux me fit du bien. C’était un sujet qui ne pouvait pas être clivant. l n’y avait pas de raisons de se disputer. Pas de raison d’être tendus. Je profitais de cet espace de dialogue. Ils étaient d’une écoute particulière. Je me sentais à ma place avec eux. C’était un plaisir sain et simple. Pourquoi n’était-ce pas de même à Crawley ?

-COMTESSE “ Eh bien, toutes ces considérations donnent envie de se faire une balade à cheval. Zenon ? “ Je rendais un sourire amusé à Amélia. Je comprenais que c’était une façon de soutenir mon entreprise. Je le prenais comme tel. Nous nous quittions donc de nouveau. Chaque couple allant de son côté.

Je prenais le pas de mon journaliste. J’avais mangé. Je m’étais faite gourmande. A présent me vient la douce idée, de passer un moment étendue, dans ses bras chaleureux. Cette paresse amoureuse me convenait bien. J’aimais être dans notre bulle. J’aimais remplir de sa tendresse. C’était un bonheur sans fin et une aide solide.

-“ Pas toutes les qualités encore...” Avait-il déjà oublié que je n’étais pas prise de façon officielle à la formation ? Je n’avais pas réussi. J’avais en partie échoué. C’était la preuve que je n’étais pas compétente, en tous les cas, pas assez compétente. -“ Merci. ” Lui soufflais-je. Son avis avait une place importante dans son esprit. J’admirais son intelligence. Je respectais son point de vue. Donc qu’il soit confiant, me rendais moi-même confiante. En revanche, ma joie était mesurée. Plus mesurée que la leur. Je restais consciente que ce n’était pas encore chose faite. Je connaissais les réticences de certains de mes proches. Ce ne serait pas facile à réaliser. -“J’espère qu’il pourra prendre forme comme je le vois. Nous verrons.” Lui répondais, pour ne pas trop m’emballer.

Je venais en refuge dans ses bras. Mes mains passant et repassant lentement le long de sa colonne. Il n’en avait pas conscience, mais l’amour qu’il avait éveillé en moi était un moteur. Je lui avait dit. Il m’avait sortie d’un sommeil paisible. J’étais de nouveau inspirée par des envies. Même s ce n’était pas reposant. C’était mieux. -“ Cela me fait du bien. ” Ce qui se voyait. Poppy m’en avait fait la remarque. A la proposition de Prem, je frottais son dos plus fermement. -“Oui. Très bonne idée. ” Je faisais circuler mes mains plus bas, à la lisière de ses reins. -“ Je t’aide à te préparer ? ” Un doux rire me venait alors que je posais un baiser sur sa barbe. Je remontais vers sa bouche pour l’embrasser. Mes doigts cherchaient à effleurer ses côtes maintenant. Ici, nous n’avions pas à nous retenir, ou à nous cacher. J’en profitais jusqu’à la dernière minute. Tel un trésor qu’on chéri en mémoire. Surtout au cours des jours d’orage qui ne manqueraient pas d’arriver encore.

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